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    Après les oiseaux et autres bestioles rampantes ou volantes, voici quelques plantes et fleurs que nous avons pu découvrir au Jardin Botanique de Deshaies, en Guadeloupe. L'inventaire n'est pas exhaustif, il y a tellement à voir dans ce jardin. De plus les floraisons s'échelonnent tout au long de l'année. Nous y étions en mars, en théorie la saison sèche, la végétation est probablement un peu moins luxuriante à cette saison là qu'à la saison des pluies.

    Le Jardin est divisé en différents "mondes" que l'on parcours les uns après les autres : "Le monde de l'Asie tropicale", "Le monde caribéen", "Le monde des explorateurs" etc. On peut juste se régaler et admirer, ou s'informer grâce aux nombreux panneaux explicatifs. Ou comme nous chercher des oiseaux à photographier au cœurs des massifs ...

    Non loin de la volière des Loriquets, au début de la promenade, le sentier dessine une courbe autour de l'un des arbres les plus impressionnant du jardin, familièrement appelé Fromager (Ceita pentandra). Originaire d'Amérique centrale et des Antilles, où il est considéré comme sacré, cet arbre est ici chez lui.

    Fromager

     

    Flore de Guadeloupe et d'ailleurs au Jardin Botanique

     

    Les plantes épiphytes (se dit de végétaux qui utilisent d'autres végétaux, en général des arbres, comme support, sans en être des parasites), sont caractéristiques des forêts tropicales. On y trouve en particulier de nombreuses espèces de fougères, d'orchidées ou encore de broméliacées comme le Tillandsia cyanea ci-dessous. Cette plante aux inflorescences en forme de raquettes roses, sur lesquelles apparaissent les unes après les autres des fleurs bleues violacées, est originaire des forêts de l'Equateur.

    Flore de Guadeloupe et d'ailleurs au Jardin Botanique

     

    La traque des Colibris permet de photographier les fleurs qui les attirent (ces butineurs fous sont tellement rapides qu'on se retrouvent avec plus de photos de fleurs que de colibris). C'est ainsi que la fleur ci-dessous fut photographiée. Très jolie mais je ne connais pas son nom.

    Flore de Guadeloupe et d'ailleurs au Jardin Botanique

     

    La rose de porcelaine (Etlingera elatior) est une des stars du Jardin botanique. Originaire de Malaisie, elle s'est si bien adaptée en Guadeloupe, dont elle apprécie les sols riches et humides, qu'on la trouve maintenant à l'état sauvage dans les forêts de l'île. La plante est grande, les feuilles peuvent atteindre 4 à 5 mètres de haut. Aux Antilles, elle fleurit toute l'année. Et c'est bien cette fleur, à l'aspect si particulier, semblant presque artificielle, qui lui a valu ce surnom de rose de porcelaine.

    Flore de Guadeloupe et d'ailleurs au Jardin Botanique

     

    Comme la rose de porcelaine, le gingembre rouge (Alpinia purpurata) est une espèce de plante herbacée vivace originaire d'Asie du sud-est et d'Océanie. C'est une fleur couramment cultivées aux Antilles, en particulier pour la confection de bouquets.

    Flore de Guadeloupe et d'ailleurs au Jardin Botanique

     

    Sous une pergola entourée de brumisateurs - pour le plus grand plaisir des enfants - pendent ces fleurs que je n'ai pas su identifier. De loin, comme la rose de porcelaine, elles semblent artificielles, mais non, ce n'est pas une déco en plastique de mauvais goût, ce sont vraiment des fleurs. La couleur est particulièrement étonnante !

    Flore de Guadeloupe et d'ailleurs au Jardin Botanique

     

    Pour terminer la promenade, je vous laisse vous régaler avec quelques orchidées. Il y en a partout dans le jardin, elles ont vraiment l'air de s'y plaire. 
     

    Flore de Guadeloupe et d'ailleurs au Jardin Botanique

     

    Flore de Guadeloupe et d'ailleurs au Jardin Botanique

     

    Flore de Guadeloupe et d'ailleurs au Jardin Botanique

     

    Flore de Guadeloupe et d'ailleurs au Jardin Botanique

     

    Flore de Guadeloupe et d'ailleurs au Jardin Botanique

     

    Voilà, c'était un petit aperçu de la richesse des collections de plantes du Jardin Botanique de Deshaies. Nous y reviendrons dans un prochain article, puisqu'il s'agira d'une série consacrée au plus petit colibri de Guadeloupe. Et qui dit colibris dit forcément fleurs ... 


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    Le Jardin Botanique de Deshaies se trouve sur les hauteurs de la commune de Deshaies, en direction de Pointe-Noire, à l'ouest de Basse-Terre. Ancienne propriété de Coluche, le jardin présente une riche collection de plantes tropicales en provenance des 4 coins du monde. Le circuit permet aussi d'observer des animaux, certains en captivité comme les Flamants des Caraïbes, les Aras ou les Carpes koï qui nagent dans le bassin à l'entrée du parc, et beaucoup d'autres, en totale liberté, qui font partie de la faune guadeloupéenne.

    Comme je ne suis pas sûre que l'on pourra se rendre en Australie de sitôt, je vous emmène pour commencer dans la volière des Loriquets de Swainson (Trichoglossus moluccanus). Ces petits perroquets vivent à l'état sauvage sur la côte est de l'Australie. Comme les Colibris, que l'on rencontrera plus tard dans le jardin, les Loriquets se nourrissent du nectar des fleurs. Pour cela ils utilisent leur langue en forme de pinceau. Au Jardin Botanique, les soigneurs leur donnent du nectar et des fruits. Ces Loriquets ont l'habitude des humains, ils sont très peu farouches et c'est un plaisir de leur rendre visite dans leur grande volière.
     

    Les habitants du Jardin botanique de Deshaies

     

    Les habitants du Jardin botanique de Deshaies

     

    Passons maintenant à la faune locale, assez facile à observer pour de nombreuses espèces. Le jardin étant ouvert toute l'année, les animaux qui y vivent ont l'habitude des humains. Voici tout d'abord un petit Anoli, le lézard typique de l'île, qui change de couleur suivant l'endroit où il se trouve. Un compagnon appréciable pour vous débarrasser des moustiques.

    Les habitants du Jardin botanique de Deshaies

     

    En Guadeloupe, on rêve toujours de voir des Colibris, même si on en a déjà photographié des dizaines. Alors lorsque qu'un animal volant de quelques centimètres s'approche en trombe des massifs de fleurs, de suite on brandit l'appareil photo, pour s'apercevoir finalement qu'il s'agit d'une abeille, mais pas n'importe quelle abeille : un énorme insecte vrombissant et tout noir, ressemblant d'assez près à nos abeilles charpentières, et que tout les Guadeloupéens appellent affectueusement "Vonvon". Il s'avère que la bête est encore plus difficile à photographier qu'un colibri !

    Les habitants du Jardin botanique de Deshaies

     

    Les habitants du Jardin botanique de Deshaies

     

    Dans les grands arbres du jardins, on fini par repérer le seul oiseau endémique strict de l'île, le Pic de la Guadeloupe (Melanerpes herminieri), en général au bruit qu'il fait en tapant sur les tronc d'arbre. Une seule photo ici, en souvenir de la rencontre. Nous avions fait de plus belles photos de l'espèce au Jardin des Colibris il y a deux ans.

    Les habitants du Jardin botanique de Deshaies

     

    Tout sombre comme le Pic de la Guadeloupe mais beaucoup moins furtif, voici un oiseau que j'ai eu un peu de mal à identifier en triant mes photos. Au début, j'avais pensé au Quiscale merle, mais la couleur des yeux ne colle pas : en effet, chez le mâle adulte de Quiscale merle, les yeux sont très clairs, ce qui n'est pas le cas ici. Cependant j'étais dans la bonne famille, celle des Ictéridés ou Blackbird. Il s'agit en fait d'un Vacher luisant (Molothrus bonariensis), espèce que j'ai aussi rencontrée à Santiago du Chili en 2019.

    Les habitants du Jardin botanique de Deshaies

     

    Les habitants du Jardin botanique de Deshaies

     

    Les habitants du Jardin botanique de Deshaies

     

    Les habitants du Jardin botanique de Deshaies

     

    La Colombe à croissants (Geotrygon mystacea) est une espèce endémique des Antilles, peu commune et qui vit en général dans les forêts denses des montagnes. Aussi c'est avec plaisir que lors de cette visite on la retrouve dans le village des Perroquets, comme deux ans auparavant. La Colombe à croissants est une grosse colombe trapue, presque aussi grande qu'un Pigeon de ville. On profite d'être là pour saluer Roger, l'Ara bleu mascotte du Jardin Botanique.

    Les habitants du Jardin botanique de Deshaies

     

    Une autre espèce de Colombidés fréquente le village des Perroquets (et profite de la nourriture donnée aux Aras), il s'agit de la Tourterelle à queue carrée (Zenaida aurita), bien plus commune que la précédente puisqu'on la rencontre à peu près partout en Guadeloupe, y compris en ville et sur les plages. 

    Les habitants du Jardin botanique de Deshaies

     

    Les habitants du Jardin Botanique

     

    Dans le précédent article, je vous avais promis de nouvelles photos du Saltator gros-bec (Saltator albicollis), les voici. Photos prises près du jardin des simples et du snack, après une grosse séance photo avec les Colibris huppés, que je vous présenterai une autre fois.

    Les habitants du Jardin Botanique

     

    Les habitants du Jardin Botanique

     

    Les habitants du Jardin Botanique

    On continue la visite très bientôt avec cette fois un aperçu de la flore du jardin, qui nous fera voyager dans toute la zone tropicale de notre belle planète.


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    Comme cette année la plupart d'entre nous n'a pas pu profiter de l'été pour voyager au loin, je vous propose en cette période de rentrée de partir pour quelques temps en Guadeloupe. Les photos de cet article et des suivants ont été prises en mars 2019, un an avant la fin du monde d'avant.

    Comme en 2017, nous avons séjourné au Jardin des Colibris à Deshaies, au nord-ouest de Basse-Terre. Pour commencer voici quelques un des oiseaux et autres bêtes rencontrés près de notre logement, pas forcément les plus assidus pour réclamer de la nourriture ou venir aux mangeoires à sucre (je pense aux Sucriers à ventre jaune, aux Sporophiles rougegorge ou Pères noirs et bien sûr aux Colibris madères, espèces que l'on avaient toutes abondamment photographiées lors de notre précédent séjour) mais des espèces plus discrètes (quoique ça dépend lesquelles).

    Voici d'abord un petit Sporophile cici (Tiaris bicolor), une femelle ou un juvénile, car le mâle a la tête, le cou et la poitrine noire. Ce passereau discret se nourrit de graines, essentiellement de graminées, d'où son surnom de "mangeur d'herbe". L'individu ci-dessous nous a fait une belle démonstration de sa technique de récupération de graines à l'intérieur d'une herbe. Vous pouvez être tranquille si vous en voyez près des habitations, ils viennent rarement mettre le bazar sur votre plan de travail en votre absence, contrairement aux Sporophiles rougegorge.

    Une semaine à Deshaies

     

    Une semaine à Deshaies

     

    Le Trembleur brun (Cinclocerthia ruficauda) est bien moins discret. Déjà il est beaucoup plus grand, de la taille d'un merle, et puis il s’intéresse de près à tout ce que vous mangez (surtout les fruits). Sa queue dressée et son tremblement caractéristique, ailes alternativement pendantes puis remontées, fait qu'on ne peut le confondre avec aucun autre oiseau dans cette partie des Antilles. C'est un oiseau typique de la forêt humide, qui se plaît bien au Jardin des colibris, où la végétation est aussi luxuriante que dans les forêts du centre de Basse-Terre.

    Une semaine à Deshaies

     

    On est toujours content de pouvoir photographier un Saltator gros-bec (Saltator albicollis), car sa discrétion et sa couleur mimétique qui le rend indétectable dans le feuillage le font souvent passer inaperçu, surtout lorsqu'on est entouré d'une troupe de Sucriers à ventre jaune qui captent toute l'attention du photographe. On verra aussi des Saltators gros-bec au Jardin Botanique de Deshaies, dans de meilleures conditions.

    Une semaine à Deshaies

     

    La Guadeloupe c'est aussi les poules en liberté, redoutables prédateurs de scolopendre (la seule bestiole vraiment désagréable de l'île avec les moustiques). Le Jardin des colibris hébergent plusieurs poules et coqs, partagés avec le voisinage. Certaines sont accompagnées de petits poussins trop craquants. La destination est à évitez pour ceux qui ne supportent pas d'être réveillés par le chant du coq ! 

    Une semaine à Deshaies

     

    Une semaine à Deshaies

     

    Au bord du chemin qui mène au Jardin des Colibris, une friche herbacée offre un terrain de chasse de premier choix aux Tyrans gris (Tyrannus dominicensis), de gros passereaux insectivores que l'on avait déjà vu ici deux ans avant, ce qui n'est pas étonnant car l'oiseau est très territorial. La nidification commence en mars aux Antilles, les 2 individus observés étaient selon toute probabilité un couple envisageant de fonder une famille dans les alentours. Pour plus d'informations sur l'espèce, voir la fiche espèce sur Oiseaux.net

    Une semaine à Deshaies

     

    Une semaine à Deshaies

     

    Lors de ce nouveau séjour nous n'avons pas observé beaucoup de nouvelles espèces d'oiseaux, déjà sur une île le nombre d'espèces est en général plus faible que sur le continent (en Guadeloupe 271 espèces différentes ont été répertoriées, contre 578 en France métropolitaine et 1109 au Mexique, pour rester en Amérique centrale), et puis là n'était pas le but principal de nos vacances pour cette fois. Voici donc la nouvelle espèce que nous avons pu furtivement apercevoir au Jardin des colibris cette semaine là : il s'agit du Merle à lunettes (Turdus nudigenis), ainsi nommé à cause de son cercle oculaire jaune vif. Ce merle est assez commun dans les plaines boisées du nord de l'Amérique latine (de la Colombie au Brésil) ainsi qu'aux Petites Antilles. La Guadeloupe, où il est peu commun, semble être la limite nord de sa répartition. Alors bien sûr j'aurais préféré rencontrer la Grive à pieds jaunes, endémiques de 4 îles des Petites Antilles (Guadeloupe, Montserrat, Saint-Lucie et la Dominique), mais le Merle à lunettes c'était bien aussi ! Les photos ne sont pas extraordinaires mais ce sont les seules que nous avons pu prendre. Il n'est pas repassé le reste de la semaine.

    Une semaine à Deshaies

     

    Une semaine à Deshaies

     

    Au Jardin des colibris, il n'y a pas que des oiseaux, on rencontre aussi des Bernard l'hermite terrestres de belle taille. Aux heures chaudes de la journée ils se cachent sous les cases ou dans les feuilles mortes. On les aperçoit plutôt en début de matinée ou en soirée, quand ils sortent à la recherche de nourriture. Presque tous les aliments font l'affaire, fruits, légumes, charogne, déchets animaux et végétaux (enfin ce n'est pas une raison pour lancer n'importe quoi dans la nature : notre crustacé à coquille ne mange pas les bouteilles vides, les papiers gras, les masques usagés, les mégots etc.). Adultes, ces Bernard l’hermite peuvent vivre à plusieurs kilomètres de la mer, et n'y retournent que pour se reproduire. Ils ont l'air lents comme ça, mais attention, ils peuvent avoir disparu le temps d'aller chercher l'appareil photo !

    Une semaine à Deshaies

     

    Lorsque vient le moment de la ponte, madame Bernard l'hermite se rendra à la plage. A Deshaies, elle aura l’embarra du choix, tout comme nous. La plus grand plage de Deshaies (et de Guadeloupe) est celle de Grande Anse. Sable fin couleur caramel, palmiers, eau à température idéale, en arc de cercle sur un kilomètre de long, chacun pourra y trouver un coin tranquille où poser sa serviette.

    Une semaine à Deshaies

     

    Une semaine à Deshaies

     

    La semaine passe vite, le dernier soir nous avons le droit à un magnifique cocher de soleil depuis notre terrasse. C'est sûr, si nous en avons la possibilité, nous reviendrons au Jardin des Colibris ! 

    Une semaine à Deshaies

     

    Le lendemain, avant de nous rendre à l'aéroport, une pause pique-nique à la plage d'Anse Caraïbe sur la commune de Pointe-Noire (ce n'est pas le chemin le plus court mais l'endroit est vraiment tranquille). Cette fois ci il n'y avait pas de Pélicans, seulement des Sternes au loin sur les bouées et les barques.

    Une semaine à Deshaies

     

    Dans les prochains articles, nous irons nous promener au Jardin Botanique de Deshaies, situé à deux pas du Jardin des Colibris. En attendant, je souhaite une bonne rentrée à tous ceux qui reprennent le chemin de l'école, du bureau ou de toute autre activité.


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    Après la visite de Saint-Jean-au-Bois, on reste dans l'Oise, puisque je vous emmène visiter le domaine de Chantilly et son château. Chantilly se trouve au sud du département de l’Oise, tout près de Senlis et de Creil, à 75 km de Soissons, et seulement 55 km de Paris. Chantilly est desservie par le train, en provenance de Gare du Nord (environ 25 minutes de trajet). Une destination dépaysante à deux pas de la capitale, dont on profitera aussi lors d'un séjour dans le sud de notre grande région des Hauts-de-France

    Le château de Chantilly, dont l'existence est attestée depuis le Moyen Age, connut au cours des siècles de prestigieux propriétaires : le connétable Anne de Montmorency, la famille des Bourbon-Condé, princes du sang, et enfin Henri d'Orléans, duc d'Aumale, cinquième fils du roi Louis-Philippe. Le château dans sa forme actuelle date de la fin du XIXe siècle. Suite à la révolution, le précédent château avait été presque entièrement rasé et servait de carrière de pierre aux entrepreneurs de la région. De retour d'exil, en 1871, Henri d'Orléans s'attela à sa reconstruction et à l'embellissement du domaine. Sans héritier direct, il légua le domaine de Chantilly et sa riche collection de tableaux et de livres à l'Institut de France, encore propriétaire du domaine de nos jours.

    Le domaine et le château sont ouverts à la visite tous les jours de la semaine en haute saison, et tous les jours sauf les mardi en basse saison. On peut prendre un billet simple pour le parc, ou un billet domaine qui donne accès au parc, à l'intérieur du château (où l'on peut admirer la magnifique collection de tableaux du duc d'Aumale, encore accrochée à la façon du XIXe siècle comme il l'avait exigé dans son testament) et au musée du cheval, situé dans les grandes écuries (je n'ai pas visitées).

    Le domaine de Chantilly

     

    Le domaine de Chantilly

     

    Le domaine de Chantilly

     

    Le domaine de Chantilly

     

    A l'est du château, les sentiers du jardin anglo-chinois (dont l'aménagement date du XVIIIe siècle) nous mènent jusqu'au Hameau, composés de quelques chaumières. C'est ici que Marie-Antoinette trouva l'inspiration pour son Hameau de la Reine à Versailles. Dans une des chaumières, un restaurant sert entre autres des desserts à la chantilly.

    Le domaine de Chantilly

     

    Le Grand Canal, qui fait partie des aménagements dessinés par André Le Nôtre à la demande de Louis II de Bourbon-Condé, dit le Grand Condé, parcours tout l'arrière du domaine. A l'une des extrémités, un bassin rond se déverse dans le canal par une cascade. Cygnes, Canards colvert, Grèbes huppés, Foulques, Héron cendré et Grande Aigrette peuvent être observés avec une belle proximité sur les plans d'eau ou aux abords.

    Le domaine de Chantilly

     

    Le domaine de Chantilly

     

    Le domaine de Chantilly

     

    Le domaine de Chantilly

     

    Face aux parterres de Le Nôtre c'était plutôt les Bernaches du Canada qui se chargeaient de l'animation, accompagnées de ce que j'ai identifié comme une Ouette de Magellan, dont une des pattes portaient une bague d'élevage. A l'opposé, la statue du Grand Condé, dos aux parterres et face au château, veille sur son ancien domaine. Les miroirs d'eau en ce début juillet étaient un peu troublés par des lentilles d'eau, probablement pas l'effet recherché par Le Nôtre. On peut supposer que la situation compliquée de ce printemps 2020 a un peu perturbé l'entretien du parc... 

    Le domaine de Chantilly

     

    Le domaine de Chantilly

     

    Le domaine de Chantilly

     

    De l'autre côté des parterres de Le Nôtre, on arrive au jardin anglais, qui fut aménagé au début du XIXe siècle. Ombragés, parcouru par des sentiers sinueux et animé par des fabriques romantiques, c'est un lieu de promenade fort agréable.

    Le domaine de Chantilly

      

    Le domaine de Chantilly

     

    Le domaine de Chantilly

     

    Durant ma visite, commencée sous un ciel couvert, le soleil a fait son apparition et m'a permis de faire de nouvelles photos du château sous un autre angle et un éclairage plus avantageux. 

    Le domaine de Chantilly

     

    Le domaine de Chantilly

     

    Le domaine de Chantilly

     

    En rentrant, je suis passée par Senlis, sans m'y arrêter. Voilà un autre endroit qui semble intéressant à visiter, avec son quartier médiéval et sa cathédrale, l'une des six de Picardie, il faudra que j'y retourne. 


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    A quelques kilomètres du célèbre château de Pierrefonds, dans l'Oise, au cœur de la forêt de Compiègne, se niche un charmant petit village nommé Saint-Jean-au-Bois. Nous sommes toujours à moins de 100 km de notre maison dans l'Aisne, à 6 km de Pierrefonds, 10 km de Compiègne, 42 km de Soissons et seulement 88 km de Paris.

    Nous y sommes allés un après-midi de début juillet, un des seuls jours où il a plu durant ces derniers mois. Du coup, avec le manque de lumière, les photos rendent moins bien qu'en réalité, j'espère qu'elles vous donneront quand même envie d'aller découvrir ce village.
     

    Saint-Jean-au-Bois

     

    Saint-Jean-au-Bois doit probablement son existence à l'établissement d'un monastère dès le Moyen Âge. Une partie des habitants travaillaient pour le compte des religieuses, à la ferme de l'abbaye dont il reste une porte classée monument historique. Les autres vivaient des ressources de la forêt (exploitation du bois etc.). A la Révolution, le village fut renommé La Solitude. Depuis cette période, les habitants de Saint-Jean-au-Bois sont désignés sous le nom de Solitaires.

    Saint-Jean-au-Bois

     

    Les maisons basses joliement fleuries font le charme du village, qui est fort bien entretenu. Café et restaurant, situés en dehors de l'enceinte de l'abbaye, permettent au visiteur de se restaurer avant d'entamer une balade dans la forêt.

    Saint-Jean-au-Bois

     

    Saint-Jean-au-Bois

     

    Saint-Jean-au-Bois

     

    Saint-Jean-au-Bois

     

    Saint-Jean-au-Bois

     

    Saint-Jean-au-Bois

     

    Au Moyen Âge, une muraille entourait entièrement l'abbaye. Une porte flanquée de deux tours subsiste encore de nos jours. Le pont de pierres qui y mène fut construit vers 1750 à l'emplacement de l'ancien pont levis.

    Saint-Jean-au-Bois

     

    Saint-Jean-au-Bois

     

    L'abbaye qui fit vivre le village durant plusieurs siècle fut fondée en 1152 par Adélaïde de Savoie, épouse du roi Louis VI le gros. Les abbesses bénédictines firent construire l'église gothique à l'architecture sobre et élancée que l'on peut toujours admirer aujourd'hui. En 1634, les bénédictines furent remplacé par les chanoines de Saint-Augustin, car la forêt n'était plus assez sûre pour les religieuses. Quelques années avant la Révolution, les moines ayant quitté les lieux, l'abbatiale devint église paroissiale, ce qui la sauva probablement de la destruction.

    Saint-Jean-au-Bois

     

    Saint-Jean-au-Bois

     

    A tous ceux qui passent dans ce coin de l'Oise, je recommande de coupler la visite de Saint-Jean-au-Bois avec celle de Pierrefonds (que je ne vous montre pas cette fois car je n'ai pas de bonnes photos), vous ne serez pas déçu. Le début de l'été avec la floraison des roses est certainement la meilleure période, quoique l'automne doit aussi être très bien, Saint-Jean-au-Bois étant au cœur de la forêt.


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