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Villes d'Europe
- Arrivederci Venezia
- Excursion jusqu'au Lido
- Au bord du lagon de Venise
- Flânerie le long des canaux de Venise
- À Amsterdam, même les Étourneaux font du vélo
- Les écureuils du parc Łazienki
- Varsovie, paradis des Moineaux friquets
- Zurich - Les Martinets de la Cathédrale
- Istanbul, ses monuments, ses oiseaux, ses chats ...
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Par regine29 le 31 Mars 2020 à 22:36
Présenter des photos datant d'il y a plusieurs années, en fin de compte c'est un bon exercice pour la mémoire. A la question "Pourquoi voit-on plusieurs drapeaux italiens dans cette série ?" j'ai fini par trouver la réponse. Nous étions le 25 avril 2009, or le 25 avril pour les Italiens c'est la Fête de la Libération, qui commémore la fin de la seconde guerre mondiale en Italie. En effet c'est le 25 avril 1945 que les villes de Milan, Turin et Gênes furent libérée de l'occupation nazie par les alliés.
Pour ce dernier jour à Venise, on flâne dans les différents quartiers ici appelé sestiere. A nouveau j'ai essayé de retrouver les lieux, plutôt avec succès (et les yeux qui piquent à force de scruter les photos et les cartes en 3D sur le Net).
On commence la journée par les quartiers de Santa Cruce et San Polo, qui se trouvent tous deux dans la boucle du Grand Canal. San Polo, qui donne sur le pont du Rialto, est très animé et regorge de boutique de souvenirs, mais aussi de petites places un peu à l'écart encore fréquentées par d’authentiques Vénitiens. Ci-dessous un petit pont sur le canal de San Boldo, tout près de la place du même nom.
Par dessus les toits de Santa Cruce, on aperçoit le clocher de l'église San Giacomo dall'Orio, qui date de 1225. On remarque que la plupart des places et placettes possèdent un puits, ce qui ne manque pas d'interpeller le visiteur puisque la ville de Venise est construite sur une lagune d'eau salée. Comment dans ces conditions alimenter les habitants en eau potable ? Le Vénitiens avait mis au point un système très astucieux : les puits sont placés à l'intersection de rigoles légèrement en pente, qui recueillent l'eau de pluie qui ruisselle sur la place. Sous le puits, se trouve un réservoir de sable qui filtre l'eau et la rend propre à la consommation... De nos jours, le système n'est plus en usage, il a été remplacé par un aqueduc venant de la terre ferme.
En ce jour de fête, la Basilique Saint Marc s'est parée du drapeau Italien et de celui de la ville de Venise, qui représente le Lion de Saint Marc.
Le Palais des Doges jouxte la Basilique. La magnificence de son architecture contraste avec l'austérité de la prison, que l'on visite en même temps. Le célèbre Pont des Soupirs qui relie le Palais des Doges à la prison n'est pas, contrairement à ce que l'on pourrait croire, un lieu romantique pour les amoureux : il tire son nom des soupirs poussés par les prisonniers lorsqu'on les déplaçait de leur cellule jusqu'aux salles de torture et aux tribunaux situés dans le Palais des Doges (et inversement).
Après cette visite fort instructive, on termine la journée dans le sestiere du Castello, à l'est de la place Saint-Marc. Un quartier que je recommande pour faire quelques achats, les boutiques étant plus authentiques qu'à San Polo. On repasse près de l'église San Giorgio dei Greci, puis on aperçoit en traversant le canal suivant le clocher blanc de l'église Sant'Antonin, avant de faire une pause goûter sur le Campo Bandiera e Moro, une agréable place entourée de cafés.
Avant de rejoindre la gare de Venezia-Santa Lucia, on s'attarde près de l'église San Giovanni e Paolo pour admirer la façade de la Scuola Grande di San Marco, de nos jours transformé en hôpital. Les bas relief de marbre en trompe l’œil valent vraiment le détour.
Ici s'achève cette visite de Venise. Il me reste encore des photos d'Italie, à Rome cette fois, mais ce sera pour plus tard. En attendant nous allons repartir outre-Atlantique (virtuellement bien sûr). Prenez soin de vous et restez chez vous !
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Par regine29 le 28 Mars 2020 à 23:29
Au programme de cette deuxième journée à Venise, une excursion jusqu'à la plage du Lido avec ma fille qui avait 7 ans à l'époque. Avant de prendre le bateau, on flâne dans les quartiers de l'île principale. Le but du jeu 11 ans après est de reconnaître les lieux visités, heureusement il y a Internet (forcément mon guide de Venise acheté pour l'occasion est confiné à Paris alors que je suis en Picardie).
L'Église Santa Maria Assunta, plus connue sous le nom de Chiesa dei Gesuiti car elle fut construite par les jésuites au XVIIIème siècle, se trouve dans le quartier de Cannaregio, au nord-est de l'île principale de Venise.
Non loin de là, on peut apercevoir le cimetière de San Michele, qui occupe une île à lui tout seul. L'origine de ce cimetière revient à Napoleon Bonaparte, qui en 1807 ordonna que l'île de San Cristoforo della Pace soit transformée en cimetière pour les habitants de Venise. En 1837 les îles de San Cristoforo della Pace et de San Michele furent réunies par comblement du canal qui les séparait et devinrent le cimetière de San Michele.
On continue la promenade dans Cannaregio, jusqu'au petit pont de Molin de la Racheta qui enjambe le canal de Sainte-Catherine, puis on rejoint le Grand Canal où l'on prendra le vaporetto pour l'île du Lido.
Le Lido est un cordon littoral d'une douzaine de kilomètre de long qui ferme la lagune de Venise et marque la séparation avec la mer Adriatique. C'est aussi la station balnéaire de la ville, grâce à sa plage de sable fin tournée vers la mer. Ce qui frappe en débarquant, c'est que même si l'île du Lido est traversée par des canaux, les automobiles sont présentes. Fin avril la plage est aussi déserte que dans le film Mort à Venise mais cependant moins lugubre.
De retour de notre expédition, on passe la fin d'après-midi du côté de la place Saint-Marc. Ce ne doit pas être ce jour là que l'on visita la Basilique (à ne pas manquer tout comme le palais des Doges tout proche), mais comme je n'ai pas fait de photo de l'intérieur...
L'église San Giorgio Maggiore est toujours aussi belle, on la prendrait bien en photo à chaque heure de la journée.
Voici un petit aperçu de la toiture de la Basilique Saint-Marc, et du Campanile sur un côté de la place. Ce dernier mesure 50 mètres de haut. Son aspect est le même depuis 1514, cependant la construction actuelle date de 1912. En effet le précédent campanile s'effondra sur lui même en 1902, ne faisant qu'une victime, le chat du gardien. Le nouveau campanile, reconstruit à l'identique, fut inauguré en 1912.
Je vous dis à bientôt pour la fin de cette escapade à Venise. En attendant portez-vous bien, et restez chez vous !
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Par regine29 le 25 Mars 2020 à 22:04
Voici la suite des photos de ce premier jour à Venise, prises entre la Place Saint-Marc et le Jardin de la Biennale, en se promenant sur les quais face au lagon. Un coin assez calme, un peu à l'écart de la foule agglutinée autour de la Basilique Saint Marc et sur le pont du Rialto. Les jardins sont idéaux pour une pause si vous voyagez avec des enfants.
Parmi les bâtiments et lieux photographiés, on notera le clocher blanc de l'église San Giorgio dei Greci, une église orthodoxe grecque, puis à nouveau l'église San Giorgio Maggiore sur son île, qui fait face à une autre célèbre église, la Basilique Santa Maria della Salute. Arrivé du côté du Jardin de la Biennale, on apperçoit au fond l'île du Lido. Sur les colonnades, un Goéland leucophée mangeait du pain. La photo était floue, alors j'ai préféré vous montrer les reflets des colonnades dans une flaque laissée par la pluie du matin. En se retournant, nouvelle perspective vers San Giorgio Maggiore, cette fois avec Santa Maria della Salute en arrière plan.
Depuis cet itinéraire, on peut faire un crochet vers l'arsenal de Venise, un des plus ancien d'Europe, symbole de la puissance maritime de la Sérénissime et point de départ de l'expédition de Marco Polo jusqu'en Chine...
A bientôt pour la suite.
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Par regine29 le 23 Mars 2020 à 20:57
Confinement oblige, on trie les photos. L'actualité de la crise sanitaire en Italie m'a donner l'idée de revenir sur ces photos prises en 2009 à Venise et qui attendaient sagement d'être triées. Cette série de photos et les suivantes sont publiées en soutien à nos amis Italiens, en attendant de pouvoir retourner visiter leur si beau pays.
Venise c'est d'abord les canaux, petits ou grands, dès la sortie du train de nuit venant de Paris (je ne sais pas s'il existe encore, c'était un moyen de passer 3 jours pleins à Venise en payant seulement 2 nuits d'hôtel, et c'était nettement mieux que l'avion en terme de pollution). La capitale de la Vénitie est située sur la côte de la Mer Adriatique à l'extrême nord de celle-ci. Composée d'environ 120 îles reliées par des canaux et plus de 400 ponts, on y circule exclusivement à pied et en bateau.
En flanant au hasard des ruelles bordant les canaux, on finit toujours par arriver à la célèbre Place Saint Marc et la Basilique éponyme. Bien sûr j'ai pris des photos de la place et de la basilique en entier, mais difficile d'avoir des clichés sans la foule même fin avril, et même il y a une décennie. Je préfère vous proposer quelques détails de l'extérieur de la basilique (sur laquelle je reviendrais dans les prochaines séries), des décors fait de différentes sortes de marbres et de bas-reliefs géométriques ou représentant des créatures mythiques.
De la Place Saint-Marc, en longeant le Palais des Doges, on arrive face à une autre magnifique église vénitienne, la Basilique San Giorgio Maggiore, qui occupe avec le couvent adjacent une île à elle toute seule.
Rendez-vous prochainement pour la suite de la visite de Venise. Confinés on voyage depuis son canapé. Portez-vous bien et restez chez vous.
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Par regine29 le 27 Mars 2017 à 23:36
Avant de retourner dans les îles (les Seychelles et bientôt une nouvelle destination, si vous êtes impatient de savoir laquelle il y a des indices sur la page Facebook du Pigeon migrateur), je vous propose une escapade à Amsterdam. On n'y va pas forcément pour les oiseaux, mais comme toutes les villes Amsterdam nous réserve son petit lot de surprises. Les photos ont été prises lors d'un week-end de février 2014.
Grâce aux canaux qui parcourent la ville et à la proximité de la mer, les oiseaux d'eau sont nombreux. Un petit tour en bateau vous permettra de mieux comprendre la géographie de la capitale des Pays-Bas et de faire de jolies observations tout en améliorant vos connaissances sur l'histoire de la ville. Plusieurs compagnies de bateaux proposent des circuits commentés, depuis les embarcadères situés devant la gare centrale.
Les principales espèces que nous avons observées sur les canaux et dans le port sont le Grèbe huppé (Podiceps cristatus), le Goéland argenté (Larus argentatus), le Goéland marin (Larus marinus) et la Foulque macroule (Fulica atra).
Grèbe huppé en plumage internuptial. Début février certains individus commencent à revêtir le plumage nuptial mais ce n'est pas encore le cas de celui-ci.
Goélands argentés posés sur un toit : on reconnaît un adulte et un immature, probablement né l'été précédent (chez les grands goélands tels que le Goéland argenté, le plumage adulte n'est acquis qu'au bout de 4 ans).
Goéland marin adulte, que l'on ne peut observer qu'en bord de mer. Ici, dans le port d'Amsterdam.
Foulque macroule. Elles sont partout, sur le moindre petit canal.
Au Pays-Bas, lorsqu'on ne se déplace pas en bateau c'est que l'on est à vélo. C'est quelque chose qui frappe tout de suite dans ces villes du Nord de l'Europe, au climat beaucoup moins ensoleillé que le nôtre : la place du vélo y est prépondérante et l'espace est aménagé en conséquence. Les habitants ne sont pas les seuls à en profiter, nous avons pu observer une troupe d’Étourneaux sansonnets (Sturnus vulgaris) qui avait pris ses quartiers dans un parking à vélo près de l'arrivée des bateaux. L'occasion de réaliser quelques clichés amusants.
Amsterdam se visite bien sûr pour ses musées, en particulier le Rijksmuseum (art classique néerlandais essentiellement), que nous avons visité et beaucoup apprécié, et le musée Van Gogh, dont la file d'attente trop importante a fini par nous décourager.
Tout près de ces musées, se trouve un des plus grand parc de la ville, le Vondelpark, aménagé à l'anglaise. Ici on rencontre de nombreuses espèces d'oiseaux (passereaux comme le Merle noir ou le Rougegorge familier, Mouettes rieuses, Gallinules poule d'eau, etc.). Je vais m'attarder sur quelques unes d'entres elles.
Nous avons observé trois espèce de Corvidés : le Geai des Chênes, le Choucas des tours et la Pie Bavarde (Pica pica), dont voici un spécimen, qui ramassait de la terre humide, probablement pour tapisser l'intérieur de son nid. Celui-ci est une énorme structure de branchage avec un toit et 2 entrées, à l'intérieur duquel se trouve une coupe de boue tapissée de brindilles et de mousse (source : http://www.oiseaux.net/oiseaux/pie.bavarde.html).
Alors qu'ils ont quasiment disparu de Paris, à Amsterdam comme à Varsovie (voir Varsovie, paradis des Moineaux friquets) les Choucas des tours (Coloeus monedula) sont très nombreux. Début février ils commencent déjà à rechercher des cavités pour construire leur nid.
Cependant depuis quelques années, la concurrence est rude : comme dans beaucoup de grandes villes européennes (Paris, Barcelone, Bruxelles, Athènes, Istanbul etc.), la Perruche à collier (Psittacula krameri) s'est acclimatée à Amsterdam. Et ce n'est pas forcément une bonne nouvelle pour les Choucas car comme eux elle niche dans les cavités des troncs d'arbre. Cependant ce n'est pas la Perruche à collier qui a chassé le Choucas des tours de Paris, celui-ci avait déjà pratiquement quitté notre capitale lorsque les premières perruches ont niché dans les parcs parisiens (en 2008 à Montsouris).
Une autre espèce exotique que l'on rencontre souvent à Amsterdam, c'est l'Ouette d'Egypte (Alopochen aegyptiaca), que ce soit dans les parcs ou sur les canaux. Ce gros oiseau intermédiaire entre l'oie et le canard est facile à reconnaître : son plumage multicolore ne ressemble à aucun autre, et, même de loin, elle donne l'impression d'avoir forcé sur le maquillage. Espèce originaire d'Afrique, elle n'est pas arrivée naturellement en Europe. La population néerlandaise est issue d'individus échappés de captivité et est à l'heure actuelle une des plus importantes d'Europe. C'est pour étudier la dynamique de cette population et la dispersion des individus que les Pays-Bas ont mis en place un programme de baguage lisible de loin (grosses bagues blanches ou colorées, complétées par une bague métallique plus petite).
Si vous souhaitez en savoir plus sur l'évolution de l'espèce en Europe, j'ai trouvé ce document sur le site de l'ONCFS (Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage) : L’ouette d’Égypte : une espèce exotique en plein essor en France. Après on peut être d'accord ou pas avec la nécessité de "réguler" une espèce dite "invasive" qui n'est chez nous que par la faute de l'homme.
Pour terminer la visite du Vondelpark voici un oiseau d'eau plus local, un Héron cendré (Ardea cinerea), juvénile pour celui-ci. Comme à Paris, cette espèce est devenue très peu farouche dans les parcs urbains néerlandais.
Avant de prendre le Thalys pour rentrer à Paris, je vous propose quelques vues d'Amsterdam, une ville bien agréable pour se promener.
Je vous souhaite de bien profiter de ce début de printemps, et vous dis à bientôt pour d'autres découvertes.
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