• Nouvelle Aquitaine

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    L'océan était presque invisible, caché par le brouillard. Sans la pluie qui venait de s'arrêter, et la forêt de pins qui se déployait au pied de la dune à l'opposé de la plage, on se serait cru sur Arrakis, la planète imaginaire où se déroule l'action du roman Dune de Frank Herbert, qui vient d'être adapté avec brio au cinéma par Denis Villeneuve.

    Cependant, l'endroit où je vous emmène aujourd'hui est bien réel. Il s'agit de la Dune du Pilat, la plus grande dune d'Europe, avec ses 103 mètres de haut, 600 m de large et 3 km de long. Ici le vent et l'océan sculptent le paysage depuis des millénaires. La première dune est apparue sur ce littoral il y a plus de 4000 ans. Les habitants de la région ont bien tenté de dompter les éléments en plantant des pins, mais la dune et le sable finissent toujours par avoir le dernier mot. Le site est maintenant protégé et son évolution est étroitement surveillée. La dune en elle-même n'est pas très fragile et supporte un grand nombre de visiteurs. C'est surtout l'action du vent qui la modifie au fil des années, bien plus que le piétinement des touristes. Par contre, les gestionnaires du site sont attentifs aux stationnements aux abords, surtout depuis les incendies de forêts de l'été 2022, et à la préservation des espèces botaniques rares qui s'épanouissent dans ce milieu si spécifique.

    La Dune du Pilat

     

    La Dune du Pilat

     

    La Dune du Pilat

     

    La Dune du Pilat

     

    La Dune du Pilat

     

    La Dune du Pilat

     

    La Dune du Pilat

     

    La Dune du Pilat

     

    La Dune du Pilat

     

    La Dune du Pilat

     

    La Dune du Pilat

     

    La Dune du Pilat

     

    La Dune du Pilat

     

    La Dune du Pilat

     

    La Dune du Pilat

     

    Photos prises un jour de pluie de juin 2021 (si vous me suivez depuis un moment, vous devez savoir que lorsque je vais quelque part, j'ai souvent peu de chance avec la météo).

     


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  • Plusieurs espèces de limicoles passent l'hiver sur l'île de Ré. Lors de notre visite de la Réserve Naturelle de Lilleau des Niges, en février 2023, nous avons pu apercevoir certains de ces petits échassiers spécialistes des zones humides. Les photographier à cet endroit n'est pas très facile car il n'y a pas d'observatoire au bord de la réserve. Les oiseaux s'envolent facilement dès que des cyclistes ou des promeneurs passent près des bassins. Avec un peu de patience il est quand même possible de faire quelques rencontres.

    Voici tout d'abord les Bécasseaux variables (Calidris alpina). Ce bécasseau assez petit est le plus commun des limicoles européens. Il est court sur pattes, d'aspect trapu. Son bec noir est assez long et légèrement incurvé vers le bas. Les pattes sont noires. En plumage hivernal comme ici, le dessous est blanc tandis que le dessus est gris. Le plumage nuptial est totalement différent (rien n'est simple avec les limicoles) : une large tache noire apparaît sur le dessous, tandis que le dos et les ailes prennent une teinte rousse. En France, on le voit surtout en plumage hivernal, en effet le Bécasseau variable niche plus au nord, principalement dans la toundra arctique.

    Limicoles à la Réserve de Lilleau des Niges

     

    Limicoles à la Réserve de Lilleau des Niges

     

    Limicoles à la Réserve de Lilleau des Niges

     

    Limicoles à la Réserve de Lilleau des Niges

     

    Limicoles à la Réserve de Lilleau des Niges

     

    Le Chevalier arlequin (Tringa erythropus) est un limicole de taille moyenne, comme on peut le voir sur la première photo ci-dessous, avec des Bécasseaux variables en arrière plan. Ce jour-là j'étais un peu loin pour les photos, mais elles permettent quand même de se familiariser avec l'espèce. Il y a quelques jours, je suis retournée en Camargue et j'en ai réussi de plus belles, vous pourrez les voir sur Oiseaux.net en attendant que je les publie ici. On reconnaît le Chevalier arlequin à ses pattes rouges et à la base de son bec également rouge. En plumage hivernal, le dessus est gris et le dessous blanc. On peut alors le confondre avec le Chevalier gambette, mais il est plus grand que ce dernier, son allure est plus élancée et ses pattes sont plus longues. En été, par contre, le Chevalier arlequin est inconfondable : son plumage devient entièrement noir.

    Limicoles à la Réserve de Lilleau des Niges

     

    Limicoles à la Réserve de Lilleau des Niges

     

    Limicoles à la Réserve de Lilleau des Niges

     

    Limicoles à la Réserve de Lilleau des Niges

     

    Limicoles à la Réserve de Lilleau des Niges

     

    Limicoles à la Réserve de Lilleau des Niges

     

    Les photos suivantes sont intéressantes pour comparer les tailles des différentes espèces de limicoles. Sur chacune des trois photos, l'oiseau le plus grand est une Barge à queue noire (Limosa limosa). La première est encore en plumage hivernal (gris et blanc), alors que les deux autres sont en transition vers le plumage nuptial (à dominante de roux, en particulier au niveau de la tête et du cou). Si vous avez tout suivi, vous aurez trouvé que sur les trois photos, les petits limicoles bas sur pattes sont des Bécasseaux variables, et sur les deux dernières, l'oiseau de taille intermédiaire avec les longues pattes rouges est un Chevalier arlequin.

    Limicoles à la Réserve de Lilleau des Niges

     

    Limicoles à la Réserve de Lilleau des Niges

     

    Limicoles à la Réserve de Lilleau des Niges

     

    Le dernier oiseau que je souhaite vous présenter ici est le Chevalier aboyeur (Tringa nebularia). Là encore j'espère le rencontrer à nouveau pour faire de meilleures photos. Le Chevalier aboyeur est un des plus grands chevaliers observables en France. Il est légèrement plus grand que le Chevalier arlequin (vu plus haut). Son plumage est à dominante grise, avec des pattes verdâtres assez longues et un bec gris. Sur les 2 dernières photos, on le voit respectivement avec un Chevalier culblanc et un Chevalier gambette, cela donne une idée des tailles respectives.

    Limicoles à la Réserve de Lilleau des Niges

     

    Limicoles à la Réserve de Lilleau des Niges

     

    Limicoles à la Réserve de Lilleau des Niges

     

    Limicoles à la Réserve de Lilleau des Niges

     

    Ici se termine notre visite de la réserve. J'espère vous avoir permis d'en apprendre un peu plus sur l'identification des limicoles, ces petits oiseaux de rivage si attachants.

     


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    Les années se suivent mais ne se ressemblent pas forcément niveau météo. C'était il y a un an, fin février 2023, à l'île de Ré, avec un beau ciel bleu mais un froid de canard et un vent à décorner les bœufs. Nous découvrons pour la première fois la plus connue des îles de Charente Maritime, avec comme objectif de la journée la visite de la Réserve Naturelle de Lilleau des Niges, située au nord-ouest de l'île.

    L'île de Ré est reliée au continent par un pont depuis 1988. Après un arrêt pour nous ravitailler au premier village à la sortie du pont, nous traversons donc l'île et arrivons à la réserve en fin de matinée. L'accès au cœur de la réserve est interdit, afin de préserver la quiétude des oiseaux, mais une piste cyclable et un sentier en boucle permettent d'en découvrir les abords et d'observer ce qui s'y passe. La réserve a été créée sur d'anciens marais salants et se trouve sur l'une des voies migratoires les plus fréquentées d'Europe.

    Dès notre arrivée, nous sommes accueillies par une Spatule blanche (Platalea leucorodia) qui nous survole. Autrefois très rares sur l'île, les Spatules blanches sont maintenant des migrateurs et hivernants réguliers dans la réserve. Les observateurs en dénombrent parfois plus d'une centaine.

    Dans les marais de l'île de Ré

     

    Un peu plus loin, sur un talus, je photographie ces deux Perdrix rouges (Alectoris rufa), sans les identifier au départ (mes yeux me jouent parfois des tours). Ce n'est pas le genre d'espèce auquel on pense en premier dans une zone humide en bord de mer ! On s'attend plus à voir des limicoles ou des canards.

    Dans les marais de l'île de Ré

     

    On ne pense pas non plus spontanément aux rapaces. Et pourtant il n'est pas rare d'y croiser l'un des plus commun d'entre eux, le Faucon crécerelle (Falco tinnunculus), une espèce qui s'adapte à presque tous les milieux, pour peu qu'il y ait des espaces dégagés où chasser les rongeurs et quelques lieux en hauteur pour nicher (arbres ou corniches). Celui-ci a été très coopératif, il a pris la pose à quelques mètres de nous. Apparemment c'est un habitué des lieux, qui se perche régulièrement sur les piquets et les panneaux bordant la piste cyclable. Il s'agit d'un mâle, reconnaissable à son plumage contrasté : dos roux et tête grise. Bien qu'il préfère les rongeurs, le Faucon crécerelle est opportuniste : dans la réserve, il a déjà été observé avec un limicole dans les serres.

    Dans les marais de l'île de Ré

     

    Dans les marais de l'île de Ré

     

    Quelques mètres plus loin, dans les bassins qui servaient autrefois à récolter le sel, on finit par rencontrer des oiseaux d'eau. Fin février, les Bernaches cravants (Branta bernicla) sont encore sur nos côtes. Elles repartiront d'ici quelques jours pour aller nicher dans la toundra arctique. Chaque année, entre 9 000 et 13 000 Bernaches cravants hivernent sur l'île de Ré.

    Dans les marais de l'île de Ré

     

    Dans les marais de l'île de Ré

     

    Dans les marais de l'île de Ré

     

    Contrairement aux Bernaches cravant, le Tadorne de Belon (Tadorna tadorna) est présent presque toute l'année à la réserve. Ce canard coloré est le plus gros canard d'Europe. Au printemps, la femelle, dont le plumage est aussi voyant que celui du mâle, construit son nid dans un ancien terrier de lapin ou de renard. Ainsi elle peut couver sans se faire repérer par les prédateurs. Les canetons sont souvent élevés en crèches regroupant plusieurs couvées et surveillées par quelques adultes. Après la période de reproduction, vers le milieu de l'été, les Tadornes de Belon partent pour quelques semaines vers la mer des Wadden, sur les côtes allemandes de la mer du Nord, afin de réaliser la mue de leur plumage.
     

    Dans les marais de l'île de Ré

     

    Après le plus grand de nos canards, voici le plus petit : la Sarcelle d'hiver (Anas crecca), ici une femelle avec son plumage discret, qui la rend invisible lorsqu'elle couve. L'espèce ne niche pas sur l'île de Ré mais y est commune en hiver.

    Dans les marais de l'île de Ré

     

    Au loin, de l'autre côté du marais, on aperçoit le phare des Baleines, situé à la pointe nord de l'île. Haut de 60 mètres, sa construction démarre en 1849, pour une mise en service en 1854. Il remplace l'ancienne tour Vauban, construite en 1682 et toujours visible à côté du phare.

    Dans les marais de l'île de Ré

     

    Dans les marais de l'île de Ré

     

    Pour finir cette série d'oiseaux de la réserve, voici deux beaux Goélands leucophées (Larus michahellis), reconnaissables à leur dos gris clair et à leur pattes jaunes vifs. Ce goéland est nicheur sur l'île de Ré. Les poussins de cette espèce naissent dès le début du mois de mai, en avance par rapport aux autres espèces de goéland.

    Dans les marais de l'île de Ré

     

    Dans les marais de l'île de Ré

     

    Nous terminons l'après-midi avec un chocolat chaud dans un café de Saint-Martin-de-Ré, avant de visiter le village et ses fortifications Vauban. Ici aussi il y a des oiseaux, nous passons un moment avec un jeune Goéland argenté qui harcèle un adulte pour avoir à manger. Pourtant il doit avoir plus de 6 mois et devrait être autonome, mais c'est toujours mieux de se faire servir.
     

    Dans les marais de l'île de Ré

     

    Dans les marais de l'île de Ré

     

    Dans les marais de l'île de Ré

     

    Dans les marais de l'île de Ré

     

    Dans la réserve, nous avons également pu observer plusieurs espèces de limicoles, que je vous présenterai dans le prochain article. Pour suivre l'actualité de la réserve, et trouver des anecdotes sur ses habitants, je vous conseille la Page de la LPO île de Ré (maison du Fier et Réserve naturelle de Lilleau des Niges) sur Facebook. J'y ai trouvé pas mal d'informations que j'ai reprises dans cet article.


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    J'ai atterri un peu par hasard sur la plage de La Brée-les-Bains en cette fin d'après-midi de janvier 2022 (enfin il était à peine 16 h mais le soleil se couche tôt à cette saison). La Brée-les-Bains est une petite commune située sur la côte nord de l'île d'Oléron, en Charente-Maritime. Son principal point d'intérêt est sa grande plage de sable fin.

    Comme il n'y avait pas grand monde niveau humain, à part quelques locaux qui promenaient leur chien ou sortaient les enfants après l'école, j'ai pu profiter des oiseaux hivernants qui fréquentent la plage à cette saison. Les Bécasseaux sanderlings (Calidris alba) étaient les moins farouches. J'ai pu les voir d'assez près en restant les attendre au bord des flaques d'eau laissées par la marée descendante. Leur plumage hivernal très clair et les couleurs pastel du sable et des rochers m'ont permis de compenser le manque de lumière. On voit souvent les Bécasseaux sanderlings en groupe à la limite de l'eau, suivant les vagues en trottinant pour se nourrir des invertébrés découverts par le retrait de la mer. Ici la mer était loin, les Bécasseaux sanderlings (pas très nombreux) se comportaient un peu différemment, en sondant tranquillement le sable au bord des flaques.

    Sur la plage, avec les Bécasseaux

     

    Sur la plage, avec les Bécasseaux

     

    Sur la plage, avec les Bécasseaux

     

    Sur la plage, avec les Bécasseaux

     

    Sur la plage, avec les Bécasseaux

     

    Sur la plage, avec les Bécasseaux

     

    Les Bécasseaux sanderling étaient accompagnés de quelques Grands Gravelots (Charadrius hiaticula), plus difficiles à mettre en valeur lorsqu'il n'y a pas de soleil. J'ai aussi croisé des Tournepierres à collier (Arenaria interpres), et au loin des Pluviers argentés et quelques Bécasseaux variables.
     

    Sur la plage, avec les Bécasseaux

     

    Sur la plage, avec les Bécasseaux

     

    Sur la plage, avec les Bécasseaux

     

    Sur la plage, avec les Bécasseaux

     

    Par contre je n'ai pas pu approcher la troupe de Bernaches cravants (Branta bernicla) posée à l'autre extrémité de la plage. Elles étaient aussi farouches que celles vues près de la Pointe de Chassiron plus tôt dans la journée.

    Sur la plage, avec les Bécasseaux

     

    Avant de partir, je ramène un souvenir coloré des cabines de plage. L'île d'Oléron est grande, c'est même la plus grande des îles de France métropolitaine après la Corse. En une journée, je n'ai pas tout visité, surtout que j'ai passé mon temps avec les oiseaux sur les plages. Peut-être aurai-je l'occasion d'y retourner un jour…

    Sur la plage, avec les Bécasseaux


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    On quitte le phare de Chassiron pour explorer un peu la côte nord-est de l'île d'Oléron, face au pertuis d'Antioche, ce détroit au drôle de nom qui sépare Oléron de l'île de Ré et qui mène aux ports de La Rochelle et de Rochefort. Il serait appelé ainsi depuis les croisades, car les croisés originaires de Saintonge l'empruntaient pour se rendre en Terre Sainte. La balise qui indique aux marins l'entrée du pertuis porte aussi ce nom, de même que le rocher sur lequel elle est construite. La balise d'Antioche est équipée d'un feu depuis 1925.

    Marée basse à Oléron

     

    Les oiseaux profitent des flaques laissées par la mer entre les roches calcaires, restes des falaises rongées par la mer. Il n'y a pas vraiment de quoi les approcher sans se faire voir, alors pas de gros plans pour cette fois. Quelques Aigrettes garzettes (Egretta garzetta) pêchent tandis que plus de 70 Bernaches cravants (Branta bernicla) barbottent. J'ai trouvé ces dernières bien plus farouches qu'à La Rochelle ou à Ploumanac'h.

    Marée basse à Oléron

     

    Marée basse à Oléron

     

    Marée basse à Oléron

     

    Sur cette partie de la côte de l'île d'Oléron, la plage n'a rien de classique : ni sable, ni galet, mais une sorte de plate-forme de calcaire érodée, percé de trous et de crevasses. Ce sol tourmenté retient l'eau de mer dans ses parties les plus basses. Pour qui sait observer, ce milieu grouille de vie. On trouve aussi des murets de pierres, vestige d'écluses à poissons, une particularité de l'île, dont plusieurs sont encore en activité. Une écluse à poissons est un dispositif très astucieux de pêche traditionnelle : des murets sont construits sur l'estran, et l'écluse est fermée par une grille. Lorsque la mer monte, elle recouvre l'écluse et les poissons y pénètrent. Lorsqu'elle se retire, les poissons se retrouvent pris au piège derrière la grille, il n'y a plus qu'à les ramasser.

    Marée basse à Oléron

     

    Marée basse à Oléron

     

    Marée basse à Oléron

     

    Marée basse à Oléron

     

     Marée basse à Oléron

     

    En haut de la plage, on retrouve quelques passereaux communs, que l'on rencontre aussi dans nos jardins : un Rougequeue noir (Phoenicurus ochruros), un Moineau domestique (Passer domesticus) et un Troglodyte mignon (Troglodytes troglodytes). Un Faucon crécerelle fait un passage rapide, je n'ai pas le temps de le photographier.
     

    Marée basse à Oléron

     

    Marée basse à Oléron

     

    Marée basse à Oléron

     

    Marée basse à Oléron

     

    En quittant le parking pour aller explorer la côte sud de l'île en voiture, je rencontre quelques Hérons garde-bœufs (Bubulcus ibis) qui cherchent leur pitance dans l'herbe. Ceux-là je ne les ai pas encore dans mon jardin !

    Marée basse à Oléron

     

    Marée basse à Oléron

     

    Sur la côte sud, je ne verrai pas grand chose niveau oiseau. Par contre les paysages sont vraiment sauvages. Après avoir traversé une partie de l'île, je finirai ma journée à Oléron sur une plage de sable, en compagnie d'autres oiseaux que vous pourrez découvrir par ici dans quelques jours.


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