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    Au début du XXe siècle de nombreux villages de montagne se vidèrent de leurs habitants suite à l'exode rural, phénomène en particulier décrit par Jean Giono dans certains de ses romans. Agnielles est un de ces villages, maintenant plus connu pour ses sites d'escalade, accessibles depuis la l'ancienne route nationale 75 entre Aspres-sur-Buech et La Faurie. Agnielles peut aussi être un but de randonnée en aller-retour au départ de Glaise (même si je n'ai trouvé aucun topo qui en parle sur le net). 

    En fin de compte, c'est une randonnée plutôt facile, faisant 540 m de dénivelé positif et un peu moins de 10 km, que l'on peut parcourir en moins de 3h sans les pauses. Le départ se situe au parking du hameau de Glaise sur la commune de Veynes, ou au Chalet du Val de Glaise si vous avez la chance d'y loger. Juste après le parking, on prendra la piste sur la gauche, indiquant les directions du Col de Berthaud et d'Agnielles. Jusqu'au Col de Berthaud, c'est le même trajet que pour se rendre à Charajaille. La piste monte doucement en serpentant entre pâturages et garigues.

    Agnielles, le village abandonné

     

    Agnielles, le village abandonné

     

    Une fois arrivé au Col de Berthaud, on continue tout droit en suivant le panneau Agnielles. Une large piste, en légère descente, nous mène jusqu'au Col de Gaudissart. On alterne les vues incroyables sur les gorges et les montagnes environnantes avec des parties plus forestières et ombragées.

    Agnielles, le village abandonné

     

    Agnielles, le village abandonné

     

    Au col de Gaudissart, ce qui sont en VTT ou à cheval pourront partir vers le Col de l'Angélus, qui permet de rejoindre Agnielles en restant sur les routes forestières. A pied, on prendra le petit sentier en direction d'Agnielles, qui s'enfonce rapidement dans la forêt.

    Agnielles, le village abandonné

     

    On parcours plusieurs lacets, toujours en descente, pour enfin apercevoir tout en bas le village d'Agnielles. C'est ici que nous avions abandonné par une chaude après-midi d'août 2007, un peu inquiet de faire la descente et surtout la remontée avec 3 enfants dont la plus jeune n'avait que 5 ans. Cette automne, après avoir reconnu l'itinéraire sur Internet, nous sommes descendus jusqu'au village. Le chemin est plutôt raide mais finalement paraît plus terrible en descente qu'en montée. Au retour il vaut mieux avoir un GPS car ni Glaise ni le Col de Berthaud ne sont indiqués avant le col de Gaudissart.

    Agnielles, le village abandonné

     

    Agnielles, le village abandonné

     

    Agnielles, le village abandonné

     

    Nous voici donc arrivé à Agnielles. Il reste quelques maisons, dont certaines ont été restaurées et transformée en gîtes de groupe par l'ONF. D'autres, en ruines, sont inaccessibles car dangereuses. De la petite église, il ne reste que le clocher, qui veille sur le cimetière. C'est en 1933 que le conseil municipal d'Agnielles vota le rattachement de la commune à celle d'Aspres-sur-Buëch. Le dernier curé était parti dès 1907. En 1934, au moment de la dissolution de la commune, l'école n'était plus fréquentée que par 4 enfants. Depuis, le village a connu plusieurs tentatives de renaissance, en 1943 avec l'installation par les Eaux-et-Forêts d'une coopérative agricole dont certains membres entrèrent dans la Résistance, suivie dans les années 1960 d'un projet mené par des jeunes venus d'Île-de-France. En vain, l'isolement du lieu a eu raison des meilleures volontés. C'est en fin de compte l'ONF qui fait revivre le village de nos jours, même si personne n'y habite à l'année.

    Agnielles, le village abandonné

    Le chemin du retour nous permet de voir le paysage sous un angle différent. Au départ d'Agnielles ça grimpe très fort, et puis la pente diminue alors que l'on attaque les lacets dans la forêt. A l'automne, prévoir vêtements chauds et coupe-vent car à l'ombre il peut faire très frais, tandis que les pistes forestières ne sont pas toujours abritées du vent. Au contraire, en plein été, on n'oubliera pas le chapeau et on prendra suffisamment d'eau : comme on peut le voir sur certaines photos, les pistes ne sont pas très ombragées.

    Agnielles, le village abandonné

     

    Agnielles, le village abandonné

     

    Agnielles, le village abandonné

     

    Agnielles, le village abandonné

     

    A l'approche du col de Berthaud, on admire la belle vue sur le Pic de Charajaille, et une fois passé le col, sur la Tête de Combe Rau et au loin la montagne d'Aurouze et le pic de Bure.

    Agnielles, le village abandonné

     

    Agnielles, le village abandonné

     

    En fin de compte cet aller-retour de Glaise à Agnielles est une belle rando, alternant montées et descentes, avec des paysages magnifiques et renouvelés à chaque virage. Le tout sous le ciel toujours bleu du Pays du Buëch, entre Alpes et Provence.


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    Le hameau de Glaise, sur la commune de Veynes dans les Hautes-Alpes, présente des milieux naturels particuliers, entre Provence et Alpes. Les passereaux que l'on y rencontre l'été s'observent aussi pour la plupart en plaine mais on peut quand même avoir de jolies surprises !

    Je vous ai déjà parlé des Pies-grièches écorcheur, une des espèces star de Glaise. En voici d'autres, que j'ai classé par ordre chronologique d'observation (il faut bien trouver un critère). Toutes les photos ont été prises entre 2011 et 2016. Petite précision : la plupart des terrains du hameau sont privés, il est impératif de respecter les clôtures, les moutons, et les patous !

    Le Pic épeiche (Dendrocopos major) est le plus courant des pics présents en Europe. Il niche partout en France, dans tous les types de boisement, y compris en montagne jusqu'à la limite des arbres. Il aurait été étonnant de ne pas le trouver à Glaise. Sur la photo, on reconnait un jeune de l'année, à la calotte entièrement rouge.

    Pic épeiche, hameau de Glaise

     

    Plusieurs familles de Rougequeues à front blanc (Phoenicurus phoenicurus) nichent à Glaise, plutôt dans les zones buissonneuses mêlées d'arbres, en bordure des chemins et des pâtures. On peut en observer régulièrement de l'autre côté du ruisseau qui coule en bas du Chalet du Val de Glaise, mais aussi en bordure des chemins : celui qui mène au col de Berthaud et celui qui relie Châteauvieux à la route de Glaise juste avant les Pascaux. Ci-dessous un mâle au plumage un peu défraichi (pas facile de nourrir une nichée durant plusieurs semaines), et un individu de type femelle (peut-être un jeune de l'année). Les Rougequeues à front blanc passent l'hiver en Afrique subsaharienne, il faut profiter de l'été pour les observer. De bien belles rencontres d'un oiseau pas si commun que ça dans le nord de notre pays !

    Rougequeues à front blanc, hameau de Glaise

     

    Rougequeues à front blanc, hameau de Glaise

     

    L'identification des jeunes oiseaux est parfois difficile. C'est ce qui nous est arrivé avec cette nichée d'oisillon à peine sortie du nid, trouvée au bord d'un chemin forestier au nord de Glaise. Un coin où l'on avait aussi entendu (mais pas vu) des Pics noirs. Je vous laisse chercher l'espèce…
     

    Rougegorge familier, hameau de Glaise

     

    Si vous n'avez pas trouvé, voici un adulte, observé dans le hameau. Vous aurez reconnu le Rougegorge familier (Erithacus rubecula) un oiseau très commun sur tout le territoire français, qui cependant se fait discret en période de reproduction (il a bien raison, il ne faudrait pas que son nid construit près du sol soit découvert par d'éventuels prédateurs).

    Rougegorge familier, hameau de Glaise

     

    Les bois de résineux représentent le milieu de prédilection de la si mignonne Mésange huppée (Lophophanes cristatus). A Glaise c'est dans les pentes boisées qui mènent au col de Pierrefeu qu'on a le plus de chance de l'observer. Généralement sédentaire, elle reste dans son habitat toute l'année. Quand vient le printemps, les Mésanges huppées aménagent une cavité dans un tronc ou une souche pourrie, pour y pondre leurs œufs et élever leurs petits.

    Mésange huppée, hameau de Glaise

     

    Le Rougequeue noir (Phoenicurus ochruros) est très présent à Glaise. Il est beaucoup moins farouche que son cousin vu plus haut. C'est lui que l'on entend chanter même à l'automne sur le toit de l'ancienne école juste au dessus du Chalet du Val de Glaise. Au moins deux familles de Rougequeues noirs se reproduisent à Glaise, une en bas du hameau, et une autre vers la chapelle. Lorsqu'il fait trop froid l'hiver, les Rougequeues noirs des Hautes-Alpes descendent à Marseille ou sur la Côte d'Azur.

    Rougequeue noir, hameau de Glaise

     

    Rougequeue noir, hameau de Glaise

     

    Les premières années que nous allions au chalet, il y avait un préau ouvert entre les gîtes et le logement des propriétaires. Un couple d'Hirondelles rustiques (Hirundo rustica) y nichaient. Dans cette région des Alpes du Sud on trouve deux autres espèces d'Hirondelles : l'Hirondelle de fenêtre, que l'on rencontre aussi par chez nous, et l'Hirondelle de rocher, une espèce inféodée aux massifs montagneux du sud du pays, même si elle niche de plus en plus en ville sur les bâtiments (je pense en avoir vu à Veynes).

    Hirondelle rustique, hameau de Glaise

     

    Au bas du hameau, les zones broussailleuses et sèches abritent non seulement une famille de Pies-grièches écorcheur mais aussi des oiseaux plus discrets, j'ai nommé les Bruants. C'est pas moins de 3 espèces que nous avons pu apercevoir lors de nos différents séjours. D'après le site www.faune-paca.org ce sont les 3 espèces de Bruants qui nichent dans le secteur. Reste à en faire de meilleures photos l'été prochain !

    Il y d'abord le Bruant jaune (Emberiza citrinella), un des seuls oiseaux dont j'arrive à reconnaître le chant, que l'on observe jusque dans les Hauts-de-France, par exemple à la Butte-Chalmont.

    Bruant jaune, hameau de Glaise

     

    Bruant jaune, hameau de Glaise

     

    Le deuxième, c'est le Bruant zizi (Emberiza cirlus). La photo est assez moche mais je n'ai pas mieux pour l'instant. Ce Bruant niche pratiquement dans toutes les régions au sud de la Seine. Sur la photo, c'est un mâle en plumage nuptial.

    Bruant zizi, hameau de Glaise

     

    Le dernier, c'est le Bruant fou (Emberiza cia). Celui-ci on ne risque pas de le croiser par chez nous dans l'Aisne puisqu'il ne nichent que sur les versants ensoleillés des massifs montagneux (Alpes, Pyrénées et Massif central principalement). 

    Bruant fou, hameau de Glaise

     

    Bruant fou, hameau de Glaise

     

    On revient à des oiseaux que l'on observe autant dans les Alpes du Sud que dans la moitié Nord de notre pays. Tout d'abord une dame Pic vert (Picus viridis), plutôt farouche. On la reconnaît à sa moustache noire (Monsieur a la moustache rouge). Était-elle près de sa loge ?

    Pic vert, hameau de Glaise

     

    Les Circaètes Jean-le-Blanc ne sont pas les seuls rapaces dans le ciel de Glaise. Beaucoup plus petit et plus commun, voici un Faucon crécerelle (Falco tinnunculus). Il y a aussi parfois des Milans noirs, mais ceux-là je vous les montrerai une autre fois. 

    Faucon crécerelle, hameau de Glaise

     

    De belles couleurs, un chant magnifique, voici le Chardonneret élégant (Carduelis carduelis), qui certaines années faisait son nid dans les arbustes tout près du chalet. Plus tard dans l'été, ce sont les jeunes, pas encore aussi colorés mais reconnaissables à leur barre jaune sur l'aile, qui mettent de l'animation dans les peupliers du hameau.

    Chardonneret élégant, au hameau de Glaise

     

    Parfois on a vraiment de la chance, on tombe sur une espèce que l'on n'a jamais vu et qui en plus est rare à l'endroit où l'on se trouve. Ce jour là, on guettait les Pies-grièches écorcheur au dessus de la chapelle de Glaise, dans une pâture bordée de buissons épineux. C'est là que l'on a photographié cette petite merveille, une Fauvette orphée (Sylvia hortensis), même que la LPO PACA m'a demandé des détails et la photo avant de valider l'observation. C'est une fauvette qui fréquente les garrigues dans la zone méditerranéenne, voilà bien la preuve qu'à Glaise c'est déjà presque la Provence !

    Fauvette orphée, hameau de Glaise

     

    Une autre jolie surprise, mais ce doit être des habitués, puisque je les ai observés plusieurs été, ce sont les Pouillots de Bonelli (Phylloscopus bonelli). Un peu plus grand que le Pouillot véloce, le Pouillot de Bonelli a des couleurs plus vives : le dessous blanc contraste avec le dessus brun clair rehaussé par le vert jaunâtre des ailes et du croupion. Les yeux sont cerclés de blanc. C'est un Pouillot que l'on rencontre rarement dans la moitié nord de la France, en effet cet oiseau apprécie les régions à fort ensoleillement. Il se nourrit exclusivement d'insectes et autres invertébrés. Comme la Fauvette orphée, le Pouillot de Bonelli nous quitte à l'automne pour aller passer l'hiver en Afrique.

    Pouillot de Bonelli, hameau de Glaise

     

    Pouillot de Bonelli, hameau de Glaise

     

    Pouillot de Bonelli, hameau de Glaise

     

    Pouillot de Bonelli, hameau de Glaise

     

    On revient à des oiseaux plus communs dans nos jardins, avec une petite Mésange bleue (Cyanistes caeruleus) au plumage un peu fouillis. Les stars de nos mangeoires, Mésanges bleues et Mésanges charbonnières, s'observent facilement à Glaise comme ailleurs.

    Mésange bleue, hameau de Glaise

     

    La présence du Moineau domestique (Passer domesticus) est en général liée à celle de l'homme, même dans les zones peu occupée par notre espèce comme les hameaux de montagne. C'est le cas à Glaise. Vous êtes peut être étonné par le repas de ce Moineau, et bien non c'est tout à fait normal : le Moineau domestique ne se nourrit pas que de miettes de jambon-beurre ou de viennoiserie, l'été il consomme énormément d'insectes et en nourrit ses jeunes, qui ont besoin de protéines pour se développer correctement. Bon appétit !

    Moineau domestique, hameau de Glaise

     

    Pour finir la série, une de mes plus belle rencontre à Glaise, un oiseau plutôt rare en France, à la répartition très localisée dans quelques forêts de plaine et de montagne, le Gobemouche noir (Ficedula hypoleuca). Nous étions au début du mois d'août, était-ce une femelle qui avait déjà terminé de nourrir sa nichée née au printemps et qui profitait d'un moment de liberté avant d'entamer sa migration vers l'Afrique équatoriale ? 

    Gobemouche noir, hameau de Glaise

     

    Ici s'arrête cette longue série de photos, concernant en tout 17 espèces. Cependant ce ne sont pas les seules que nous avons observées à Glaise, nous devons atteindre près de 45 espèces. Cela promet encore de belles sorties photos pour nos prochains séjours !


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    Cette randonnée est une de mes préférées dans notre coin des Hautes-Alpes. Le départ se situe au col du Festre, que l'on atteint depuis Veynes ou Gap en prenant la route départementale qui donne aussi accès aux stations de ski du Dévoluy. Au col du Festre, un parking très pratique permet de laisser son véhicule. Le café-restaurant de la Maison du Col du Festre vous offrira glaces et rafraichissements au retour de la randonnée. Il faut compter environ 4h pour le trajet aller-retour (je conseille le pique-nique au col des Aiguilles, la vue est superbe), 560 m de dénivelé pour un total d'une dizaine de km.

    Le départ se fait de l'autre côté de la route, en empruntant le GR 94 en direction du col des Aiguilles. On commence par une piste d'alpage (on prendra garde de bien refermer les barrières qui séparent les différents pâturages). Quelques conifères nains et des amas de pierres rompent la monotonie des étendues herbeuses. C'est par ici que nous avons, un été, rencontré une famille de Traquets motteux.

    Randonnée au Vallon des Aiguilles

     

    La pente augmente progressivement, la piste se transforme en sentier. Il y a un passage dans les alpages où le balisage n'est pas très clair, le mieux est de suivre les autres randonneurs si on a un doute (le secteur est assez fréquenté l'été quand il fait beau, sans que ce soit la foule quand même, sinon ça ne ferait pas partie de mes coins préférés). Depuis que le loup est présent dans la région, il arrive que le parcours soit coupé par un enclos à moutons qu'il faudra contourner.

    On arrive ensuite au seul passage un peu délicat de la randonnée, un verrou glaciaire qui surplombe la cascade de Saute Aure. On fera bien attention de suivre les marques sur les rochers et de pas s'approcher du bord ! Cependant par beau temps ça se négocie très bien même avec des enfants. Le panorama sur le Dévoluy est tout simplement époustouflant !

    Randonnée au Vallon des Aiguilles

     

    Randonnée au Vallon des Aiguilles

     

    Randonnée au Vallon des Aiguilles

     

    Randonnée au Vallon des Aiguilles

     

    On atteint alors le vallon des Aiguilles proprement dit. C'est une prairie humide d'altitude enneigée jusque tard dans l'année. Au fond du vallon serpente un ruisseau qui nous tiendra compagnie presque jusqu'au col des Aiguilles.

    Randonnée au Vallon des Aiguilles

     

    Randonnée au Vallon des Aiguilles

     

    Randonnée au Vallon des Aiguilles

     

    Au printemps, ce milieu particulier mêlant prairie humide et rocaille est très prisés des férus de botanique. En été, les floraisons sont moins abondantes et moins variées, mais il y a quand même moyen de se faire plaisir en observant et en photographiant les fleurs (attention, éviter absolument d'en cueillir, la montagne abrite nombre de plantes rares et intégralement protégées). J'ai essayé d'identifier quelques une d'entre elles, les fleurs je trouve ça bien plus compliqué que les oiseaux, alors si je me suis trompée, n'hésitez pas à corriger les noms sous les photos !

    Randonnée au Vallon des Aiguilles

    Pissenlit (espèce exacte indéterminée…)

     

    Randonnée au Vallon des Aiguilles

    Géranium des bois (prairie) 

     

    Randonnée au Vallon des Aiguilles

    Adénostyle (rocaille humide) 

     

    Randonnée au Vallon des Aiguilles

    Séneçon doronic (rocaille, alpage)

     

    Randonnée au Vallon des Aiguilles

    Campanule alpestre (rocher et éboulis calcaire)

     

    Randonnée au Vallon des Aiguilles

    Joubarbe à toile d'araignée (rochers, éboulis)

     

    Randonnée au Vallon des Aiguilles

    Potentille à grande fleur (prairie et rocaille)

     

    En approchant du col des Aiguilles, la pente devient plus forte. Peu à peu les roches se font plus présentes que la végétation. Dans les éboulis, si l'on y fait un peu attention, on pourra observer des familles de passereaux qui passe l'été ici pour y fonder une famille. Parmi les espèces rencontrées, certaines que l'on trouve aussi en plaine comme la Linotte mélodieuse (Linaria cannabina) ou le Rougequeue noir (Phoenicurus ochruros), et puis des espèces plus spécifiques comme le Traquet motteux dont je vous ai déjà parlé et le Venturon montagnard (Carduelis citrinella) dont c'était ma première et seule observation à ce jour. En plus c'était une femelle ou un jeune, je dois avouer que j'ai eu du mal à l'identifier. Le Venturon montagnard est un passereau granivore au plumage jaune verdâtre, de la taille du Tarin des aulnes. Comme son nom l'indique, on ne le trouve qu'en montagne (dans les Pyrénées et les Alpes pour la France).

    Randonnée au Vallon des Aiguilles

    Mâle de Linotte mélodieuse, visible de loin grâce à sa poitrine rouge

     

    Randonnée au Vallon des Aiguilles

    Venturon montagnard femelle

     

    Randonnée au Vallon des Aiguilles

    Rougequeue noir

     

    Nous voici maintenant arrivé au but de la randonnée : le col des Aiguilles. On est ici à la limite des départements des Hautes-Alpes et de la Drôme. Entre les 2 sommets qui encadrent le col s'ouvre une vue vers la station de ski de la Jarjatte et le village de Lus-la-Croix-Haute. Il est possible de redescendre par ce côté là mais il faut prévoir que quelqu'un vienne vous chercher une fois arrivé en bas !

    Randonnée au Vallon des Aiguilles

     

    Randonnée au Vallon des Aiguilles

     

    Randonnée au Vallon des Aiguilles

     

    Si comme nous, votre véhicule vous attend sagement au col du Festre, le parcours en aller-retour est plus raisonnable et ne nécessite pas de logistique particulière. C'est l'occasion de profiter de ces magnifiques paysages avec un point de vue différent. Aucune difficulté à part le passage un peu délicat au dessus de la cascade de Saute Aure (souvent à sec en été). On descend en pente douce, c'est vos genoux qui vous remercierons.

    Randonnée au Vallon des Aiguilles

     

    Lors de notre séjour d'octobre dernier, nous n'avons pas tenté l'aventure, le Dévoluy était totalement recouvert de brouillard le jour où nous y sommes allés. Vivement l'été prochain qu'on y retourne !


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    Lors de nos vacances à Glaise, petit hameau de Veynes dans les Hautes-Alpes, nous avons souvent observé des Circaètes Jean-le-Blanc (Circaetus gallicus), en vol au dessus du chalet ou du col de Berthaud, carrefour de plusieurs sentiers à 2 km de Glaise. Une belle découverte pour nous car en France ce rapace ne s'observe que dans la moitié sud du pays. C'est son régime alimentaire particulier qui explique qu'il ne remonte pas plus au nord : le Circaète Jean-le-Blanc se nourrit exclusivement de reptiles, essentiellement des couleuvres, mais aussi des lézards, vipères etc. Cependant, peut-être à la faveur du changement climatique, il est en expansion dans notre pays, et niche maintenant jusqu'en Forêt de Fontainebleau.

    Les premières photos de la série ont été faites au col de Berthaud, où l'on passe lorsque l'on va jusqu'au sommet de Charajaille. En montagne, les cols sont souvent de bons endroits pour observer les rapaces. Ici pas de capture de serpent, mais une interaction assez vive entre deux Circaètes, je n'ai pas compris ce qu'ils se disaient.

    Le rapace qui mangeait des serpents

     

    Le rapace qui mangeait des serpents

     

    Le rapace qui mangeait des serpents

     

    Le Circaète Jean-le-Blanc est un rapace de belle taille, il mesure jusqu'à 1,78 mètres d'envergure. De tous les rapaces que l'on rencontre dans les Alpes, seul l'Aigle royal et les Vautours sont plus grands. Le Circaète ci-dessous passait du côté du Chalet du Val de Glaise, par un bel après-midi de juillet.

    Le rapace qui mangeait des serpents

     

    Le plumage de notre mangeur de serpent est assez particulier : le dessous est très clair, alors que le dessus est d'un brun plus ou moins foncé (pas visible ici car on n'a réussi qu'à prendre des photos en vue de dessous). La tête est souvent plus foncée que le corps. La suite de la série a été prise à Eyguians dans le sud-ouest du département des Hautes-Alpes, alors que l'on revenait des Gorges de la Méouge. Je n'ai pas encore de photo de ce magnifique site parce qu'à chaque fois qu'on y est allé, il faisait très chaud et on a préféré se baigner !

    Le rapace qui mangeait des serpents

     

    Le rapace qui mangeait des serpents

     

    Le rapace qui mangeait des serpents

     

    Le rapace qui mangeait des serpents

     

    Le rapace qui mangeait des serpents

     

    Vous êtes peut-être déçu de ne pas avoir assisté à une dégustation de serpent, il faudra que l'on persévère lors de nos prochains séjours dans les Hautes-Alpes. Petite précision, on rencontre le Circaète en France seulement à la belle saison, car lorsque les températures descendent, les reptiles se cachent pour hiberner. Les Circaètes rejoignent alors l'Afrique subsaharienne et ne reviennent chez nous que fin mars, pour se reproduire. 


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    La montagne de Charajaille domine le vallon de Glaise de ses 1813 mètres. Vu de ce petit hameau des Hautes-Alpes, son sommet paraît inaccessible, c'est pourtant une randonnée tout à fait abordable pour le marcheur moyen. La première fois que je l'ai faite c'était avec ma fille ainée alors âgée de 11 ans. Le départ se fait au parking de Glaise, petit hameau au nord de Veynes, que l'on rejoindra en voiture, comme pour la précédente randonnée qui nous a amenée au col de Pierrefeu, ou à pied pour qui ont la chance de loger au Chalet du Val de Glaise. Compter 3 à 4 heures de marche et 660 m de dénivelé. Le parcours est balisé en jaune, avec des panneaux indiquant les principales directions.

    Le tour de Charajaille

     

    En quittant le parking en direction du haut du hameau, une route forestière sur la gauche indique col de Berthaud, c'est dans cette direction que commence la randonnée. La piste serpente entre les pâturages et les zones arbustives, où l'on pourra admirer une végétation variée surtout aux abords des torrents qui descendent de Charajaille. Peu après le départ, avant un bâtiment agricole, ne pas rater le raccourci qui quitte la piste pour la rejoindre un peu plus loin. Le col de Berthaud se situe à 2 km de Glaise, c'est un bon spot pour observer les Circaètes Jean-le-Blanc à la belle saison. Une fois au col, prendre le sentier complètement à droite en direction de la source de la Doux et de Charajaille. Cette source alimente en eau potable le hameau de Glaise. On pourra y remplir nos gourdes. De la source, un sentier sur la gauche monte dans la forêt (panneau sommet de Charajaille). Ca commence à grimper sérieusement. On débouche ensuite sur un vaste pierrier que l'on traverse en lacet. On y fera une petite pause pour admirer le panorama en direction du sud-ouest, vers le département de la Drôme.

    Au sommet de Charajaille

     

    Au sommet de Charajaille

     

    En haut du pierrier, on entre à nouveau dans une zone boisée. La fin du parcours jusqu'au sommet se fait toujours à l'ombre en longeant la crête sud-ouest de Charajaille. Le sommet herbeux et visiblement fréquenté par des moutons une partie de l'année offre un panorama de 360° sur les montagnes environnantes : au nord, la Tête de Jarret (le jumeau de Charajaille) puis au fond ce qui doit être la Tête de Garnesier, au sud le vallon de Glaise et les montagnes plus modestes qui entourent la ville de Veynes, à l'est le massif de Bure et le Dévoluy…

    Au sommet de Charajaille

     

    Au sommet de Charajaille

     

    Au sommet de Charajaille

     

    Au sommet de Charajaille

     

    Au sommet de Charajaille

     

    Après une halte bien méritée pour admirer le panorama sous tous les angles possibles, on prend le sentier qui descend à l'opposé de celui par lequel on est arrivé (certains topos indiquent de faire le circuit dans l'autre sens, je ne le conseille pas car ici ça descend assez raide, à la montée ça doit être plus difficile que par le pierrier et la crête que l'on a pris à l'aller. Et la descente en forêt jusqu'au col des Flocardes est assez monotone je trouve, en descente ça passe plus vite même si les genoux n'aiment pas trop). Avant d'attaquer la descente proprement dite, la petite pente bien raide qui part du sommet Charajaille débouche sur une prairie arborée formant une sorte de plateau entre Charajaille et la Tête de Jarret que l'on voit au fond (les courageux pourront faire ce deuxième sommet mais attention il n'y a pas de chemin balisé). C'est un de mes endroits préférés le long de ce parcours, reposant et bucolique. A l'automne un magnifique sorbier des oiseleurs tout vêtu d'orange et de rouge contraste avec les conifères toujours verts.

     

    Au sommet de Charajaille

     

    Au sommet de Charajaille

     

    Au sommet de Charajaille

     

    Après le col des Flocardes on se retrouve sur une piste qui nous mènera à notre point de départ par le col de Glaise. On pourra saluer les patous aux Garcins de Glaise tout en restant vigilant et profiter des magnifiques vues sur le massif de Bure, la vallée de la Béoux et droit devant nous la Tête de Combe Rau (où je vous ai emmené lors de la précédente randonnée).

    Au sommet de Charajaille

     

    Au sommet de Charajaille

     

    Et voilà, notre tour de Charajaille est terminé. Une rando variée et sans difficulté particulière mis à part le dénivelé, avec un beau panorama à la clé. En été pensez à prendre suffisamment d'eau, ici on est presque en Provence il peut faire très chaud ! 


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