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    Après la pause improvisée à l'embouchure du Rio Aconcagua, nous étions sensées rentrer directement à Valparaiso, surtout que le soleil n'allait pas tarder à se coucher. Pour le retour j'avais choisi de passer par le bord de mer, au cas où, peut-être l'occasion de faire une nouvelle rencontre.

    Alors, lorsqu'au détour d'un virage, nous découvrons ce petit port de pêche littéralement recouvert de Pélicans thage (Pelecanus thagus), un nouvel arrêt est devenu évident. Nous sommes ici à Concón au nord de Valparaiso. Malgré la lumière déclinante, la proximité m'a permis de faire des clichés intéressants. 

    Les Pélicans de tous âges sont représentés. Les immatures se reconnaissent à leur plumage brun uni et à leur ventre blanc, alors que les adultes ont le dos légèrement strié, le ventre foncé et le cou blanc (en plumage internuptial).

    Retour de pêche chez les Pélicans

     

    Pélicans au retour de pêche

     

    Pélicans au retour de pêche

     

    Retour de pêche chez les Pélicans

     

    Retour de pêche chez les Pélicans

     

    Retour de pêche chez les Pélicans

     

    Retour de pêche chez les Pélicans

     

    Une bien belle rencontre pour finir l'après-midi, avant de traverser la station balnéaire de Viña del Mar pour rejoindre notre hôtel. Dans le prochain épisode, je vous amènerai à la Réserve Nationale de Lago Peñuelas. 


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    Autant l'île de Cachagua était sur la liste des endroits que j'avais prévu de visiter, autant les pauses sur le chemin du retour vers Valparaiso furent improvisées.

    Le Rio Aconcagua prend sa source dans la Cordillère des Andes et traverse le Chili d'est en ouest sur 142 km avant de se jeter dans l'Océan Pacifique au nord de Valparaiso. Le fleuve marque la limite nord de la deuxième agglomération du Chili. En traversant le pont, j'aperçois de grands oiseaux de couleur claire, vraisemblablement des Pélicans, dans ce qui ressemble à une zone humide relativement sauvage. Sur la rive sud, une station essence, dont le parking sert aussi pour le centre équestre attenant. C'est de là que j'ai pu faire quelques nouvelles observations intéressantes, en faisant abstraction des vieux pneus et autres détritus qui ornaient le sol...

    Il y avait bien des Pélicans thage (Pelecanus thagus) mais comme j'ai fait de meilleures photos un peu plus loin je n'en mets pas trop ici. Des Cormorans vigua (Phalacrocorax brasilianus) leur tenaient compagnie, mais pas que ! Sur un des perchoirs, un drôle d'oiseau blanc à l'allure caractéristique, un peu loin, et d'autres en vol, rapides et pas évidents à prendre en photo, le manque de lumière de la fin d'après midi n'aidant pas ! Vous les avez peut-être reconnu, ce sont des Fous ! Les photos ne sont pas terribles, mais je n'ai pas mieux pour l'espèce. Il s'agit du Fou varié (Sula variegata), lui aussi spécialiste des eaux poissonneuses du courant de Humboldt.

    A l'embouchure du Rio Aconcagua

     

    A l'embouchure du Rio Aconcagua

     

    A l'embouchure du Rio Aconcagua

     

    A l'embouchure du Rio Aconcagua

     

    A l'embouchure du Rio Aconcagua

     

    A l'embouchure du Rio Aconcagua

     

    A nos pieds, dans les roseaux, des passereaux s'agitent et bavardent. Ceux-là sont plus facile à photographier que les Fous ! Ce blackbird de la taille d'un moineau se nomme en français le Carouge galonné (Agelasticus thilius). C'est un oiseaux assez commun que l'on trouve surtout dans les roselières. Le mâle est noir avec une tâche jaune vif à la base des ailes, plus ou moins visible. La femelle présente un plumage brun strié avec un sourcil crème bien visible.

    A l'embouchure du Rio Aconcagua

     

    A l'embouchure du Rio Aconcagua

     

    A l'embouchure du Rio Aconcagua

     

    A l'embouchure du Rio Aconcagua

     

    Après cette petite pause photographique, nous reprenons la route pour Valparaiso. Le soleil va bientôt se coucher, il est peu probable que l'on s'arrête à nouveau. Mais pourtant ...


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    Située à environ 2 heures de route au nord de Valparaiso, près de la station balnéaire de Zapallar, l'île de Cachagua est une réserve naturelle intégrale abritant une importante colonie de Manchots de Humboldt. Même si nous étions au Chili à la mauvaise saison (comme beaucoup d'oiseaux, les Manchots de Humboldt nichent principalement au printemps) j'ai voulu tenter ma chance. L'îlot de Cachagua se situe à environ 100 m de la côte. Il est interdit d'y accoster, mais quand le temps le permet et que l'océan n'est pas trop déchaîné, des pêcheurs de Zapallar proposent aux visiteurs de faire le tour de l'île à bord de leurs embarcations.
     

    Cachagua, l'île aux Manchots

     

    En approchant de l'île, depuis la plage, nous apercevons nos premiers oiseaux, posés sur les rochers : des Pélicans thages, des Cormorans vigua, et en regardant bien, quelques Huîtriers noirs.

    Cachagua, l'île aux Manchots

     

    A force de scruter l'île toute entière, j'aperçois enfin mon premier Manchot de Humboldt (Spheniscus humboldti), qui se promène au sommet de l'île. Puis quelques autres qui s'affairent près de leur terrier (cette espèce de Manchot niche en général dans des terriers ou des cavités peu profondes). J'arriverai finalement à faire quelques photos correctes d'un Manchot qui faisait la sieste sur un rocher, à une distance un peu moins importante.

    Cachagua, l'île aux Manchots

     

    Cachagua, l'île aux Manchots

     

    Cachagua, l'île aux Manchots

     

    Ce sera à peu près la même chose avec les Huîtriers noirs (Haematopus ater), trop loin pour faire de belles photos en gros plan. Voici tout de même trois oiseaux, que je vous présente ici car ce sera la seule fois que je verrai l'espèce au cours de notre séjour. Et puis comme pour le Manchot de Humboldt, c'est la première fois que je l'observe. Ils sont ici dans leur élément, mon guide des oiseaux du Chili précise qu'ils sont rarement vu loin des rochers.

    Cachagua, l'île aux Manchots

     

    Un peu frustrées d'avoir vu si peu de Manchots, et de si loin, nous revenons vers le parking en passant par la plage, survolée par un Pélican thage (Pelecanus thagus).

    Cachagua, l'île aux Manchots

     

    L'océan est toujours aussi démonté, mais ce n'est pas les vagues du Pacifique qui attire mon attention. Des oiseaux noir et blanc, au bec rouge caractéristique, se tiennent là, sur le sable, à la limite de l'eau : ce sont des Huîtriers d'Amérique (Haematopus palliatus), les cousins des Huîtriers noirs vus sur l'île. Contrairement à ces derniers, les Huîtriers d'Amérique préfèrent les plages de sable fin aux rochers. Ici j'aurai plus de chance pour les photos ! Très contente car c'est aussi une nouvelle espèce pour moi !

    Cachagua, l'île aux Manchots

     

    Cachagua, l'île aux Manchots

     

    Cachagua, l'île aux Manchots

     

    Cachagua, l'île aux Manchots

     

    Cachagua, l'île aux Manchots

     

    Cachagua, l'île aux Manchots

     

    Cachagua, l'île aux Manchots

     

    Et ce n'est pas fini, alors qu'on allait reprendre la voiture, j'aperçois quelques goélands de couleurs grises, les pieds dans l'eau. Ce sont justement des Goélands gris (Leucophaeus modestus). Je ne verrai que des immatures, comme ce fut le cas pour les Goélands de Heermann à Long Beach en Californie. Le Goéland gris se nourrit sur les côtes du Chili et du Pérou, où il bénéficie comme d'autres oiseaux de l'abondance de la faune marine liée au courant de Humboldt, mais ce n'est pas près des côtes que l'on trouvera son nid : en effet ce Goéland niche en colonie dans les déserts du nord du Chili, du côté de l'Atacama ! La femelle ne pond en général que 2 œufs, et les parents effectuent chacun leur tour un voyage quotidien jusqu'à la mer pour approvisionner les poussins. Ces derniers n'étant alimentés qu'une à 2 fois par jour, leur croissance est beaucoup plus lente que chez les autres espèces de Goéland.

    Cachagua, l'île aux Manchots

     

    Cachagua, l'île aux Manchots

     

    Avec cette quatrième nouvelle espèce mise en boîte, nous prenons le chemin du retour vers Valparaiso, après avoir recherché sur Internet un restaurant ouvert en bord de mer (en hiver, cette précaution s'impose si on ne veut pas faire des kilomètres avant de trouver où se restaurer).


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    Jusqu'à l'ouverture du canal de Panama en 1914, le cap Horn et le détroit de Magellan, à l'extrême sud du Chili, était le passage obligé pour les bateaux naviguant entre les océans Atlantique et Pacifique. Valparaiso, premier port accessible après le passage des quarantièmes rugissants, était au XIXe siècle un port très florissant, appelé la Perle du Pacifique par les marins, qui pouvaient y prendre un repos bien mérité. En déclin depuis l'ouverture du Canal de Panama, victime de plusieurs séismes destructeurs, la ville connaît actuellement un certain renouveau avec l'essor du tourisme et le classement de son centre historique au patrimoine mondial de l'Unesco.

    Les collines (cerros en Espagnol) qui surplombent le port, avec leurs ruelles étroites et pentues, leurs funiculaires (ascensores) datant d'il y a plus d'un siècles, et surtout leurs maisons colorées, font le charme de Valparaiso, bien plus que la zone portuaire. La tradition de peindre les façades et les toitures de couleurs vives a évolué dans de nombreux quartiers vers la création de fresques en tout genre, si bien que Valparaiso est devenue au fil du temps un musée vivant du street art.

    Nous avons visité principalement les Cerro Alegre et Cerro Conception, situés au dessus de la Plaza Sotomayor. Les artistes ici ont fait la part belle aux créatures marines réelles ou imaginaires. Les graffitis sont parfois en concurrence sérieuse avec la végétation et les fils électriques, dans un joyeux mélanges. Même les pigeons ont l'air d'être tombés dans un pot de peinture.

    Valparaiso, la perle du Pacifique

     

    Valparaiso, la perle du Pacifique

     

    Valparaiso, la perle du Pacifique

     

    Valparaiso, la perle du Pacifique

     

    Valparaiso, la perle du Pacifique

     

    Valparaiso, la perle du Pacifique

     

    Valparaiso, la perle du Pacifique

     

    Valparaiso, la perle du Pacifique

     

    La première partie de notre itinéraire, guidée par le hasard, nous mène sur une artère rectiligne et perpendiculaire à la mer, nommée Templeman, ponctuée d'escaliers. Ici le piéton est roi, on comprend vite pourquoi. Tout au fond, en bas, on aperçoit la baie, tandis qu'en montant, des inscriptions sur les escaliers nous font réfléchir au sens de la vie : "We are not hippies, We are happies".

    Valparaiso, la perle du Pacifique

     

    Valparaiso, la perle du Pacifique

     

    Valparaiso, la perle du Pacifique

     

    Valparaiso, la perle du Pacifique

     

    Valparaiso, la perle du Pacifique

     

    Valparaiso, la perle du Pacifique

     

    Cette dernière photo avec sa citation "Si hay magia en esta Tierra, entonces esta contenida en el agua" nous ramène à cet élément omniprésent sur les murs de Valparaiso, l'eau, que nous retrouverons tout autour de notre prochaine destination, l’Île de Cachagua, un peu plus au nord.


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    En ce début de 2020, retour au Chili pour le troisième épisode de nos aventures de l'été dernier. Après Santiago du Chili, la capitale, et la mystérieuse Île de Pâques, nous revoici sur le continent, toujours dans la région centrale, sur le port de Valparaiso.

    J'avais choisi de louer une voiture - à l'aéroport de Santiago - même si à Valparaiso c'est inutile. L'idée était d'aller explorer quelques sites de la région côtière dans le but d'observer des oiseaux. Nous logions à l'hôtel Ibis, sur le port, fonctionnel et pratique, avec le parking situé dans le même immeuble, et les collines de la vieille ville juste au dessus. Le seul truc que je n'avais pas anticipé, c'est que le port de Valparaiso à cet endroit là, c'est la partie industrielle, avec des cargos et des grues qui débarquent des matériaux de construction ... Du coup pas de balade en bord de mer, il a fallu ruser pour trouver les oiseaux. 

    Pour vous situer un peu le cadre, voici le port vu de la vieille ville. Premier port et deuxième ville du Chili, Valparaiso fut fondée sur la rive sud de la baie du même nom dès l'époque des conquistadors.

    Sur le port de Valparaiso

     

    La ville basse et le port s'articulent autour de la place Sotomayor. Au centre de la place, un monument commémoratif de la bataille d'Iquique, pendant la guerre du Pacifique contre le Pérou, en 1879. Au fond, le quartier général de la Marine chilienne.  

    Sur le port de Valparaiso

     

    Sur le port de Valparaiso

     

    Avoir devant sa fenêtre une gigantesque grue portuaire n'est pas forcément ce à quoi l'on s'attend lorsque l'on réserve une chambre avec vue sur la mer. Cependant c'est là que j'ai pu observer tantôt des Urubus à tête rouge (les vautours locaux que nous avions aussi observés en Californie), tantôt un Faucon pèlerin (Falco peregrinus) qui s'y perchait pour prendre son petit déjeuner. Le pauvre était borgne, je vous montre ici son meilleur profil.

    Sur le port de Valparaiso

     

    L'oiseau le plus commun autour du port est le Goéland dominicain (Larus dominicanus), un goéland de grande taille que l'on trouve dans tout l'hémisphère sud, du Chili à l'Australie en passant par l'Afrique du Sud. En cet fin d'après midi, chaque lampadaire de l'avenue était orné d'un de ces imposants Laridés.

    Sur le port de Valparaiso

     

    Mais c'est sur une esplanade en bord de mer qu'il y en avait le plus. Perturbés seulement par le passage de quelques engins de manutention, c'est une vraie marée aviaire qui se trouvait là, inaccessible, de l'autre côté de la ligne de métro, derrière un grillage ... Finalement, après avoir constaté qu'il me faudrait marcher longtemps avant d'avoir un accès direct à la mer, j'ai demandé à l'agent de la station de métro l'autorisation de traverser les voies pour prendre des photos ... Ce qu'elle m'a gentiment accordé.

    De là, alors que la lumière de la fin d'après midi faiblissait, j'ai pu photographier des Goélands dominicains immatures et adultes ...

    Sur le port de Valparaiso

     

    Sur le port de Valparaiso 

     

    Mais aussi des espèces moins courantes, telles que ce Cormoran vigua (Phalacrocorax brasilianus), un cormoran que l'on ne trouve qu'en Amérique du Sud (du Chili au Mexique en passant par le Brésil, comme l'indique son nom scientifique) ...

    Sur le port de Valparaiso

     

    Et enfin ceux qui m'ont servi d'excuse pour traverser la station de métro sans ticket, j'ai nommé les Pélicans thages (Pelecanus thagus). Ces magnifique Pélicans, assez proches des Pélicans bruns que l'on peut observer en Californie ou aux Antilles, sont endémiques du courant de Humboldt, un courant marin qui longe les côtes du Chili et du Pérou en provenance de l'Antarctique.
     

    Sur le port de Valparaiso

     

    Sur le port de Valparaiso

     

    Après ce premier aperçu de l'avifaune des côtes chiliennes, nous irons faire un tour dans la vieille ville, ce sera pour la prochaine fois.


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