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    Notre visite du secteur de l'Ahu Tepeu (à l'ouest de l'Île de Pâques, non loin de l'Ahu Akivi) a commencé par une superbe rencontre avec un Tinamou perdrix. Mais ce n'est pas le seul intérêt de l'endroit. Au début de la piste, on observe quelques vestiges de maison-bateau, ces pierres allongées percées de trous qui permettaient de fixer les armatures de la toiture. Un indice que ce lieu était autrefois habité.
     

    Le chien de l'Ahu Tepeu

     

    Le chien de l'Ahu Tepeu

     

    Le chien de l'Ahu Tepeu

     

    Au bout de quelques centaines de mètres, on arrive à la grotte Ana Te Pahu, une des plus vastes grottes de l'île. Les grottes se sont formées lors des éruptions volcaniques qui ont secoué l'île au début de son histoire géologique. Ces abris étaient très précieux pour le peuple Rapa Nui : ils ont non seulement servi de refuges pendant les périodes troubles (guerres tribales, razzia des esclavagistes etc.) mais certains comme Ahu Te Pahu constituait aussi des réservoirs d'eau douce et les parties à ciel ouvert permettaient de cultiver des bananiers et autres arbustes à l'abri du vent. Pour explorer la grotte, il vaut mieux prévoir une lampe et des chaussures étanches !

    Le chien de l'Ahu Tepeu

     

    Le chien de l'Ahu Tepeu

     

    La piste continue ensuite sur près d'un kilomètres dans des paysages dénudés seulement peuplés de quelques bovins. On arrive enfin sur le site de l'Ahu Tepeu, un site archéologique laissé en l'état depuis son abandon par ses anciens habitants, où l'on observera tous les éléments qui constituaient un village Rapa Nui : restes de maison-bateau, manavai (ou jardin de pierre), poulaillers en pierre, et enfin, dos à la mer, 2 ahus et leur moaïs renversés. Dans ce paysage d'une beauté sauvage, quelques chevaux et de furtifs tinamous.

    Le Chien de l'Ahu Tepeu

     

    Le chien de l'Ahu Tepeu

     

    Le chien de l'Ahu Tepeu

     

    Le chien de l'Ahu Tepeu

     

    Je crois que nous étions seules sur le site de l'Ahu Tepeu en cette fin d'après-midi, accompagnées de notre guide, un magnifique chien rencontré en chemin. Sur le chemin du retour, j'ai fini par comprendre de quoi se nourrissent ces chiens qui semblent n'appartenir à personne : nous sommes ici à 3000 km de toute terre habitée, il n'y a pas de service d'équarrissage, alors ce sont les chiens qui s'en occupent. 

    Le chien de l'Ahu Tepeu

     

    Le chien de l'Ahu Tepeu

     

    Ici se termine cette série sur Rapa Nui encore appelée Isla de Pascua. Un endroit unique sur notre belle planète, qui restera à jamais gravé dans nos souvenirs.

    On se retrouve bientôt pour la suite de notre voyage, de retour sur le continent, dans la région de Valaparaiso au Chili. Et si vous voulez continuer à explorer l'Île de Pâques, en ce moment à la Rochelle, il y a une très belle exposition (que je n'ai pas encore visitée) : Ile de Pâques, le nombril du monde ?

     


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    Je vous ai déjà raconté ma première entrevue furtive et décevante avec le Tinamou perdrix (Nothoprocta perdicaria) lors de notre exploration de la côte nord de l'Île de Pâques au début de notre séjour. A vrai dire, en ce début d'après-midi de notre dernier jour sur l'île, j'avais assez peu d'espoir. Lors de toutes nos visites, trajets en voiture et randonnées, j'avais scanné du regard chaque touffe d'herbe, sans succès.

    Nous arrivons donc sur le vaste site archéologique nommé "Sector Ahu Tepeu", où l'on pourra visiter des grottes, des vestiges d'habitations et bien sur des plate-formes cérémonielles. Il y a quelques années on pouvait emprunter la piste en voiture, mais maintenant cette dernière n'est plus autorisée qu'aux piétons. On se gare donc près du site de l'Ahu Akivi, sur le petit parking en face du kiosque du gardien, et on continue à pied.

    C'est quelques mètres seulement après le début de la piste, au bord d'une mare, que je dis à ma fille, "Stop ! Ne bouge plus, un Tinamou !". Le volatile n'était finalement pas très farouche, j'ai pu obtenir quelques clichés intéressants.

    Le Tinamou perdrix, enfin !

     

    Les Tinamous sont des oiseaux apparenté aux Nandous, et d'un peu plus loin aux Autruches, mais ils sont beaucoup plus petits : l'espèce dont on parle ici a la taille d'une Perdrix grise, d'où son nom. Les Tinamous peuvent voler, cependant ce n'est pas leur moyen de locomotion préféré, comme le montrent leur pattes très fortes, bien adaptées à la marche. Le Tinamou perdrix vit normalement au Chili, où il est endémique. Fréquentant les steppes et les zones broussailleuses, il s'est très bien adapté à la vie sur Rapa Nui. Il se nourrit de graines, et aussi de racines qu'il déterre avec son bec.

    Le Tinamou perdrix

     

    Le Tinamou perdrix, enfin !

     

    Des 5 espèces d'oiseaux terrestres introduites à l'Île de Pâques et qui ont réussi à s'y acclimater, le Tinamou perdrix est le premier à être arrivé. On connait la date de cet événement : l'espèce fut introduite sur l'île par un certain Pedro Toro, le 21 juillet 1888, l'année même où l'île devint possession chilienne. Il en aurait laissé un grand nombre sur l'île. Pourquoi, on ne sait pas vraiment. Le Tinamou perdrix est chassé au Chili, Pedro Toro a peut être voulu constituer une réserve de gibier sur l'île des moaïs ... 

    Le Tinamou perdrix, enfin !

     

    Le Tinamou perdrix, enfin !

     

    Le Tinamou perdrix, enfin !

     

    La rencontre n'a duré que quelques minutes, puis nous avons continué la visite du site. Je reverrai un Tinamou un peu plus loin, près du bord de mer, mais là encore, il a disparu derrière une touffe d'herbe, et impossible de le retrouver. Les photos ci-dessous vont pouvoir enrichir la fiche du Tinamou perdrix sur Oiseaux.net. Jusqu'à maintenant il n'y en avait qu'une ! Cette unique photo m'a d'ailleurs permis de découvrir le blog de son auteur, Yann Libessart, blog intitulé Les manchots de la République et qui raconte ses aventures en tant que chef de district aux îles Kerguelen. Ce blog est depuis devenu un livre, dont je vous recommande la lecture.

    Puisqu'on parle du site Oiseaux.net, le plus beau site francophone consacré à l'ornithologie, je voudrais faire passer un petit message : Oiseaux.net a besoin de vous pour poursuivre son développement. Pour aider le site, c'est ici : https://www.helloasso.com/associations/ecopains-d-abord/collectes/soutenez-oiseaux-net/

    A bientôt pour le dernier épisode de nos aventures sur l'Île de Pâques !


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    La carrière de Puna Pau est un site unique sur l'Île de Pâques : en effet c'est ici qu'était extraite la pierre rouge si particulière qui servait à fabriquer les pukao (ou chapeau des moaïs). Les blocs extraits étaient beaucoup plus gros que les pukao définitifs, et étaient taillés très sommairement. En effet la pierre tendre s'usait pendant le transport jusqu'aux sites où étaient érigés les moaïs. On donnait donc au pukao sa forme définitive seulement au moment de coiffer son propriétaire. Ici, de nombreux blocs de pierre semblent avoir été abandonnés, comme les moaïs de la carrière de Rano Raraku. Certains sont ornés de pétroglyphes.

    Les Moaïs qui regardaient la mer

     

    Puna Pau se trouve au centre de l'Île de Pâques. Pour s'y rendre depuis Hanga Roa, prendre la route menant à la plage d'Anakena, et tourner à gauche en direction de Ahu Akivi et Puna Pau. Le billet du parc national est nécessaire pour accéder à la carrière. C'est un site qui vaut le détour car c'est vraiment différent de ce que l'on voit ailleurs sur l'île.

    Les Moaïs qui regardaient la mer

     

    Les Moaïs qui regardaient la mer

     

    Par la même route, en continuant vers le centre de l'île, on arrive au site de l'Ahu Akivi, une plate-forme cérémonielle avec 7 moaïs. Ce site est important à double titre. Tout d'abord, le site est exceptionnel car contrairement aux autres ahu, ici les moaïs se trouvent dans les terres et ont le regard dirigé vers la mer, située à quelques kilomètres de là vers l'ouest. Ensuite, les statues de l'Ahu Akivi ont été les premières à être redressées, après le moaï solitaire remis sur pied par l'équipe de Thor Heyerdahl sur la plage d'Anakena. C'est l'archéologue américain William Mulloy qui supervisa le chantier de restauration de l'Ahu Akivi, démarré en 1960. Les moaïs une fois debout reçurent la bénédiction du père Sebastian Englert lors d'une émouvante cérémonie d'inauguration. Cet événement fut le véritable point de départ de la renaissance du patrimoine du peuple Rapa Nui.

    Les Moaïs qui regardaient la mer

     

    La légende raconte que les 7 statues de l'Ahu Akivi représentent les 7 navigateurs polynésiens envoyés en repérage par le roi Hotu Matu’a avant la colonisation de l'île. Mais peut-être leur rôle était-il le même que celui dévolu à tous les moaïs : protéger les habitants du village situé en face de la plate-forme. En effet les archéologues ont montré que ce site, situé au pied du Mont Terevaka, était occupé de façon permanente.

    Une autre légende, celle-ci répandue par les guides touristiques, explique que les statues de l'Ahu Akivi sont les seules qui ne sont pas situées en bord de mer (à part celles de la carrière de Rano Raraku bien sûr). J'ai découvert en rentrant de notre voyage que ce n'était pas vrai, au moins un autre moaï se dresse à l'intérieur des terres, non loin d'Hanga Roa. Peu connu car situé sur un terrain privé, il a comme caractéristique d'avoir 4 mains. Celui que j'appelle "le moaï que nous avons raté" se nomme en réalité Ahu Huri a Urenga. 25 autres plates-formes cérémonielles ont été répertoriées à l'intérieur des terres.

    Ceci n'enlève en rien la majesté des statues de l'Ahu Akivi, dont l'orientation suggère qu'elles servaient aussi d'observatoire astronomique : en effet leur regard est dirigé exactement vers le point où le soleil se couche lors de l'équinoxe de printemps.

    Les Moaïs qui regardaient la mer

     

    Nous profitons de notre visite à l'Ahu Akivi pour nous renseigner sur les randonnées vers le plus haut sommet de l'île, le volcan Terevaka. De là haut, la vue est paraît-il sublime : on voit toute l'île, et autour, à perte de vue, l'immensité de l'Océan Pacifique sur 360 degrés.

    Nous entreprenons la randonnée le lendemain matin, notre dernier jour complet à Rapa Nui. On peut laisser son véhicule sur le parking de l'Ahu Akivi. Compter 3 à 4 h pour l'aller-retour. Les paysages sont sauvages, on croise quelques chevaux, mais pour la vue à 360° depuis le sommet on n'a pas été gâté : 360° de brouillard, alors oui pour se sentir seules au monde c'était pas mal réussi ! Heureusement que le GPS de mon téléphone fonctionne sans réseau téléphonique sinon on n'aurait jamais trouvé le sommet ! A retenir, si le volcan est couvert de nuages ce n'est pas la peine de tenter l'aventure (et ça doit arriver souvent, vu que c'est le plus haut sommet à 3000 km à la ronde, c'est d'ailleurs grâce aux nuages accumulés sur les sommets que les navigateurs polynésiens repéraient les îles bien avant de voir la terre). J'ai quand même ramené quelques belles images, prises à la montée et à la descente.

    Les Moaïs qui regardaient la mer

     

    Les Moaïs qui regardaient la mer

     

    Les Moaïs qui regardaient la mer

     

    Les Moaïs qui regardaient la mer

     

    Les Moaïs qui regardaient la mer

     

    Les Moaïs qui regardaient la mer


    Je sais que certains d'entre vous viennent ici pour voir des oiseaux, alors c'est promis, je vous en montre la prochaine fois. En attendant je vous laisse deviner de quelle espèce il s'agit !


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    Depuis le site de Vinapu, au sud-est de l'Île de Pâques, la vue s'étend sur l'Océan Pacifique et la côte est de l'île jusqu'au volcan de Poike tout au nord. Nous reprenons la route pour explorer une des portions de littoral les plus sauvages de l'île, parmi celles facilement accessibles avec un véhicule.

    La côte sauvage, de Vinapu à Tongariki

     

    Toute la côte est parsemée de ahu (plate-forme cérémonielle) dont certaines sont à peine signalées. Un chemin, un petit panneau figurant l'interdiction de marcher sur les moaïs, sont souvent les seuls indices permettant de trouver les sites archéologiques. Au bord des sentiers, comme ailleurs sur l'île, on trouve parfois quelques arbres aux belles fleurs orange. 

    La côte sauvage, de Vinapu à Tongariki

    Jusqu'à l'embranchement avec la route menant à Rano Raraku et à Tongariki, on est quasiment seules au monde, face à l'Océan et à ces vestiges, amas de rochers où l'on distingue parfois un morceau de moaï couché face contre terre.

    La côte sauvage, de Vinapu à Tongariki

     

    La côte sauvage, de Vinapu à Tongariki

     

    La côte sauvage, de Vinapu à Tongariki

     

    Au détour d'une petite baie, nommée Hanga Te'e et encore utilisée comme port de pêche par les Pascuans qui viennent y passer le week-end, on découvre le site de Vaihu. Ici ont été restaurées quelques "maisons bateau", l'habitat typique des Pascuans avant l'arrivée des Européens, des maisons en forme de bateau renversé, où l'on entrait à quatre pattes, et qui ne servait qu'à passer la nuit à l'abri. On y voit aussi des "manavai" (mur de pierres de forme circulaire servant à abriter des cultures) et des jardins de roches, comme ci-dessous, où poussent des plants de taro (un légume racine commun en Polynésie). Ces dispositifs astucieux permettaient de protéger les plantations du vent et de conserver l'humidité à leur pied.

    La côte sauvage, de Vinapu à Tongariki

     

    Près du kiosque du gardien, une famille de Poules picorent. Nous verrons aussi près du parking quelques Pigeons biset, beaucoup plus farouches que les poules.
     

    La côte sauvage, de Vinapu à Tongariki

     

    J'ai peu de photos du site de Vaihu (où l'on peut observer une grande plate-forme avec 8 moaïs renversés), car j'ai passé une bonne partie de la visite à photographier les Caracaras chimango (que je vous ai montrés précédemment). Ci-dessous un pukao assez intéressant car il est gravé de pétroglyphes. 
     

    La côte sauvage, de Vinapu à Tongariki

     

    Un peu plus loin, à quelques kilomètres de là, on peut visiter un deuxième site aménagé et gardé, il s'agit de l'Ahu Akahanga, là encore, des moaïs renversés, face à la mer. Juste à côté, un 2ème ahu aussi grand, toujours avec ses moaïs renversés, inaccessible au public pour des raisons de sécurité et de préservation : des travaux de consolidation de la falaise sont prévus pour le sauver des assauts des vagues et de l'érosion. On voit cet ahu depuis la route, avant d'arriver à Akahanga.

    La côte sauvage, de Vinapu à Tongariki

     

    La fin du parcours jusqu'à Tongariki est tout aussi sauvage, les collines à la végétation rase et les rochers battus par les vagues de l'Océan font penser à l'Irlande ou à la Pointe du Raz en Bretagne.

    La côte sauvage, de Vinapu à Tongariki

     

    La côte sauvage, de Vinapu à Tongariki

     

    Dans le prochain article, nous quitterons l'Océan pour explorer quelques sites à l'intérieur de l'île. Je termine par une pensée au peuple Chilien qui traverse depuis quelques jours une grave crise sociale. Espérons que gouvernement et manifestants retrouveront la voie de la sagesse ...


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    Moins connu que Tongariki ou Rano Raraku, le site de Vinapu mérite tout de même le détour lors d'un séjour à l'Île de Pâques. Pour s'y rendre, longer l'aéroport jusqu'aux réservoirs d'essence situé à l'opposé d'Hanga Roa, les contourner et suivre les panneaux "Vinapu".

    Sur ce magnifique site face à l'Océan Pacifique, on découvre 2 ahus dont les moaïs n'ont pas été redressés. Le premier attire particulièrement l'attention par la perfection de la taille et de l'agencement des pierres qui le constituent. Ces constructions évoquent immédiatement les techniques utilisées par les Incas, en particulier à Sacsayhuamán près de Cusco, ou encore au Machu Pichu.

    Vinapu ou l'hypothèse Inca

     

    Vinapu ou l'hypothèse Inca

     

    Vinapu ou l'hypothèse Inca

     

    Là encore, les archéologues, historiens et explorateurs n'ont pas réussi à se mettre d'accord. Les Incas sont-ils venus jusqu'ici ? Les Polynésiens étaient-ils en contact avec les peuples pré-colombiens d'Amérique du Sud ? Ou s'agit-il plus simplement d'une évolution logique de la construction mégalithique ? Le mystère, à nouveau, reste entier.

    En 1947, l'explorateur norvégien Thor Heyerdahl tenta de démontrer que les îles du Pacifique avaient pu être peuplées depuis l'Amérique du Sud. Il fit construire une embarcation, le Kon-Tiki, d'après les techniques connues à l'époque Inca, et atteignit les îles Tuamotu en Polynésie Française, après 3 mois de navigation depuis les côtes du Pérou. Des analyses ADN réalisées sur des ossements de Pascuans datant d'avant l'arrivée des Européens ont cependant confortés l'hypothèse de l'origine polynésienne du peuple Rapa Nui.

    Même si ses théories ne font pas l'unanimité, Thor Heyerdal reste reconnu dans la communauté scientifique, pour avoir fait progresser les connaissances sur l'histoire et l'archéologie de l'Île de Pâques. Ainsi quelques années après son expérience à bord du Kon-Tiki, en 1953, il mena une campagne de fouille sur l'île. 

    Vinapu ou l'hypothèse Inca

     

    Vinapu ou l'hypothèse Inca

     

    Vinapu ou l'hypothèse Inca 

    Le deuxième ahu de Vinapu est de conception plus rustique, il est aussi probablement plus ancien. C'est près de cet ahu que l'archéologue William Mulloy, qui faisait partie de l'expédition de Thor Heyerdahl en 1956, découvrit une statue assez particulière. Faite du même matériaux que les pukao (les chapeaux des moaïs), une pierre tendre de couleur rouge, elle serait la représentation d'un personnage féminin, et aurait à l'origine possédé 2 têtes.

    Vinapu ou l'hypothèse Inca

     

    Vinapu ou l'hypothèse Inca

     

    Vinapu ou l'hypothèse Inca

     

    Vinapu ou l'hypothèse Inca

     

    Vinapu ou l'hypothèse Inca

     

    Les moaïs féminins sont en fait très rare. Il y en aurait dans la carrière de Rano Raraku, mais comme on ne voit que les têtes, ce n'est pas vraiment évident de leur attribuer un genre. Un autre exemple de moaï féminin se trouve au musée anthropologique de Hanga Roa, un petit musée très bien conçu qui porte le nom du père Sebastian Englert, un prêtre missionnaire allemand qui vécu avec le peuple Rapa Nui durant plus de 30 ans, entre 1935 et son décès. Il fut l'un des premiers européens à apprendre la langue rapa nui. L'isolement de l'île à l'époque lui permis d'accumuler de nombreuses connaissances sur la culture et l'histoire des âmes dont il avait la charge. Le moaï féminin du musée fut découvert lors de fouilles sur la plage d'Anakena, par les équipes de Thor Heyerdhal.
     

    Vinapu ou l'hypothèse Inca

     

    Sur cette même plage d'Anakena, se trouve le premier moaï redressé sur son ahu. C'est aussi Thor Heyerdal qui lança ce projet, en 1956 : il a ainsi réussi à prouver qu'il était possible de redresser une telle statue avec les moyens rudimentaires dont disposaient les Rapa Nui sur leur île perdue au milieu de l'Océan : des rondins, des cordes et des pierres.

    Vinapu ou l'hypothèse Inca

     

    Si jamais vous passez par Oslo (c'est tout de même moins loin que l'Île de Pâques) je vous conseille de visiter le musée du Kon-Tiki, où sont conservées les embarcations de l'explorateur norvégien, et où vous pourrez revivre ses expéditions. Un musée que j'avais visité lorsque j'étais étudiante, il y a pas mal d'années ...

    En guise de conclusion, une citation de Thor Heyerdahl "Des frontières ? Je n’en ai jamais vu aucune. Mais j’ai entendu dire qu’elles existent dans l’esprit de certaines personnes !"


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