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    Ça y est nous avons récupéré notre voiture de location (un petit 4x4, il n'y a que ça sur l'île), et livrée devant notre logement pour le même prix en plus ! J'avais choisi l'agence Insular Rent a Car, je recommande. Direction plein nord jusqu'à l'unique plage de l'Île de Pâques (ou presque), la plage d'Anakena, à une vingtaine de km d'Hanga Roa, par une route goudronnée en bon état.

    Sable blanc, eau turquoise, palmiers, on est bien en Polynésie ! Il ne manque que le ciel bleu et quelques degrés de plus. 

    La plage d'Anakena

     

    Mais ce qui fait le charme de cette plage, et qu'on ne retrouve nulle part ailleurs dans le Pacifique, et encore moins en d'autres endroits de la planète, ce sont bien sûr les moaïs ! L'Ahu Nau Nau, avec ses 7 statues dont 5 très bien conservées, surplombe la page. Au fond, parmi les palmiers, quelques paillotes proposent des plats simples dont de délicieuses empanadas.
     

    Ahu Nau Nau

     

    Ahu Nau Nau

     

    Ahu Nau Nau

     

    Selon la légende, c'est ici qu'arrivèrent les premiers habitants de l'île, menés par le roi Hotu Matu'a, après un voyage de plusieurs milliers de kilomètres, en provenance des îles Marquises. On comprend aisément qu'ils aient accosté à Anakena, les côtes rocheuses et les falaises qui bordent le reste de l'île ne sont vraiment pas propices à une arrivée par bateau.

    Ahu Nau Nau

       

    Ahu Nau Nau

     

    Les statues de l'Ahu Nau Nau furent redressées en 1978 sous la direction de l'archéologue Pascuan Sergio Rapu. Jusque là, elles reposaient face contre terre dans le sable de la plage, ce qui explique leur très bon état de conservation. Quatre d'entre elles ont encore leur pukao de pierre rouge. Le sable de la plage délivra aussi aux archéologues un secret jusque là bien gardé : les moaïs avaient des yeux ! Un de ces yeux, trouvé dans le sable, se trouve maintenant au musée d'Hanga Roa et a servi de modèle pour reconstituer ceux du moaï de Tahai.

     

    Ahu Nau Nau

     

    Une petite note pour les photographes, la plage se trouve au nord, les moaïs tournent le dos à la mer, ce qui fait qu'ils ont presque toujours le soleil dans le dos ! Pour un meilleur éclairage, peut-être faut venir dès le lever du soleil, et de préférence en été ? Le site est ouvert au public à toute heure, comme c'est aussi l'accès à la plage. Pensez seulement à avoir le ticket du Parc National sur vous, en cas de contrôle.
     

    La plage d'Anakena

     

    Ahu Nau Nau

     

    Une autre attraction de la plage, qui attire peu l'attention des touristes, ce sont les oiseaux. Sur les hauteurs du sites, près du kiosque des gardiens, des Caracaras chimangos parcourent les pelouses. Ceux là auront le droit à leur article dédié. Plus près des paillotes, on trouve Poules et Coqs, en liberté. Peut-être des descendants des premiers volatiles amenés sur l'île par les Polynésiens ? Nous avons aussi croisé un Pigeon biset sur le parking. L'espèce introduite vers les années 1970 comme animal domestique est bizarrement absente d'Hanga Roa : redevenus sauvages, les pigeons ont préféré s'installer sur les nombreuses falaises et parois rocheuses de l'île plutôt que de rester en ville ...
     

    La plage d'Anakena

     

    Pour conclure, Anekena est endroit à ne pas manquer sur l'île de Pâques : déguster une empanada accompagnée d'une bière chilienne, avec vue sur la plage, les moaïs et les poules qui s'affairent sous les palmiers, que peut-on rêver de mieux ?

     


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    Déjà une journée de passée sur l'Île de Pâques. En revenant de notre randonnée à Orongo, nous nous arrêtons à nouveau sur le site de Tahai, où nous sommes déjà passées le matin. L'endroit est aussi appelé Moai sunset, il y a même des panneaux de bois qui l'indiquent. Les touristes commencent à affluer vers le complexe archéologique, peu avant le coucher du soleil, sans inquiétude pour le retour de nuit puisque nous sommes tout près d'Hanga Roa, la seule agglomération de l'île, où tout ce petit monde loge. On s'assied sur l'herbe, en attendant que l'astre du jour disparaisse derrière les 5 moaïs de l'ahu Vai Uri et plonge dans l'Océan Pacifique.

    Moai sunset

     

    Moai sunset

     

    Moai sunset

     

    Moai sunset

     

    Moai sunset

     

    Moai sunset

     

    Un spectacle magique qui se passe de mots. Malgré la fatigue nous n'avons pas regretté de nous y être arrêté ce jour là, les jours suivants le ciel était plus couvert, en y passant en voiture on voyait bien que le spectacle ne serait pas de cette qualité.

    J'oubliai, un petit conseil, pensez à avoir une lampe sur vous pour le retour, les rues d'Hanga Roa ne sont pas toutes bien éclairées la nuit. Un GPS peut être utile aussi pour retrouver votre logement (pas de nom sur les rues ...).

    Le lendemain matin, nous partons à la découverte de la côte nord de l'île ...


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    Quand on arrive sur une île, surtout à l'autre bout du monde, on se dit toujours "Chouette il va y avoir plein d'oiseaux endémiques qu'on ne trouve nulle part ailleurs". Bon pour l'Île de Pâques il va falloir oublier, ce n'est pas vraiment une destination ornithologique de premier ordre.

    Tous les oiseaux terrestres de l'île de Pâques ont été introduits par l'homme. Les premiers habitants, venus probablement des îles Marquises, ont apporté avec eux la Poule domestique. Les 5 autres espèces ont été amenées par les Chiliens. Il s'agit, dans l'ordre d'arrivée sur l'île, du Tinamou perdrix, du Caracara chimango, du Diuca gris, du Moineau domestique et enfin du Pigeon biset. 

    Je ne sais plus si c'est le Moineau domestique ou le Diuca gris (Diuca diuca) que j'ai aperçu en premier, alors que je prenais mon café sur la terrasse de notre cabaña le lendemain de notre arrivée. Les 2 espèces sont très communes sur l'île, en particulier près des habitations et des sites touristiques. 

    Le Diuca gris ressemble à une sorte de gros pinson, même s'il n'est pas de la même famille que ce dernier. Il est en fait apparenté aux Tangaras et autres Thraupidés, une famille de passereaux exclusivement américaines. Le Diuca gris porte bien son nom, puisqu'il est presque entièrement gris, à part la bavette blanche en forme de losange bien visible, le ventre également blanc, se terminant en "v" inversé au niveau de la poitrine, et enfin une tâche rousse au bas-ventre et aux sous-caudales.

    Le Diuca gris - Rapa Nui

     

    Le Diuca gris - Rapa Nui

     

    Le Diuca gris - Rapa Nui

     

    Nous retrouvons les Diuca gris sur le site de Tahai puis à Orongo. Le jour suivant on en verra parmi les moaïs de la carrière de Rano Raraku. L'hiver ils peuvent se regrouper en bande assez importante pour rechercher leur nourriture (on suppose qu'introduit ici depuis moins d'un siècle, la saison de reproduction est à peu près la même qu'au Chili, même si sur l'Île de Pâques les saisons sont moins marquées).

    Le Diuca gris a un très joli chant, ce qui explique son arrivée sur l'île comme oiseau de cage. L'événement eu lieu vers 1928. Dès 1935, des Diucas gris retournés à la vie sauvage furent observés. Le Moineau domestique a été introduit à peu près à la même époque, mais il est plus sûrement venu de Valparaiso comme passager clandestin (bizarrement personne n'a jamais eu idée de mettre les Moineaux en cage pour profiter de leur chant à longueur de journée).

    Le Diuca gris - Rapa Nui

     

    Le Diuca gris - Rapa Nui

     

    Le Diuca gris - Rapa Nui

     

    Le Diuca gris - Rapa Nui

     

    Le Diuca gris - Rapa Nui

     

    Je n'ai pas photographié de Moineau, dommage pour eux, mais à leur décharge on en voit quand même partout à travers le monde ! Pour les Diucas, j'aurai pu continuer une fois de retour sur le continent, du côté de Valparaiso, mais il y avait tellement d'autres espèces que je connaissais pas, que j'ai fait l'impasse. Le Diuca gris est commun au Chili et en Argentine, il est fréquent de le voir en groupe même au bord des routes.

    Pour ceux qui veulent en savoir plus sur les oiseaux de l'Île de Pâques, voici un lien vers une publication du Museum d'histoire naturel du Chili : http://publicaciones.mnhn.cl/668/articles-64583_archivo_01.pdf (c'est en espagnol, avec un résumé en anglais). Les oiseaux marins y ont la part belle, qu'ils soient de passage ou qu'ils y aient niché au moins une fois. Mais on y trouve aussi des informations sur les oiseaux terrestres introduits - ceux qui se sont acclimatés, et les autres, qui ont disparu.

    A suivre sur cet espace, le Caracara chimango ...

     


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    Pour notre première journée complète sur l'Île de Pâques, nous n'avions pas loué de voiture, certains sites étant facilement accessibles à pied (comme tout le reste, les locations de voitures sont environ 2 fois plus chères ici que sur le continent). Nos billets pour le parc national en poche, nous partons donc pour l'ascension du volcan Rano Kau, qui théoriquement se trouve à 1h30 de marche d'Hanga Roa. Quelques conseils pour ceux qui veulent tenter l'aventure : si vous logez comme nous au nord d'Hanga Roa, il vous faudra plus de temps, compter 2 bonnes heures. Prévoir beaucoup d'eau, un chapeau, de bonnes chaussures et s'il fait beau un short même en hiver car le soleil tape bien.

    Après avoir passé l'aéroport (et vu atterrir l'avion venant de Santiago, qui était à l'heure, pas comme le jour précédent), on grimpe d'abord par un sentier qui serpente entre les palmiers. Contrairement à ce que l'on imagine, l'Île de Pâques n'est pas un désert. La végétation endémique de l'île a bien souffert, mais on ne sait pas ce qui a été le pire : l'arrivée des Polynésiens, vers l'an 1000, qui ont apporté avec eux le Rat polynésien, friand de graine de palmier, la surexploitation des ressources utilisées pour ériger les moaïs, ou la transformation de l'île en élevage de moutons lorsqu'elle est devenue chilienne au XIXe siècle. Depuis, de gros efforts de reboisement ont été réalisés, en particulier autour d'Hanga Roa.
     

    Orongo et le volcan Rano Kau

     

    Au fur et à mesure que l'on monte en altitude, on découvre le panorama sur l'île, la baie d'Hanga Roa et, au fond, le mont Terevaka, point culminant et plus haut volcan de Rapa Nui. On traverse un petit bois d'Eucalyptus (arbre massivement introduit en Amérique du Sud).

    Orongo et le volcan Rano Kau

     

    Orongo et le volcan Rano Kau

     

    Orongo et le volcan Rano Kau

     

    Une rando à l'île de Pâques ne serait pas complète sans un chien. Il y en a partout, surtout dans le secteur d'Hanga Roa. On ne sait pas s'ils appartiennent à quelqu'un (j'ai posé la question à notre logeur, mais pas très bien compris la réponse). Globalement ils ont l'air bien nourris et sont très gentils. Celui-ci accompagnait un petit groupe de personnes qui nous a rattrapées. Il est resté avec nous jusqu'au sommet, puis il a dû trouver d'autres humains à raccompagner pour le retour. 

    Orongo et le volcan Rano Kau

     

    Le sentier rejoint la route goudronnée qui mène au volcan Rano Kau et au village d'Orongo, juste au bord du cratère du volcan. Le Rano Kau est un des 3 principaux volcans à l'origine de la formation de l'Île de Pâques, avec le Terevaka et le Poïke. Il culmine à environ 300 m. La caldeira mesure 1,5 km de large. Elle est occupée par une zone humide où poussent des joncs et des roseaux. C'est ici que les habitants d'Hanga Roa venaient se fournir en eau potable, jusque dans les années 1970. L'accès à la caldeira est maintenant interdit, afin de préserver la végétation endémique.

    Orongo et le volcan Rano Kau

     

    Orongo et le volcan Rano Kau

     

    Orongo et le volcan Rano Kau

     

    Orongo et le volcan Rano Kau

     

    Le volcan Rano Kau est non seulement un site naturel extraordinaire, mais c'est aussi un lieu chargé d'histoire. C'est ici qu'avait lieu chaque année les cérémonies liées au culte de l'Homme-oiseau. Ce culte perdura jusqu'à la christianisation de l'île, à la fin du XIXe siècle. Pour des raisons que l'on ignore, quelques temps avant la découverte de l'île par les premiers explorateurs européens, la plupart des moaïs furent renversés et le culte de l'Homme-oiseau devint prépondérant.

    Le site d'Orongo est constitué d'un village cérémoniel construit sur le bord ouest du cratère, face à l'Océan, de quelques îlots dont on verra plus loin l'importance, et de nombreuses pierres gravées de pétroglyphes. A l'entrée du site, un guichet pour contrôler les billets et quelques panneaux explicatifs sur l'histoire du lieu.

    Chaque mois de septembre, au début du printemps, les différentes tribus de l'île envoyait à Orongo une délégation accompagnant leur candidat à la compétition qui désignerait l'homme-oiseau pour l'année à venir. A cette période de l'année, les oiseaux marins (Sternes, Fous, Frégates etc.) reviennent aux abord de l'Île de Pâques pour nicher. Le but du jeu était de descendre de la falaise d'Orongo, de rejoindre à la nage les îlots situés en face, et d'attendre la ponte du premier œuf de sterne de l'année, qu'il fallait ensuite ramener à Orongo sans faire d'omelette. La victoire conférait prestige et pouvoir politique à la tribu du candidat qui l'emportait. De nos jours, beaucoup moins d'oiseaux reviennent nicher ici.

    Orongo et le volcan Rano Kau

     

    Les archéologues ont retrouvé et restauré une cinquantaine d'habitations au village d'Orongo. Elles n'étaient utilisées que quelques semaines par an, pour la préparation de la compétition de l'homme-oiseau et l'attente de la ponte du premier œuf. Les tribus se rendaient ici en procession, en utilisant le même sentier que celui que nous avons emprunté pour venir.

    Orongo et le volcan Rano Kau

     

    Orongo et le volcan Rano Kau

     

    A l'extrémité du village, on peut voir quelques pierres ornées de pétroglyphes. Le motif le plus fréquent était l'homme-oiseau, un homme accroupi avec une tête d'oiseau. Plus loin sur la falaise, au dessus du vide, près de 1700 pétroglyphes sont conservés. Le site est désormais inaccessible, pour des raisons de sécurité et de préservation.

    Orongo et le volcan Rano Kau

     

    Orongo et le volcan Rano Kau

     

    En redescendant à Hanga Roa par le même chemin, nous croisons cette fois des vaches qui broutent entre les palmiers. L'Île de Pâques ne possède pas de mammifères endémiques, toutes les espèces présentes ont été introduites. Les premiers habitants n'ont amenés avec eux que le rat polynésien, probablement comme source de protéines (et la poule, nous en reparlerons plus tard). Les Européens et les Chiliens ont eux introduits d'autres animaux domestiques : le mouton, la vache, le cheval et le chien, et leurs bateaux ont amenés les habituels passagers clandestins que sont le rat noir et le surmulot.

    Peu après avoir pris possession de l'île, les Chiliens cédèrent sous forme de concessions la majeure partie du territoire à une compagnie privée d'élevage de moutons. Les habitants de l'île étaient parqués à Hanga Roa pour ne pas déranger les moutons ! C'est une des périodes les plus sombre de l'histoire du peuple Rapa Nui, qui se termina en 1953. Depuis, les moutons sont devenus assez rares. 

    Orongo et le volcan Rano Kau

     

    Orongo et le volcan Rano Kau

     

    Avant de partir à la découverte du reste de l'île, je vous présenterai prochainement quelques oiseaux Pascuans (vous verrez, ce n'est guère mieux que pour les mammifères).


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    Santiago du Chili, 15 juillet 2019, 5 heures du matin. On a mis le réveil pour être à temps à l'aéroport, notre avion pour l'Île de Pâques s'envole à 9h30. Le taxi réservé la veille est à l'heure. A l'enregistrement de nos bagages, on nous explique qu'il faut se rendre à un autre étage pour les contrôles de sécurité. On galère un peu pour trouver le bon couloir, mais ça y est nous y voilà. Quelques questions, contrôle des passeports, et nous somme en possession de notre laisser-passer pour la Isla de Pascua comme on dit ici (l'Île de Pâques fait partie du Chili, mais les accès y sont contrôlés). Il n'y a plus qu'à attendre l'embarquement, nous devons arriver sur l'île en début d'après-midi.

    En route pour l'Île de Pâques

     

    L'embarquement commence à l'heure prévue, groupe 1, groupe 2, groupe 3, ça va être notre tour - on est les premiers dans la file du groupe 4 - quand tous les passagers déjà montés dans l'avion ressortent ! On nous annonce un départ retardé d'une heure. Puis deux. On fini par comprendre qu'il y a un problème technique sur l'avion. On nous offre une collation - pas bon signe ça. Les infos sont données au compte-gouttes bien sûr. Bientôt on apprend qu'il faut remplacer l'avion, et que le départ n'aura lieu qu'à 14h45 ! Donc arrivée prévue à la tombée de la nuit. On perd une demi-journée, heureusement qu'on a prévu d'y rester 5 nuits !

    En attendant le décollage, quelques infos sur le vol : l'Île de Pâques n'est desservie que par la compagnie aérienne LATAM, il y a un vol par jour depuis Santiago du Chili (2 en haute saison), et un vol par semaine depuis Tahiti. Rapa Nui comme l'appelle les Pascuans est l'une des terres habitées les plus isolée du monde, à plus de 3000 km des côtes chiliennes, et à peu près à la même distance de la Polynésie Française. Il faut 5 h de vol pour l'atteindre.

    En route pour l'Île de Pâques

     

    Nous décollons enfin, en début d'après-midi. Alors que le soleil s’apprête à se coucher, nous sommes en vue de la piste d’atterrissage de Mataveri, l'une des plus longue du monde (les Américains ont financé son agrandissement pour servir de piste de secours pour la navette spatiale). Ça y est, nous pouvons dire "Iorana Rapa Nui" ("Bonjour Île de Pâques" en langue locale). Notre hôte nous accueille avec des colliers de fleurs (eh oui nous sommes en Polynésie), et nous montre les endroits stratégiques du village d'Hanga Roa (seul village de l'île) en nous conduisant à notre hébergement : bureau pour acheter le ticket pour le parc national, distributeur de billets, office du tourisme, restaurants… et notre premier moaï.

    Iorana Rapa Nui

     

    Après une bonne nuit dans notre cabaña à Cabañas Te Pito Kura nous passons rendre visite à nos voisins moaï avant d'aller acheter notre billet pour le parc national. Le paiement doit se faire obligatoirement en espèces et en pesos chiliens, les tarifs sont les suivants : adulte étranger : 80 USD / 54.000 CPL, enfants étranger (moins de 18 ans) : 40 USD / 27.000 CLP. Les citoyens chiliens bénéficient d'un tarif réduit. Attention, il ne reste qu'un bureau pour acheter ce précieux sésame, au centre d'Hanga Roa, près de la pharmacie. Celui de l'aéroport (cité par certains guides touristiques) a fermé.

    A quelques centaines de mètres de notre logement, au nord d'Hanga Roa, Ahu Akapu est un site archéologique peu fréquenté (et pourtant très proche d'Hanga Roa). Un moaï solitaire trône sur sa plate-forme cérémonielle nommée ahu, dos à la mer comme la plupart de ses congénères. Un lieu propice au recueillement, où seules les vagues de l'océan Pacifique troublent le silence en se brisant sur les roches volcaniques.

    En route pour l'Île de Pâques

     

    Iorana Rapa Nui

      

    Iorana Rapa Nui

     

    Iorana Rapa Nui

     

    Un peu plus loin, en allant vers le village, on arrive au site de Tahai, le plus beau site à proximité immédiate d'Hanga Roa. Il se compose de 3 plates-formes cérémonielles comportant pour les 2 premières chacune un moaï redressé, et pour la dernières 5 moaïs plus ou moins entiers. Le moaï Ko te Riku  est assez exceptionnel, puisqu'il possède un chapeau de pierre rouge (le pukao) et des yeux. Ces derniers ne sont pas d'origine, ils ont été fabriqués d'après un œil de moaï trouvé dans le sable de la plage d'Anakena. Les archéologues pensent que les yeux n'étaient fixés sur les statues qu'une fois ces dernières redressées sur leur ahu. L'ajout des yeux étaient censé faire revivre l'âme du moaï, on le croit volontiers tant le regard de la statue est intense.

    Iorana Rapa Nui

     

    Iorana Rapa Nui

     

    Les autres moaïs du site sont plus dégradés. On remarque cependant qu'ils ont chacun leur style et leur physionomie propre. Ces statues monumentales représentaient probablement les ancêtres, et protégeaient les habitants. Les archéologues ont trouvé des traces importantes d'occupation humaine sur le site de Tahai, où devait se trouver un village : fondations de huttes, poulaillers en pierre, grottes ayant servi d'abri ... 

    Iorana Rapa Nui

     

    La restauration du complexe de Tahai fut menée par l'anthropologue américain William Mulloy dans les années 1960-1970. Il fut récompensé pour l'ensemble de son oeuvre par le peuple de Rapa Nui, en devenant en 1978, année de sa mort, Citoyen Illustre de l'Île de Pâques. 

    Iorana Rapa Nui

     

    Iorana Rapa Nui

     

    Iorana Rapa Nui

     

    Iorana Rapa Nui

     

    Iorana Rapa Nui

     

    Vous remarquerez qu'il y a peu de touristes sur les photos, plusieurs raisons à cela : nous sommes en basse saison (c'est à dire l'hiver dans l'hémisphère sud), les Chiliens qui représentent la moitié des visiteurs de l'île ne sont pas en vacances à cette période. D'autre part, un périmètre où l'on n'a pas le droit de marcher est mis en place autour de chaque ahu (les petits panneaux rouges que l'on voit sur certaines photos), pour ce que l'on a vu c'est plutôt bien respecté. Enfin en milieu de matinée, la plupart des touristes, qui ne restent que 3 jours sur l'île, sont partis visiter les autres sites de l'île en tours organisés.

    Iorana Rapa Nui

     

    Nous repasserons par Tahai le soir même au coucher du soleil, il y aura plus de monde. Avant cela, nous partons à la découverte du volcan Rano Kau et du village d'Orongo.


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