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    En arrivant à Ranakpur depuis Jodhpur, nous quittons le désert du Thar pour des paysages bien plus verdoyants, les collines des Aravalli. Cette chaîne de montagne de faible hauteur sépare l'état du Rajasthan en 2 zones de climat totalement différent : au nord-ouest, le désert, que nous avons traversé durant la première partie de notre voyage, et au sud-est une plaine au climat plus humide, parsemée de lacs. Les monts Aravalli étaient prisés par les moines jaïns qui y trouvaient la tranquillité pour bâtir leurs monastères, à l'écart des raids musulmans. Ranakpur est un des principaux complexes de temples jaïns dans la région, mais avant de visiter les temples, je vous propose de faire la connaissance des singes qui vivent dans les jardins tout autour.

    Ces singes sont des Entelles des Indes (Semnopithecus entellus) ou Entelles d'Hanuman, aussi appelés Langurs. Hanuman est une des principales divinités du panthéon hindou, un des héros de l'épopée du Ramayana. Il est généralement représenté sous la forme d'un singe, et plus spécifiquement d'une Entelle à face noire, l'espèce présentée ici. Il possède une force colossale lui permettant de soulever des montagnes, entre autres exploits. Il en découle qu'ici en Inde les singes et en particulier les Entelles sont sacrés et font un peu ceux qu'ils veulent. Même s'ils ne sont pas farouches, il est déconseillé de les nourrir, comme toujours dès qu'il s'agit d'animaux sauvages (en plus ils peuvent mordre). Les Entelles sont des singes de taille moyenne, pourvus d'une longue queue, et pouvant peser jusqu'à 20 kg. On les rencontre dans tout le sous-continent indien.
     

    4 mars 1992 : Les singes sacrés d'Hanuman

     

    4 mars 1992 : Les singes sacrés d'Hanuman

     

    4 mars 1992 : Les singes sacrés d'Hanuman

     

    4 mars 1992 : Les singes sacrés d'Hanuman

     

    4 mars 1992 : Les singes sacrés d'Hanuman

     

    Les temples jaïns de Ranakpur sont construits dans un vallon en pleine forêt. Le principal d'entre eux, le temple d'Adinath, est le plus grand et le plus complexe de tous les temples jaïns de l'Inde. Construit presque entièrement en marbre blanc, il compte 29 salles, 1 444 piliers, et 3 étages dans sa partie la plus haute. L'extérieur comme l'intérieur sont sculptés de milliers de motifs tous plus beaux les uns que les autres. On remarque en particulier les coupoles, les plafonds et les piliers. Dans la jungle, à proximité, quelques temples plus petits, dont un temple hindou, émergent au dessus des frondaisons. Les visites sont possibles en dehors des offices. Il faut bien sûr se déchausser, mais en plus il faut laisser en dehors du temple tous les objets en cuir (sac, ceinture, montre etc.) car les jaïns réprouvent toute violence envers les animaux. Nous avons pu observer les moines balayer devant eux afin d'éviter d'écraser un insecte par inadvertance… Beaucoup d'entre eux portent aussi un tissus devant la bouche pour ne pas prendre le risque d'avaler un moucheron !
     

    4 mars 1992 : Les singes sacrés d'Hanuman

     

    4 mars 1992 : Les singes sacrés d'Hanuman

      

    4 mars 1992 : Les singes sacrés d'Hanuman

     

    4 mars 1992 : Les singes sacrés d'Hanuman

     

    4 mars 1992 : Les singes sacrés d'Hanuman

     

    4 mars 1992 : Les singes sacrés d'Hanuman

     

    4 mars 1992 : Les singes sacrés d'Hanuman

     

    4 mars 1992 : Les singes sacrés d'Hanuman

     

    4 mars 1992 : Les singes sacrés d'Hanuman

     

    4 mars 1992 : Les singes sacrés d'Hanuman

     

    4 mars 1992 : Les singes sacrés d'Hanuman

     

    4 mars 1992 : Les singes sacrés d'Hanuman

     

    Après la visite des temples de Ranakpur, nous reprenons la route vers le sud. Les pauses sont l'occasion d'observer les techniques agricoles, avec une noria actionnée par des bœufs, qui permet de remonter l'eau d'un puits, et l'artisanat, avec ce potier entouré de la ribambelle d'enfants habituelle.

    4 mars 1992 : Les singes sacrés d'Hanuman

     

    4 mars 1992 : Les singes sacrés d'Hanuman

     

    4 mars 1992 : Les singes sacrés d'Hanuman

     

    4 mars 1992 : Les singes sacrés d'Hanuman

     

    Une fois passé les monts Aravalli, les paysages changent radicalement. Nous apercevons des oiseaux qui se nourrissent dans une zone humide, des Aigrettes et des Grues antigones. J'aurais pu vous proposer une photo en gros plan d'une grue, mais je n'en ai que des floues, tout juste suffisantes pour déterminer l'espèce. Il y en a de plus belles sur Oiseaux.net ! Le guide nous montre aussi le site d'une ancienne mine, un bloc rocheux en bordure de rivière, dont tout le pourtour a été prélevé.

    4 mars 1992 : Les singes sacrés d'Hanuman

     

    4 mars 1992 : Les singes sacrés d'Hanuman

     

    Nous arrivons à Udaipur juste à temps pour admirer le coucher du soleil sur le lac Pichola et les monts Aravalli. Le lendemain sera consacré à la visite de la ville et à une excursion vers une exploitation minière (après tout, nous étions en voyage de fin d'étude d'ingénieur, il fallait le justifier un peu). A bientôt pour la suite du voyage, et bonnes vacances à ceux qui en prennent ! 

    4 mars 1992 : Les singes sacrés d'Hanuman

     


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    Après deux nuits passées à Jaisalmer, nous reprenons la route à travers le désert du Thar, en direction de Jodhpur. Lors d'une pause près d'un village, nous faisons la connaissance de ce mignon petit chevreau.

    3 mars 1992 : Jodhpur, la ville bleue

     

    3 mars 1992 : Jodhpur, la ville bleue

     

    Jodhpur est la deuxième plus grande ville de l'état du Rajasthan. Elle se trouve au sud-est du désert du Thar, aux confins des monts Aravali, qui séparent le désert d'une zone plus verdoyante. La ville est surplombée par l'imposant fort de Mehrangarh. Cette forteresse fut construite au XVe siècle par le fondateur de la ville de Jodhpur, Rao Jodha. Réputée imprenable, elle contrôlait le commerce du café, de l'opium et des épices entre la région et la ville de Delhi. A l'intérieur, on découvre plusieurs palais aux façades de pierres tout en dentelle et aux intérieurs somptueux (notez en particulier le plafond orné de ce qui sert chez nous à décorer le sapin de Noël).

    3 mars 1992 : Jodhpur, la ville bleue

     

    3 mars 1992 : Jodhpur, la ville bleue

     

    3 mars 1992 : Jodhpur, la ville bleue

     

    3 mars 1992 : Jodhpur, la ville bleue

     

    3 mars 1992 : Jodhpur, la ville bleue

     

    3 mars 1992 : Jodhpur, la ville bleue

     

    3 mars 1992 : Jodhpur, la ville bleue

     

    3 mars 1992 : Jodhpur, la ville bleue

     

    3 mars 1992 : Jodhpur, la ville bleue

     

    3 mars 1992 : Jodhpur, la ville bleue

     

    Depuis le fort, on a une vue superbe sur la ville et au fond les monts Aravalli. Jodhpur est surnommée la ville bleue, car de nombreuses maisons sont peintes de cette couleur. Symbole de la pureté pour la caste des brahmanes, le bleu protège aussi de la chaleur et fait fuir les moustiques.

    3 mars 1992 : Jodhpur, la ville bleue

     

    3 mars 1992 : Jodhpur, la ville bleue

     

    3 mars 1992 : Jodhpur, la ville bleue

     

    3 mars 1992 : Jodhpur, la ville bleue

     

    3 mars 1992 : Jodhpur, la ville bleue

    3 mars 1992 : Jodhpur, la ville bleue

     

    Depuis le fort, on aperçoit aussi un mémorial de marbre blanc finement ciselé. Il s'agit du cénotaphe de Jaswant Thada, construit en 1899 par le maharaja de Jodhpur Sardar Singh en mémoire de son père. Depuis lors, les crémations des souverains de Jodhpur et des membres de leur famille se déroulent près de ce mémorial.

    3 mars 1992 : Jodhpur, la ville bleue

     

    Nous terminons la journée par un temps libre sur un des marchés de la ville, haut en couleur, ce qui nous permet de côtoyer la population et d'appréhender leur vie quotidienne, à mille lieues du luxe des palais des maharajas. C'est tout le paradoxe de l'Inde.

    3 mars 1992 : Jodhpur, la ville bleue

     

    Le lendemain, nous quitterons le désert pour les collines des Aravalli, bien plus verdoyantes, avant de rejoindre Udaipur, notre prochaine étape.


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    La visite de la ville fortifiée de Jaisalmer est incontournable lors d'un circuit dans le Rajasthan, au nord-ouest de l'Inde. C'est l'une des seules villes fortifiées au monde à être encore habitée. Les remparts, flanqués de 99 tours, ont commencé à être édifiés dès la fondation de la cité, au 12e siècle. Comme Bikaner et Mandawa, que nous avions visitées les jour précédents, Jaisalmer doit sa prospérité passée aux caravanes qui reliaient l'Inde à la Perse. Son déclin commença avec l'avènement du commerce maritime et le développement des ports tels que Bombay. La partition des Indes britanniques entre l'Inde et le Pakistan aggrava encore la situation, avec la fermeture de la frontière entre les deux pays (Jaisalmer ne se trouve qu'à 100 km du Pakistan). Depuis quelques décennies, la ville reprend vie, avec l'essor du tourisme et la mise en service du canal Indira Gandhi, qui permet de faire reverdir une partie du désert dans les environs.

    2 mars 1992 : Jaisalmer, la citadelle du désert

     

    2 mars 1992 : Jaisalmer, la citadelle du désert

     

    2 mars 1992 : Jaisalmer, la citadelle du désert

     

    La ville de Jaisalmer regorge de somptueuses havelî, ces anciennes demeures de marchands construites à partir du XVIIIe siècle, à l'apogée de la cité. Leurs façades sont de véritables dentelles de pierres. Certaines havelî se trouvent à l'intérieur même des fortifications, tandis que d'autres, plus nombreuses, sont érigées dans la ville basse, au pied des remparts. 
     

    2 mars 1992 : Jaisalmer, la citadelle du désert

     

    2 mars 1992 : Jaisalmer, la citadelle du désert

     

    2 mars 1992 : Jaisalmer, la citadelle du désert

     

    L'artisanat est très développé dans cette région de l'Inde, que ce soit la taille de la pierre, la sculpture, la peinture, l'orfèvrerie. Vous n'aurez aucun mal à ramener des souvenirs authentiques. Cependant, informez-vous des prix couramment pratiqués auprès de votre guide et sur les blogs de voyageurs, car le touriste européen est une proie facile (moins que le touriste américain cependant).

    2 mars 1992 : Jaisalmer, la citadelle du désert

     

    2 mars 1992 : Jaisalmer, la citadelle du désert

     

    Le lac Gadisar se trouve à un peu plus d'un km du fort de Jaisalmer. C'est un lac artificiel, construit par les fondateurs de la ville, pour servir de réservoir d'eau potable. Depuis 1992, le tourisme s'est développé autour du site. Apparemment on peut maintenant y faire des promenades en barque. Le niveau de l'eau est plus stable car il est alimenté par le canal et l'environnement est moins aride grâce à l'irrigation. A l'époque, c'était un endroit très paisible, avec ses cénotaphes posés sur des îlots, ses temples et les bovins qui venaient s'y abreuver.

    2 mars 1992 : Jaisalmer, la citadelle du désert

     

    2 mars 1992 : Jaisalmer, la citadelle du désert

     

    2 mars 1992 : Jaisalmer, la citadelle du désert

     

    En Inde, les religions sont omniprésentes. Pas moins de quatre grandes religions ont vu le jour dans ce pays : l'hindouisme, le bouddhisme, le jaïnisme et le sikhisme. La religion jaïn serait apparue dès le Xe siècle avant notre ère, et a connut son apogée vers le VIe siècle, avec le maître jaïn Mahāvīra, contemporain de Bouddha. Comme le bouddhisme, le jaïnisme rejette l'organisation de la société en castes et la domination des brahmanes (la plus haute caste chez les hindous). Les jaïns rejettent aussi les sacrifices d'animaux. Le but ultime de la pratique du jaïnisme est de s'extraire du cycle infinis des réincarnations, c'est là un point commun avec l'hindouisme et le bouddhisme. La non violence absolue envers tous les êtres vivants est à la base de la doctrine des jaïns. Afin de respecter ce principe, les jaïns sont végétariens et de nombreux métiers leurs sont interdits, en particulier l'agriculture et l'élevage, les carrières militaires etc. Ceux qui ne sont pas moines ou ascètes sont souvent commerçants ou joaillers. Les jaïns ne vénèrent pas de dieux, cependant Mahāvīra et les 23 maîtres qui l'ont précédé sont considérés comme des divinités et sont très souvent représentés dans les temples.  A Jaisalmer, il y a plusieurs temples jaïns, tous plus beaux les uns que les autres. Plusieurs sont situés dans l'enceinte du fort.

    2 mars 1992 : Jaisalmer, la citadelle du désert

      

    2 mars 1992 : Jaisalmer, la citadelle du désert

     

    2 mars 1992 : Jaisalmer, la citadelle du désert

     

    2 mars 1992 : Jaisalmer, la citadelle du désert

     

    2 mars 1992 : Jaisalmer, la citadelle du désert

     

    2 mars 1992 : Jaisalmer, la citadelle du désert

     

    A quelques kilomètres de la ville de Jaisalmer, se trouve le site de Barabagh, qui signifie le "grand jardin". C'est ici qu'ont été érigés les cénotaphes des souverains de la ville. Ces monuments servaient à commémorer la mémoire des rois et des membres de leur famille, après leur mort et la crémation de leur corps. Le site est magnifique et incite au recueillement.

    2 mars 1992 : Jaisalmer, la citadelle du désert

     

    2 mars 1992 : Jaisalmer, la citadelle du désert

     

    2 mars 1992 : Jaisalmer, la citadelle du désert

     

    2 mars 1992 : Jaisalmer, la citadelle du désert

     

    2 mars 1992 : Jaisalmer, la citadelle du désert

     

    2 mars 1992 : Jaisalmer, la citadelle du désert

     

    Depuis la colline de Barabagh ont a une belle vue sur les fortifications de Jaisalmer. Au-dessus des tours, on distingue sur la gauche le fort, et au centre droit les toitures d'un temple.

    2 mars 1992 : Jaisalmer, la citadelle du désert

     

    2 mars 1992 : Jaisalmer, la citadelle du désert

     

    Après cette belle découverte, le lendemain nous reprendrons la route pour la ville de Jodhpur, située à un peu moins de 300 km de Jaisalmer. A bientôt pour la suite du voyage. 

     


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    Depuis Bikaner, nous n'avons pas beaucoup de route à faire pour atteindre notre première visite du jour, le temple de Karni Mata, situé dans la petite ville de Deshnoke au Rajasthan. Ce temple hindou est très particulier et probablement unique en son genre en Inde : en effet les divinités qui y sont vénérés sont des rats ! Le temple héberge plus de 20 000 rongeurs qui y vivent en toute tranquillité, se nourrissant des offrandes des fidèles et des pèlerins. L'origine de ce culte un peu particulier n'est pas très claire. Plusieurs légendes circulent à son sujet, le personnage central de l'histoire étant à chaque fois la sage Karni Mata, incarnation de la déesse Dourga. Les rats ne sont pas les seuls à profiter des friandises déposées à leur attention : les pigeons s'aventurent jusqu'à l'intérieur du sanctuaire, tandis que les Corbeaux familiers attendent des opportunités intéressantes, perchés sur la façade du temple.
     

    1er mars 1992 : le Temple des Rats

     

    1er mars 1992 : le Temple des Rats

     

    1er mars 1992 : le Temple des Rats

     

    1er mars 1992 : le Temple des Rats

     

    1er mars 1992 : le Temple des Rats

     

    Après cette visite, nous reprenons la route pour nous rendre à Jaisalmer, notre prochaine étape. Le voyage nous prendra le reste de la journée, à travers le désert du Thar. Ce désert qui s'étend sur toute la partie nord du Rajasthan est un des plus densément peuplé au monde, malgré l'aridité et les conditions de vie difficiles : avec 83 habitants au km² il n'a rien à envier à certaines campagnes françaises. Quelque soit l'endroit où l'on s'arrête, au bout de quelques minutes des enfants surgissent d'on ne sait où. Au loin, les troupeaux de chèvres passent, à la recherche d'une maigre pitance.
     

    1er mars 1992 : le Temple des Rats

     

    1er mars 1992 : le Temple des Rats

     

    Ce trajet sera pour nous l'occasion d'appréhender les dures conditions de travail de cette région. Tout le monde (femmes, enfants, hommes, animaux) est mis à contribution pour faire tourner les industries, comme cette fabrique de briques.
     

    1er mars 1992 : le Temple des Rats

     

    1er mars 1992 : le Temple des Rats

     

    1er mars 1992 : le Temple des Rats

     

    1er mars 1992 : le Temple des Rats

     

    1er mars 1992 : le Temple des Rats

     

    Un peu plus loin, nous assistons à des travaux routiers, où là encore nous avons l'impression que les femmes sont affectées aux tâches les plus ingrates. Dignes et souriantes dans leur sari multicolore, elles sont fières de poser pour les photographes et de montrer leur travail.

    1er mars 1992 : le Temple des Rats

     

    1er mars 1992 : le Temple des Rats

     

    1er mars 1992 : le Temple des Rats

     

    1er mars 1992 : le Temple des Rats

     

    1er mars 1992 : le Temple des Rats

     

    1er mars 1992 : le Temple des Rats

     

    1er mars 1992 : le Temple des Rats

     

    1er mars 1992 : le Temple des Rats

     

    1er mars 1992 : le Temple des Rats

     

    Un peu avant d'arriver à Jaisalmer, nous faisons une dernière halte dans le village de Chandan. Une jeune écolière nommée Roopa nous montre ses talents d'écriture en nous laissant l'adresse de son école (si mes souvenirs sont bons, il me semble que nous leur avons envoyés des fournitures scolaires à notre retour). Les maisons du village sont des constructions traditionnelles, toutes simples et décorées de jolis motifs.

    1er mars 1992 : le Temple des Rats

     

    1er mars 1992 : le Temple des Rats

     

    1er mars 1992 : le Temple des Rats

     

    1er mars 1992 : le Temple des Rats

     

    Cette journée a été l'occasion de plonger un peu dans l'Inde authentique, à la rencontre des habitants du désert dans leur vie quotidienne. Nous arrivons à Jaisalmer dans la soirée, la visite de la citadelle est prévue pour le lendemain.


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    Tôt le matin, nous quittons Mandawa pour parcourir les 200 km qui nous séparent de notre prochaine destination, la ville de Bikaner, toujours dans le Rajasthan, au nord-ouest de l'Inde. Les pauses nous permettent d'observer divers types d'attelage et quelques animaux domestiques, ici des chiens et des vaches, mais aussi un volatile un peu plus sauvage que l'on rencontre assez peu sur les parkings d'autocars par chez nous. J'ai eu un peu de mal à l'identifier, je lui trouvais bien une tête de vautour, mais rien ne collait. C'est à nouveau grâce aux experts du site Oiseaux.net que je l'ai identifié comme un Percnoptère d'Egypte (Neophron percnopterus) immature (et par la même occasion j'ai appris que les jeunes de cette espèce ont le plumage sombre, contrairement aux adultes qui sont presque entièrement blancs). La photo est assez moche mais je la mets quand même car à ce jour c'est notre seule rencontre avec l'espèce.

    29 février 1992 : les palais de Bikaner

     

    29 février 1992 : les palais de Bikaner

     

    29 février 1992 : les palais de Bikaner

     

    29 février 1992 : les palais de Bikaner

     

    Bikaner, comme bien d'autres cités de cette région semi-désertique, doit sa prospérité passée au passage des caravanes qui reliaient l'Asie centrale à l'Inde. Les maharajahs qui régnaient sur la ville ont laissé de somptueux palais. Le Lalgarh Palace, construit un peu à l'écart de la ville, est relativement récent : il fut achevé dans les années 1920 par le maharajah Ganga Singh, qui régna sur Bikaner de 1888 à 1943. Les architectes s'inspirèrent des styles moghols, rajputs, mais aussi européens pour sa conception et sa décoration. La famille royale de Bikaner réside toujours dans une partie du palais, tandis que le reste a été transformé en hôtel.

    29 février 1992 : les palais de Bikaner

     

    29 février 1992 : les palais de Bikaner

     

    29 février 1992 : les palais de Bikaner

     

    29 février 1992 : les palais de Bikaner

     

    29 février 1992 : les palais de Bikaner

     

    29 février 1992 : les palais de Bikaner

     

    Avant la construction de ce palais au confort moderne, les maharajahs de Bikaner résidaient au fort de Junagarh, une forteresse impressionnante renfermant de multiples cours et palais. Le fort de Junagarh date de la fondation de la ville par le rao Bika, en 1485. Bika était le fils cadet du souverain de Jodhpur. Ambitieux et avide de pouvoir, il faisait de l'ombre à son frère ainé. Son père l'envoya guerroyer dans le désert avec une petite armée, et c'est ainsi que Bikaner fut fondée, à l'emplacement d'un village où s'arrêtaient les caravanes. Le fort regorge de merveilles, tant les extérieurs que les intérieurs. Il faut prendre le temps de le visiter.

    29 février 1992 : les palais de Bikaner

     

    29 février 1992 : les palais de Bikaner

     

    29 février 1992 : les palais de Bikaner

     

    29 février 1992 : les palais de Bikaner

     

    29 février 1992 : les palais de Bikaner

     

    29 février 1992 : les palais de Bikaner

     

    29 février 1992 : les palais de Bikaner

      

    29 février 1992 : les palais de Bikaner

     

    29 février 1992 : les palais de Bikaner

     

    29 février 1992 : les palais de Bikaner

     

    A la fin de la journée, notre guide nous emmène sur le site des cénotaphes des souverains de Bikaner. Dans la religion hindoue, les défunts ne sont pas inhumés mais sont incinérés, il n'y a donc pas de tombes. Afin d'honorer leurs ancêtres et de perpétuer leur souvenir, les familles des maharadjahs leur faisait construire de petits monuments que l'on appelle des cénotaphes. A Bikaner, les cénotaphes sont construits près d'un lac au bord duquel avait lieu les crémations.
     

    29 février 1992 : les palais de Bikaner

     

    29 février 1992 : les palais de Bikaner

     

    29 février 1992 : les palais de Bikaner

     

    29 février 1992 : les palais de Bikaner

     

    29 février 1992 : les palais de Bikaner

     

    Le lendemain matin, nous prenons la route pour Jaisalmer, après un arrêt pour visiter un temple où sont vénérés des animaux bien particuliers, considéré en Inde comme des divinités, alors qu'en occident ils ont plutôt mauvaise réputation. A suivre dans le prochain épisode… 


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