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    Après une dizaine de jours dans le Rajasthan, de Mandawa à Jaipur en passant par Jaisalmer et Jodhpur,  nous quittons ce vaste état de l'Inde du nord-ouest pour nous diriger vers la ville d'Agra dans l'état de l'Uttar Pradesh. Ce matin là les troupeaux étaient de sortie : dromadaires et moutons avaient pris possession de la chaussée.

    8 mars 1992 : De Fathepur Sikri au Taj Mahal

     

    8 mars 1992 : De Fathepur Sikri au Taj Mahal

     

    8 mars 1992 : De Fathepur Sikri au Taj Mahal

     

    8 mars 1992 : De Fathepur Sikri au Taj Mahal

     

    Nous étions tous impatients de voir enfin de nos yeux une des plus grandes merveilles architecturales du monde. Cependant, le guide nous avait organisé une autre visite avant d'atteindre Agra et le Taj Mahal.

    La ville fantôme de Fathepur Sikri fut la capitale éphémère de l'empire moghol durant seulement 13 ans, de 1571 à 1584. L'empereur Akbar la fit construire car il souhaitait rester dans l'histoire en fondant une nouvelle capitale. Une légende entoure le choix du site de construction de la ville. Désespéré de ne pas avoir de fils pour assurer sa succession, Akbar consulta un ermite soufi qui vivait dans le petit village de Sikri, non loin d'Agra. Quelques mois plus tard, une des épouses de l'empereur donna naissance à un garçon, le futur empereur Jahangir. Akbar décida alors de construire la ville de Fathepur Sikri au plus près de l'ermite qui l'avait aidé.

    Fathepur Sikri est construite entièrement de grès rouge. La disposition des différents bâtiments et palais est d'inspiration musulmane, tandis que de nombreux décors sont de style hindou. Akbar étant très croyant, il fit bien sûr construire une mosquée au cœur de sa nouvelle capitale. Celle-ci abrite le mausolée de marbre blanc de l'ermite Salim Chishti, celui qui inspira tant l'empereur. La ville fut vraisemblablement abandonnée à cause du manque d'eau. Akbar installa ensuite sa capitale à Lahore, aujourd'hui au Pakistan, afin de se rapprocher des régions les plus agitées de son empire : en effet des tribus afghanes y semaient le trouble.

    Par la suite, Fathepur Sikri fut utilisée très temporairement par les empereurs moghols, en particulier par Jahangir, le fils d'Akbar, qui s'y réfugia pendant quelques mois avec sa cour alors qu'une épidémie de peste sévissait à Agra. Puis la ville fut laissée à l'abandon pendant plusieurs siècles. Elle est aujourd'hui classée au patrimoine mondial de l'Unesco.
     

    8 mars 1992 : De Fathepur Sikri au Taj Mahal

     

    8 mars 1992 : De Fathepur Sikri au Taj Mahal

     

    8 mars 1992 : De Fathepur Sikri au Taj Mahal

     

    8 mars 1992 : De Fathepur Sikri au Taj Mahal

     

    8 mars 1992 : De Fathepur Sikri au Taj Mahal

     

    8 mars 1992 : De Fathepur Sikri au Taj Mahal

     

    8 mars 1992 : De Fathepur Sikri au Taj Mahal

     

    8 mars 1992 : De Fathepur Sikri au Taj Mahal

     

    8 mars 1992 : De Fathepur Sikri au Taj Mahal

     

    8 mars 1992 : De Fathepur Sikri au Taj Mahal

     

    8 mars 1992 : De Fathepur Sikri au Taj Mahal

     

    La route de Fathepur Sikri à Agra n'est pas bien longue, un peu plus de 40 km les séparent. Nous arrivons sur le site du Taj Mahal dans l'après-midi. On ne présente plus ce monument mais c'est tout de même assez incroyable de le voir en vrai ! Le mausolée de marbre blanc se dresse au bord de la rivière Yamuna, au cœur d'un parc paysager aménagé comme un écrin. On accède au site par une porte monumentale en grès rouge incrusté de marbre blanc. Le Taj Mahal est le monument le plus visité en Inde, et l'un des dix sites les plus visités au monde. En 2019, plus de 6 millions de visiteurs ont franchi cette porte !

    8 mars 1992 : De Fathepur Sikri au Taj Mahal

     

    8 mars 1992 : De Fathepur Sikri au Taj Mahal

     

    Le Taj Mahal fut construit par l'empereur moghol Shâh Jahân, petit fils d'Akbar, dont on a parlé plus haut, pour abriter la dépouille de son épouse Mumtaz Mahal, décédée à l'âge de 38 ans en donnant naissance à leur quatorzième enfant. A sa mort, bien des années plus tard, Shah Jahan fut inhumé auprès de sa bien-aimée, à l'intérieur du Taj Mahal. 

    La construction du Taj Mahal commença en 1631, suite au décès de la princesse, et s'acheva 17 ans plus tard, en 1648. Le monument est une fusion merveilleusement réussie des architectures musulmane, persane et indienne. Il est entièrement fait de marbre blanc incrusté de motifs en pierres semi-précieuses représentant des motifs floraux et géométriques ainsi que des versets du Coran et des inscriptions retraçant les étapes de la construction du mausolée. Parmi les pierres utilisées, on peut citer entre autres le jaspe, la turquoise, la malachite, le lapis-lazuli, le corail, la cornaline et l'onyx. Le marbre blanc provient du Rajasthan, où on le trouve toujours en abondance, tandis que les pierres semi-précieuses viennent de différentes régions de l'Inde, du Sri Lanka, du Tibet et même du Yémen. Le jardin possédait autrefois un verger, à l'image du paradis décrit dans le Coran. Il a été remanié par les anglais, qui ont supprimé le verger et rajouté des pelouses.

    8 mars 1992 : De Fathepur Sikri au Taj Mahal

     

    8 mars 1992 : De Fathepur Sikri au Taj Mahal

     

    8 mars 1992 : De Fathepur Sikri au Taj Mahal

     

    8 mars 1992 : De Fathepur Sikri au Taj Mahal

      

    8 mars 1992 : De Fathepur Sikri au Taj Mahal

     

    8 mars 1992 : De Fathepur Sikri au Taj Mahal

     

    8 mars 1992 : De Fathepur Sikri au Taj Mahal

     

    8 mars 1992 : De Fathepur Sikri au Taj Mahal

      

    8 mars 1992 : De Fathepur Sikri au Taj Mahal

     

    8 mars 1992 : De Fathepur Sikri au Taj Mahal

     

    A droite et à gauche du Taj Mahal se dressent deux pavillons de grès rouge incrusté de marbre blanc. L'un est une mosquée, tandis que l'autre est nommé "pavillon des invités" et servait au départ à héberger les visiteurs venus rendre hommage à Mumtaz Mahal. L'arrière du Taj Mahal donne sur la rivière Yamuna et les jardins moghols de Mehtab Bagh.

    8 mars 1992 : De Fathepur Sikri au Taj Mahal

     

    8 mars 1992 : De Fathepur Sikri au Taj Mahal

     

    8 mars 1992 : De Fathepur Sikri au Taj Mahal

     

    8 mars 1992 : De Fathepur Sikri au Taj Mahal

     

    8 mars 1992 : De Fathepur Sikri au Taj Mahal

     

    8 mars 1992 : De Fathepur Sikri au Taj Mahal

     

    Nous reviendrons au Taj Mahal le lendemain matin, afin de profiter de la lumière du soleil levant. A bientôt pour cette nouvelle journée à Agra !

    Alors que je termine cet article, nous apprenons ce soir le décès de la reine Elizabeth II. Elle était aussi le chef du Commonwealth dont fait partie l'Inde avec 55 autres états. Une page se tourne pour le Royaume-Uni, pour le Commonwealth et pour le monde.


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    Jaipur est la capitale de l'état du Rajasthan, situé dans le nord-ouest de l'Inde. Cette ville de 4 millions d'habitants a une histoire relativement récente puisqu'elle fut fondée en 1727. Son plan en damier est très moderne par rapport aux autres grandes villes de l'Inde. Jaipur est surnommée la "ville rose" en raison de la couleur de la plupart des bâtiments. Cependant lors de sa construction ce n'était pas le cas. Les bâtiments furent peints en rose en 1876, lors de la visite du prince de Galles, le rose étant traditionnellement signe de bienvenue. Cette habitude a été conservée depuis.

    Nous commençons la journée par un arrêt devant un des monuments emblématique de la ville, le célèbre palais des vents ou Hawa Mahal. Ce chef d'œuvre de l'architecture rajpoute a été construit à la toute fin du XVIIIe siècle à proximité immédiate du City Palace, résidence royale des maharajahs de Jaipur. La principale fonction de ce palais de 5 étages, munis d'innombrables fenêtres, était de permettre aux femmes du harem royal d'observer la rue et la vie quotidienne du peuple sans être vues. Les multiples ouvertures dans la dentelle de pierre créaient des mouvements d'air, rendant l'atmosphère du palais relativement fraîche et respirable lors des étés très chauds de la région. C'est de cette caractéristique que provient le nom de "palais des vents".
     

    7 mars 1992 : Le fort d'Amber et la ville rose de Jaipur

     

    Nous partons ensuite pour le fort d'Amber, situé à une douzaine de km du centre ville. Amber était l'ancienne capitale des maharajahs de la région, avant la fondation de Jaipur. Le site d'Amber était occupé bien avant l'an mille. Le fort et les palais visibles actuellement datent du XVIe siècle. Comme beaucoup de groupes de touristes, nous sommes montés au fort à dos d'éléphant, une expérience que j'avais trouvé sans intérêt. A l'époque nous n'étions pas informé des conditions de dressage et d'élevage des éléphants servant à ce type d'attraction. Apparemment les pauvres bêtes, dont certaines travaillent encore 30 ans plus tard, vivent vraiment dans des conditions déplorables. Des associations se mobilisent depuis plusieurs années pour faire cesser l'utilisation des éléphants au fort d'Amber et de plus en plus de visiteurs préfèrent monter jusqu'à la forteresse à pied ou en taxi.
     

     7 mars 1992 : Le fort d'Amber et la ville rose de Jaipur

     

    7 mars 1992 : Le fort d'Amber et la ville rose de Jaipur

     

    Les espaces extérieurs et intérieurs du fort d'Amber sont de pures merveilles d'architecture. Dans l'ordre des photos (qui n'est pas forcément l'ordre de la visite, le fort comportant plusieurs cours et palais), on remarque la porte de Ganesh, la salle des audiences publiques et ses innombrables colonnes, le lac Maota et son jardin construit sur une île artificielle (en contrebas du fort), le palais des miroirs, et enfin la cour la plus ancienne du complexe, avec son pavillon central aux 12 colonnes. Depuis le fort, on peut aussi admirer les vues sur les environs, la ville d'Amber et les fortifications construites sur les collines environnantes, qui font parties des monts Aravalli.

    7 mars 1992 : Le fort d'Amber et la ville rose de Jaipur

     

    7 mars 1992 : Le fort d'Amber et la ville rose de Jaipur

     

    7 mars 1992 : Le fort d'Amber et la ville rose de Jaipur

     

    7 mars 1992 : Le fort d'Amber et la ville rose de Jaipur

     

    7 mars 1992 : Le fort d'Amber et la ville rose de Jaipur

     

    7 mars 1992 : Le fort d'Amber et la ville rose de Jaipur

     

    7 mars 1992 : Le fort d'Amber et la ville rose de Jaipur

     

    7 mars 1992 : Le fort d'Amber et la ville rose de Jaipur

     

    7 mars 1992 : Le fort d'Amber et la ville rose de Jaipur

     

    7 mars 1992 : Le fort d'Amber et la ville rose de Jaipur

     

    En redescendant du fort, cette fois à pied, nous pouvons prendre le temps d'observer les singes. Ici aussi ce sont des Entelles, comme ceux que nous avons vus à Ranakpur quelques jours plus tôt.

    7 mars 1992 : Le fort d'Amber et la ville rose de Jaipur

     

    De retour à Jaipur, nous visitons l'observatoire astronomique, construit au début du XVIIIe siècle par le maharajah Jai Singh II. Les différents instruments en pierre, dont certains de très grande taille, sont déroutants pour nous qui sommes habitués aux lunettes et télescopes. Chaque instrument avait une fonction différente et bien précise : cadran solaire, position des constellations du zodiaque, coordonnées des planètes, franchissement d’une ligne repère par un astre, carte du ciel etc. Pour les hindous, l'étude de la position des astres est très importante car elle permet d'établir les thèmes astraux et d'en déduire les dates favorables pour les grands événements tel que les mariages ou les voyages. Jai Singh II fit construire 4 autres observatoires du même type dans d'autres villes du nord de l'Inde, cependant celui de Jaipur est le plus grand et le mieux conservé.

    7 mars 1992 : Le fort d'Amber et la ville rose de Jaipur

     

    7 mars 1992 : Le fort d'Amber et la ville rose de Jaipur

     

    7 mars 1992 : Le fort d'Amber et la ville rose de Jaipur

     

    De nos jours, le City Palace de Jaipur est toujours la résidence de la famille royale de la ville. On peut cependant en visiter une partie, en plus de l'observatoire et du palais des vents, qui se trouvent dans le même complexe de bâtiments. La construction du palais démarra dès la fondation de la ville, au début du XVIIIe siècle. Entre autres curiosités, deux immenses jarres en argent massif sont présentées au public. Ces jarres furent fabriqués pour le maharajah de Jaipur, qui les fit remplir d'eau du Gange et les fit transporter en Angleterre en 1902 lorsqu'il se rendit au couronnement du roi Edouard VII. En effet il n'était pas question qu'il boive de l'eau impure durant son voyage. Chaque jarre pèse 345 kg pour 1,60 m de haut et nécessita l'utilisation de 14 000 pièces d'argent pour sa fabrication.

    7 mars 1992 : Le fort d'Amber et la ville rose de Jaipur

     

    7 mars 1992 : Le fort d'Amber et la ville rose de Jaipur

     

    7 mars 1992 : Le fort d'Amber et la ville rose de Jaipur

     

    7 mars 1992 : Le fort d'Amber et la ville rose de Jaipur

     

    7 mars 1992 : Le fort d'Amber et la ville rose de Jaipur

     

    Nous terminons la journée au palais de Samode, appartenant aussi à des membres de la famille royale et aujourd'hui converti en hôtel. Après une rapide visite nous assistons à un spectacle de danse folklorique.

    7 mars 1992 : Le fort d'Amber et la ville rose de Jaipur

     

    7 mars 1992 : Le fort d'Amber et la ville rose de Jaipur

     

    7 mars 1992 : Le fort d'Amber et la ville rose de Jaipur

     

    Le lendemain nous quitterons le Rajasthan en direction de l'est, pour y découvrir un site à ne pas manquer lors d'un voyage en Inde du Nord. A bientôt pour la suite du voyage !


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    Il faut près de 7 heures de nos jours pour parcourir en voiture la distance séparant les villes d'Udaipur et de Jaipur, dans l'état du Rajasthan au nord de l'Inde. Autant dire que nous avons passé par mal de temps dans le car ce jour-là, surtout que le réseau routier de l'Inde a dû s'améliorer depuis 1992.

    Lors d'une pause sur le trajet, nous assistons à une démonstration d'un ingénieux système permettant de puiser de l'eau, à nouveau actionné par des bovins.
     

    6 mars 1992 : en route pour la capitale du Rajasthan

     

    6 mars 1992 : en route pour la capitale du Rajasthan

     

    6 mars 1992 : en route pour la capitale du Rajasthan

     

    6 mars 1992 : en route pour la capitale du Rajasthan

     

    6 mars 1992 : en route pour la capitale du Rajasthan

     

    Nous découvrons aussi de l'étonnante végétation de la région. La première fleur, que j'ai identifié grâce à l'application PlantNet, appartient à un arbuste du genre Calotropis. Ces petits arbres sont répandus dans les zones arides d'Afrique et d'Asie, et sont connus pour leur propriété toxique et médicinale (ça dépend de la dose bien sûr). La deuxième fleur est une inflorescence d'arbuste appelé couramment "rince-bouteille" (on comprend immédiatement pourquoi en le voyant), appartenant au genre Callistemon. La majorité des espèces de ce genre est originaire d'Australie. Cette plante a probablement été introduite en Inde par les Anglais.

    6 mars 1992 : en route pour la capitale du Rajasthan

     

    6 mars 1992 : en route pour la capitale du Rajasthan

     

    Tout au long du trajet, ceux qui ne dorment pas profitent des paysages de la région, parsemées de nombreuses fortifications (les guerriers rajpoutes n'ont jamais réussis à s'unir, et lorsqu'ils ne combattaient pas entre eux, c'étaient contre les envahisseurs venus des quatre points cardinaux).

    6 mars 1992 : en route pour la capitale du Rajasthan

     

    6 mars 1992 : en route pour la capitale du Rajasthan

     

    En fin d'après-midi, nous arrivons à Jaipur, la capitale et la plus grande ville de l'état du Rajasthan. La découverte de ses monuments emblématiques sera pour le lendemain. Pour l'instant le guide nous a réservé la visite d'une fabrique de tapis.

    L'art du tapis aurait été introduit en Inde par le grand moghol Akbar, au XVIe siècle. Il aurait fait venir des artisans depuis la Perse. Depuis la tradition s'est perpétuée. Les tapis faits main sont soit en laine, soit en soie (ces derniers ont souvent les dessins les plus fins et les plus rafinés). Les motifs les plus utilisés sont d'inspiration persane ou chinoise. La qualité d'un tapis (et donc son prix) est fonction du nombre de nœuds par cm² et de la complexité des motifs.

    Nous avons pu assister à toutes les étapes de la fabrication, depuis le filage de la laine jusqu'à la vente, en passant par le nouage qui permet de créer les motifs, les finitions (franges) et le lavage à grande eau des tapis une fois qu'ils sont terminés. Une visite très instructive, qui permet aussi de se rendre compte des conditions de travail dans ce pays.
     

    6 mars 1992 : en route pour la capitale du Rajasthan

     

    6 mars 1992 : en route pour la capitale du Rajasthan

     

    6 mars 1992 : en route pour la capitale du Rajasthan

     

    6 mars 1992 : en route pour la capitale du Rajasthan

     

    6 mars 1992 : en route pour la capitale du Rajasthan

     

    6 mars 1992 : en route pour la capitale du Rajasthan

     

    6 mars 1992 : en route pour la capitale du Rajasthan

     

    6 mars 1992 : en route pour la capitale du Rajasthan

     

    6 mars 1992 : en route pour la capitale du Rajasthan

     

    Le lendemain nous passerons bien moins de temps dans le car, puisque nous visiterons la belle ville de Jaipur et d'autres sites prestigieux dans les environs. 


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  • La ville d'Udaipur est située au sud de l'état du Rajasthan, en Inde. Construite au bord d'un lac artificiel, le lac Pichola, dans lequel se reflètent les monts Aravalli et de somptueux palais, c'est une des plus belle ville de la région. Les lacs et l'environnement verdoyant contrastent avec le désert que nous avons côtoyés au début du voyage.

    5 mars 1992 : Au bord du lac Pichola

     

    5 mars 1992 : Au bord du lac Pichola

     

    Nous commençons la journée par la visite d'une carrière située dans les environs, d'où est extrait un marbre d'un blanc immaculé. Les conditions de travail y sont très différentes et beaucoup plus dangereuses que ce que l'on voit en Europe : pas de casques, ni de chaussures de sécurité…  Le marbre en plein soleil est éblouissant, cependant on constate qu'ouvriers et ouvrières ne portent même pas de lunettes de soleil. C'était il y a 30 ans, cela a peut être évolué depuis mais je n'en suis pas bien sûre. C'est de ce type de carrière qu'ont été extraites les pierres qui ont servi à construire le Taj Mahal et tous ces merveilleux palais de maharajah que l'on voit dans les villes du Rajasthan. De nos jours, l'Inde exporte marbre et granit, en particulier pour l'industrie funéraire… Cependant, les prix ne sont pas forcément si intéressant que cela, à cause du coût du transport de ces matériaux lourds et encombrants.

    5 mars 1992 : Au bord du lac Pichola

     

    5 mars 1992 : Au bord du lac Pichola

     

    5 mars 1992 : Au bord du lac Pichola

     

    5 mars 1992 : Au bord du lac Pichola

     

    De retour à Udaipur, nous visitons le City Palace, qui surplombe le lac Pichola. Ce palais est un des plus vastes palais royaux du Rajasthan. Sa construction commença en 1559, en même temps que la fondation de la ville d'Udaipur par le Maharana Udai Singh, souverain du royaume de Mewar, un ancien royaume situé dans cette partie du sud-est du Rajasthan. Udai Singh donna son nom à la ville et en fit sa capitale. Ici dans les montagnes et les forêts, il était bien plus à l'abri des raids moghols que dans son ancienne capitale de Chittorgarh, située à une centaine de km vers l'est.

    Le City Palace d'Udaipur est un dédale de bâtiments agrémentés de tours, de balcons, de cours et de jardin. Depuis les étages supérieurs les vues sur la ville et les environs sont époustouflantes. Pendant des siècles, chaque souverain d'Udaipur agrandit ou modifia le palais, si bien que l'architecture générale est une fusion réussie entre les styles rajput, moghol, européen et chinois.

    5 mars 1992 : Au bord du lac Pichola

     

    5 mars 1992 : Au bord du lac Pichola

     

    5 mars 1992 : Au bord du lac Pichola

     

    5 mars 1992 : Udaipur, au bord du lac Pichola

     

    5 mars 1992 : Udaipur, au bord du lac Pichola

     

    5 mars 1992 : Udaipur, au bord du lac Pichola

     

    5 mars 1992 : Udaipur, au bord du lac Pichola

     

    5 mars 1992 : Udaipur, au bord du lac Pichola

     

    5 mars 1992 : Udaipur, au bord du lac Pichola

     

    5 mars 1992 : Udaipur, au bord du lac Pichola

     

    5 mars 1992 : Udaipur, au bord du lac Pichola

     

    5 mars 1992 : Udaipur, au bord du lac Pichola

     

    Les rois d'Udaipur ne se refusaient rien. Ils firent aussi construire deux palais plus petits sur des îles du lac Pichola, pour y passer les chaudes journées d'été. Ici le Jag Niwas, depuis transformé en hôtel de luxe et renommé Lake Palace.

    5 mars 1992 : Udaipur, au bord du lac Pichola

     

    5 mars 1992 : Udaipur, au bord du lac Pichola

     

    L'art de la miniature a atteint la perfection dans cette région de l'Inde. Les artisans exerçant cet art sont encore nombreux, et vous pourrez sans difficulté trouver un souvenir authentique à ramener de votre voyage.

    5 mars 1992 : Udaipur, au bord du lac Pichola

     

    La journée se termine par un moment rafraichissant dans le jardin de Saheliyon ki Bari, avec ses nombreuses fontaines et sa végétation luxuriante. Autrefois réservée aux femmes de la famille royale, il est maintenant ouvert au public. 
     

    5 mars 1992 : Udaipur, au bord du lac Pichola

     

    5 mars 1992 : Udaipur, au bord du lac Pichola

     

    Udaipur mériterait bien plus qu'une journée, mais notre budget et notre temps étaient comptés. Le lendemain nous reprendrons la route pour notre dernière étape dans le Rajasthan. 


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    En arrivant à Ranakpur depuis Jodhpur, nous quittons le désert du Thar pour des paysages bien plus verdoyants, les collines des Aravalli. Cette chaîne de montagne de faible hauteur sépare l'état du Rajasthan en 2 zones de climat totalement différent : au nord-ouest, le désert, que nous avons traversé durant la première partie de notre voyage, et au sud-est une plaine au climat plus humide, parsemée de lacs. Les monts Aravalli étaient prisés par les moines jaïns qui y trouvaient la tranquillité pour bâtir leurs monastères, à l'écart des raids musulmans. Ranakpur est un des principaux complexes de temples jaïns dans la région, mais avant de visiter les temples, je vous propose de faire la connaissance des singes qui vivent dans les jardins tout autour.

    Ces singes sont des Entelles des Indes (Semnopithecus entellus) ou Entelles d'Hanuman, aussi appelés Langurs. Hanuman est une des principales divinités du panthéon hindou, un des héros de l'épopée du Ramayana. Il est généralement représenté sous la forme d'un singe, et plus spécifiquement d'une Entelle à face noire, l'espèce présentée ici. Il possède une force colossale lui permettant de soulever des montagnes, entre autres exploits. Il en découle qu'ici en Inde les singes et en particulier les Entelles sont sacrés et font un peu ceux qu'ils veulent. Même s'ils ne sont pas farouches, il est déconseillé de les nourrir, comme toujours dès qu'il s'agit d'animaux sauvages (en plus ils peuvent mordre). Les Entelles sont des singes de taille moyenne, pourvus d'une longue queue, et pouvant peser jusqu'à 20 kg. On les rencontre dans tout le sous-continent indien.
     

    4 mars 1992 : Les singes sacrés d'Hanuman

     

    4 mars 1992 : Les singes sacrés d'Hanuman

     

    4 mars 1992 : Les singes sacrés d'Hanuman

     

    4 mars 1992 : Les singes sacrés d'Hanuman

     

    4 mars 1992 : Les singes sacrés d'Hanuman

     

    Les temples jaïns de Ranakpur sont construits dans un vallon en pleine forêt. Le principal d'entre eux, le temple d'Adinath, est le plus grand et le plus complexe de tous les temples jaïns de l'Inde. Construit presque entièrement en marbre blanc, il compte 29 salles, 1 444 piliers, et 3 étages dans sa partie la plus haute. L'extérieur comme l'intérieur sont sculptés de milliers de motifs tous plus beaux les uns que les autres. On remarque en particulier les coupoles, les plafonds et les piliers. Dans la jungle, à proximité, quelques temples plus petits, dont un temple hindou, émergent au dessus des frondaisons. Les visites sont possibles en dehors des offices. Il faut bien sûr se déchausser, mais en plus il faut laisser en dehors du temple tous les objets en cuir (sac, ceinture, montre etc.) car les jaïns réprouvent toute violence envers les animaux. Nous avons pu observer les moines balayer devant eux afin d'éviter d'écraser un insecte par inadvertance… Beaucoup d'entre eux portent aussi un tissus devant la bouche pour ne pas prendre le risque d'avaler un moucheron !
     

    4 mars 1992 : Les singes sacrés d'Hanuman

     

    4 mars 1992 : Les singes sacrés d'Hanuman

      

    4 mars 1992 : Les singes sacrés d'Hanuman

     

    4 mars 1992 : Les singes sacrés d'Hanuman

     

    4 mars 1992 : Les singes sacrés d'Hanuman

     

    4 mars 1992 : Les singes sacrés d'Hanuman

     

    4 mars 1992 : Les singes sacrés d'Hanuman

     

    4 mars 1992 : Les singes sacrés d'Hanuman

     

    4 mars 1992 : Les singes sacrés d'Hanuman

     

    4 mars 1992 : Les singes sacrés d'Hanuman

     

    4 mars 1992 : Les singes sacrés d'Hanuman

     

    4 mars 1992 : Les singes sacrés d'Hanuman

     

    Après la visite des temples de Ranakpur, nous reprenons la route vers le sud. Les pauses sont l'occasion d'observer les techniques agricoles, avec une noria actionnée par des bœufs, qui permet de remonter l'eau d'un puits, et l'artisanat, avec ce potier entouré de la ribambelle d'enfants habituelle.

    4 mars 1992 : Les singes sacrés d'Hanuman

     

    4 mars 1992 : Les singes sacrés d'Hanuman

     

    4 mars 1992 : Les singes sacrés d'Hanuman

     

    4 mars 1992 : Les singes sacrés d'Hanuman

     

    Une fois passé les monts Aravalli, les paysages changent radicalement. Nous apercevons des oiseaux qui se nourrissent dans une zone humide, des Aigrettes et des Grues antigones. J'aurais pu vous proposer une photo en gros plan d'une grue, mais je n'en ai que des floues, tout juste suffisantes pour déterminer l'espèce. Il y en a de plus belles sur Oiseaux.net ! Le guide nous montre aussi le site d'une ancienne mine, un bloc rocheux en bordure de rivière, dont tout le pourtour a été prélevé.

    4 mars 1992 : Les singes sacrés d'Hanuman

     

    4 mars 1992 : Les singes sacrés d'Hanuman

     

    Nous arrivons à Udaipur juste à temps pour admirer le coucher du soleil sur le lac Pichola et les monts Aravalli. Le lendemain sera consacré à la visite de la ville et à une excursion vers une exploitation minière (après tout, nous étions en voyage de fin d'étude d'ingénieur, il fallait le justifier un peu). A bientôt pour la suite du voyage, et bonnes vacances à ceux qui en prennent ! 

    4 mars 1992 : Les singes sacrés d'Hanuman

     


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