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    Ça y est, après une année mouvementée (et fatigante), le Pigeon migrateur et sa famille sont à peu près installés dans leur nouveau nid, près de Figeac, dans le département du Lot, en Occitanie.

    Je n'avais jamais mis les pieds à Figeac avant le printemps 2022, même si enfant j'avais passé une semaine de vacances dans le Lot avec mes parents et mes sœurs.

    En arrivant à Figeac, j'ai tout de suite eu le coup de cœur pour cette ville à taille humaine, dont l'architecture médiévale est si bien mise en valeur. Je vous emmène y faire un petit tour, avec des photos prises au fil des heures et des saisons. On commence par l'Office du Tourisme, située dans une bâtisse du XIIIe siècle nommée hôtel de la Monnaie. Vous pourrez vous y procurer un plan de la ville ainsi que des brochures sur les centres d'intérêts et les activités de la région.

    Bienvenue à Figeac

     

    Cependant, nul besoin de plan pour déambuler au hasard des ruelles tortueuses (qui restent ombragées même en plein été), découvrir à chaque visite de nouveaux détails d'architecture ou croiser un chat. Le centre historique n'étant pas très grand, on finit toujours par arriver sur la place Carnot et ses halles, ou sur la place Champollion.

    Bienvenue à Figeac

     

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    Malgré sa taille modeste, Figeac, qui compte seulement 9 700 habitants, est une ville dynamique. Elle doit sa prospérité actuelle à l'industrie aéronautique, en particulier l'entreprise Ratier, qui y fabrique des hélices depuis 1908. Figeac est la deuxième ville du département du Lot, et est également siège de sous-préfecture. Elle se situe à l'est du département, tout près de l'Aveyron. Classée ville d'Art et d'Histoire et Grand Site d'Occitanie, c'est aussi la ville de naissance de Jean-François Champollion, le premier à déchiffrer les hiéroglyphes. Dans sa maison natale, située sur la place qui porte dorénavant son nom, se trouve le Musée Champollion - Les Ecritures du Monde, consacré aux découvertes de l'égyptologue mais aussi à l'histoire des écritures à travers le monde. Juste à côté du musée, une ruelle mène à une petite cour nommée place des Ecritures, dont le sol est recouvert d'une réplique géante de la pierre de Rosette. Cette pierre, dont l'original est conservé au British Museum, comporte un même texte écrit en trois systèmes d'écriture (grec, égyptien démotique et hiéroglyphes). C'est grâce à ces inscriptions que Champollion parvient à déchiffrer pour la première fois les hiéroglyphes, il y a maintenant 200 ans, en 1822.

    Bienvenue à Figeac

     

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    Bienvenue à Figeac

      

    Figeac se trouve aussi sur les chemins de Saint-Jacques. C'est une étape de la via Podiensis, qui relie Le Puy-en-Velay, dans la Haute-Loire, à Saint-Jacques de Compostelle, en Espagne. Les églises de Figeac rappellent aux visiteurs l'importance du pèlerinage dans l'histoire de la ville. L'église Saint-Sauveur se trouve en bas de la ville médiévale, près du Célé, l'affluent du Lot qui traverse la ville. C'est une ancienne abbatiale, dont la vaste nef pouvait accueillir beaucoup de pèlerins. L’église Notre-Dame-du-Puy se trouve tout en haut de Figeac. A ne pas manquer, la vue sur la ville depuis le parvis.
      

    Bienvenue à Figeac

     

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    Bienvenue à Figeac

     

    Sur les rives du Célé, à l'est du centre médiéval, la vieille ville s'étend encore sur quelques pâtés de maisons, jusqu'à un pont de pierre à trois arches, nommé le pont du Pin, point de départ de la route nationale 122 qui relie Figeac à Aurillac dans le Cantal. L'Auvergne n'est pas si loin.

    Bienvenue à Figeac

     

    Bienvenue à Figeac

     

    Bienvenue à Figeac

     

    Bienvenue à Figeac

     

    Vous l'avez certainement deviné, ces prochains mois je vous emmènerai à la découverte de notre nouvelle région, autour de Figeac ou un peu plus loin dans le Sud-Ouest. 


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    Lors de nos dernières vacances dans les Hautes-Alpes, pendant l'été 2022, nous avons découvert une nouvelle famille de Marmottes des Alpes (Marmota marmota). Elles avaient creusé leurs terriers dans une pâture du Dévoluy, pas très loin d'une route, ce qui nous a permis de retourner les voir plusieurs fois sans faire des heures de randonnées. Non loin des terriers des marmottes, un petit bois de mélèzes permettait de se cacher dans l'ombre pour les observer sans les déranger.

    Dans les alpages du Dévoluy

     

    Dans les alpages du Dévoluy

     

    Dans les alpages du Dévoluy

     

    Dans les alpages du Dévoluy

     

    Dans les alpages du Dévoluy

     

    Pour vous donner une idée du cadre, voici le genre de paysage où nous avons trainé nos appareils photos, à la recherche de la faune locale.

    Dans les alpages du Dévoluy

     

    Pas très loin de l'endroit où nous avons rencontré les marmottes, au bord d'un chemin agricole, nous avons eu la chance de voir une famille de Tariers des prés (Saxicola rubetra), très difficile à approcher à découvert. Une belle observation cependant, ce passereau est de plus en rare dans nos campagnes ! Heureusement, il est encore assez commun en montagne (Alpes, Vosges, Jura, Massif Central, Pyrénées), là où les méthodes agricoles (pâturages extensifs et fauches tardives) ne sont pas trop agressives. En effet le Tarier des prés niche au sol, dans une touffe d'herbe, et se nourrit essentiellement d'insectes et d'autres arthropodes. Il ressemble au Tarier pâtre et s'en distingue par son sourcil clair bien marqué. Les photos ci-dessous montrent les Tariers des prés dans leur milieu, les bordures enherbées des champs, à défaut de gros plans. Pour voir l'oiseau de plus près, je vous invite à consulter sa fiche espèce sur Oiseaux.net.

    Dans les alpages du Dévoluy

     

    Dans les alpages du Dévoluy

     

    Dans les alpages du Dévoluy

     

    Dans les alpages du Dévoluy

     

    Ici aussi les papillons sont nombreux. Je ne les ai pas tous identifiés, je m'aperçois que pour beaucoup d'entre eux c'est affreusement compliqué d'aller jusqu'à l'espèce, surtout si on n'a que la photo de la face supérieure. Voici les plus beaux, pour le plaisir des yeux, avec quelques indications sur les familles.

    On commence par les Hespéries, une famille de papillons vraiment mignons dont j'ignorais l'existence avant d'en photographier. Ce sont des petits papillons trapus, aux ailes courtes, aux antennes écartées, généralement brun avec des tâches blanches, sauf pour certaines espèces, où la couleur orange domine.

    Dans les alpages du Dévoluy

     

    Dans les alpages du Dévoluy

     

    Dans les alpages du Dévoluy

     

    Pour ce papillon orange brillant, je pense avoir trouvé l'espèce : il s'agit du Cuivré de la verge-d'or (Lycaena virgaureae). Sa couleur est tout simplement incroyable !

    Dans les alpages du Dévoluy

     

    Dans les alpages du Dévoluy

     

    Voici maintenant les Azurés ou Argus. L'identification des espèces se fait surtout par rapport aux motifs de la face inférieure : position des tâches noires, nombre et taille des tâches oranges… Un vrai casse-tête ! Ces papillons sont petits à très petits suivant les espèces.

    Dans les alpages du Dévoluy

     

    Dans les alpages du Dévoluy

     

    Dans les alpages du Dévoluy

     

    Pour finir, un papillon orange et marron, avec une tâche noire ponctuée de blanc sur l'aile antérieure, comme disent les spécialistes. Il s'agit normalement d'un Fadet commun (Coenonympha pamphilus).

    Dans les alpages du Dévoluy

     

    Il me reste encore beaucoup de photos de papillons à identifier et classer. Ce séjour dans les Alpes en 2022 avait été fructueux à ce niveau-là. Je les publierai probablement un jour sur ce blog, mais pour l'instant il est temps d'aller découvrir notre nouvelle région, où nous sommes installés depuis maintenant quelques mois.


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    En descendant du col du Noyer, après le village de Saint-Etienne-en-Dévoluy, on traverse un défilé nommé "Les Etroits". Un parking permet de s'y arrêter en toute sécurité pour tenter d'apercevoir le torrent qui coule tout au fond. Cet endroit est un paradis pour les amateurs de via ferrata (pas un truc pour moi, j'ai le vertige), mais aussi pour les oiseaux qui nichent sur les parois rocheuses, comme le Chocard à bec jaune (Pyrrhocorax graculus).

    Le Chocard à bec jaune est un corvidé assez petit, de taille intermédiaire entre le Geai des chênes et le Choucas des tours. Son plumage entièrement noir est réhaussé par un bec jaune et des pattes rouges. C'est un oiseau exclusivement montagnard, présent en Europe, en Asie et en Afrique du Nord. Le Chocard à bec jaune se nourrit surtout d'invertébrés. Si vous regardez bien la deuxième photo, vous verrez que l'oiseau tient un morceau de nid de guêpe dans sa patte, sans doute est-il en train de déguster les larves qui s'y trouvent. Le menu peut être complété par des baies et aussi des miettes et autres restes alimentaires, chapardés dans les stations de ski.

    Les Chocards à bec jaune

     

    Les Chocards à bec jaune

     

    Les Chocards à bec jaune

     

    Les Chocards à bec jaune

     

    Les Chocards à bec jaune

     

    Le Chocard à bec jaune construit son nid, un assemblage grossier de branchage, dans une cavité rocheuse (comme le Choucas des tours). Le défilé des Etroits est idéal pour trouver ce genre d'endroits. Un été, nous avons eu la chance d'y observer des juvéniles, déjà sortis du nid, mais encore dépendant de leurs parents pour la nourriture. Ces jeunes individus étaient très bruyants et insistants auprès des adultes. Comme on le voit sur les photos, les juvéniles ont le bec et les pattes grisâtres, et leur plumage est plus terne que celui des adultes.

    Les Chocards à bec jaune

     

    Les Chocards à bec jaune

     

    Les Chocards à bec jaune

     

    Les Chocards à bec jaune

     

    Les Chocards à bec jaune

     

    Les Chocards à bec jaune

     

    Sur les falaises, il y avait aussi des Hirondelles de rochers, trop rapides pour le photographe. Pour situer un peu la scène, voici une vue du défilé des Etroits, et une autre qui doit être prise d'un peu plus haut, avant d'arriver au village de Saint-Étienne-en-Dévoluy.

    Les Chocards à bec jaune

     

    Les Chocards à bec jaune

     

    Si vous passez dans le coin, un petit détour en direction du village de Saint-Disdier vous amènera à la "Mère-Eglise", une petite église romane datant des XIe ou XIIe siècle, classée monument historique.

    Les Chocards à bec jaune

     

    Pour terminer cette série d'articles souvenirs des Hautes-Alpes, nous retournerons dans quelques jours voir les marmottes, avant qu'elles n'entrent en hibernation.


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    Le col du Noyer (1 664 mètres d'altitude) est un col routier situé dans les Hautes-Alpes. Il permet de passer du massif du Dévoluy à la vallée du Champsaur. Ce col très prisé des cyclistes a vu passer plusieurs fois le Tour de France. Au sommet, le Refuge du Col du Noyer, ouvert pendant l'été, sert des plats régionaux (dont les fameux tourtons du Champsaur), des rafraîchissements et des glaces. Nous aimons y aller pour déjeuner et profiter des panoramas sur les montagnes du Dévoluy et sur le bocage du Champsaur. Un petit sentier, qui traverse un bosquet de mélèzes, mène à une table d'orientation qui permet de repérer les différents sommets du massif des Ecrins, de l'autre côté de la vallée du Champsaur.

     

    Pause déjeuner au col du Noyer

     

    Pause déjeuner au col du Noyer

     

    Pause déjeuner au col du Noyer

     

    Pause déjeuner au col du Noyer

     

    C'est aussi un bel endroit pour observer la faune et la flore. C'est ici que nous avons vu pour la première fois un papillon Apollon (Parnassius apollo), qui a bien voulu se laisser photographier et nous faire voir les belles taches rouges et noires qui ornent ses ailes blanches.
     

    Pause déjeuner au col du Noyer

     

    Pause déjeuner au col du Noyer

     

    Dans les Hautes-Alpes, lorsque l'on monte suffisamment en altitude, on peut observer des espèces de corvidés que l'on ne voit pas en plaine, comme le Cassenoix moucheté, le Chocard à bec jaune ou le Crave à bec rouge. Contrairement au Cassenoix moucheté, qui préfère la forêt, les deux autres espèces se plaisent dans les alpages et les étendues herbeuses, où elles se nourrissent. Lors de nos séjours dans les Hautes-Alpes, nous n'avons rencontré qu'une seule fois les Craves à bec rouge (Pyrrhocorax pyrrhocorax), et c'était au col du Noyer. Un petit groupe bruyant s'est posé dans l'herbe, puis est reparti très rapidement (d'où la qualité médiocre des photos ci-dessous). On trouve aussi le Crave à bec rouge dans de rares sites des côtes bretonnes, comme à la réserve naturelle du Cap-Sizun, où je vous ai déjà emmené.
     

    Pause déjeuner au col du Noyer

     

    Pause déjeuner au col du Noyer

     

    Pause déjeuner au col du Noyer

     

    Pause déjeuner au col du Noyer

     

    Pause déjeuner au col du Noyer

     

    Pause déjeuner au col du Noyer

     

    Pause déjeuner au col du Noyer

     

    Pause déjeuner au col du Noyer

     

    En redescendant du col du Noyer, côté Dévoluy, on s'arrête souvent dans un vallon encaissé bordé d'un côté par un bois de conifères et de l'autre par un torrent. Un autre bel endroit pour photographier la flore et la faune. Souvent des rapaces survolent les lieux. Au sol et dans la végétation, ce sont plutôt des insectes que l'on observe. Je tiens à remercier ici les membres du groupe Facebook Entomologie France, qui me sont d'une grande aide pour identifier les insectes (et oui c'est bien plus compliqué que les oiseaux, et il y a beaucoup plus d'espèces) !

    Pause déjeuner au col du Noyer

     

    Pause déjeuner au col du Noyer

     

    Pause déjeuner au col du Noyer

     

    Pause déjeuner au col du Noyer

     

    Un groupe de petits papillons bleus (ou marron pour les femelles), de la famille des Azurés, butinait sur ce que je pense être de la luzerne. Après vérification, ce sont normalement des Argus bleu-nacré (Lysandra coridon). L'altitude où je les ai photographiés (1 500 m) est un critère de plus pour valider l'identification. L'Argus bleu-nacré est présent dans presque tous les départements français. Comme beaucoup d'azurés, la chenille de l'Argus bleu-nacré est myrmécophile : elle attire certaines espèces de fourmis par des sécrétions sucrées, et en échange les fourmis la protège, en particulier contre les guêpes parasitoïdes.

    Pause déjeuner au col du Noyer

     

    Pause déjeuner au col du Noyer

     

    Pause déjeuner au col du Noyer

     

    Pause déjeuner au col du Noyer

     

    Pause déjeuner au col du Noyer

     

    Sauterelles, grillons et criquets sont nombreux dans ces alpages épargnés par les pesticides. Ci dessous une femelle de Dectique verrucivore (Decticus verrucivorus) avec un spermatophore qu'elle est en train de dévorer, ce qui lui apporte des protéines (j'ignorai tout jusque là au sujet de la reproduction des sauterelles, le monde des insectes est incroyable). Après l'accouplement (qui ici vient visiblement d'avoir lieu), la femelle pond ses œufs dans le sol à l'aide de l'ovipositeur (la grande pointe visible à l'arrière de l'insecte, qui permet de différencier la femelle du mâle). Le Dectique verrucivore tire son nom d'une ancienne pratique médicinale qui consistait à lui faire mordre les verrues pour les faire disparaître. Cette sauterelle était autrefois commune dans presque toute l'Europe, elle est aujourd'hui en forte régression, en particulier dans les zones de grandes cultures.

    Pause déjeuner au col du Noyer

     

    La promenade n'est pas fini, dans quelques jours nous nous arrêterons un peu plus bas, au dessus défilé des Étroits, pour observer la nidification du Chocard à bec jaune.


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    Cette fois nous partons un peu plus haut, sur le sentier qui mène au pic de Bure, jusqu'à la Fontaine du Vallon. La randonnée du jour a pour point de départ le parking des Sauvas, comme pour le Circuit du Pic et du Chamois. Pour le rejoindre, se rendre à Montmaur, dans la vallée du Petit Buech, juste à l'est de Veynes, en direction de Gap, dans les Hautes-Alpes. De là, prendre la direction du hameau de la Montagne puis la route forestière des Sauvas jusqu'au parking.

    Une fois garé, on emprunte le sentier plein nord (GR 94 B), balisé en rouge et blanc. On monte d'abord dans la forêt puis on atteint un pierrier. Le sentier y parcourt des lacets jusqu'à un petit bois de mélèzes où coule une source. Nous voici arrivés à la Fontaine du Vallon, dernière pause ombragée avant la montée vers le plateau de Bure. Jusque là, la randonnée est assez facile, même si on est toujours en montée. L'altitude de départ, au parking des Sauvas, est de 1343 m, tandis que celle de la Fontaine du Vallon est de 1806 m. On a donc un dénivelé positif d'environ 470 m. Le retour se fait par le même itinéraire. 

    Je vous propose de faire une pause autour de ce petit coin de verdure, pour y observer la faune, pendant que certains poursuivent l'ascension jusqu'au plateau de Bure.
     

    La Fontaine du Vallon

     

    La Fontaine du Vallon

     

    Commençons par les papillons. Voici quelques spécimens que j'ai photographiés en juillet 2022, lors de notre dernier séjour, sur les fleurs qui arrivent à pousser dans les éboulis avant la fontaine et juste après. Le premier est aussi le plus rare : il s'agit de l'Apollon (Parnassius apollo), un papillon blanc ornés de grosses taches noires et rouges. C'est une espèce montagnarde, qu'on ne rencontre que dans le quart sud-est de la France et dans les Pyrénées. Les suivants sont des papillons que l'on peut trouver dans toutes les régions de notre pays. Dans l'ordre, on reconnaît un Machaon (Papilio machaon), une Belle-Dame (Vanessa cardui), un Tabac d'Espagne (Argynnis paphia) et un Citron (Gonepteryx rhamni).

    La Fontaine du Vallon

     

    La Fontaine du Vallon

     

    La Fontaine du Vallon

     

    La Fontaine du Vallon

     

    La Fontaine du Vallon

     

    La Fontaine du Vallon

     

    Au-delà du bois de mélèzes, on retrouve le sentier qui chemine dans le pierrier. C'est un bon poste d'observation pour admirer le ballet des hirondelles sous le bien nommé Roc des Hirondelles. Deux espèces se partagent l'espace aérien : les Hirondelles de rochers (Ptyonoprogne rupestris) bien sûr, tout à fait dans leur élément ici, mais aussi les Hirondelles de fenêtre (Delichon urbicum), qui nichent sous des surplombs rocheux comme le faisaient leurs ancêtres avant que les humains n'inventent les fenêtres. On peut aussi apercevoir des Craves à bec rouge (Pyrrhocorax pyrrhocorax). Et si on se concentre sur les éboulis, aux abords du bois, on a souvent la chance d'observer le rongeur emblématique des alpages.

    La Fontaine du Vallon

     

    La Fontaine du Vallon

     

    La Fontaine du Vallon

     

    La Fontaine du Vallon

     

    Vous l'avez sûrement deviné, quelques familles de Marmottes des Alpes (Marmota marmota) vivent ici. Elles sont plutôt farouches, bien que le sentier soit assez fréquenté. Pour ne pas les déranger, on reste bien sur le tracé du GR !

    La Fontaine du Vallon

     

    La Fontaine du Vallon

     

    La Fontaine du Vallon

     

    La Fontaine du Vallon

     

    La Fontaine du Vallon

     

    Le petit bois de mélèze est aussi le point de rendez-vous de quelques espèces d'oiseaux typiquement montagnardes, que pour l'instant nous n'avons observées nulle part ailleurs. Faire la mise au point sur de petits êtres à plumes virevoltant au milieu des branches de mélèze n'est pas chose aisée, aussi les clichés ci-dessous sont surtout intéressants à titre documentaire.

    La première espèce est le Bec-croisé des sapins (Loxia curvirostra), ici une femelle et un juvénile. Le Bec-croisé des sapins a un bec très particulier, crochu et asymétrique, qui lui permet de récupérer facilement les graines dans les cônes de conifères. Le mâle adulte a une jolie couleur rouge vermillon, tandis que la femelle est jaune verdâtre et le juvénile a un plumage brun froid et entièrement strié. En France, on trouve l'espèce essentiellement en montagne, dans les forêts de conifères nécessaires à son régime alimentaire.

    La Fontaine du Vallon

     

    La Fontaine du Vallon

     

    La Mésange boréale (Poecile montanus) est très proche de la Mésange nonnette. Le meilleur moyen de les différencier est le cri. Je ne suis pas très douée pour reconnaître les chants d'oiseaux, cependant en entendant cette petite mésange, je me suis tout de suite aperçue que quelque chose ne collait pas entre le son émis et l'allure générale. Ca ne devait donc pas être une nonnette. L'analyse de la photo montre bien les critères de la boréale : calotte noire matte, joue bien blanche et surtout zone pâle visible sur l'aile. La Mésange boréale est un oiseau forestier, que l'on trouve principalement dans la moitié est de notre pays, surtout en montagne. Contrairement à la Mésange nonnette, assez commune aux mangeoires pendant l'hiver, on la voit peu dans les jardins.

    La Fontaine du Vallon

     

    Nous terminons avec la star du bois de la Fontaine du Vallon : le Cassenoix moucheté (Nucifraga caryocatactes). Comme tous les corvidés, il est sociable et peu discret, sauf pendant la nidification. On le repère facilement à ses cris rauques. Pour le voir, caché dans les frondaisons, c'est une autre histoire. Comme le Bec-croisé des sapins, le Cassenoix moucheté a un régime alimentaire basé sur les graines de conifères, même s'il peut l'agrémenter d'invertébrés et d'autres graines et fruits. On trouve le Cassenoix moucheté dans les massifs montagneux de l'est de notre pays : Alpes, Jura et Vosges essentiellement, et bien sûr plus à l'est et au nord dans toute l'Europe. Il est absent des Pyrénées.

    La Fontaine du Vallon

     

    La Fontaine du Vallon

     

    Ces trois espèces d'oiseaux mériteraient de plus beaux portraits, ça sera une bonne excuse pour retourner dans les Hautes-Alpes un prochain été !


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