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    Autoire est un charmant village situé dans le nord du Lot, près de la vallée de la Dordogne. Il fait partie des 8 villages du département classés parmi les plus beaux villages de France. Parfaitement restauré et entretenu, il est blotti au fond d'un cirque dominé par des falaises, d'où coule une majestueuse cascade.
     

    Sous les falaises d'Autoire

     

    Ce jour-là, notre but était de monter jusqu'au château des Anglais, car des Accenteurs alpins y avaient été signalés les jours précédents. Ainsi nous ne nous sommes pas trop attardés dans le village. On pourra y revenir pour admirer en détail les manoirs, gentilhommières et petits châteaux qui bordent ses ruelles. En voici quand même un, qui se trouve au bord du sentier menant à la cascade et au château des Anglais. Il est connu sous le nom de château de Limargue et aurait été construit au XVe siècle par un chevalier du roi Charles VIII. Côté village, une élégante tour d'escalier attire le regard, tandis que côté jardin une tour plus massive est accolée à la façade.

    Sous les falaises d'Autoire

     

    Sous les falaises d'Autoire

     

    Le sentier qui monte au château des Anglais est assez escarpé et peut s'avérer glissant par temps humide, il vaut mieux être bien chaussé. Mais qu'est-ce donc qu'un château des Anglais ? C'est une spécialité du Quercy, improbable construction datant de l'époque de la guerre de 100 ans, accrochée à une falaise et attribuée aux ennemis héréditaires de la France, même si la plupart n'ont jamais connu d'anglais entre leurs murs… D'après mes recherches il y en a au moins 5 ou 6 dans le département. Celui d'Autoire est accessible aux randonneurs, on peut même entrer à l'intérieur et s'imaginer en défenseur des lieux, vêtu d'une armure et armé d'une arbalète ou d'un arc.

    Sous les falaises d'Autoire

     

    Sous les falaises d'Autoire

     

    Tout au long de la montée, nous avons scruté chaque morceau de rocher, mais point d'Accenteur alpin. Ce ne sera pas encore cette fois que je ferais connaissance avec le cousin montagnard de l'Accenteur mouchet. Par contre, un autre oiseau des montagnes, le Tichodrome échelette (Tichodroma muraria), nous a fait l'honneur de sa présence sur les parois rocheuses des falaises d'Autoire. Un oiseau que j'avais déjà rencontré en région parisienne, en particulier au château de la Roche Guyon. C'est la première fois que je le vois dans un milieu naturel. Chaque hiver, des oiseaux papillons sont observés sur plusieurs sites du Lot, il faut dire que le département ne manque pas de falaises. Viennent-ils des Alpes ou des Pyrénées ? Je n'ai pas trouvé d'études qui le précise. Ils ne vont pas tarder à regagner leurs montagnes natales pour se reproduire, il faudra attendre l'hiver prochain pour les revoir dans la région !
     

    Sous les falaises d'Autoire

     

    Sous les falaises d'Autoire

     

    Sous les falaises d'Autoire

     

    Sous les falaises d'Autoire

     

    Sous les falaises d'Autoire

     

    Sous les falaises d'Autoire

     

    Sous les falaises d'Autoire

     

    Sous les falaises d'Autoire

     

    Sous les falaises d'Autoire

     

    Sous les falaises d'Autoire

     

    En cherchant le Tichodrome échelette, qui changeait sans arrêt de place sur la paroi rocheuse et disparaissait régulièrement de notre vue, j'ai trouvé ce petit angelot, perdu sur la falaise non loin du château des Anglais… Comment est-il arrivé là ? Cela reste un mystère.
     

    Sous les falaises d'Autoire

     

    Pour continuer la découverte des environs d'Autoire par un autre itinéraire, nous partons sur le sentier à l'opposé du château des Anglais. Il chemine sur une corniche sous la falaise et se termine par des escaliers métalliques (bien sécurisés, je n'ai pas eu le vertige) qui permettent d'atteindre le causse au-dessus du cirque. On arrive ensuite au hameau de Siran, qui offre de beaux points de vue sur le village et sur la cascade. De là un autre circuit mène au village de Loubressac, une idée de randonnée que nous gardons pour une prochaine fois.

    Sous les falaises d'Autoire

     

    Sous les falaises d'Autoire

     

    Pour rentrer à Autoire, nous partons vers le sentier qui passe au-dessus de la cascade, et redescend dans la vallée en longeant cette dernière. Un petit détour nous amène au pied de la cascade, qui est la plus haute du département du Lot, avec ses 30 m de haut. L'hiver est une très bonne période pour lui rendre visite, non seulement les sentiers sont déserts et on n'est pas gêné par la foule, mais son débit est bien plus important qu'en été.

    Sous les falaises d'Autoire

     

    Visiter Autoire l'hiver n'a que des avantages si vous n'aimez pas la foule. Pensez juste à prendre à boire et à manger car à cette saison tout est fermé dans le village !


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    C'est bientôt le printemps ! Il est temps pour les amphibiens de penser à se reproduire. Grenouilles, Crapauds, Salamandres et Tritons se rendent à la mare où ils sont nés pour s'accoupler et pondre leurs œufs. La migration a lieu en général la nuit, par temps doux et humide.

    La migration des Crapauds épineux

     

    La migration des Crapauds épineux

     

    Chez nous dans le Lot près de Figeac, ce sont les Crapauds épineux (Bufo spinosus) qui ont ouvert le bal, fin janvier. Au moment où j'écris ces lignes tout est déjà terminé. Je pensais au début qu'il s'agissait de Crapauds communs (Bufo bufo), mais en faisant des recherches j'ai appris que l'espèce a été séparée en deux il y a une vingtaine d'années, suite à des études phylogénétiques. Pour les différencier sur le terrain ce n'est pas évident. En premier lieu on peut se baser sur la répartition géographique : le Crapaud épineux vit en Afrique du Nord, dans la péninsule ibérique et dans la moitié sud-ouest de la France (au sud et à l'ouest d'une ligne allant de l'estuaire de la Seine à Nice), alors que le Crapaud commun occupe le reste de l'Europe. Ensuite il y a la couleur des yeux, rouge chez le Crapaud épineux, jaune doré à cuivré chez le Crapaud commun. Enfin, quelques différences morphologiques, bien décrites sur le site Indre Nature, permettent de trancher entre les 2 espèces (dans l'Indre ils n'ont pas de chance, ils sont à la limite des 2 aires de répartition). Dans le Lot c'est plus simple, seul le Crapaud épineux est présent.

    La migration des Crapauds épineux

     

    La migration des Crapauds épineux

     

    La migration des Crapauds épineux

     

    La migration des Crapauds épineux

     

    Pendant quelques jours, nous avons pu observer des dizaines de Crapauds épineux qui traversaient notre chemin pour se rendre à la mare. Sur les photos, ce sont à priori des mâles, plus petits que les femelles mais beaucoup plus nombreux. Une fois dans la mare, la compétition est rude pour accéder à une partenaire ! Contrairement aux grenouilles, le chant de ces crapauds est très doux et ne s'entend pas de loin. Il nous reste maintenant à attendre la naissance des têtards. Cette année le niveau de la mare est très haut, c'est une chance pour eux !
     

    La migration des Crapauds épineux

     

    La migration des Crapauds épineux

     

    La migration des Crapauds épineux

     

    La migration des Crapauds épineux

     

    La migration des Crapauds épineux

     

    La migration des Crapauds épineux

     


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    Le village de Saint-Benoît-du-Sault se trouve au sud du département de l'Indre, non loin de l'autoroute A20. J'ai eu l'occasion de m'y arrêter lors d'un de mes trajets entre l'Aisne et le Lot. Je n'avais pas calculé l'heure de ma pause mais le hasard a fait que je m'y suis trouvée une heure avant le coucher du soleil, un jour de novembre 2023. J'ai ainsi pu prendre des photos avec une très belle lumière.

    Saint-Benoît-du-Sault est classé parmi les Plus Beaux villages de France. Il est situé aux confins du Berry et du Limousin, terre de rivalités historiques entre les royaumes de France et d'Angleterre. Le village s'est construit autour de l'église et du prieuré, fondé par des moines bénédictins au Xe siècle. Il a su garder son âme médiévale, comme en témoignent les fortifications, le portail monumental, les maisons à colombages ou celles flanquées d'une tourelle… Le village étant construit sur un promontoire, il offre de nombreux points de vue sur les environs. Les photos parlent mieux que les mots, aussi je vous laisse m'accompagner en image dans cette promenade au hasard des ruelles.

    Saint-Benoît-du-Sault

     

    Saint-Benoît-du-Sault

     

    Saint-Benoît-du-Sault

     

    Saint-Benoît-du-Sault

     

    Saint-Benoît-du-Sault

     

    Saint-Benoît-du-Sault

     

    Saint-Benoît-du-Sault

     

    Saint-Benoît-du-Sault

     

    Saint-Benoît-du-Sault

     

    Saint-Benoît-du-Sault

     

    Saint-Benoît-du-Sault

     

    Saint-Benoît-du-Sault

     

    Saint-Benoît-du-Sault

     

    Saint-Benoît-du-Sault

     

    Saint-Benoît-du-Sault

     

    Saint-Benoît-du-Sault

     

    Saint-Benoît-du-Sault

     

    Saint-Benoît-du-Sault

     

    Saint-Benoît-du-Sault

     

    Saint-Benoît-du-Sault

     

    Vous l'avez compris, j'ai vraiment adoré ce village et je vous en recommande la visite. Non loin de là, se trouve le Parc naturel régional de la Brenne, haut lieu de l'ornithologie du centre de la France, que j'espère aussi explorer lors d'un de mes prochains trajets !


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    J'ai atterri un peu par hasard sur la plage de La Brée-les-Bains en cette fin d'après-midi de janvier 2022 (enfin il était à peine 16 h mais le soleil se couche tôt à cette saison). La Brée-les-Bains est une petite commune située sur la côte nord de l'île d'Oléron, en Charente-Maritime. Son principal point d'intérêt est sa grande plage de sable fin.

    Comme il n'y avait pas grand monde niveau humain, à part quelques locaux qui promenaient leur chien ou sortaient les enfants après l'école, j'ai pu profiter des oiseaux hivernants qui fréquentent la plage à cette saison. Les Bécasseaux sanderlings (Calidris alba) étaient les moins farouches. J'ai pu les voir d'assez près en restant les attendre au bord des flaques d'eau laissées par la marée descendante. Leur plumage hivernal très clair et les couleurs pastel du sable et des rochers m'ont permis de compenser le manque de lumière. On voit souvent les Bécasseaux sanderlings en groupe à la limite de l'eau, suivant les vagues en trottinant pour se nourrir des invertébrés découverts par le retrait de la mer. Ici la mer était loin, les Bécasseaux sanderlings (pas très nombreux) se comportaient un peu différemment, en sondant tranquillement le sable au bord des flaques.

    Sur la plage, avec les Bécasseaux

     

    Sur la plage, avec les Bécasseaux

     

    Sur la plage, avec les Bécasseaux

     

    Sur la plage, avec les Bécasseaux

     

    Sur la plage, avec les Bécasseaux

     

    Sur la plage, avec les Bécasseaux

     

    Les Bécasseaux sanderling étaient accompagnés de quelques Grands Gravelots (Charadrius hiaticula), plus difficiles à mettre en valeur lorsqu'il n'y a pas de soleil. J'ai aussi croisé des Tournepierres à collier (Arenaria interpres), et au loin des Pluviers argentés et quelques Bécasseaux variables.
     

    Sur la plage, avec les Bécasseaux

     

    Sur la plage, avec les Bécasseaux

     

    Sur la plage, avec les Bécasseaux

     

    Sur la plage, avec les Bécasseaux

     

    Par contre je n'ai pas pu approcher la troupe de Bernaches cravants (Branta bernicla) posée à l'autre extrémité de la plage. Elles étaient aussi farouches que celles vues près de la Pointe de Chassiron plus tôt dans la journée.

    Sur la plage, avec les Bécasseaux

     

    Avant de partir, je ramène un souvenir coloré des cabines de plage. L'île d'Oléron est grande, c'est même la plus grande des îles de France métropolitaine après la Corse. En une journée, je n'ai pas tout visité, surtout que j'ai passé mon temps avec les oiseaux sur les plages. Peut-être aurai-je l'occasion d'y retourner un jour…

    Sur la plage, avec les Bécasseaux


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    On quitte le phare de Chassiron pour explorer un peu la côte nord-est de l'île d'Oléron, face au pertuis d'Antioche, ce détroit au drôle de nom qui sépare Oléron de l'île de Ré et qui mène aux ports de La Rochelle et de Rochefort. Il serait appelé ainsi depuis les croisades, car les croisés originaires de Saintonge l'empruntaient pour se rendre en Terre Sainte. La balise qui indique aux marins l'entrée du pertuis porte aussi ce nom, de même que le rocher sur lequel elle est construite. La balise d'Antioche est équipée d'un feu depuis 1925.

    Marée basse à Oléron

     

    Les oiseaux profitent des flaques laissées par la mer entre les roches calcaires, restes des falaises rongées par la mer. Il n'y a pas vraiment de quoi les approcher sans se faire voir, alors pas de gros plans pour cette fois. Quelques Aigrettes garzettes (Egretta garzetta) pêchent tandis que plus de 70 Bernaches cravants (Branta bernicla) barbottent. J'ai trouvé ces dernières bien plus farouches qu'à La Rochelle ou à Ploumanac'h.

    Marée basse à Oléron

     

    Marée basse à Oléron

     

    Marée basse à Oléron

     

    Sur cette partie de la côte de l'île d'Oléron, la plage n'a rien de classique : ni sable, ni galet, mais une sorte de plate-forme de calcaire érodée, percé de trous et de crevasses. Ce sol tourmenté retient l'eau de mer dans ses parties les plus basses. Pour qui sait observer, ce milieu grouille de vie. On trouve aussi des murets de pierres, vestige d'écluses à poissons, une particularité de l'île, dont plusieurs sont encore en activité. Une écluse à poissons est un dispositif très astucieux de pêche traditionnelle : des murets sont construits sur l'estran, et l'écluse est fermée par une grille. Lorsque la mer monte, elle recouvre l'écluse et les poissons y pénètrent. Lorsqu'elle se retire, les poissons se retrouvent pris au piège derrière la grille, il n'y a plus qu'à les ramasser.

    Marée basse à Oléron

     

    Marée basse à Oléron

     

    Marée basse à Oléron

     

    Marée basse à Oléron

     

     Marée basse à Oléron

     

    En haut de la plage, on retrouve quelques passereaux communs, que l'on rencontre aussi dans nos jardins : un Rougequeue noir (Phoenicurus ochruros), un Moineau domestique (Passer domesticus) et un Troglodyte mignon (Troglodytes troglodytes). Un Faucon crécerelle fait un passage rapide, je n'ai pas le temps de le photographier.
     

    Marée basse à Oléron

     

    Marée basse à Oléron

     

    Marée basse à Oléron

     

    Marée basse à Oléron

     

    En quittant le parking pour aller explorer la côte sud de l'île en voiture, je rencontre quelques Hérons garde-bœufs (Bubulcus ibis) qui cherchent leur pitance dans l'herbe. Ceux-là je ne les ai pas encore dans mon jardin !

    Marée basse à Oléron

     

    Marée basse à Oléron

     

    Sur la côte sud, je ne verrai pas grand chose niveau oiseau. Par contre les paysages sont vraiment sauvages. Après avoir traversé une partie de l'île, je finirai ma journée à Oléron sur une plage de sable, en compagnie d'autres oiseaux que vous pourrez découvrir par ici dans quelques jours.


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