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    Quand vient l'hiver, certains passereaux montagnards descendent vers des régions moins froides. C'est ainsi que les villages du Lot accueillent parfois l'Accenteur alpin ou le Tichodrome échelette. Fin janvier de cette année 2023, des Accenteurs alpins étaient signalés à Corn, un petit village de la vallée du Célé pas très loin de chez nous. J'y suis allée avec ma fille, mais nous ne les avons pas trouvés. Par contre on est tombé sur un petit panneau de bois indiquant une randonnée autour du village. 

    Avant de partir sur les sentiers, on s'attarde sur les bords de la résurgence située au-dessus de l'église. Une résurgence est un phénomène propre aux terrains calcaires comme les causses : il s'agit d'eaux de surface qui disparaissent dans le sol, souvent dans un gouffre, pour réapparaître des kilomètres plus loin. C'est sur les rochers surplombant la résurgence de Corn que les Accenteurs alpins avaient été vus les jours précédents. 

    Randonnée improvisée à Corn

     

    Randonnée improvisée à Corn

     

    On descend ensuite vers la route départementale qui longe le Célé, en passant devant l'église. Des panneaux demandent aux automobilistes de faire attention aux pèlerins. En effet le chemin de Saint-Jacques en provenance de Figeac emprunte cette route sur quelques centaines de mètres avant d'arriver à Corn.

    Randonnée improvisée à Corn

     

    Randonnée improvisée à Corn

     

    Rapidement, on bifurque sur un sentier qui grimpe en direction du causse. On s'arrête pour admirer la vue sur la vallée et le village. Le soleil joue avec les nuages. Il ne fait pas chaud, cependant on regrette un peu de ne pas avoir pris d'eau avec nous car ça monte bien.

    Randonnée improvisée à Corn

     

    Randonnée improvisée à Corn

     

    Randonnée improvisée à Corn

     

    Randonnée improvisée à Corn

     

    Nous voilà sur le causse, avec ses petites cabanes et ses murets de pierres sèches souvent recouvertes de mousses qui font toute l'identité des paysages du Quercy. Les pierres sont abondantes dans les terres pauvres des causses. Au début du XIXe siècle, l'arrivée de la charrue dans la région, l'essor des cultures telles que la vigne et la croissance démographique ont nécessité le défrichement et l’épierrage de nombreuses parcelles. Les pierres retirées du sol ont servi tout naturellement de matériaux de construction pour les clôtures. L'édification de murets et leur entretien a ensuite décliné dès la fin du XIXe siècle, l'école obligatoire puis l'exode rural ayant entraîné un manque de main d'œuvre. De nos jours, le Parc naturel régional des Causses du Quercy, dont la devise est "ici on fait pousser les cailloux", œuvre pour conserver ce patrimoine rural.

    Randonnée improvisée à Corn

     

    Randonnée improvisée à Corn

     

    En redescendant vers Corn, nous apercevons des cervidés peu farouches dans une parcelle clôturée. Les chevreuils sont nombreux par ici, mais ça ne colle pas. Après quelques recherches, j'ai trouvé que qu'il s'agissait de daims, et j'ai ainsi appris que les daims en pelage hivernal sont reconnaissables à leur pelage brun-gris, à leur longue queue noire et à leur ventre blanc. Les tâches du pelage sont invisibles, on les devine seulement sur certains individus.

    Randonnée improvisée à Corn

     

    Nous voici revenues à Corn, où nous retrouvons l'église et la bouteille d'eau restée dans notre véhicule. J'ai retrouvé le topo de la randonnée sur Internet si ça vous intéresse. On l'a fait en sens inverse et on a mis moins de deux heures car on a un peu écourté la balade. Le sentier est balisé en jaune et assez bien indiqué même si on le parcourt à l'envers !

    Randonnée improvisée à Corn 


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    Terres d'Oiseaux est un parc ornithologique situé sur la commune de Braud-et-Saint-Louis, au bord de l'estuaire de la Gironde, entre Bordeaux et Royan. Je l'ai visité fin octobre 2022 avec une de mes filles. Nous cherchions un endroit pour observer les oiseaux pas trop loin d'Angoulême, plus près que le bassin d'Arcachon, et qui nous permettait d'éviter de passer par la rocade de Bordeaux et ses embouteillages. Je l'ai trouvé un peu par hasard en fouinant sur Internet.

    Le parc est assez récent. Il est établi sur un terrain qui a servi à entreposer les boues extraites des fondations de la centrale nucléaire du Blayais lors de sa construction à la fin des années 1970. Le terrain a ensuite été racheté par un particulier qui y a introduit du gibier (daims, faisans etc.) pour en faire un parc de chasse. En 2002, la commune de Braud-et-Saint-Louis rachète le domaine et commence à le restaurer afin d'en faire une halte appréciée des oiseaux migrateurs et d'y faire revenir la faune inféodée aux marais des bords de la Gironde. Le parc ornithologique Terres d'Oiseaux ouvre en 2010. Trois sentiers et neuf observatoires permettent d'observer la faune en toute discrétion. 

    Lors de notre visite, nous avons observé en tout 29 espèces. En voici quelques-unes, que j'ai réussi à prendre en photo malgré le manque de lumière ce jour-là.

    On commence par une Aigrette garzette (Egretta garzetta), rencontrée au début de notre parcours. Nous en verrons d'autres dans l'après-midi, ainsi que plusieurs Hérons cendrés et une Spatule blanche.

    Terres d'Oiseaux

     

    Les passereaux sont assez nombreux. Au sol, plusieurs Pipits farlouses (Anthus pratensis), des Bergeronnettes grises et une Bergeronnette des ruisseaux cherchent leur nourriture. Dans les buissons et les arbustes qui bordent les sentiers, nous avons pu repérer un Rougegorge familier, un Chardonneret élégant, un Tarier pâtre et quelques Mésanges bleues et Orites à longue queue. 

    Terre d'Oiseaux

     

    Sur les îlots au milieu d'un plan d'eau, nous avons identifié deux Goélands leucophées (Larus michahellis), que l'on reconnaît à leur dos gris clair et à leur pattes jaunes. Ce sont les seuls laridés que nous avons observés sur le site. Parmi les autres oiseaux d'eau communs, nous avons aussi vu sur la réserve des Foulques macroules (Fulica atra), des Grands Cormorans, des Grèbes castagneux, des Cygnes tuberculés, un Martin pêcheur…
     

    Terre d'Oiseaux

     

    Terres d'Oiseaux

     

    Qui dit zone humide non loin de l'océan dit forcément limicoles. Il y en avait beaucoup à Terres d'oiseaux ce jour-là, quoique souvent loin et mal éclairés. Les plus nombreuses étaient les Barges à queue noire (Limosa limosa), suivies par les Combattants variés, les Vanneaux huppés et les Bécassines des marais. Alors qu'on était dans un observatoire à scruter le plan d'eau, l'une d'entre elle s'est posée juste devant nous ! D'autres un peu moins proches interagissaient activement entre elles, ce qui nous a permis de découvrir des aspects de leur beau plumage qu'on ne voit pas habituellement.

    Terre d'Oiseaux

     

    Terre d'Oiseaux

     

    Terre d'Oiseaux

     

    Terres d'Oiseaux

     

    Nous avons aussi vu d'assez près deux Chevaliers arlequins (Tringa erythropus), une espèce que j'ai rarement photographiée et jamais dans de très bonnes conditions (ça finira par arriver). Ici il est en plumage hivernal, gris pâle avec les plumes des ailes finement ponctuées de noir. Ainsi il ressemble au Chevalier gambette, mais il est plus grand, son bec est plus long et son œil est surmonté d'un sourcil blanchâtre assez visible. En été la confusion entre les deux espèces est impossible, en effet le Chevalier arlequin en plumage nuptial est presque entièrement noir, excepté de fins points blancs sur les ailes.
     

    Terre d'Oiseaux

     

    Terre d'Oiseaux

     

    Terre d'Oiseaux

     

    La réserve héberge bien sûr de nombreux canards, à cette saison surtout des Canards colverts, des Sarcelles d'hiver et des Fuligules milouins (Aythya ferina). J'ai remarqué que ce canard plongeur n'est pas très actif dans l'après-midi. Il n'est pas toujours facile de le voir faire autre chose que la sieste. Ici on a eu de la chance, ils ont été dérangés par des Aigrettes garzettes un peu énervées, dont je vous reparlerai dans un prochain article.

    La femelle du Fuligule milouin est beaucoup moins colorée que le mâle, ce qui est assez courant chez les canards. En effet, celle-ci devant se charger seule de couver les œufs, un plumage trop voyant la mettrait en danger. Le mâle de son côté a un plumage tricolore unique parmi les espèces visibles en Europe : tête rousse, œil rouge vif, poitrine et queue noires, dos et ailes gris clair. A noter qu'en Amérique du Nord, il existe deux autres espèces de fuligules assez proches du Fuligule milouin au niveau des coloris : le Fuligule à tête rouge et le Fuligule à dos blanc.

    Terre d'Oiseaux

     

    Terre d'Oiseaux

     

    Terre d'Oiseaux

     

    Terre d'Oiseaux

     

    Terre d'Oiseaux

     

    Depuis sa création, l'entretien de Terres d'Oiseaux a été confié à des moutons, des poneys et des vaches de race bordelaise. Après le pâturage, les veaux ont bien mérité un peu de repos !

    Terre d'Oiseaux

     

    Terres d'Oiseaux est situé sur le port des Callonges, sur l'estuaire de la Gironde. En haute saison plusieurs possibilités de restauration s'offrent au visiteur (le billet de parc ornithologique est valable toute la journée, on peut sortir pour déjeuner et revenir après). Fin octobre, en semaine, tout était fermé. Nous sommes allées jusqu'au village de Saint-Ciers-sur-Gironde pour trouver à manger, et nous en avons profité pour visiter l'église.

    Terre d'Oiseaux

     

    Terre d'Oiseaux

     

    En fin de journée, en sortant du parc, nous avons fait un petit détour pour tenter de retrouver l'Elanion blanc que nous avions aperçu le matin en arrivant (première observation pour moi, pas encore de photo). Ce petit rapace de couleur blanche et gris clair, aux yeux rouges, ne niche en France que depuis 1990. Venu d'Espagne, il poursuit tranquillement son expansion dans notre pays. Nous ne l'avons pas revu ce jour-là, mais nous avons rencontré de jolies Vaches bordelaises, accompagnées de Hérons garde-bœufs (Bubulcus ibis). La Vache bordelaise est une race locale qui avait pratiquement disparu. Rustique et bonne laitière, son élevage permettait d'alimenter la ville de Bordeaux en lait frais, crème et beurre, mais il a régressé dès le milieu du XXe siècle avec l'arrivée de races plus productives. La race bordelaise a été recréée à partir de bovins retrouvés dans les fermes de la région Aquitaine aux alentours de 1980.

    Terre d'Oiseaux

     

    Terre d'Oiseaux

     

    Terre d'Oiseaux

     

    Terre d'Oiseaux

     

    J'espère vous avoir donné envie de visiter Terres d'Oiseaux si vous passez dans la région. C'est un parc ornithologique très prometteur, avec un bonus compris dans le billet d'entrée : un guide vous accompagne jusqu'au premier observatoire et vous donne des renseignements sur les oiseaux, puis vient à votre rencontre à la fin de la visite pour faire un bilan de vos observations. La réserve accueille aussi beaucoup de scolaires et de centres de loisirs, l'accent étant mis sur la pédagogie. 


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    Collonges-la-Rouge est un village situé au sud du département de la Corrèze, non loin de Brive-la-Gaillarde et de l'autoroute A20. Autrefois nommé simplement Collonges, tombé dans l'oubli suite à l'exode rural du début du XXe siècle, il est devenu l'un des villages les plus connus de France grâce au génie d'un de ses maires, Charles Ceyrac, qui dirigea la commune de 1965 à 1996. Conscient du potentiel touristique de son village, dont les maisons sont entièrement construites en grès rouge, il engage dès son premier mandat une procédure pour faire changer le nom de la commune en Collonges-la-Rouge. Quelques années plus tard, il tombe par hasard sur un livre intitulé "Les plus beaux villages de France", et décide d'écrire aux maires des 100 villages figurant dans le livre. 66 lui répondent positivement, et c'est ainsi qu'en mars 1982 l'association Les Plus Beaux villages de France voit le jour.

    Collonges-la-Rouge

     

    J'ai visité Collonges-la-Rouge il y a un an, début novembre 2022, lors d'un de mes nombreux trajets entre l'Aisne et le Lot. Comme les vacances de la Toussaint n'étaient pas terminées, il y avait encore du monde (mais pas trop) et plusieurs boutiques ouvertes (dont une qui vend du pain d'épice à la coupe, le meilleur que j'ai jamais mangé). Pour avoir une vue d'ensemble du village, je vous conseille de suivre la rue qui descend de l'église vers le château puis de prendre un chemin sur la droite (je ne me souviens plus si c'est balisé, mais c'est difficile de se perdre, le village est quasiment toujours visible).

    Collonges-la-Rouge

      

    Collonges-la-Rouge

     

    Collonges-la-Rouge

     

    Collonges-la-Rouge

     

    Les maisons de Collonges-la-Rouge sont construites en grès rouge, une rareté géologique locale. Les toits couverts de lauzes ou d'ardoises et le vert de la campagne environnante composent un paysage coloré tout en contraste, même lorsque le soleil ne daigne pas se montrer. De nombreuses maisons du village possèdent une ou plusieurs tours ou tourelles, si bien qu'on le surnomme aussi "la cité aux vingt-cinq tours".
     

    Collonges-la-Rouge

     

    Collonges-la-Rouge

     

    Collonges-la-Rouge

     

    Collonges-la-Rouge

     

    Collonges-la-Rouge

     

    Le village n'est pas très grand. Même en le parcourant au hasard, on finit par découvrir ses principaux bâtiments remarquables (en dehors des simples maisons et des manoirs, qui ont tous beaucoup de cachet).

    La Halle de Collonges occupe le centre du village, face à l'église. Construite au XVIe siècle, elle abritait un marché aux huiles de noix et aux vins. On notera ses piliers cylindriques d'un côté et cubiques de l'autre, sa belle charpente, et le four à pain, bien caché au fond.
     

    Collonges-la-Rouge

     

    Le château de Vassinhac, construit au XVIe siècle, est ouvert à la visite tous les jours, y compris en hiver. Il est classé monument historique et appartenait autrefois à la famille de Vassinhac, anciens gouverneurs de la vicomté de Turenne. Je n'ai pas eu le temps de le visiter, ma photo prise depuis l'extérieur du jardin ne lui rend pas vraiment hommage.

    Collonges-la-Rouge

     

    L’église Saint Pierre domine le village de son clocher octogonal à l'architecture particulière. C'est une église romane, datant du 11e et 12e siècle, plusieurs fois remaniée et agrandie. Elle n'a pas trop souffert durant les guerres de religions, il semble même qu'à une période les cultes protestants et catholiques se partageaient l'église.

    Collonges-la-Rouge

     

    La chapelle des Pénitents a été rénovée et sauvée de la ruine dès le début du XXe siècle. Elle sert maintenant de lieu d'exposition et est éclairée par des vitraux contemporains installés en 2016. Cette chapelle était utilisée par les Pénitents noirs, une confrérie de laïques qui avaient en particulier comme mission d'accompagner le salut des âmes.

    Collonges-la-Rouge

      

    La Maison de la Sirène, outre son architecture pittoresque, abrite aussi un musée consacré aux arts et traditions populaires et à la géologie de la région. Le musée est ouvert entre Pâques et la Toussaint.

    Collonges-la-Rouge

     

    Il ne subsiste que deux portes des anciennes fortifications de Collonges, autrefois cité commerçante prospère, située sur le chemin de Saint-Jacques de Compostelle. En effet c'était une des dernière étape avant Rocamadour, un autre joli village où je vous emmènerai bientôt.

    Collonges-la-Rouge

     


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    Aujourd'hui nous allons faire connaissance avec quelques-uns des animaux qui vivent chez nous, à quelques kilomètres de Figeac dans le Lot. Je n'ai pas encore eu beaucoup de temps pour faire des photos, mais vous verrez c'est très prometteur. Bien sûr je me suis empressée d'inscrire notre terrain comme Refuge LPO

    Le Pic noir (Dryocopus martius) est un des premiers oiseaux que nous avons remarqué quand nous sommes arrivés. Un couple semble vivre chez nous à l'année et niche probablement dans l'un de nos platanes. Les photos ci-dessous sont faites depuis la fenêtre de la cuisine, en buvant mon café du matin (y a pire comme vue).

    Nos nouveaux colocataires

     

    Nos nouveaux colocataires

     

    Les Chevreuils (Capreolus capreolus) sont ici chez eux, on en voit pratiquement tous les jours, un groupe de trois ou quatre, et cet été une maman avec deux grands jeunes. Parfois ils nous font même peur, en sortant des fourrés à quelques mètres de nous.

    Nos nouveaux colocataires

     

    Un autre mammifère que l'on voit souvent, en toute saison : l'Ecureuil roux (Sciurus vulgaris), pour l'instant un peu plus farouche que les chevreuils. J'ai hâte de mieux connaître ces petits lutins facétieux !

    Nos nouveaux colocataires

     

    Bruyante la nuit, mais aussi parfois pendant la journée, voici la Chouette hulotte (Strix aluco), ici en mode sieste. Je l'avais repérée grâce aux autres oiseaux qui la houspillaient. Ces rapaces nocturnes vivent aussi à l'année chez nous.

    Nos nouveaux colocataires

     

    Au printemps nous avons eu la surprise d'abord d'entendre puis de voir la Huppe fasciée (Upupa epops). Un oiseau magnifique que je n'avais jamais réussi à photographier correctement, même si elle est aussi présente localement dans l'Aisne. Pour l'instant on ne sait pas si elle niche chez nous ou dans le voisinage, on aura plus de temps pour enquêter l'année prochaine.

    Nos nouveaux colocataires

     

    Nos nouveaux colocataires

     

    Nous avons la chance d'avoir une mare, qui sert de salle de concert aux grenouilles pendant toute la belle saison. Je les ai identifiées comme des Grenouilles rieuses (Pelophylax ridibundus), cependant je ne suis pas spécialiste des batraciens.

    Nos nouveaux colocataires

     

    Nos nouveaux colocataires

     

    Côté rongeur, en plus des écureuils roux, nous avons du très petit comme ce Mulot sylvestre (Apodemus sylvaticus) trop mignon, et du très gros comme le Ragondin (Myocastor coypus) qui a séjourné dans la mare le temps de manger les nénuphars (qui heureusement ont repoussé depuis qu'il est parti).

    Nos nouveaux colocataires

     

    Nos nouveaux colocataires

     

    Les passereaux sont nombreux, je n'ai encore photographié que quelques unes des espèces présentes : le Rougequeue à front blanc (Phoenicurus phoenicurus), l'Orite à longue queue (Aegithalos caudatus), la Grive draine (Turdus viscivorus), la Sittelle torchepot (Sitta europaea) et la Mésange bleue (Cyanistes caeruleus). Parmi les autres espèces qui vivent chez nous, on peut citer le Geai des chênes, le Merle noir, la Mésange charbonnière, le Rougegorge familier, la Fauvette à tête noire, le Gros-bec casse-noyaux, le Roitelet à triple bandeau…

    Nos nouveaux colocataires

     

    Nos nouveaux colocataires

     

    Nos nouveaux colocataires

     

    Nos nouveaux colocataires

     

    Nos nouveaux colocataires

     

    Les prairies non traitées et rarement tondues attirent de nombreux insectes, des papillons comme ce Moro-sphinx ou Sphinx colibri (Macroglossum stellatarum), mais aussi des sauterelles, grillons, coléoptères de toutes sortes, et de bons gros Frelons européens qui nous aident à lutter contre les moustiques et les pyrales du buis, et peut-être aussi contre les mouches plates.

    Nos nouveaux colocataires

     

    Quand il a commencé à faire chaud, nous avons découvert que nous avions aussi des cigales. Bon pas beaucoup, on n'est quand même pas en Provence. On a même réussi à en voir une, d'une espèce assez petite, probablement une Cigale pygmée (Tettigettula pygmea).

    Nos nouveaux colocataires

     

    Début juillet, nous avons fait la connaissance d'une famille de Loriot d'Europe (Oriolus oriolus). Pendant plusieurs semaines, ils ont mis de l'animation au sommet de nos arbres, avant de repartir passer l'hiver en Afrique. Voici la seule photo potable que j'ai pour l'instant, elle n'est pas extraordinaire mais c'est la première fois que je photographie cette espèce. On fera mieux l'an prochain !

    Nos nouveaux colocataires

     

    J'ai commencé cette série avec les Pics noirs, je finis avec les autres espèces de Pic : pour l'instant nous avons observé le Pic épeiche (Dendrocopos major) et le Pic vert (Picus viridis), mais aussi le Pic mar (qui n'est pas sur les photos). Il ne manque plus que le Pic épeichette et le Torcol fourmilier pour compléter la série. Vu le milieu, c'est bien possible qu'on en ait aussi.
     

    Nos nouveaux colocataires

     

    Nos nouveaux colocataires

     

    Ceci n'est qu'un bref aperçu de la faune de notre nouveau refuge. Au fil des saisons nous sommes assurés d'y faire de nouvelles rencontres et de mieux connaître nos nouveaux colocataires. 


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    Ça y est, après une année mouvementée (et fatigante), le Pigeon migrateur et sa famille sont à peu près installés dans leur nouveau nid, près de Figeac, dans le département du Lot, en Occitanie.

    Je n'avais jamais mis les pieds à Figeac avant le printemps 2022, même si enfant j'avais passé une semaine de vacances dans le Lot avec mes parents et mes sœurs.

    En arrivant à Figeac, j'ai tout de suite eu le coup de cœur pour cette ville à taille humaine, dont l'architecture médiévale est si bien mise en valeur. Je vous emmène y faire un petit tour, avec des photos prises au fil des heures et des saisons. On commence par l'Office du Tourisme, située dans une bâtisse du XIIIe siècle nommée hôtel de la Monnaie. Vous pourrez vous y procurer un plan de la ville ainsi que des brochures sur les centres d'intérêts et les activités de la région.

    Bienvenue à Figeac

     

    Cependant, nul besoin de plan pour déambuler au hasard des ruelles tortueuses (qui restent ombragées même en plein été), découvrir à chaque visite de nouveaux détails d'architecture ou croiser un chat. Le centre historique n'étant pas très grand, on finit toujours par arriver sur la place Carnot et ses halles, ou sur la place Champollion.

    Bienvenue à Figeac

     

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    Bienvenue à Figeac

     

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    Malgré sa taille modeste, Figeac, qui compte seulement 9 700 habitants, est une ville dynamique. Elle doit sa prospérité actuelle à l'industrie aéronautique, en particulier l'entreprise Ratier, qui y fabrique des hélices depuis 1908. Figeac est la deuxième ville du département du Lot, et est également siège de sous-préfecture. Elle se situe à l'est du département, tout près de l'Aveyron. Classée ville d'Art et d'Histoire et Grand Site d'Occitanie, c'est aussi la ville de naissance de Jean-François Champollion, le premier à déchiffrer les hiéroglyphes. Dans sa maison natale, située sur la place qui porte dorénavant son nom, se trouve le Musée Champollion - Les Ecritures du Monde, consacré aux découvertes de l'égyptologue mais aussi à l'histoire des écritures à travers le monde. Juste à côté du musée, une ruelle mène à une petite cour nommée place des Ecritures, dont le sol est recouvert d'une réplique géante de la pierre de Rosette. Cette pierre, dont l'original est conservé au British Museum, comporte un même texte écrit en trois systèmes d'écriture (grec, égyptien démotique et hiéroglyphes). C'est grâce à ces inscriptions que Champollion parvient à déchiffrer pour la première fois les hiéroglyphes, il y a maintenant 200 ans, en 1822.

    Bienvenue à Figeac

     

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    Bienvenue à Figeac

     

    Bienvenue à Figeac

     

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    Figeac se trouve aussi sur les chemins de Saint-Jacques. C'est une étape de la via Podiensis, qui relie Le Puy-en-Velay, dans la Haute-Loire, à Saint-Jacques de Compostelle, en Espagne. Les églises de Figeac rappellent aux visiteurs l'importance du pèlerinage dans l'histoire de la ville. L'église Saint-Sauveur se trouve en bas de la ville médiévale, près du Célé, l'affluent du Lot qui traverse la ville. C'est une ancienne abbatiale, dont la vaste nef pouvait accueillir beaucoup de pèlerins. L’église Notre-Dame-du-Puy se trouve tout en haut de Figeac. A ne pas manquer, la vue sur la ville depuis le parvis.
      

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    Bienvenue à Figeac

     

    Bienvenue à Figeac

     

    Sur les rives du Célé, à l'est du centre médiéval, la vieille ville s'étend encore sur quelques pâtés de maisons, jusqu'à un pont de pierre à trois arches, nommé le pont du Pin, point de départ de la route nationale 122 qui relie Figeac à Aurillac dans le Cantal. L'Auvergne n'est pas si loin.

    Bienvenue à Figeac

     

    Bienvenue à Figeac

     

    Bienvenue à Figeac

     

    Bienvenue à Figeac

     

    Vous l'avez certainement deviné, ces prochains mois je vous emmènerai à la découverte de notre nouvelle région, autour de Figeac ou un peu plus loin dans le Sud-Ouest. 


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