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Par regine29 le 8 Mars 2018 à 09:38
Aller faire un tour à Brest (au bout du monde, ou plutôt au terminus du TGV atlantique) en plein mois de février pour fuir la grisaille, quelle idée saugrenue me direz-vous ? En plus, Brest, c'est moche, la ville a entièrement été détruite en 1944 par les bombardements alliés et reconstruite dans les années 1950.
Je vais essayer ici de vous faire changer d'avis. Brest, c'est d'abord un port, construit sur la rade du même nom à l'embouchure de la Penfeld, un fleuve côtier ne mesurant que 16 km. Le château médiéval de Brest, qui a survécu aux destructions de la 2nde guerre mondiale, domine l'embouchure de la Penfeld. Propriété de la Marine Nationale, il abrite aujourd'hui les collections du musée national de la Marine.
Le pont de Recouvrance permet de traverser la Penfeld. C'est un pont levant, inauguré en 1954 et rénové en 2011. En amont du pont, depuis 2016, un téléphérique urbain assure théoriquement le même service que le pont pour les piétons, mais suite à de nombreux problèmes techniques il est malheureusement devenu le sujet de blagues préféré des Brestois.
Sur la rive opposée de la Penfeld, c'est le quartier de Recouvrance, historiquement peuplé de marins et d'ouvriers. Malgré les destructions et reconstructions, Recouvrance a gardé quelques bâtiments du passé et un aspect plus proche du vieux Brest que la rive droite de la Penfeld. Faisant face au château situé sur l'autre rive, la Tour Tanguy, une tour médiévale datant du XIVème siècle, marque l'entrée du quartier.
En février les ajoncs sont déjà en fleurs. Ci-dessous le château et le port, vus du Jardin des Explorateurs. De ce côté de Brest, la côte est entièrement occupée par des bâtiments militaires, le promeneur ne peut pas accéder directement à la mer.
Au détour des rues en pente, on tombe sur de vieilles bâtisses comme la maison de la Fontaine, datant de la fin du XVIIe ou du début du XVIII siècle.
L'Église Saint-Sauveur de Recouvrance est aujourd'hui l'église la plus ancienne de Brest. Ci-dessous, elle apparaît entre les immeubles depuis le jardin des Explorateurs. Ne vous étonnez pas d'y voir un palmier, il ne gèle pratiquement jamais à Brest.
Les eaux bleues turquoises de la Rade et ses rives escarpées n'ont rien à envier aux calanques de Marseille et de Cassis (c'est une Bretonne qui écrit, on n'est pas obligé d'être objectif non plus).
Le Phare du Portzic, construit en 1848, surveille l'entrée de la Rade au niveau du goulet de Brest, un bras de mer de seulement 1,5 km de large, qui relie la Rade à l'Océan Atlantique.
Nous voici maintenant dans le quartier de l'Université, où l'on a la surprise de trouver plusieurs des rues dont les maisons sont peintes de couleurs vives ou pastels. Contrairement à l'Irlande, dans ce quartier de Brest cette tradition est très récente puisqu'elle date de 1991. Au début, quelques habitants de la rue Félix-le-Dantec ont fait preuve d'originalité en repeignant leur maison, et depuis la pratique s'est répandue dans les rues adjacentes. Information trouvée ici : La rue Félix-Le Dantec, un éloge à la couleur (Ouest France).
Si vous passez par Brest, ne manquez pas non plus la visite d'Océanopolis, aquarium et musée qui présente dans ses 3 pavillons (Tropical, Polaire et Bretagne) les merveilles de la vie sous-marine, le tout avec une approche scientifique (Brest est une ville à la pointe de la recherche dans ce domaine).
Peut-être vous êtes vous demandé, et à Brest, il n'y a pas d'oiseaux ? Bien sûr que si, même si je n'étais pas là pour ça. Les cris des mouettes et des goélands forment dans bien des quartiers un fond sonore qui ne s'arrête qu'à la tombée de la nuit. A noter en bord de mer, une Bergeronnette de Yarell au dos bien noir (sous-espèce britannique de la Bergeronnette grise). Et sur une pelouse, un Goéland argenté qui piétinait le sol pour en faire sortir les vers de terre.
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Par regine29 le 8 Février 2017 à 01:21
La plage du Sillon à Saint-Malo, une des plus belle de France, est le prolongement idéal d'une visite de la cité corsaire. Face au Fort National construit par Vauban, cette plage de sable fin longe la digue qui relie la ville close à la terre ferme. Un vendredi ensoleillé, début octobre 2014. Quelques baigneurs profitent encore de l'été qui semble hésiter à s'en aller. La plage est moins fréquentée à cette saison, une belle occasion pour une promenade ornithologique sur le sable.
Le Fort National de Vauban, qui ne se visite qu'à marée basse.
Ici les hommes ont dû apprendre à vivre avec les colères de la mer : au début du XIXème siècle, alors que la digue n'était encore qu'une flèche de sable surmontée d'une chaussée, un ingénieur a l'idée de planter des brises-lames en bois de chêne sur toute la longueur de la plage. Ces poteaux d'une belle hauteur, s'enfoncent à une profondeur équivalente dans le sable. Par beau temps, ils servent aussi de perchoir aux oiseaux.
Les premières espèces rencontrées sont les Goélands et les Mouettes, espèces qui ne brillent pas par leur discrétion. La présence de promeneurs est pour eux une garantie d'améliorer l'ordinaire, les Laridés se nourrissant d'à peu près n'importe quoi. Les principales espèces observées ce jour là sont le Goéland brun (Larus fuscus), le Goéland argenté (Larus argentatus) et la Mouette rieuse (Chroicocephalus ridibundus).
Goéland juvénile perché sur un brise-lame.
Goéland brun adulte, reconnaissable à son dos gris foncé et ses pattes jaunes.
En dehors de la saison de reproduction le Goéland brun adulte a la tête striée de gris,
alors que l'été elle est entièrement blanche.Une mouette rieuse, elle aussi déjà en plumage inter-nuptial.
Moins exubérant que Mouettes et Goélands , le Pipit maritime (Anthus petrosus) demande de la patience pour se laisser observer. Ce petit passereau au plumage mimétique passe facilement inaperçu lorsqu'il recherche sa nourriture parmi les algues. Comme son nom l'indique, le Pipit maritime vit exclusivement sur le littoral. Il s'est spécialisé dans la capture de petits invertébrés. Les populations bretonnes sont majoritairement sédentaires, alors que les Pipit maritimes scandinaves migrent jusqu'en Afrique du Nord pour passer l'hiver.
Parfois, c'est au retour, en triant les photos sur l'ordinateur, que l'on a la surprise d'y découvrir une espèce que l'on ne pensait pas avoir observée. Cela m'était arrivé en Islande avec la Mouette tridactyle. A Saint-Malo, ce sont deux Mouettes mélanocéphales (Ichthyaetus melanocephalus) qui m'ont fait ce cadeau, d'autant plus apprécié que c'était la première fois que je photographiais l'espèce. Coïncidence, à chaque fois ce sont des mouettes…
La Mouette mélanocéphale est une espèce méditerranéenne, qui nous vient au départ de la Mer Noire. Elle est actuellement en expansion vers l'ouest, et il n'est pas rare d'en rencontrer en Bretagne.
En plumage hivernal, la Mouette mélanocéphale se distingue de la Mouette rieuse par l'absence de plumes noires à l'extrémité de ses ailes. On le voir bien sur la photo ci-dessous (en bas à gauche, une Mouette rieuse fait la sieste).
Au pied de la Ville close, le sable laisse la place à des rochers recouverts d'algues, un paradis pour les Tournepierres à collier (Arenaria interpres), qui arborent comme le Pipit maritime un plumage parfaitement mimétique.
Ce Tournepierre à collier solitaire a laissé ses nombreux congénères attendre la marée basse sur les rochers en compagnie des Cormorans huppés.
Un petit tour en haut des remparts me permet de photographier un Goéland argenté sur fond de ciel bleu, et de repérer des Aigrettes garzettes (Egretta garzetta) en contrebas, en plus des Tournepierres à collier et des Cormorans huppés (Phalacrocorax aristotelis). Me revoilà donc sur la plage pour tenter de photographier tout ce petit monde. La mer descend, les aigrettes en profitent pour explorer les mares entre les rochers, alors que les cormorans huppés juvéniles n'ont pas l'air décidé à quitter leur perchoir.
Le soleil descend en cette fin d'après-midi. Alors que le Fort national devient accessible au promeneur, les Sternes caugek (Thalasseus sandvicensis) se font remarquer par leur cris stridents.
Un dernier portrait de Goéland argenté, le lendemain matin avant la tempête et le retour à Paris. Un bref séjour dans une ville qui invite au voyage, avec Jacques Cartier, un des premiers européens à atteindre le Canada, et les corsaires Duguay-Trouin et Surcouf pour ne citer qu'eux. Et pour moi, Saint-Malo c'est aussi le souvenir inoubliable de mon premier voyage en train, depuis Landerneau dans le Finistère, lors d'une sortie scolaire, il y a de cela… pas mal d'années.
A bientôt pour d'autres aventures. Prochaines étapes en Bretagne : Santec et Roscoff…
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Par regine29 le 18 Décembre 2016 à 12:10
En cette période de fêtes, je vous propose de visionner le dernier court-métrage de Pixar, qui met en scène un adorable bébé Bécasseau nommé Piper. Une jolie façon de faire découvrir le monde des limicoles aux enfants (petits et grands).
Piper est un Bécasseau sanderling (Calidris alba), une espèce de petit limicole que l'on observe assez facilement sur les plages de Bretagne, au moment des migrations et pendant l'hiver.
Le Bécasseau sanderling niche dans la toundra du haut Arctique (nord du Canada, Groenland, Sibérie) qu'il rejoint courant mai. Dès le mois d'août, on le voit revenir sur nos plages. A son arrivée sur les côtes bretonnes, il a déjà revêtu son plumage inter-nuptial, gris clair sur le dessus et blanc dessous, ce qui permet de le distinguer assez facilement des autres espèces de bécasseau commun en France. Autres caractéristiques de l'espèces : les pattes noires et le bec court, de même couleur que les pattes.
Comme dans le film, le Bécasseau sanderling recherche sa nourriture dans le sable ameubli par les vagues. Mollusques et invertébrés divers composent le menu.
Ci-dessous quelques photos prises fin août 2012, à Santec dans le Finistère, plage du Dossen :
Si beaucoup de Bécasseaux sanderling restent passer l'hiver sur nos plages de sable, essentiellement sur la façade Atlantique, ils sont encore plus nombreux à continuer leur route vers les côtes africaines. C'est ainsi que nous avons pu en photographier sur une plage de Praslin aux Seychelles, lors d'un séjour en famille en avril 2012. Quoi de mieux que de parcourir la plage avec l'appareil photo après le petit déjeuner ?
Avril, bientôt le moment de remonter vers le nord pour se reproduire. En attendant on profite encore de la douceur des plages du Morbihan, comme ci-dessous à Saint-Jacques en Sarzeau. Photos prises fin avril 2016. Un joli groupe de plus de 70 oiseaux. Certains commencent à arborer les plumes brun-roux et noirs caractéristiques du plumage nuptial. Parmi eux, quelques Tournepierres à collier (Arenaria interpres). Ces derniers préfèrent rechercher leur nourriture sur les rochers et parmi les algues, pendant que nos petits bécasseaux font la course avec les vagues.
Ouvrez l’œil si vous avez l'occasion de vous promener sur les plages en cette fin d'année, vous y rencontrerez peut être Piper et ses nombreux cousins.
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Par regine29 le 27 Octobre 2016 à 23:24
Plusieurs compagnies maritimes proposent des croisières sur le Golfe du Morbihan, avec ou sans escale sur l’Île aux Moines et sur l’Île d'Arz, les 2 principales îles du Golfe. En cette fin avril 2016, notre choix s'est portée sur la Compagnie du Golfe, au départ de Vannes. Très bon choix, avec une escale sur chaque île et un guide à bord qui nous donnait des explications passionnantes tout au long des traversées.
Les voiliers traditionnels sont de sortie. Ces bateaux de pêche aux voiles teintes en rouge, que l'on appelle les sinagots, sont parfaitement adapté à la navigation sur le Golfe, mais ne sont pas fait pour s'aventurer en haute mer. Avant de quitter la rivière de Vannes pour entrer dans le Golfe, nous sommes passé devant leur port d’attache, Port-Anna, sur la commune de Séné.
Après vérification, le bateau ci-dessous, photographié en passant au large de Locmariaquer, n'est pas un sinagot, mais un coquiller de la Rade de Brest, l'Indomptable, construite en 1947, entièrement restauré pour la plaisance, et actuellement basé au port de Saint-Goustan à Auray.
Les nombreux rochers et îlots inhabités servent de refuge aux oiseaux marins. Ici un petit groupe de Sternes pierregarin (Sterna hirundo) se repose.
Notre embarcation nous emmène jusqu'au goulet qui donne sur l'Océan Atlantique. Au fond à droite on distingue la presqu'île de Quiberon. Au premier plan, Port Navalo et son phare, à l'extrémité de la presqu'île de Rhuys.
Le Golfe du Morbihan est également connu pour ses mégalithes. Nous passons tout près de la petite île d'Er Lannic, célèbre pour sa double enceinte de menhirs, dont l'une est de nos jours complètement immergée. Elle fut construite par les hommes du néolithique, à une époque où le niveau de la mer était plus bas qu'aujourd'hui, probablement vers 3500 avant J.-C..
Notre première escale est l'Île aux Moines, la plus peuplée des îles du Golfe. Après un déjeuner rapide dans un restaurant du port, nous partons pour une ballade sur le sentier en bord de mer. La météo en cette fin avril 2016 est très fraîche, même les Aigrettes garzettes (Egretta garzetta) semblent frigorifiées.
Nous décidons de revenir au port par la route à l'intérieur de l'île, afin de nous abriter du vent. Cet itinéraire permet aussi de belles découvertes, comme cette Grive musicienne (Turdus philomelos) en train de déguster un bigorneau (on aperçoit la coquille derrière les pattes de la grive). Où l'on voit que les oiseaux savent s'adapter à la nourriture locale ...
Un peu plus loin, on peut visiter un autre site mégalithique, le cromlech de Kergonan, dont il reste 34 menhirs. Derrière, une longère typique de l'architecture locale.
En flânant dans les ruelles près de la mairie, nous tombons sur cet arbre magnifique, un pin centenaire. Un panneau indique qu'un programme immobilier d'une dizaine de maisons est prévu sur ce terrain, l'arbre sera-t-il préservé ? Rien n'est moins sûr, surtout qu'il s'agit d'un Pin de Monterey, une essence originaire de la côte ouest des Etats-Unis, abondamment plantée sur l'île au moment où celle-ci devint une destination touristique, dès la fin du 19ème siècle.
De retour sur le port, en attendant le bateau, je photographie les Sternes pierregarin (Sterna hirundo). Ces oiseaux élégants, aussi appelés "hirondelle de mer", se nourrissent de poissons pêchés à vue : c'est toujours impressionnant de voir une sterne faire du sur-place quelques mètres au dessus de l'eau et brutalement plonger en piqué pour attraper un petit poisson.
Puis c'est le départ pour l’Île d'Arz, une traversée d'une trentaine de minutes. En quittant l’Île aux Moines, on passe près d'un îlot rocheux où se repose quelques Grands Cormorans (Phalacrocorax carbo).
Je n'ai pas de photo de l'Ile d'Arz à vous montrer pour cette fois, car nous avions tellement froid que nous nous sommes réfugiés dans une crêperie pour nous réchauffer ...
Sur le chemin du retour vers Vannes, nous laissons à bâbord un Goéland marin (Larus marinus) immature posé sur une balise rouge. L'identification des goélands juvéniles est loin d'être aisée. Pour le Goéland marin, on peut noter la grande taille (cette espèce est plus grande que la plupart des autres goélands européens) et le bec épais et fort, tant chez l'adulte que chez le juvénile. Par ailleurs, chez le Goéland marin juvénile, le motif des plumes du dessus est plus clair et plus complexe que chez les autres grands goélands européens, et la tête devient claire dès le 1er hiver. Le bec de l'individu ci-dessous commençant à s'éclaircir, il doit s'agir d'un immature de 2ème hiver.
Un peu plus loin, un autre goéland, adulte cette fois. En France on rencontre essentiellement 4 espèces de grands goélands, assez faciles à identifier lorsqu'il s'agit d'individus adultes :
- Le Goéland argenté (Larus argentatus) a le dos gris clair et les pattes couleur chair. On le rencontre en bord de mer (côtes atlantique) mais aussi dans les décharges, les champs, et il niche parfois en ville (par exemple à Paris).
- Le Goéland leucophée (Larus michahellis) a le dos gris clair comme le Goéland argenté mais ses pattes sont jaune vif. Commun sur les côtes méditerranéennes, il remonte de plus en plus vers le nord et les côtes atlantiques.
- Le Goéland marin (Larus marinus), dont on a parlé ci-dessus, a le dos sombre et les pattes couleur chair. Il est plus grand que les autres espèces de goéland. On le rencontre presque exclusivement en bord de mer.
- Le Goéland brun (Larus fuscus) a le dos sombre comme le Goéland marin, mais ses pattes sont jaune vif comme celle du Goéland leucophée. On le rencontre en bord de mer mais aussi dans les terres, surtout en hiver. Vous aurez tous deviné que l'individu ci-dessous appartient à cette dernière espèce.
Ici se termine cette croisière sur le Golfe du Morbihan, que je vous conseille de faire si vous séjournez dans la région. Quelle que soit la compagnie choisie, pensez à réserver votre traversée, surtout l'été.
A bientôt pour d'autres découvertes.
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Par regine29 le 20 Juillet 2016 à 00:22
Cet article est le dernier consacré aux oiseaux du Marais de Suscinio, que nous avons visité en avril dernier. Il est entièrement dédié à l'Aigrette garzette (Egretta garzetta), ce petit héron blanc que l'on rencontre couramment de nos jours le long de presque toute les côtes de France, mais aussi au bord des grands fleuves comme la Loire ou le Rhône.
Cela n'a pas toujours été le cas : si l'on prend l'exemple de la Bretagne, l'Aigrette garzette en était totalement absente au début du XXème siècle. Ce n'est que vers le début des années 1960 qu'elle commence à y nicher régulièrement, d'abord au lac de Grand-Lieu en Loire Atlantique, puis à Guérande dans les années 1980, avant de coloniser le Morbihan dans la foulée, et plus récemment le Finistère et toute la côte nord de la Bretagne (source : Ornithologie en Bretagne de Yvon Guermeur).
L'Aigrette garzette est l'exemple d'une espèce qui se porte bien, au niveau de toute l'Europe, suite à une forte croissance de sa population jusqu'aux années 1990, alors qu'elle avait quasiment disparu d'Europe occidentale à la fin du XIXème siècle, victime de l'industrie de la plumasserie.
En plumage nuptial, deux fines plumes orne l'arrière de la tête, et de longues aigrettes vaporeuses descendent des épaules jusqu'à la queue (ce qui a valu à l'Aigrette garzette une bien sombre période, heureusement révolue de nos jours). Généralement les lores (c'est ainsi qu'on appelle chez les oiseaux la partie située entre les yeux et le bec) sont bleus, mais ils virent au mauve lors de la parade nuptiale. Ces différentes caractéristiques sont plus ou moins visibles sur les photos ci-dessous. Par contre nous n'avons pas observé de parade ni de colonie de nidification, les spécimens observés étant plutôt à la recherche de nourriture.
Dans un prochain article, nous irons faire un tour sur le Golfe du Morbihan. A bientôt pour d'autres découvertes, en Bretagne ou ailleurs.
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