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    A quelques kilomètres de mon refuge LPO dans l'Aisne, hier matin 13 novembre 2015, une de mes amies habitant le village de Serches a fait une étrange rencontre. Alertée par ses poules qui semblaient totalement effrayées, elle a constaté la présence d'un oiseau inconnu et assez impressionnant, perché au dessus de son poulailler, à environ 4 mètres du sol.

    60 cm de haut, 89 cm de longueur en comptant le bec, de couleur blanche, avec la queue, la tête, le bec et les pattes noires, il s'agit d'un Ibis sacré (Threskiornis aethiopicus) - plus d'infos sur http://www.oiseaux.net/oiseaux/ibis.sacre.html.

    Voici les photos prises par l'observatrice et publiées ici avec son aimable autorisation :

    Ibis sacré Serches

     

    Ibis sacré Serches

     

     

    Observation très étonnante dans l'Aisne : une population échappée d'un zoo dans le Morbihan s'est établie depuis quelques dizaines d'années dans ce département et en Loire-Atlantique (en particulier au lac de Grand-Lieu). Quelques centaines de couples se reproduisent dans cette région, mais l'espèce ne s'est pour l'instant pas installée en Picardie. L'ouvrage "Les Oiseaux de Picardie", éditée par l'association Picardie Nature, mentionne quelques observations sur le littoral picard à l'automne et au printemps - Baie de Somme et alentours - mais une seule observation en Picardie intérieure le 30 août 1993 à Pontpoint dans l'Oise.

    C'est donc une première pour le département de l'Aisne. En faisant une rapide recherche hier soir, j'ai constaté qu'un Ibis sacré a également été observé le 8 novembre dernier à Morienval dans l'Oise, à seulement 38 km de Serches à vol d'ibis (Source outil "clicnat" de saisie des observations ornithologiques de Picardie Nature http://obs.picardie-nature.org/). Peut-être est-ce le même individu qu'à Serches ? Difficile de le savoir d'autant que le volatile n'est pas bagué.

    Une autre question se pose : vient-il de Bretagne, ou s'est il échappé de captivité ? Il s'est en effet laissé approcher à moins de 10 mètres.

    Sa présence au dessus d'un poulailler semble être un peu moins étrange : l'Ibis sacré a en effet un régime alimentaire très éclectique. En zone humide il se nourrit de mollusques et autres invertébrés, mais également d’œufs trouvés dans les nids d'autres espèces (pélican, crocodile ... et poule domestique !). Il fréquente également les décharges, et ne dédaigne pas les charognes. De ce fait il n'a pas trop de mal à s'acclimater dans les milieux occupés par l'homme.

    N'hésitez pas à me le signaler si vous êtes dans la région et que vous observez un oiseau similaire ! Et surveillez vos poules si vous en avez ;-).

    Quelques précisions reçues depuis la publication de cet article :

    L'observation de Morienval a été faite par Pascal et Rémi Malignat. D'après les observateurs, l'oiseau est passé en vol au dessus de ce village. Il venait du Nord et s'est dirigé vers l'Ouest en direction de la vallée de l'Automne (à l’opposé de Serches qui se situe à l'Est de Morienval). Soit cet ibis est un grand voyageur, soit il y en a plusieurs qui errent dans la région !

    Par ailleurs un ornithologue nous signale qu'un ibis aurait séjourné pendant quelques jours la semaine dernière sur le domaine d'une ferme avicole à Villemoyenne, un hameau de Fère-en-Tardenois. Il a a plus précisément été observé et photographié le 6 novembre au milieu d'un troupeau d'oie domestique. L'auteur des photos m'a également autorisée à les publier ici :

    Drôle de rencontre à Serches (02)

     

    Drôle de rencontre à Serches (02)

     

    Drôle de rencontre à Serches (02)
     

    A bientôt pour d'autres découvertes.


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    Au programme de cette journée dans la région du Canyon de Colca, une excursion jusqu'à la Croix du Condor, un promontoire où l'on peut observer assez facilement le roi des oiseaux de la Cordillère des Andes, j'ai nommé le Condor des Andes. Départ à 6h du matin, car il y a plus d'une heure de route et il faut être sur le site avant l'envol des condors et l'arrivée des cars de touristes.

    En attendant que les maîtres des cieux veuillent bien se montrer, nous en profitons pour observer les passereaux qui vivent également sur le site, en particulier une famille de Phrygile petit-deuil (Phrygilus fruticeti) dont voici quelques photos :

    Phrygile petit-deuil

     La femelle et un des jeunes, qui doivent s'être envolés du nid il y a peu : les plumes de leurs ailes ne sont pas encore entièrement poussées et les  parents les nourrissent encore. 

     

    Phrygile petit-deuil

    Au menu des jeunes, brochette de larves (beaucoup de granivores nourrissent leurs petits d'insectes et de larves durant leur premières semaines car les protéines sont nécessaires à leur croissance).

     

    Phrygile petit-deuil

    Le mâle se reconnaît à sa couleur gris-noir et à son bec orange, alors que la femelle et les jeunes sont plus bruns.

    Plus d'info sur cette espèce ici : http://www.oiseaux.net/oiseaux/phrygile.petit-deuil.html.

    Les Condors ne se font pas trop attendre, et rapidement plusieurs de ces oiseaux immenses passent à quelques mètres de nous. Ils doivent être perchés sur la falaise en contrebas du promontoire, si bien qu'on est facilement surpris quand on les voit arriver, et c'est assez difficile de faire de belles photos : ils sont rapides et souvent de dos ! 

    Ils sont cependant très impressionnant, je vous conseille le déplacement si vous êtes dans le coin. Prévoir d'être sur place environ 2 h après le lever du soleil, les Condors attendant que l'air se réchauffe pour s'envoler et profiter des courants ascendants. Plus tard ils auront quitté les lieux pour parcourir la région à la recherche de nourriture qu'ils repèrent grâce à leur vue perçante.

    Les Condors des Andes (Vultur gryphus) mesure jusqu'à 3,20 m d'envergure ce qui en fait le plus grand oiseau terrestre volant. Lorsqu'il est posé sur la falaise, sa hauteur est de 1,30 m. Il n'y a cependant aucun danger à les observer de près, ils se nourrissent exclusivement de charognes et d'animaux morts, comme tous les vautours.

    Condor des Andes

     Les Condors adultes possèdent une collerette de duvet blanc à la base du cou. Ici il s'agit d'un mâle car sa tête est surmontée d'une sorte de crête.

     

    Condor des Andes

    Ce mâle n'a pas encore le plumage noir et blanc de l'adulte, qu'il n'aura qu'à l'âge d'environ 8 ans. La reproduction du Condor des Andes n'est pas très bien connue. Un unique œuf est pondu tous les 2 ans, le jeune est nourri par les parents pendant environ 10 mois, mais on ne sait pas si la maturité sexuelle coïncide avec l'acquisition du plumage adulte.

     

     Condor des Andes

    Une femelle survole l'immensité des Andes.

     

    Condor des Andes

    Un mâle en plumage adulte : on remarque la couleur rougeâtre de la tête, et les plages blanches sur les ailes. Dommage que la photo soit un peu surexposée, c'est la difficulté des plumages noir et blanc au soleil.

     

    En attendant le passage des Condors, on profite du paysage grandiose des Andes : 

    La Croix des Condors

     

    9 août 2015 : La Croix des Condors

     

    Puis vient l'heure de prendre le chemin du retour ; nous nous arrêtons plusieurs fois pour admirer le panorama et prendre des photos :  

    9 août 2015 : La Croix des Condors

     

    Certaines zones sont recouvertes de cactus, je me suis amusée à les prendre en photo depuis la voiture :

    Cactus - Canyon del Colca

     

    Ci-dessous, une des plus belle vue sur le Canyon de Colca, qui serait un des plus profond du monde : 3400 m (à comparer au Grand Canyon du Colorado, qui lui ne fait que 2000 m de profondeur au maximum, mais est bien plus large). 

    Canyon del Colca

     

    Ce cactus se détache parfaitement sur le bleu du ciel. Ses fruits sont comestibles, vous pourrez en acheter un épluché devant vous à chaque arrêt photo. La couleur et le goût se rapproche de celui du kiwi, en plus acide.

    9 août 2015 : La Croix des Condors

     

    Au bord de la route et sur les places de village, des habitants de la région montrent aux touristes des  rapaces captifs. Ils sont tous de la même espèce, la Buse Aguia (Geranoaetus melanoleucus), presque aussi grande qu'un Aigle mais au bec moins puissant. Je n'ai pas trouvé d'où vient cette pratique, ni si les spécimens présentés sont élevés en captivité ou prélevés dans la nature. Tout ce que l'on peut dire c'est que l'espèce est commune en Amérique du Sud et n'est pas considérée comme menacée. On en verra aussi des sauvages survoler le village de Yanque où se trouve notre hôtel.

    Buse aguia

     

    Nous faisons une petite pause au village de Maca, et sa petite église typique de la région. Devant, les habitants en costume local montrent leurs lamas décorés pour l'occasion et se font prendre en photo en échange d'une pièce ... Pendant ce temps notre chauffeur en profite pour nettoyer sa voiture recouverte de poussière. Je n'ai pas parlé de la qualité de la route jusqu'à la Croix des Condors, mais encore une fois on était bien heureux de ne pas avoir à conduire : on roule au bord du ravin, certaines portions de route ressemblent plus à des pistes qu'à une vrai route, et on traverse des lits de torrents heureusement à sec à cette saison (et oui l'hiver au Pérou correspond à la saison sèche, enfin en théorie, on en reparlera dans un prochain article).

    Iglesia - Maca

     

    De retour à l’hôtel, petite pause pour admirer le paysage avant de chercher un endroit où manger. En principe l'hôtel servait des repas le midi, mais pas ce jour là - parfois on ne comprend pas tout, l'Espagnol du lycée est bien loin ... 

    Rio Colca - Yanque

     

    Nous allons donc vers la place du village, où l'on nous a indiqué la présence de restaurants. Comme dans la plupart des village, l'église occupe un des côtés de la place. Nous optons pour un petit restaurant situé au bord de la place, du côté opposé à l'église. C'est très bon, sympathique et pas très cher. 

    Iglesia - Yanque

     

    Après le déjeuner, nous descendons jusqu'à la rivière Colca, pour voir de plus près les lamas, alpagas et moutons qui broutent la végétation desséchée. Les lamas et alpagas ne sont pas aussi désagréable que ceux qui crachaient sur le capitaine Haddock dans "Tintin et le Temple du Soleil", on peut les caresser sans se faire cracher dessus.

    Vous vous demandez peut-être comment fait-on la différence entre un lama et un alpaga ? En théorie c'est assez simple. Le lama est plus grand, sont cou est plus allongé, ses oreilles sont plus longues et légèrement recourbées vers l'avant, il a l'air un peu hautain. Domestiqué surtout comme bête de somme (il peut porter 40 kg de bagage) c'était le seul moyen de transport des Incas, qui ne connaissait ni la roue ni le cheval. En voici un spécimen :

    Lama - Yanque

     

    L'alpaga quant à lui ressemble à une grosse peluche (surtout les bébés comme celui ci-dessous). Il est élevé pour sa laine (très douce, et qui ne gratte pas comme celle du mouton), et aussi pour sa viande. Nous en avons goûté à plusieurs reprises, cela rappelle un peu le veau. Longtemps réservée au peuple de la montagne, cette viande a récemment fait son apparition aux tables des plus grands restaurants, appréciée entre autre pour sa faible teneur en graisse.

    Alpaga - Yanque

     

    Au bord de la rivière nous pouvons également observer quelques oiseaux mais assez furtivement, si bien que je n'ai pas de photo intéressante à vous montrer.

    Sur la rivière elle-même, il y a une petite troupe de canard, des Sarcelles tachetées (Anas flavirostris), reconnaissables à leur bec jaune qui contraste avec la couleur brun clair du plumage. On en reverra les jours suivants dans de meilleures conditions.

    Un Merle chiguanco  (Turdus chiguanco) cherche sa nourriture sur la berge. Nous avons déjà observé cette espèce à Arequipa (voir l'article 7 août 2015 : Les couleurs d'Arequipa ).

    Deux Buses aguia (Geranoaetus melanoleucus) survolent le site.

    De retour près de l'hôtel, nous prenons encore quelques photos des habitués du secteur, j'ai nommé le Bruant chingolo (Zonotrichia capensis) et la Colombe de Cécile (Metriopelia ceciliae) :

    Bruant chingolo

     

    Colombe de Cécile

     

    Colombe de Cécile

     

    Ici s'arrête le récit de cette journée. Je vous dis à bientôt pour la suite du voyage, qui nous mènera à Puno au bord du lac Titicaca.


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    La plateforme Eklablog rencontre actuellement quelques soucis techniques qui empêchent l'accès aux images et autres fichiers sur les blogs hébergés par Eklablog.

    Leurs équipes travaillent d'arrache-pied pour rétablir la situation au plus vite.

    Plus d'informations ici :

    http://doc.eklablog.com/incident-technique-avec-les-images-documents-topic144624/1

    Je me joints à eux pour vous remercier de votre patience.

    A bientôt pour de nouveaux articles (un est en cours sur la Croix du Condor, toujours au Pérou).

    En attendant vous pouvez aller regarder mes nouvelles photos ici :

    http://www.oiseaux.net/photos/regine.le.courtois.nivart/

    PS. Il est 17h le 4 novembre 2015, tout est revenu dans l'ordre. Bravo au staff d'Eklablog !

     


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    Ce matin du 8 août nous profitons encore un peu d'Arequipa, depuis la terrasse de l’hôtel (celle-ci est en travaux mais on peut quand même y accéder pour admirer la vue et prendre quelques photos). Le trajet jusqu'à la gare routière nous montre que l'on aurait pu rester un jour ou deux de plus à Arequipa, la ville regorge de monuments plus beaux les uns que les autres ...

    Arequipa

     

    Mais ce n'est pas ce qui est prévu. Nous nous installons donc pour 3h30 de voyage dans un bus pour Chivay à l'entrée du Canyon de Colca. Le voyage en bus permet d'admirer le paysage mais on ne s'arrête pas quand on veut, cela peut être un peu frustrant si l'on veut prendre des photos ou observer la faune. D'un autre côté les chauffeurs sont expérimentés et connaissent bien les dangers des routes péruviennes (la location de voitures dans ce pays est fortement déconseillée, on comprend assez vite pourquoi).

    Certaines des photos ci-dessous sont prises à travers les vitres du bus, mais j'ai quand même voulu les montrer car elle reflète bien l'atmosphère du voyage.

    Rapidement nous prenons de l'altitude et c'est notre premier contact avec les étendues quasi désertique de l'Altiplano. Ci-dessous un de nos premiers troupeaux de lamas : 

    Lama

     

    Plus loin, quelques vigognes broutent (les vigognes sont des camélidés sauvages de la familles du lama) : 

    Vigogne

     

    L'Altiplano s'étend à perte de vue, de temps en temps un troupeau, parfois aussi des habitants de la région qui arrêtent notre bus pour faire un petit bout de chemin ...

    Altiplano

     

    Au cours d'un arrêt pour faire monter ou descendre quelques un de ces passagers, nous avons la chance de pouvoir observer des oiseaux sur des mares qui bordent la route. Ci-dessous une famille de Canard huppé (Lophonetta specularioides) :

    Canard huppé

     

    Et une Foulque géante  (Fulica gigantea), oiseau de la famille de nos Poules d'eau et Foulques macroule, mais en grand format (près de 60 cm de l'extrémité de la queue au bout du bec, contre 40 cm pour la Foulque macroule) :

    Foulque geante

     

    A cet endroit on verra aussi des Mouettes des Andes et des Ibis de Ridgway, qu'on aura la chance d'observer dans de meilleures conditions quelques jours plus tard.

    Je ne me lasse pas de ces paysages désolés, c'est juste magnifique :

    Altiplano

     

    Au loin on aperçoit les volcans Ampato (au centre, 6 288 m d'altitude, actuellement endormi) et Sabancaya (à droite, 5967 m, toujours en activité) :

    Ampato et Sabancaya

     

    Après avoir passé le col de Patapampa, à 4900 m d'altitude (plus haut que le Mont Blanc), nous arrivons en vue de Chivay, grosse bourgade porte d'entrée du Canyon de Colca : 

    Chivay

     

    Nous logeons à quelques kilomètres de là, dans le village de Yanque, à l'hôtel Eco Inn, composé de bungalows jaunes au toit de chaume, face à la rivière Colca qui coule en contrebas. Très calme et idéal pour s'adapter à l'altitude. Ici nous ne sommes qu'à 3400 m, on n'en ressentira pas trop les effets.

    Nous passons l'après-midi à observer les paysages et la faune locale, aux alentours de l'hôtel. 

    Un nouvelle espèce de minuscule colombe attire notre attention grâce au vrombissement de ses ailes lorsqu'elle décolle. Elle est beaucoup plus difficile à voir qu'à attendre, car elle se confond avec les rochers et le sol sur lequel elle passe la majeure partie de son temps. Il s'agit en fait de la Colombe de Cécile (Metriopelia ceciliae), reconnaissable à la zone de peau nue orange vif qui entoure son œil :

    Colombe de Cécile

     

    On retrouve bien sûr les Bruants chingolos qui sont très nombreux ici : 

    Bruant chingolo

     

    Le village de Yanque et la vallée de la Colca sont entourés de montagnes. Sur la photo ci-dessous, on distingue au premier plan des terrasses, datant de l'époque Inca. Les arbres sont des Eucalyptus, introduits par les Espagnols. L'eucalyptus est rapidement devenu l'arbre le plus commun dans les vallées Andines. Apprécié pour sa croissance rapide et son tronc rectiligne, il sert en particulier de poutres dans les constructions traditionnelles.

    Canyon de Colca

     

    Plusieurs espèces de rapaces survolent la vallée, certaines espèces typiques de la région des Andes, d'autres que l'on retrouve dans toutes les régions du monde, comme ce Faucon pélerin (Falco peregrinus) :

    Faucon pelerin

     

    La végétation de la vallée de la Colca comprend aussi plusieurs espèces de cactus, dont voici un spécimen : 

    Cactus - Yanque

     

    Sur les toits de chaume des bungalows, de petits passereaux jaunes rappelant les Serins profitent des derniers rayons du soleil en chantant. Ils ont bien raison car les nuits sont très froides ici (n'oubliez pas de mettre votre doudoune dans la valise avant le départ). Ces petits oiseaux se nomment les Sicales olivâtres (Sicalis olivascens). Je n'ai déterminé l'espèce qu'après notre retour, le guide "Birds of Peru" présentant sur une même page 6 espèces ressemblantes, il a fallu comparer les critères d'identification avec nos photos ...

    Plus d'information sur cette espèce et les critères d'identification en suivant le lien : http://www.oiseaux.net/oiseaux/sicale.olivatre.html

    Sicale olivatre

     

    Sicale olivatre

     

    Le téléobjectif permet aussi de voir le volcan Sabancaya de plus près sans prendre de risque :

    Volcan Sabancaya

     

    Pas encore en éruption, le volcan est le siège de dégazages importants en ce moment, d'après ce que j'ai pu lire sur des sites spécialisés en vulcanologie.

    La nuit tombée, vers 18h, il est temps d'aller dîner et de se mettre au chaud. Le lendemain nous partons pour la matinée à la Croix des Condors au bord du Canyon de Colca. Ceci sera l'objet d'un prochain article.

    A bientôt pour d'autre découvertes. 

     


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    Après une matinée à faire la queue à l'aéroport de Lima et un vol d'un peu plus d'une heure nous voici à Arequipa, la capitale du Sud du Pérou et la 2ème ville du pays. Nous n'avons qu'une journée à passer ici, aussi après le déjeuner nous décidons d'aller visiter directement le célèbre couvent de Santa Catalina, l'endroit qu'il faut avoir vu à Arequipa.

    La ville est surnommée "Arequipa la blanche" car la plupart des bâtiments du centre historique sont construit en pierre volcanique de couleur claire, appelée "sillar". Mais ce qui frappe surtout en arrivant de "Lima la grise" c'est le ciel bleu et la lumière exceptionnelle. Ici nous ne sommes plus au niveau de la mer mais à 2300 m d'altitude, ce qui peut expliquer la pureté du ciel. Et dès l'entrée dans le couvent de Santa Catalina, nous sommes enchantés par les couleurs des murs et des fleurs qui ornent les différentes ruelles.

    Santa Catalina est un véritable village dans la ville. Je conseille la visite guidée (possible en français), c'est très instructif. Et l'on peut rester ensuite se promener librement dans le couvent.

    Il y a plusieurs cloîtres dans le couvent, ici celui en version "bleue" : 

    Santa Catalina - Arequipa

     

    En marchant autour du cloître on peut admirer les décors fleuris peints au dessus des colonnes :

    7 août 2015 : Arequipa

     

    Fondé en 1540, le couvent abritait à son apogée 400 carmélites, généralement les filles cadettes des familles aisées de la région. Elles ne sortaient jamais du couvent mais leur proches finançaient en général la construction d'un logement individuel pour chacune d'entre elle. Certains de ces logements étaient très confortables. 

    C'est ainsi que les différentes ruelles du couvent ont vu le jour, au fur et à mesure des constructions. Ci-dessous une vue de la rue de Tolède :

    Santa Catalina - Arequipa

     

    Ces logements ne sont plus habités de nos jours, les 40 religieuses encore au couvent vivent dans un bâtiment moderne construit à côté.

    7 août 2015 : Les couleurs d'Arequipa

     

    L'église du couvent domine les places et les rues. Elle possède une terrasse d'où l'on peut observer toute la ville. Les sœurs se rendent à l'église chaque matin pour assister à la messe avant l'ouverture du couvent aux touristes.

    7 août 2015 : Arequipa

     

    Les acanthes se marient bien avec le bleu des murs ; dans les ruelles aux couleurs rouges, on trouve plutôt des géraniums.

    7 août 2015 : Arequipa

     

    Depuis la terrasse de l'église, vue sur le volcan Misti, situé à une quinzaine de kilomètres de la ville :

    Volcan Misti - Arequipa

     

    Arequipa est entourée de montagnes, quelque soit la direction où le regard se porte :

    7 août 2015 : Arequipa

     

    Après la visite guidée, nous nous attardons à l'extrémité du couvent, où quelques oiseaux profitent de la tranquillité des lieux. On observe facilement les Bruants chingolos (Zonotrichia capensis), des passereaux peu farouches et communs (on en verra à plusieurs endroits pendant notre périple, c'est en quelque sorte le "moineau" local, répandu dans toute l'Amérique Latine ). 

    7 août 2015 : Arequipa

     

    7 août 2015 : Arequipa

     

    Les minuscules Colombes à bec jaunes (Columbina cruziana) sont beaucoup plus difficiles à détecter. Elles sont aussi petites qu'un moineau, et ont un cri ressemblant à celui d'un crapaud, ce que nous ignorions lors de notre visite. C'est ainsi qu'on a passé un peu de temps à rechercher des batraciens dans les parterres de fleurs, en vain. 

    7 août 2015 : Arequipa

     

    Mais la star de l'endroit est incontestablement le Colibri Cora (Thaumastura cora). Très difficile à prendre en photo, il ne tient pas en place. Ci-dessous nos meilleures prises de vue de l'oiseau, un mâle reconnaissable à la longue traîne qui prolonge sa queue.

    7 août 2015 : Arequipa

     

    A contre-jour il n'est pas mal non plus :

    7 août 2015 : Arequipa

     

    Bien plus tranquille, voici deux portraits de Tourterelle oreillarde (Zenaida auriculata), espèce très commune que l'on verra un peu partout :

    7 août 2015 : Arequipa

     

    7 août 2015 : Arequipa

     

    Et pour terminer le merle local, appelé Merle chiguanco (Turdus chiguanco), aussi facile à observer que le Merle noir de nos parcs et jardin. 

    7 août 2015 : Arequipa

     

    7 août 2015 : Arequipa

     

    7 août 2015 : Arequipa

     

    Au retour, on retraverse les ruelles colorées avant de quitter le couvent pour nous rendre à la Place d'Armes, passage obligé dans toute les villes du Pérou.

    7 août 2015 : Arequipa

     

    La place est dominée par la cathédrale, entièrement construite en pierre de "sillar" : 

    7 août 2015 : Arequipa

     

    Les détails architecturaux sont magnifiés par la lumière du soleil couchant (il fait nuit tôt, nous sommes près de l'équateur et ici c'est l'hiver) : 

    7 août 2015 : Arequipa

     

    7 août 2015 : Arequipa

     

    Sur le chemin du retour vers notre hôtel, on longe le couvent de Santa Catalina, au fond on aperçoit les montagnes.

    7 août 2015 : Arequipa

     

    Ici s'arrête le récit de cette journée. La prochaine étape sera le Canyon de Colca.

    Pour plus d'information sur les espèces d'oiseaux rencontrés à Santa Catalina, rendez-vous sur Oiseaux.net, en particulier :

     A bientôt pour la suite du voyage. 


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