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    Mi-avril, les colzas sont toujours en fleurs. Ce dimanche là le but de la promenade était une mare où dit-on il est facile d'observer des ragondins. Nous descendons la rue d'Oulchy et prenons un sentier qui longe le ru de la Fontaine Landon. Derrière quelques peupliers encadrant une cabane bien délabrée, se trouve la fameuse mare, presque asséchée. Un Héron cendré s'envole en nous entendant arriver, par contre aucune trace de ragondins ce jour-là. Nous contournons la mare et longeons le ru plus au sud. Une femelle de Canard colvert rouspète, cachée dans les ronces. Peut-être sommes nous passés trop près de son nid ?

    Au delà des bois

     

    Au delà des bois

     

    Au delà des bois

     

    Au delà des bois

     

    Nous voici maintenant sur un chemin semblant tracé à la règle. Ici passait autrefois la ligne de chemin de fer Oulchy-Soissons. Au lieu d'aller à la gare pour un hypothétique voyage (sans billet et sans autorisation) nous partons en sens inverse vers la route départementale. Là aussi les rêves de liberté s'envolent, la route est vide, aucun véhicule, le monde s'est arrêté.

    Au delà des bois

     

    Le sentier bordé d'acacias traverse un petit bois et débouche sur ce qu'on appelle par ici un savart, une zone de végétation assez rase laissée en friche. Les genêts y sont en pleine floraison, leur jaune d'or plus chaud que celui des colzas me rappelle la Bretagne.

    Au delà des bois

     

    Au delà des bois

     

    Au delà des bois

     

    Le dimanche suivant, le dernier d'avril, nous partons dans la même direction pour bifurquer vers le bois de Monceau dans l'espoir d'y trouver du muguet. On en trouvera un peu, mais les brins sont plutôt chétifs, on les laissera tranquille. Le bois de Monceau n'est pas très grand, on le traverse rapidement. Derrière, à nouveau, on change d'univers pour se retrouver dans les genêts en fleur.

    Au delà des bois

     

    Au delà des bois

     

    Au delà des bois

     

    Au delà des bois

     

    Après avoir contourné le bois à travers champs, on  rentre par le chemin communal qui monte au village et rejoint l'église. Les floraisons diverses dans les prairies et en bordure de la rue principale nous font un peu oublier que nous sommes assignés à résidence encore pour deux semaines.

    Au delà des bois

     

    Au delà des bois

     

    Au delà des bois

     

    Au delà des bois

     

    Dans le prochain et dernier article de la série, nos balades de ce début mai 2020, toujours dans un rayon d'1 km.


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    Pendant ces 2 mois de confinement, notre horizon s'est rétrécit à la distance d'1 km autour de chez nous, sauf pour les déplacements de première nécessité. Nous en avons profité pour explorer les chemins de notre village du sud de l'Aisne, Grand-Rozoy.

    Dès le début du mois d'avril, les champs de colza en fleur ont ensoleillés nos paysages. Cette plante oléagineuse est essentiellement cultivée pour la production d'huile végétale, d'agrocarburant et pour l'alimentation animale. Avec la betterave sucrière et les céréales, c'est une des principales cultures de nos plaines agricoles du nord de la France. C'est aussi une plante mellifère (même si elle n'est pas cultivée pour celà) à partir duquel les abeilles font un miel clair, très sucré et qui a tendance à cristalliser rapidement.

    Du colza et des jacinthes

     

    Du colza et des jacinthes

     

    Au coeur du village, ce sont les floraisons des arbres fruitiers qui ont égayé nos rues et nos jardins. Les cerisiers et les poiriers pour commencer, et puis les pommiers.

    Du colza et des jacinthes

     

    Du colza et des jacinthes

     

    Du colza et des jacinthes

     

    Notre secteur du sud de l'Aisne n'est pas entièrement plat, contrairement à ce qu'imagine les visiteurs qui ne connaissent pas la région. On est plutôt dans un paysage de collines souvent surmontés de boisements, qui dominent les étendues cultivées et les villages. En haut d'une de ces collines (qui marque la ligne de partage des eaux entre l'Aisne et la Marne) se trouve un bois appelé la Terre à l'Or, car un trésor y fut trouvé au XIXe siècle.

    Du colza et des jacinthes

     

    Du colza et des jacinthes

     

    De la lisière du bois, on a une belle vue sur le village de Grand-Rozoy. Un chemin communal permet de faire une partie du trajet, pour la fin il faut passer dans les cultures, en suivant les traces laissées par les tracteurs.

    Du colza et des jacinthes

     

    La floraison des jacinthes des bois est particulièrement impressionnantes dans ce sous-bois. Ici cette fleur est aussi appelée "muguet bleu". Pour ma part, dans ma Bretagne natale, on l'appelle "coucou". A chaque région ses particularités. 
     

    Du colza et des jacinthes

     

    Du colza et des jacinthes

     

    Dans le prochain épisode, nous irons explorer les confins mystérieux du sud de la commune. A bientôt pour la suite de nos aventures (c'était une heure chaque dimanche). 


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    Ce dimanche 24 mai 2020 aurait dû être célébré le Memorial Day dans les cimetières américains du département de l'Aisne, à Seringes-et-Nesles et Belleau. En raison de la situation sanitaire actuelle, seule des cérémonies à huis-clos rassemblant le personnel des cimetières sont prévues. Le Memorial Day est un jour férié particulièrement important aux Etats-Unis. Il a lieu chaque année le dernier lundi du mois de mai. Ce jour là le peuple américain rend hommage à tous ses soldats morts au combat. En France, les cérémonies ont habituellement lieu le jour précédent, le dimanche, pour permettre au public et aux enfants des écoles de participer.

    Le cimetière américain de Seringes-et-Nesles se trouve à 12 km de Grand-Rozoy (donc dans notre périmètre autorisé de 100 km) et à 26 km de Château-Thierry, dans le sud de l'Aisne. Il est actuellement fermé au public. Les photos ci-dessous ont été prises en mai 2017, lorsque nous l'avions visité avec des amis américains. En temps normal, le site est ouvert au public tous les jours de 9h à 17h, sauf Noël et Nouvel An. Ici reposent plus de 6000 jeunes américains tués lors des combats de la Grande Guerre.

    "We will continue to honor the memory of our fallen, no matter what the circumstances."
     

    Memorial Day à Seringes-et-Nesles

     

    Memorial Day à Seringes-et-Nesles

     

    Memorial Day à Seringes-et-Nesles

     

    Memorial Day à Seringes-et-Nesles

     

    Memorial Day à Seringes-et-Nesles

     

    Memorial Day à Seringes-et-Nesles

     

    Memorial Day à Seringes-et-Nesles

     

    La petite commune de Seringes-et-Nesles (276 habitants) offre au visiteur un autre site d'intérêt : le château fort de Nesles. Classé monument historique, c'est une propriété privée que l'on peut visiter. Il est prudent de se renseigner avant de faire le déplacement, car il est parfois loué pour des mariages (enfin cette année ça risque d'être assez rare). Le château de Nesles est un des plus parfaits exemples de l'architecture militaire du temps de Philippe Auguste. Il fut construit en 1226 sur le modèle du château de Dourdan, pour  Robert III, comte de Dreux et de Braine. Les photos ci-dessous ont été prises durant l'été 2006, lors d'une visite avec mes filles (qui n'étaient pas bien grandes à l'époque).

    Memorial Day à Seringes-et-Nesles

     

    Memorial Day à Seringes-et-Nesles

     

    Memorial Day à Seringes-et-Nesles

     

    Memorial Day à Seringes-et-Nesles

     

    Memorial Day à Seringes-et-Nesles

     

    Memorial Day à Seringes-et-Nesles

     

    Memorial Day à Seringes-et-Nesles

     

    Memorial Day à Seringes-et-Nesles

     

    A bientôt pour d'autres images et découvertes de notre petit coin de France, le sud de l'Aisne, à moins de 100 km de Paris, terre d'histoire et de mémoire. 


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    Ces deux mois de confinement ont été l'occasion d'observer de plus près notre environnement très proche et parfois d'y faire de belles découvertes. La société des humains s'est arrêtée, notre liberté a été restreinte, nos projets de voyage sont tombés à l'eau, mais pendant ce temps là, le printemps est arrivé et la nature s'est éveillée. Ci-dessous quelques photos prises dans notre terrain (classé refuge LPO) pendant cette période un peu étrange.

    J'ai beaucoup photographié les fleurs, j'ai même commencé un inventaire de toutes les fleurs sauvages ou non qui poussent dans notre terrain. Je vous épargne la série complète des photos (faites avec le téléphone), qui me servent pour l'identification des espèces au fur et à mesure des floraisons (je trouve que c'est encore plus compliqué que les oiseaux, heureusement que j'avais dans la bibliothèque le très complets Guide des fleurs sauvages).

    Chaque année, fin mars, les Muscaris renaissent dans cette jardinière en pierre, comme par magie.

    La vie au refuge pendant le confinement

     

    Le 7 avril, on annonçait une "super" Lune, un phénomène astronomique en fin de compte assez courant puisqu'il s'agit d'une pleine Lune conjuguée avec une distance Terre-Lune à son minimum, ce qui rend notre satellite un plus "gros" qu'à l'accoutumée. Ce soir là, j'avais zappé l'événement, je me suis rattrapée le lendemain.

    La vie au refuge pendant le confinement

     

    Une maison du voisinage que j'aime beaucoup, elle doit dater de la fin du XIXe siècle ou début XXe : mélange de pierres de taille et de briques, toiture en ardoise, lucarnes en zinc ou en pierre...

    La vie au refuge pendant le confinement

     

    Début avril, les cerisiers sont déjà en fleurs, alors que les frênes n'ont pas encore commencé à verdir. Notre tracteur tondeuse était partie en révision juste avant le confinement, heureusement nous avons pu le récupérer assez rapidement.

     La vie au refuge pendant le confinement

     

    Une plante que j'aime beaucoup, qui ne demande aucun entretien, et qui commence à fleurir dès la fin de l'hiver : l'Euphorbe. Ces plants proviennent de la Journée des plantes au château de Chantilly. Achetés tout petit il y a quelques années ils couvrent maintenant plusieurs mètres carrés.

    La vie au refuge pendant le confinement

     

    Dans notre terrain, niche une colonie de Corbeaux freux, dont j'ai déjà parlée sur ce blog. Cette année j'ai compté 66 nids (plutôt moins que les années précédentes). Ce matin là, fin avril, un couple de Faucons crécerelles (Falco tinnunculus) tournaient en criant autour des arbres hébergeant les nids. Quelques minute plus tard, j'ai pu assister à une scène assez étrange : les 2 petits rapaces se sont intéressés avec insistance à un nid de corbeaux un peu à l'écart des autres, et m'ont semblé prélever un jeune corbeau du nid. J'ai imaginé que le but était de vider le nid pour qu'ensuite ils y élèvent leur propre couvée, mais je ne les ai pas revu les jours suivants... Les Faucons crécerelles peuvent utiliser de vieux nids de corvidés pour y nicher, de là à faire vieillir prématurément un nid en le vidant manu militari, c'est peut-être un peu fort ! Le confinement fait travailler l'imagination...

    La vie au refuge pendant le confinement

     

    Un autre cerisier en fleur, cette fois de près. On devrait bientôt pouvoir se régaler, si les corbeaux ne sont pas trop gourmand !

    La vie au refuge pendant le confinement

     

    Nos premières Hirondelles de fenêtre (Delichon urbicum) sont revenues au nid à la mi-avril (visiblement chez elles il n'y avait pas de restriction sur les déplacements). Avant la fin du confinement, les 4 nids existants étaient occupés. Les discussions concernant l'aménagement et les réparations nécessaires allaient bon train ! Ci-dessous les 2 nids de la fenêtre de mon bureau (photos prises à travers les carreaux). Depuis quelques jours au moins 2 nouveaux nids sont en construction, la colonie démarrée avec un nid en 2015 se porte bien ! Notre terrain arboré est une source inépuisable d'insectes volants, bien que le village soit entouré de grandes cultures (avec épandage de pesticides).

    La vie au refuge pendant le confinement

     

    La vie au refuge pendant le confinement

     

    Un matin après la pluie, les fleurs tombées au sol formaient un tapis coloré, vert pomme ou rose pâle suivant les arbres se trouvant à proximité. 

    La vie au refuge pendant le confinement

     

    La vie au refuge pendant le confinement

     

    Chaque année, ces champignons poussent au pied d'un Frêne. Ce sont des Polypores écailleux, des champignons qui se nourrissent de bois mort ou malade. Leur diamètre peut être impressionnant, jusqu'à 60 cm.

    La vie au refuge pendant le confinement

     

    Autre belle surprise après l'orage, l'arc en ciel, auquel nous avons eu le droit plusieurs fois. Mais jamais nous n'avons trouvé le trésor lors de nos promenades à moins d'un km de la maison.

    La vie au refuge pendant le confinement

      

    Au fond du parc, il y a une statue et un banc, derrière lesquels ont été planté des thuyas. Ces conifères d'Amérique du Nord, abondamment planté dans les jardins en Europe depuis les années 1970, finissent par dépérir et mourir. En attendant l'automne, où nous les remplacerons (probablement par des charmes), j'ai tenté de leur donner une forme acceptable avec le taille-haie (pas de danger de déloger des oiseaux nicheurs dans ce buisson, il est totalement transparent).
     

    La vie au refuge pendant le confinement

     

    Nous laissons souvent des fleurs sauvages s'épanouir au pied des arbres ou dans les recoins du parc. Ici un beau pied de Cerfeuil sauvage, colonisé par de magnifiques insectes rayés (que je n'avais jamais rencontrés auparavant) : des Punaises arlequin ou Graphosomes d'Italie. Ces insectes apprécient particulièrement les ombellifères, dont ils sucent la sève des fruits en formation. Observés pour la première fois fin avril, ils sont encore là à l'heure où j'écris ces lignes.

    La vie au refuge pendant le confinement

     

    La vie au refuge pendant le confinement

     

    La vie au refuge pendant le confinement

     

    On reste dans le rouge avec ces Coquelicots qui poussent spontanément sur notre trottoir. Les graines ont probablement été transportées par les engins agricoles qui passent dans la rue (sur le trottoir, si on laisse faire, on a aussi du blé, du colza, de la luzerne etc.)
     

    La vie au refuge pendant le confinement

     

    Un petit tour dans la salle de bain pour dire bonjour au Scutigère véloce, une sorte de mille-pattes qui aime vivre dans les lieux humides. Redoutable prédateur dont on distingue difficilement l'avant de l'arrière, il se nourrit d'araignées et d'insectes (y compris des guêpes). Il n'est pas agressif envers l'homme mais sa piqûre est douloureuse, aussi il vaut mieux éviter de le manipuler avec les mains.

    La vie au refuge pendant le confinement

     

    On reste dans les bestioles avec cette araignée toute mignonne, une Thomise variable, à l’affût sur une rose. Ces derniers jours j'en ai revu une sur un iris.

    La vie au refuge pendant le confinement

     

    La vie au refuge pendant le confinement

     

    Et pour finir la série, nos premiers bébés oisons incubés en couveuse, nés vers le 6 mai. Ils ont aujourd'hui à peine deux semaines, mais ils ont déjà bien grandi par rapport à la photo (il faut dire qu'ils ont de l'appétit).

    La vie au refuge pendant le confinement

     

     A suivre, des photos prises autour de chez nous, lors de balades dans le rayon d'un km qui nous était autorisé. 


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    La semaine dernière, mardi 7 août, 49 Cigognes blanches (Ciconia ciconia) ont décidé de s'arrêter pour la nuit dans le village de Serches non loin de chez nous. Alertés par Bernadette, maire du village, nous sommes allés en famille observer ces beaux oiseaux. D'abord occupé à se nourrir dans une pâture face à la mairie, les cigognes se sont ensuite perchées sur les maisons alentours, le château d'eau et malheureusement pour 2 d'entre elles sur un poteau électrique. Ce dernier, mal isolé et acheminant un courant de 20 000 volts, a été fatal aux 2 cigognes qui ont été foudroyées sur le coup. La société distribuant l'électricité dans la commune est intervenu le soir même sur le poteau, et fort heureusement les 2 autres cigognes perchées à proximité se sont envolées lors de l'arrivée de la nacelle des techniciens.

    Cigognes en halte migratoire à Serches

     

    Cigognes en halte migratoire à Serches

     

    Cigognes en halte migratoire à Serches

     

    Cigognes en halte migratoire à Serches

     

    Cigognes en halte migratoire à Serches

     

    Cigognes en halte migratoire à Serches

     

    Cigognes en halte migratoire à Serches

     

    Cigognes en halte migratoire à Serches

     

    Cigognes en halte migratoire à Serches

     

    Cigognes en halte migratoire à Serches

     

    Cigognes en halte migratoire à Serches

     

    Après une nuit de repos, vers 10 h le lendemain matin les cigognes se sont envolées pour continuer leur migration. Certaines étaient baguées de bagues hexagonales néerlandaises. Souhaitons leur un bon voyage !


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