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    Glaise, petit hameau perché dans la montagne, au bout d'une route de 5 km dans les gorges, sur la commune de Veynes dans les Hautes-Alpes. Lors de nos différents séjours là-bas, nous avons pu y observer plusieurs familles de Pies-grièches écorcheur (Lanius collurio), espèce nicheuse régulière dans le hameau.

    Première rencontre en 2011, d'un mâle posé sur une clôture au bord de la route, en bas du hameau. Son plumage caractéristique permet d'identifier facilement l'espèce : masque noir, calotte gris clair, dos brun-roux et dessous clair. 

    Les Pies-grièches de Glaise

     

    C'est finalement une famille au complet qu'on observera plusieurs jours d'affilée dans ce secteur, très souvent posée sur les buissons épineux qui bordent les pâtures (genévriers, aubépines, rosiers sauvages ou domestiques ...). Le climat plutôt sec (on est ici à la limite de la Provence) et les pratiques agricoles du hameau (pâtures et foins pour les moutons) en font un paradis pour les insectes dont les pies-grièches sont friandes. Perchée sur un poteau de clôture ou un buisson, la Pie-grièche observe la prairie alentours, et dès qu'une sauterelle ou un criquet pointe le bout de son antenne, elle quitte son perchoir pour l'attraper. Si la proie est trop grosse elle sera empalée sur une aubépine ou un barbelé, pour constituer un garde-manger. Cette charmante habitude a donné son nom à la Pie-grièche écorcheur.

    Voici donc la petite famille observée en 2011. Pour commencer un mâle, posé sur un genévrier :

    Les Pies-grièches de Glaise

     

    Puis des juvéniles, déjà volants (on était fin juillet). Le juvénile a les mêmes couleurs que la femelle, que l'on verra plus bas, cependant son plumage est intégralement moucheté, y compris la calotte et le dos :

    Les Pies-grièches de Glaise

     

    Les Pies-grièches de Glaise

     

    Enfin quelques portraits de femelles, posées sur différentes sortes de perchoir. La femelle ressemble au juvénile, avec son ventre écaillé de couleur claire, mais les parties supérieures sont unies : la calotte est gris clair comme celle du mâle, alors que le masque et le dos sont brun clair plus terne que le brun-roux du mâle.

    Les Pies-grièches de Glaise

     

    Les Pies-grièches de Glaise

     

    Les Pies-grièches de Glaise

     

    Le hameau de Glaise héberge chaque été plusieurs familles de Pies-grièches écorcheur. En 2011 nous en observerons au moins deux. Le juvénile ci-dessous a été photographié dans une pâture plus éloignée de la route (de l'autre côté du ruisseau), bordée d'arbres et d'une zone de buissons épineux . Ce perchoir est souvent occupé par une autre espèce qui niche aussi dans ce secteur, le Rougequeue à front blanc. 

    Les Pies-grièches de Glaise

     

    Pour l'été 2012 je n'ai pas de belles photos à vous présenter, mais j'ai noté l'observation de 2 familles de Pie-grièches écorcheur minimum, dont une en haut du hameau, à côté de la ferme nommée "Les Garcins de Glaise".

    Nouvelles observations en 2014, ici un mâle, photographié près du parking situé au milieu du hameau. Ce parking est d'ailleurs joliment aménagé par la commune et les habitants du hameau  (plan des randonnées, fleurs, panneaux explicatifs sur les différentes espèces d'arbres plantés alentours ...).

    Les Pies-grièches de Glaise

    Pour cette année 2014, d'après mes notes et autres photos plus ou moins réussies, au moins deux familles nichaient dans le hameau, une d'entre elle au niveau de la chapelle et des Garcins de Glaise, la deuxième vers le milieu du hameau, ce qui m'a valu une mésaventure avec nos amies les abeilles : j'avais repéré un groupe de Pie-grièches juvéniles dans les prunelliers près des ruches, mais j'ai dû m'approcher de trop près (des ruches, pas des pies-grèches) et me suis fait poursuivre et piquer par un de ces sympathiques insectes. 

    Nous sommes retourné cet été à Glaise et avons revu avec plaisir nos Pies-grièches. Ce qui est bien avec cette espèce c'est qu'ils ont l'habitude de guetter les insectes sans bouger sur des perchoir bien en vue, et qu'une famille de Pie-grièches, ça fait quand même du bruit, surtout quand les jeunes ne sont pas encore complètement autonomes et harcèlent les parents pour avoir de la nourriture. La série ci-dessous a été prise dans la pâture juste au-dessus de la chapelle. Une petite heure hors du temps, immergée dans la vie de ces oiseaux attachants.
     

    Les Pies-grièches de Glaise

     

    Les Pies-grièches de Glaise

     

    Les Pies-grièches de Glaise

     

    Les Pies-grièches de Glaise

     

    Les Pies-grièches de Glaise

     

    Les Pies-grièches de Glaise

     

    Les Pies-grièches de Glaise

     

    Les Pies-grièches de Glaise

     

    Les Pies-grièches de Glaise

    Septembre est arrivé, bientôt ce sera le départ pour l'Afrique tropicale, le premier grand voyage pour les jeunes de l'année. Les Pie-grièches reviendront au beaux jours, vers le mois de mai.

    Espérons que le hameau de Glaise restera pour longtemps un havre de paix pour la Pie-grièche écorcheur, une espèce malheureusement en déclin, suite à la raréfaction des milieux favorables et à l'usage intensifs des insecticides dans les cultures.

    Profitez bien de cette rentrée pour observer les oiseaux migrateurs, l'occasion de voir des espèces inhabituelles près de chez vous et peut-être même dans votre jardin. Et pourquoi pas des Pie-grièches écorcheur ! 

     


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    Un petit article en écho à la campagne actuelle de la LPO "Mobilisez-vous pour le Vautour fauve !" (suivre le lien : https://www.lpo.fr/actualite/avec-la-lpo-mobilisez-vous-pour-le-vautour-fauve).

    Les Vautours fauves sont des oiseaux fascinants, dont la mauvaise réputation est totalement infondée. En effet leur rôle d’équarrisseur naturel permet de débarrasser les alpages des cadavres d'animaux morts et d'éviter ainsi la propagation des maladies dans les troupeaux et la pollution des cours d'eau. Le Vautour fauve est incapable de tuer un animal en bonne santé, sa physionomie ne le permet pas. 

    J'ai eu l'occasion d'observer ces oiseaux impressionnants lors de quelques un de mes séjours en famille dans les Alpes du Sud.

    Mobilisez-vous pour le Vautour fauve !

     

    Le Vautour fauve (Gyps fulvus) a été ré-introduit avec succès dans les Baronnies provençales (Drome) en particulier sur la commune de Rémuzat. C'est l'espèce de Vautour la plus commune parmi les 4 espèces présentes en France.

    Pour les observer deux possibilités :

    - Soit participer à une sortie organisée par l'association "Vautours en Baronnies" (site Web http://www.vautoursenbaronnies.com/), conseillé pour une première visite car les ornithologues qui animent la sortie vous donneront des tas d'informations passionnantes sur les Vautours, et vous amèneront au site d'observation. La voiture est nécessaire, mais jumelles et longues-vues sont fournies.

    - Soit vous rendre par vos propres moyens sur le site d'observation du Rocher du Caire, en passant par le village de Saint-May (suivre les panneaux fléchés "Vautour"). Pour assister à l'envol des vautours, prévoir d'arriver vers 9h le matin les mois d'été.

    Si les conditions météo le permettent, le spectacle est alors saisissant : les vautours quittent la falaise et passent à quelques mètres des spectateurs. N'hésitez pas à amener vos enfants ils en garderont un souvenir inoubliable. Et n'oubliez pas les jumelles ça vous permettra de scruter les falaises si les vautours ont décidé de faire la grasse matinée.

    Voici maintenant quelques photos :

    Mobilisez-vous pour le Vautour fauve !

     

    Mobilisez-vous pour le Vautour fauve !

    On vérifie que les touristes sont bien vivants, au cas où on pourrait s'éviter de faire 100 km pour trouver à manger...

     

    Mobilisez-vous pour le Vautour fauve !

     

    Mobilisez-vous pour le Vautour fauve !

    Mobilisez-vous pour le Vautour fauve !

    J'ai des démangeaisons, j'ai encore dû manger un truc pas frais !

     

    Mobilisez-vous pour le Vautour fauve !

     

     Et en repartant, vous pourrez profiter des champs de lavandes, et observer des plantes grasses :

    Mobilisez-vous pour le Vautour fauve !

     

    Mobilisez-vous pour le Vautour fauve !

    Bonne visite !


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    Depuis l'été 2003 nous avons régulièrement passé nos vacances d'été en famille à l'Aiglière, le chalet d'hôtes du Val de Glaise (à Veynes dans les Hautes-Alpes), toujours bien accueillis par Hermine et Christian qui nous ont fait découvrir leur belles montagnes.

    Malheureusement, ils ont été contraints de cesser leur activité en cette fin d'été 2014, victimes de l'instabilité fiscale de notre pays. 

    L'Aiglière, c'était là :

    L'Aiglière : la fin d'une aventure (2003-2014) 

    Le long de la route, le hameau de Glaise. Au fond, la tête de Charajaille.

     

    Parfois, le soir, un invité surprise nous rendait visite devant le chalet :

    L'Aiglière : la fin d'une aventure (2003-2014)

     

    Tout autour du hameau, les sentiers de randonnées nous menaient de découverte en rencontre (et on ne se perdait jamais, grâce aux topos rédigés par Hermine) :

    L'Aiglière : la fin d'une aventure (2003-2014)

    Graminées à contre-jour.

     

    L'Aiglière : la fin d'une aventure (2003-2014)

    Papillon sur la lavande sauvage.

     

    L'Aiglière : la fin d'une aventure (2003-2014)

    Pie-grièche écorcheur, dans son buisson épineux.

     

    L'Aiglière : la fin d'une aventure (2003-2014)

    Jeune renard, sur le chemin du col de Berthaud.

     

    Bientôt sur ce blog d'autres articles sur nos découvertes à Glaise et dans les Hautes-Alpes.

    En attendant toute la famille remercie Hermine et Christian pour toutes ces belles vacances que nous avons passés à l'Aiglière.


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