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Sur les bords de la Charente
Nous revoici à Angoulême, début janvier de cette année 2021. Comme à chaque fois que j'y suis, je vais me promener sur les bords de la Charente, et si l'occasion se présente, j'en profite pour photographier des oiseaux.
Avant de descendre vers le fleuve, j'ai fait cette fois-ci un petit détour par le Boulevard de la République pour voir un mur peint que je ne connaissais pas. C'est normal, il est tout nouveau, il a été inauguré en novembre 2020. Cette œuvre rend hommage au 1er régiment d'infanterie de marine d'Angoulême et à son histoire qui remonte à Richelieu. La fresque est librement inspirée d'un tableau représentant le cardinal de Richelieu sur la digue, lors du siège de La Rochelle.
En face, coincée entre deux immeubles, une jolie bâtisse qui semble malheureusement abandonnée, c'est bien dommage… Puis en descendant vers la Charente, un chantier, et plus loin près du chemin de fer de petites villas à l'allure méditerranéenne, malgré le manque de soleil.
La Charente avec ses îles constitue un véritable espace naturel au cœur du quartier de l'image. L'île Marquet, très sauvage, classée Natura 2000, est fermée pendant la saison de reproduction des oiseaux. A côté, une presqu'île abrite le Musée du Papier et une école d'art. En face, un des bâtiments de la Cité Internationale de la Bande Dessinée et de l'Image, le Vaisseau Moebius, à l'architecture discutable. J'hésite toujours à le prendre en photo, finalement celle-ci ne rend pas trop mal, avec ce ciel d'apocalypse.
J'ai ensuite pris la coulée verte, sur la rive droite de la Charente, après le pont de la rue de Saintes. En théorie, on peut marcher jusqu'à Fléac. J'ai dû faire demi-tour avant, car le chemin était inondé et je n'avais pas prévu les bottes. Une famille de Cygnes tuberculés (Cygnus olor) vit dans ce coin, voici un jeune, qui n'a pas encore acquis complètement le plumage immaculé des adultes. J'ai appris hier qu'il allais sans doute avoir des petits frères et sœurs ce printemps. La vie continue !
En hiver, quelque soit l'endroit en France, il est rare de ne pas rencontrer un Rougegorge familier (Erithacus rubecula). Et comme son nom l'indique, c'est toujours un sujet assez facile à photographier, même avec une lumière pourrie. On dirait qu'il prend la pose, exprès pour le photographe.
De retour près du pont de Saint-Cybard, je reste un moment observer les canards, rats, poules d'eau et passereaux qui viennent profiter d'un peu de nourriture laissée à leur attention par des promeneurs. Le soleil va bientôt se coucher, j'arrive quand même à photographier cette Bergeronnette grise (Motacilla alba) avant qu'il ne fasse trop sombre.
Pour le retour, je suis restée sur la rive droite de la Charente, jusqu'à l'île de Bourgines (que j'appelle île des kayaks car des écoles de canoë-kayak et d'aviron y sont installés). Moins sauvage que l'île Marquet, une grande partie de l'île est occupée par un jardin public. Une passerelle piétonne la relie au quartier de l'Houmeau. De la passerelle on a une belle vue sur la ville.
Le lendemain je suis retournée au bord de la Charente, entre l'Houmeau et la rue de Saintes. J'y ai retrouvé un canard non identifié, que j'avais déjà vu dans le coin il y a deux ans. De la taille d'une sarcelle, elle cancane et porte une bague verte d'élevage. Après discussion sur le forum d'Oiseaux.net, on a conclu que c'est un canard hybride, car aucune caractéristique ne colle vraiment avec une espèce existante. Les canards et les oies font parties des espèces d'oiseaux qui s'hybrident le plus facilement, même dans la nature, alors dans une collection d'oiseaux d'ornement, forcément c'est possible ! Ce n'est pas le seul oiseau échappé (volontairement ou pas) qui traîne dans le coin, je vous avais déjà présenté un Canard de Chiloé (que je n'ai pas vu cette fois-ci).
En continuant la promenade, j'ai rencontré des oiseaux plus locaux : à nouveau une Bergeronnette grise, des Foulques macroules (Fulica atra), un Pouillot véloce (Phylloscopus collybita) très turbulent, un Troglodyte mignon (Troglodytes troglodytes) qui jouait à cache-cache, et plusieurs autres que je n'ai pas photographiés.
Après une course au centre ville, j'ai eu la chance d'arriver sur la place Hergé quelques minutes avant l'allumage des guirlandes de Noël (on était début janvier). A milieu de cette place très urbaine, sont plantés deux arbres à feuilles persistantes de quelques mètres de hauteur. Et aussi étonnant que cela puisse paraître, les Bergeronnettes grises qui hivernent dans le secteur ont choisi cet endroit comme dortoir depuis plusieurs années. C'était absolument féérique de les voir arriver par dizaines au moment même où les guirlandes s'allumaient !
Comme quoi, il ne faut pas grand chose pour bien terminer une journée. On se retrouve bientôt autour du Bassin d'Arcachon, pour voir d'autres oiseaux !
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Commentaires
Bonsoir,
merci pour cette belle balade que je connais pas. C'est un plaisir de te suivre. très beau ce mut peints, j'irai voir les autres j'adore ces fresques de rue.
Beaucou^de chance de rencontrer autant d'oiseau. ils sont d'ailleurs magnifiques.
Bon WE @ binetôt. Huguette
BONJOUR
Tu a le coup d’œil pour voir tout ses oiseaux
je préfère la nature a la ville ,tes photos sont très belles
bon WE bisous
Bon Jour Régine,
J'ai beaucoup apprécié la promenade que tu nous offres sur ce billet.
Les sujets y sont très diversifiés, et cela ajoute au bien être ressenti dans tes photos.
Bises et bonne journéeUne promenade qui fait le plus grand bien j'aime ces petits oiseaux familiers que tu as brillamment photographié, le rouge-gorge est actuellement présent un peu partout, il aime se montrer et se faire photographier, merci et bonne continuation Régine. Bise
Un bien belle promenade.
Un gros coup de cœur pour ta photo avec l'arbre format 4/3.
Chouette lumière et une belle atmosphère.
Très jolie le rouge gorge sur le piquet.
Pas de problème, je veux bien accompagner. LOL
Merci pour ton partage et ton regard bien à toi sur ce que tu visites.
Cela fait du bien, pas loin de chez moi, j'ai un terrible, je fais souvent un petit tour sur le chantier, malheureusement, les oiseaux sont hors portés de mon zoom, mais cela fait du bien au moral, un peu de nature a quelques pas de chez soi.
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Je ne rencontre jamais autant d'oiseaux quand je vais me balader et c'est bien dommage !
J'adore la fresque ! Une bonne idée de peindre des murs de cette manière !
Bon weekend.
pour les murs peints, il y en a plein d'autres à Angoulême, voir mes autres articles dans la rubrique Nouvelle Aquitaine. Normal c'est la capitale de la BD !