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Sur le port de Valparaiso
En ce début de 2020, retour au Chili pour le troisième épisode de nos aventures de l'été dernier. Après Santiago du Chili, la capitale, et la mystérieuse Île de Pâques, nous revoici sur le continent, toujours dans la région centrale, sur le port de Valparaiso.
J'avais choisi de louer une voiture - à l'aéroport de Santiago - même si à Valparaiso c'est inutile. L'idée était d'aller explorer quelques sites de la région côtière dans le but d'observer des oiseaux. Nous logions à l'hôtel Ibis, sur le port, fonctionnel et pratique, avec le parking situé dans le même immeuble, et les collines de la vieille ville juste au dessus. Le seul truc que je n'avais pas anticipé, c'est que le port de Valparaiso à cet endroit là, c'est la partie industrielle, avec des cargos et des grues qui débarquent des matériaux de construction ... Du coup pas de balade en bord de mer, il a fallu ruser pour trouver les oiseaux.
Pour vous situer un peu le cadre, voici le port vu de la vieille ville. Premier port et deuxième ville du Chili, Valparaiso fut fondée sur la rive sud de la baie du même nom dès l'époque des conquistadors.
La ville basse et le port s'articulent autour de la place Sotomayor. Au centre de la place, un monument commémoratif de la bataille d'Iquique, pendant la guerre du Pacifique contre le Pérou, en 1879. Au fond, le quartier général de la Marine chilienne.
Avoir devant sa fenêtre une gigantesque grue portuaire n'est pas forcément ce à quoi l'on s'attend lorsque l'on réserve une chambre avec vue sur la mer. Cependant c'est là que j'ai pu observer tantôt des Urubus à tête rouge (les vautours locaux que nous avions aussi observés en Californie), tantôt un Faucon pèlerin (Falco peregrinus) qui s'y perchait pour prendre son petit déjeuner. Le pauvre était borgne, je vous montre ici son meilleur profil.
L'oiseau le plus commun autour du port est le Goéland dominicain (Larus dominicanus), un goéland de grande taille que l'on trouve dans tout l'hémisphère sud, du Chili à l'Australie en passant par l'Afrique du Sud. En cet fin d'après midi, chaque lampadaire de l'avenue était orné d'un de ces imposants Laridés.
Mais c'est sur une esplanade en bord de mer qu'il y en avait le plus. Perturbés seulement par le passage de quelques engins de manutention, c'est une vraie marée aviaire qui se trouvait là, inaccessible, de l'autre côté de la ligne de métro, derrière un grillage ... Finalement, après avoir constaté qu'il me faudrait marcher longtemps avant d'avoir un accès direct à la mer, j'ai demandé à l'agent de la station de métro l'autorisation de traverser les voies pour prendre des photos ... Ce qu'elle m'a gentiment accordé.
De là, alors que la lumière de la fin d'après midi faiblissait, j'ai pu photographier des Goélands dominicains immatures et adultes ...
Mais aussi des espèces moins courantes, telles que ce Cormoran vigua (Phalacrocorax brasilianus), un cormoran que l'on ne trouve qu'en Amérique du Sud (du Chili au Mexique en passant par le Brésil, comme l'indique son nom scientifique) ...
Et enfin ceux qui m'ont servi d'excuse pour traverser la station de métro sans ticket, j'ai nommé les Pélicans thages (Pelecanus thagus). Ces magnifique Pélicans, assez proches des Pélicans bruns que l'on peut observer en Californie ou aux Antilles, sont endémiques du courant de Humboldt, un courant marin qui longe les côtes du Chili et du Pérou en provenance de l'Antarctique.
Après ce premier aperçu de l'avifaune des côtes chiliennes, nous irons faire un tour dans la vieille ville, ce sera pour la prochaine fois.
Tags : Valparaiso, Plaza Sotomayor, Pelican thage, Faucon Pèlerin, Cormoran vigua, Goéland dominicain
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Commentaires
Coucou Régine,
Une ville portuaire sera certainement plus peuplée d'oiseaux que l'île de Pâques. Bon je me passe de commentaires sur les grues du port hi hi hi....
Le pèlerin est magnifique (de ce côté là... dur dur pour un chasseur comme lui). Un que je connais bien, mais qui a plutôt des gènes australien, me semble bien opportuniste. Je réalise que les Goélands Dominicains ne sont pas très présents dans les grandes villes portuaires de Tasmanie.
Les pélicans sont superbes, je les aurai en effet pris pour des bruns au premier coup d'œil. J'aime bien quand on peut associer une anecdote à un oiseau photographié. Ce sont toujours d'agréables souvenirs. Bon pour faire moins compliqué je les aurais nommés Pélicans de Humboldt ;-)
À bientôt pour la suite :-)
Bises
bonjour Régine
une multitude d'oiseaux, tu avais le choix.....mais au fait sais tu combien de fois, la ""Jeanne" a fait escale ici ???!!!
bonne journée, bises, maurice
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Mercredi 8 Janvier 2020 à 21:04
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5* magnifique reportage Régine !! je me suis projeté dans cette suite de votre voyage au Chili. Bravo pour les photos et les identifications des oiseaux, sans l'autorisation cela aurait plus compliqué… je découvre des espèces qui m'étaient jusqu'à maintenant inconnues, merci. Bonne semaine, bise.
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En effet, c'est le cadre idyllique quand on est au bord de la mer pour des vacances, avoir une grue portuaire devant sa fermeture ce n'est pas ce qu'on aime le plus, dans votre malheur vous avaient pu voir un Faucon pèlerin et des Urubus à tête rouge.
Un avant-goût des prochains articles qui est prometteur.
À très bientôt pour la suite de votre voyage.