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    Cet été, le Pigeon Migrateur est parti aux Etats-Unis (voilà l'explication de l'absence de nouvelles publications depuis un moment). Le périple a débuté à San Francisco pour se diriger ensuite vers le nord puis dans le Montana. Dans cette nouvelle rubrique il y aura des articles consacrés à ce voyage mais aussi des souvenirs plus anciens rapporté de précédents séjours.

    Avant de vous présenter la faune (oiseaux et mammifères) des parcs et jardins de la ville, du port et de la baie, voici quelques images des rues de San Francisco, une ville que nous avons beaucoup appréciée, idéale pour se remettre du décalage horaire (de plus nous avons eu de la chance avec la météo, très peu de brouillard en ce début juillet).

    San Francisco, c'est d'abord les collines, les rues et avenues en pentes bordées d'arbres et de maisons victoriennes. Une ville à taille humaine, à visiter à pied (prévoir de bonne chaussures, ça monte et ça descend sans arrêt), contrairement à beaucoup de villes américaines où la voiture est reine. 

    Dans les rue de San-Francisco

     

    Dans les rue de San-Francisco

     

    Dans les rue de San-Francisco

     

    Dans les rue de San-Francisco

     

    Dans les rue de San-Francisco

     

    Et puis il y a les Cable Cars, un moyen de transport inventé au XIXème siècle, s'apparentant d'un point de vue technique aux funiculaires et remontées mécaniques (c'est le câble qui tire la cabine, celle-ci n'a pas de moteur).  Trois lignes ont pu être sauvegardées et font maintenant partie du patrimoine de la ville. De nos jours c'est surtout les touristes qui les empruntent (il faut s'armer de patience, les files d'attentes sont impressionnantes). On pourra préférer suivre les lignes à pied, les photographier et profiter du doux son des câbles qui circulent dans la chaussée. 

    Dans les rue de San-Francisco

     

    Dans les rue de San-Francisco

     

    Dans les rue de San-Francisco

     

    Dans les rue de San-Francisco

     

    Se promener dans Chinatown, le plus ancien quartier chinois d'Amérique du Nord, est une autre expérience à ne pas manquer. Pour ma part je me suis attardée sur les peintures murales qui ornent certains bâtiments ...

    Dans les rue de San-Francisco

     

    Dans les rue de San-Francisco

     

    Dans les rue de San-Francisco

     

    Dans les rue de San-Francisco

     

    Dans les prochains articles, je vous emmènerai sur le port et dans la baie, jusqu'au célèbre Golden Gate… A bientôt pour la suite.


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    Située en bordure de la petite ville de Lokeren en Flandre Orientale, la réserve naturelle de Molsbroek couvre 80 hectares d'espaces naturels protégés, essentiellement des zones humides. On trouve malheureusement peu d'informations en français sur le Web, nous sommes ici en Belgique néerlandophone. Voici donc l'essentiel à retenir pour ceux qui envisage une visite. L'accès de la réserve est gratuit et possible à toute heure. Les chiens sont autorisés. On peut y arriver facilement depuis la route nationale RN47 ou depuis la Waasmunsterbaan (où l'on trouve le centre des visiteurs, ouvert l'après-midi, presque tous les jours en été, seulement le dimanche en hiver). Un chemin asphalté, accessible aux piétons, vélos, poussettes, fauteuils roulants, etc. fait le tour de la réserve, en s'enfonçant dans les bois puis en contournant les marécages. Le sentier étant en surplomb il permet d'observer la vie à l'intérieur de la réserve. Quelques longues-vues sont fixées sur le parcours, des bancs permettent de se reposer, et des panneaux explicatifs en néerlandais présentent les principales espèces observables. Ci-dessous le plan de la réserve, provenant du site http://www.vzwdurme.be/.

    Plan de la réserve naturelle de Molsbroek

     

    En arrivant de la RN47, après avoir traversé la rivière Durme, on longe de vastes roselières où les passereaux des marais chantent à tue-tête sans se montrer. Des Gorgebleues à miroir, Rousserolles et Fauvettes diverses sont communes ici mais difficiles à détecter dans la végétation.

    La réserve naturelle de Molsbroek

     

    La réserve naturelle de Molsbroek

     

    Les Lapins de garenne (Oryctolagus cuniculus) par contre se montrent assez facilement. En juin les lapereaux sont déjà débrouillards mais restent moins farouches que les adultes.
     

    Lapereau - Molsbroek

     

    Le sentier s'enfonce ensuite dans une zone boisée, mais toujours à dominante humide (attention aux moustiques). Sur l'eau, des Foulques macroules avec leurs poussins, des Canards colverts ... dans les arbres des Mésanges charbonnières, un Pic épeiche, des Geais des chênes ... et dans les prairies attenantes, des Pies bavardes, Choucas des tours, Faisans de Colchide et toujours des Lapins de garenne.

    La réserve naturelle de Molsbroek

     

    Derrière les iris d'eau, une femelle de Canard chipeau (Mareca strepera) se nourrit. Ses congénères se trouvent plus loin, dans le marécage. La femelle du Canard chipeau ressemble beaucoup à celle du Canard colvert, elle s'en différencie par le miroir blanc à l'aile (bleu-vert chez la femelle colvert) et la bordure jaune-orange du bec qui est régulière chez la femelle de chipeau alors que chez la cane colvert le noir du dessus du bec descend en tâches irrégulières sur les côtés.

    Canard chipeau - Molsbroek

     

    La réserve naturelle de Molsbroek

     

    En sortant de la zone boisée on découvre peu à peu le grand marécage, paradis des plantes aquatiques, nénuphars jaune, et lentilles d'eau dans les parties ombragées. Mais c'est surtout la clameur de la colonie de Mouettes rieuses (Chroicocephalus ridibundus) qui nous fait entrer dans un autre monde. Début juin, la saison de reproduction bat son plein. Certains adultes sont encore en train de couver, tandis que des poussins déjà grands harcèlent leur parent.

    Mouette rieuse - Molsbroek

     

    La réserve naturelle de Molsbroek

     

    Malgré le brouhaha ambiant, les autres espèces vaquent tranquillement à leurs occupations : des Grands Cormorans se reposent sur un perchoir, les Foulques macroules (Fulica atra) entretiennent leur plumage ou s'occupent de leurs poussins, un couple de Fuligules morillons (Aythya fuligula) nage paisiblement parmi les lentilles d'eau. On peut aussi apercevoir des Grèbes huppés, quelques Sternes pierregarin sur des plateformes garnies de galets et installées là à leur intention ...

    Foulque macroule - Molsbroek

     

    Fuligule morillon - Molsbroek

     

    Fuligule morillon - Molsbroek

     

    La réserve naturelle de Molsbroek

     

    Au détour du chemin, deux jeunes Choucas des tours (Coloeus monedula) tout juste sortis du nid attendent sagement leur parents dans les herbes hautes.

    Choucas des tours - Molsbroek

     

    A certains endroits, les Canards chipeaux sont presque aussi nombreux que les Mouettes rieuses ... En juin les canards sont en période de mue, leur plumage est moins coloré qu'en hiver (même si le chipeau n'est jamais très coloré). A cette saison le plumage du mâle se rapproche de celui de la femelle, on l'en distingue par le croupion noir. Le bec du mâle, gris foncé en plumage nuptial, est bicolore comme celui de la femelle en plumage d'éclipse.

    La réserve naturelle de Molsbroek

     

    Canard chipeau et Mouette rieuse - Molsbroek

     

    Parmi les canard et les mouettes, on distingue de petites choses duveteuses et tachetées de noir : ce ne sont pas des canetons mais des bébés Mouettes rieuses, déjà aussi bruyants que leur parents. 

    Mouette rieuse - Molsbroek

     

    Mouette rieuse - Molsbroek

     

    Mouette rieuse - Molsbroek

     

    Le sentier longe à nouveau une zone plus ombragée, où s'affaire des familles de Foulques macroules tandis que les canards sont plutôt en mode "sieste". Ci-dessous un Fuligule milouin (Aythya ferina), une espèce que j'aime beaucoup mais que j'ai encore peu photographiée. C'est un canard plongeur surtout actif le matin et le soir.

    Fuligule milouin - Molsbroek

     

    Entre la rivière Durme et la route nationale, le chemin longe un petit étang agrémenté d'un îlot. On y observe pas mal d'espèces, pour ma part j'ai pu y voir : une Gallinule poule d'eau, une Foulque macroule, un Vanneau huppé, un Goéland brun, deux Tadornes de Belon, des Canards colverts, quelques Fuligules morillons, des Mouettes rieuses, des Mésanges à longue queue dans les buissons environnants, et 2 espèces d'oie introduites en Europe : des Ouettes d'Egypte et une bonne vingtaine de Bernaches du Canada.

    Les deux Ouettes d'Egypte (Alopochen aegyptiaca) observées n'étaient présentes qu'en fin d'après-midi. Il s'agissait probablement un couple. L'espèce, très colorée, est maintenant assez commune en Belgique et aux Pays-Bas, où elle se reproduit facilement.

    Ouette d'Egypte - Molsbroek

     

    Parmi les Bernaches, une charmante petite famille, composée des parents et de 4 poussins déjà gros. La Bernache du Canada (Branta canadensis), originaire d'Amérique du Nord comme son nom l'indique, s'est acclimatée très facilement en Europe, et s'y reproduit à l'état sauvage en de nombreux endroits. Le caractère agressif du mâle facilite la survie des jeunes, ce qui explique que l'espèce soit en expansion. 

    Bernache du Canada - Molsbroek

     

    Si vous passez dans la région (entre Bruges et Anvers) et souhaitez faire une pause nature, la réserve naturelle de Molsbroek est tout indiquée. Le site est très calme, quoique probablement plus fréquenté les jours de beau temps et le week-end. On y observera sans difficulté une vingtaine d'espèces d'oiseau (bien plus pour l'ornithologue chevronné et patient), mais pas forcément de près donc n'oubliez pas les jumelles ! En conclusion une belle promenade que je recommande. 


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    De passage à Angoulême, début avril, une petite pause sur les bords de la Charente m'a permis d'observer un canard que l'on ne trouve pas dans les guides des oiseaux d'Europe, et pour cause, il s'agit d'un Canard de Chiloé (Mareca sibilatrix), une espèce originaire d'Amérique du Sud.

    Le spécimen que j'ai photographié s'est certainement échappé d'un élevage ou d'une collection, sur certaines photos on peut voir qu'il porte une bague. Aussi appelé Siffleur du Chili, c'est un canard facile à élever, proche de notre Canard siffleur européen. Comme lui il se nourrit de végétaux aquatiques et d'herbe qu'il broute à la manière des oies. Ses belles couleurs, le côté graphique de son plumage et son bec bleu clair explique son succès chez les amateurs d'anatidés d'ornement. 

    Canard de Chiloé - Angoulême

     

    Canard de Chiloé - Angoulême

     

    Canard de Chiloé - Angoulême

     

    Canard de Chiloé - Angoulême

     

    Canard de Chiloé - Angoulême

     

    Images printanières - à Angoulême

     

    Château d'Armentières-sur-Ourcq

     

    Canard de Chiloé - Angoulême

     

    Peut-être en fin de compte s'est-il échappé d'une bande dessinée, à Angoulême quoi de plus normal, le Musée consacré au neuvième art étant à deux pas de là ?  


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    C'est en vol que le plumage des Flamants roses (Phoenicopterus roseus) est le plus spectaculaire : alors qu'au sol l'oiseau apparaît presque entièrement rose pâle (ce qui n'est déjà pas commun chez les oiseaux en particulier en Europe), lorsqu'il prend son vol on a la surprise de découvrir des ailes d'un rose vif presque écarlate, bordée d'une large bande noire. Ce qui se traduit en terme ornithologique par "Les rémiges primaires et secondaires sont entièrement noires et les couvertures rose vif" comme indiqué dans la fiche de l'espèce sur mon site ornithologique préféré : http://www.oiseaux.net/oiseaux/flamant.rose.html.

    L'envol des Flamants - Pont de Gau

     

    L'envol des Flamants - Pont de Gau

     

    Un Flamant rose en vol c'est magnifique, mais que dire de l'envol simultané de plusieurs dizaines de Flamants ? Tout simplement magique. 

    L'envol des Flamants - Pont de Gau 

     

    L'envol des Flamants - Pont de Gau

     

    L'envol des Flamants - Pont de Gau

     

    L'envol des Flamants - Pont de Gau

     

    C'est sur ces images hautes en couleur que s'est achevée notre visite au Parc Ornithologique du Pont de Gau en janvier dernier, et c'est aussi (pour l'instant) la fin de cette série d'articles sur la Camargue. J'espère que ça vous aura donné envie d'y aller.


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    Le jardin des Grands Moulins dans le 13ème arrondissement est devenu en quelques années un des hauts lieux de l'ornithologie parisienne. D'une surface de seulement 1,2 hectare, il est petit par la taille mais grand par sa gestion écologique et sa biodiversité. C'est ainsi que des espèces inhabituelles dans la capitale y sont observées assez fréquemment. On peut citer par exemple la Fauvette grisette ou l'Hypolaïs polyglotte, sans oublier le Torcol fourmilier qui y séjourna en octobre 2014.

    Fin mars de cette année, c'est une Gorgebleue à miroir (Luscinia svecica) en halte migratoire qui a fait le bonheur des observateurs et photographes, pendant une dizaine de jour. L'espèce est très rarement observée à Paris : jusqu'à l'Atlas des oiseaux nicheurs de Paris (paru en 2010) les seules mentions de l'espèce dataient du 19ème siècle. Il a fallut attendre le 21ème siècle pour la revoir. Pour ma part, c'est la 2ème fois, puisque j'avais déjà eu la chance d'observer celle qui fit un passage éclair sur le Boulevard Richard Lenoir le 1er avril 2015 (et non ce n'était pas un poisson d'avril).

    Voici donc les photos de notre Gorgebleue sur les pelouses des Grands Moulins, prises entre 2 averses, les 27 et 28 mars dernier. Il s'agit d'un mâle, reconnaissable à sa gorge d'un bleu vif qui lui a donné son nom.

    La Gorgebleue à miroir des Grands Moulins

     

    La Gorgebleue à miroir des Grands Moulins

    La Gorgebleue à miroir des Grands Moulins

     

    La Gorgebleue à miroir des Grands Moulins

     

    La Gorgebleue à miroir des Grands Moulins

     

    La Gorgebleue à miroir des Grands Moulins

     

    La Gorgebleue à miroir des Grands Moulins

     

    La Gorgebleue à miroir des Grands Moulins

    Depuis l'oiseau a certainement rejoint son site de nidification et trouvé une compagne. Souhaitons-lui de nombreux et vigoureux petits oisillons.


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