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    La Réserve Ornithologique du Teich, située au sud-est du Bassin d'Arcachon, était fermée en ce début janvier 2021, en raison de travaux conséquents sur les passerelles du parcours. Il en fallait plus pour nous décourager. J'avais repéré avant notre visite le sentier du littoral, qui fait presque le tour de la réserve. Bien sûr, comme il n'y a pas d'observatoire, les oiseaux nous repèrent plus facilement et sont moins proches, mais nous avons quand même vu pas mal d'espèces, et nous nous sommes changées les idées au grand air. Le soleil, qui avait fait une timide apparition à Andernos-les-Bains en début de journée, avait définitivement disparu. Ce qui fait que je n'ai pas tellement de photos à présenter, entre le manque de lumière et la distance.

    Au départ du parking situé près de l'entrée de la réserve, le sentier du littoral se trouve sur la droite par rapport à cette dernière. Sur les premiers bassins, nous avons la chance d'observer pas mal de Foulques macroules (Fulica atra) peu craintifs. Il y a aussi des Grèbes castagneux, aussi difficiles à prendre en photo que rapides à disparaître sous l'eau.
     

    Foulque macroule - Le Teich

     

    Un oiseau auquel on ne pense pas forcément lorsque l'on visite une réserve ornithologique en bord de mer, l'Accenteur mouchet (Prunella modularis), fait quelques apparitions sur le sentier. Ce petit oiseau peu connu est en fait très commun presque partout en France. La meilleure période pour l'observer est le début du printemps, lorsqu'il chante à tue-tête au sommet d'un buisson. Le reste du temps, on le voit au sol, disparaissant promptement dans les fourrés à la moindre alerte.

    Accenteur mouchet - Le Teich

     

    On longe ensuite des bassins plus peuplés, où l'on dénombre pas mal d'espèces dont certaines en groupe très important, mais toujours trop loin pour faire des photos individuelles. Ci-dessous, des Cygnes tuberculés (Cygnus olor), et derrière, plus d'une centaine d'Avocettes élégantes (Recurvirostra avosetta). Dans ce secteur il y avait aussi différentes espèces de canards (Canards colverts, pilets et souchets, Sarcelles d'hiver, Tadornes de Belon), une Spatule blanche qui dormait, la spatule cachée dans les plumes du dos, quelques Barges à queue noire…

    Le Teich par le sentier du littoral

     

    Un peu plus loin, alors que l'on s'approchait du littoral du Bassin d'Arcachon, un Héron cendré (Ardea cinerea) immobile tentait de fusionner avec le paysage. Presque réussi, au début je ne l'avait même pas vu !

    Héron cendré - Le Teich

     

    Au passage, nous apercevons une vingtaine de Bernaches cravants, assez loin sur la plage. Nous en aurons quand même vu avant la fin de la journée ! A la fin du parcours, une Spatule blanche (Platalea leucorodia) se nourrit dans un bassin peu profond et nous permet de faire quelques photos.

    Spatule blanche - Le Teich

     

    A la fin du sentier, nous profitons de quelques oiseaux moins farouches, un Grèbe huppé (Podiceps cristatus) et un Rougegorge familier (Erithacus rubecula). Nous discutons avec un habitué du parc qui vient leur distribuer du maïs : il nous raconte qu'avant, il achetait du poisson au marché pour les grèbes, mais il a arrêté car les responsables de la réserve l'on réprimandé !

    Grèbe huppé - Le Teich

     

    Rougegorge familier - Le Teich

     

    Nous quittons le sentier du littoral, pour prendre un chemin qui traverse la voie de chemin de fer empruntée par la ligne Bordeaux-Arcachon, et qui rejoint la départementale qui nous ramènera au Teich et à notre véhicule. Nous longeons des pâtures où des Hérons garde-boeufs (Bubulcus ibis) et autres aigrettes tiennent compagnies aux chevaux.

    Héron garde-boeufs - Le Teich

     

    La route départementale n'est pas la partie la plus agréable de circuit, c'est une longue ligne droite où les voitures roulent (trop) vite. Mais faire demi-tour par le sentier du littoral nous aurait fait perdre pas mal de temps, et nous serions rentrées à Angoulême après le couvre-feu (qui pourtant était à 20h à l'époque). Cependant, cet itinéraire nous a mené devant le château de Ruat, une belle propriété qui, à l'origine, faisait partie du système de défense du Bassin d'Arcachon.

    Château de Ruat - Le Teich

     

    Ici ce termine cette série en Nouvelle Aquitaine, jusqu'à la prochaine fois. Nous allons profiter d'être au bord de l'Océan Atlantique pour repartir vers le Nouveau Monde lors des prochains articles (virtuellement bien sûr, en ce moment on n'a pas le choix).


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    Par un froid matin de janvier 2021, nous sommes parties à trois en direction du Bassin d'Arcachon. Première étape : Andernos-les-Bains, où dit-on il est possible de voir des Bernaches cravants à cette saison. Elles n'étaient pas là. Cependant, pendant que nous mangions nos sandwichs achetées à la boulangerie, un des seuls commerces ouverts en ces temps de pandémie, nous avons aperçu au loin, sur le sable au bord de l'eau, quelques limicoles qui n'avaient pas l'air de se geler les pattes autant que nous.

    Les plus nombreux étaient les Bécasseaux variables (Calidris alpina). Ce limicole est un des plus communs dans notre pays et dans toute l'Europe. En plumage nuptial, il est assez facile à reconnaître : le dessus est à dominante rousse (moucheté de noir et de blanc), une large plage noire s'étend de la poitrine au ventre, tandis que le reste du corps est blanc finement tacheté de noir. En hiver, son aspect change complètement, comme on peut le voir ici : le dessous est tout blanc, la plage ventrale noire a disparu, le dessus est gris assez uniforme. Le bec noir, un peu plus long que la tête, les pattes noires plutôt courtes, et l'aspect bouboule de l'oiseau, cou rentré dans les épaules, permettent de confirmer l'identification.

    Bécasseau variable - Andernos-les-Bains

     

    Bécasseau variable - Andernos-les-Bains

     

    Le Bécasseau variable se nourrit d'invertébrés qu'il capture en sondant la vase ou en les attrapant plus directement sur les sols rocheux. En hiver, on l'observe souvent en groupes assez importants, pouvant comprendre aussi des oiseaux d'autres espèces.

    Bécasseau variable - Andernos-les-Bains

     

    Bécasseau variable - Andernos-les-Bains

     

    Bécasseau variable - Andernos-les-Bains

     

    Bécasseau variable - Andernos-les-Bains

     

    C'était le cas ce jour là à Andernos-les-Bains : un peu à l'écart des bécasseaux, et plus calmes que ces derniers, il y avait quelques Grands Gravelots (Charadrius hiaticula). Les gravelots (que l'on appelle aussi pluviers suite à une refonte en cours des noms d'oiseaux en français, comme si le nom latin ne suffisait pas à identifier les espèces - les anglais ne semblent pas s'embêter avec cela) sont des limicoles d'assez petites tailles, dont le plumage présente en général des motifs caractéristiques : dessous blanc, dessus brun-gris, tête tricolore avec un ou deux colliers noir ou gris plus ou moins complet. Le Grand Gravelot est l'une des 3 espèces de gravelots observables en France. En plumage hivernal, le Grand Gravelot se distingue du Petit Gravelot essentiellement par son œil sombre qui ne ressort pas par rapport aux motifs de la tête (le Petit Gravelot a un cercle oculaire jaune bien visible en toutes saisons). La troisième espèce de gravelot présente en France, plus rare, est le Gravelot à collier interrompu, qui comme son nom l'indique a un collier qui s'interrompt au niveau de la poitrine.

    Grand Gravelot - Andernos-les-Bains

     

    Grand Gravelot - Andernos-les-Bains

     

    Parmi les autres espèces observées ce jour là sur la plage d'Andernos, il y avait aussi des mouettes et des goélands, comme le Goéland brun (Larus fuscus) et les Goélands cendrés (Larus canus) ci-dessous. Un bon exercice pour apprendre à différencier les différentes espèces, en plumage hivernal adulte ou immature (les grands goélands comme le Goéland brun et le Goéland argenté mettent 4 ans à obtenir leur plumage adulte, alors que pour les goélands plus petit comme le Goéland cendré il suffit de 3 ans).

    Goéland brun - Andernos-les-Bains

     

    Goéland cendré - Andernos-les-Bains

     

    Après la plage d'Andernos, nous sommes allées à la Réserve Ornithologique du Teich, un peu plus au sud, avec des conditions de visite un peu particulières, que je vous raconterai dans le prochain article.


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    Nous revoici à Angoulême, début janvier de cette année 2021. Comme à chaque fois que j'y suis, je vais me promener sur les bords de la Charente, et si l'occasion se présente, j'en profite pour photographier des oiseaux.

    Avant de descendre vers le fleuve, j'ai fait cette fois-ci un petit détour par le Boulevard de la République pour voir un mur peint que je ne connaissais pas. C'est normal, il est tout nouveau, il a été inauguré en novembre 2020. Cette œuvre rend hommage au 1er régiment d'infanterie de marine d'Angoulême et à son histoire qui remonte à Richelieu. La fresque est librement inspirée d'un tableau représentant le cardinal de Richelieu sur la digue, lors du siège de La Rochelle.

    Angoulême - Mur peint

     

    En face, coincée entre deux immeubles, une jolie bâtisse qui semble malheureusement abandonnée, c'est bien dommage… Puis en descendant vers la Charente, un chantier, et plus loin près du chemin de fer de petites villas à l'allure méditerranéenne, malgré le manque de soleil.

    Angoulême - Charente

     

    Angoulême - Charente

     

    Angoulême

     

    La Charente avec ses îles constitue un véritable espace naturel au cœur du quartier de l'image. L'île Marquet, très sauvage, classée Natura 2000, est fermée pendant la saison de reproduction des oiseaux. A côté, une presqu'île abrite le Musée du Papier et une école d'art. En face, un des bâtiments de la Cité Internationale de la Bande Dessinée et de l'Image, le Vaisseau Moebius, à l'architecture discutable. J'hésite toujours à le prendre en photo, finalement celle-ci ne rend pas trop mal, avec ce ciel d'apocalypse.

    La Charente à Angoulême

     

    Angoulême

     

    J'ai ensuite pris la coulée verte, sur la rive droite de la Charente, après le pont de la rue de Saintes. En théorie, on peut marcher jusqu'à Fléac. J'ai dû faire demi-tour avant, car le chemin était inondé et je n'avais pas prévu les bottes. Une famille de Cygnes tuberculés (Cygnus olor) vit dans ce coin, voici un jeune, qui n'a pas encore acquis complètement le plumage immaculé des adultes. J'ai appris hier qu'il allais sans doute avoir des petits frères et sœurs ce printemps. La vie continue !

    Cygne tuberculé - Angoulême

     

    La Charente à Angoulême

     

    En hiver, quelque soit l'endroit en France, il est rare de ne pas rencontrer un Rougegorge familier (Erithacus rubecula). Et comme son nom l'indique, c'est toujours un sujet assez facile à photographier, même avec une lumière pourrie. On dirait qu'il prend la pose, exprès pour le photographe.

    Rougegorge familier - Angoulême

     

    Rougegorge familier - Angoulême

     

    De retour près du pont de Saint-Cybard, je reste un moment observer les canards, rats, poules d'eau et passereaux qui viennent profiter d'un peu de nourriture laissée à leur attention par des promeneurs. Le soleil va bientôt se coucher, j'arrive quand même à photographier cette Bergeronnette grise (Motacilla alba) avant qu'il ne fasse trop sombre.

    Bergeronnette grise - Angoulême

     

    Coucher de soleil sur la Charente

     

    Coucher de soleil sur la Charente

     

    Pour le retour, je suis restée sur la rive droite de la Charente, jusqu'à l'île de Bourgines (que j'appelle île des kayaks car des écoles de canoë-kayak et d'aviron y sont installés). Moins sauvage que l'île Marquet, une grande partie de l'île est occupée par un jardin public. Une passerelle piétonne la relie au quartier de l'Houmeau. De la passerelle on a une belle vue sur la ville.

    Angoulême et la Charente

     

    Le lendemain je suis retournée au bord de la Charente, entre l'Houmeau et la rue de Saintes. J'y ai retrouvé un canard non identifié, que j'avais déjà vu dans le coin il y a deux ans. De la taille d'une sarcelle, elle cancane et porte une bague verte d'élevage. Après discussion sur le forum d'Oiseaux.net, on a conclu que c'est un canard hybride, car aucune caractéristique ne colle vraiment avec une espèce existante. Les canards et les oies font parties des espèces d'oiseaux qui s'hybrident le plus facilement, même dans la nature, alors dans une collection d'oiseaux d'ornement, forcément c'est possible ! Ce n'est pas le seul oiseau échappé (volontairement ou pas) qui traîne dans le coin, je vous avais déjà présenté un Canard de Chiloé (que je n'ai pas vu cette fois-ci).

    Canard non identifié - Angoulême

     

    Canard non identifié - Angoulême

     

    En continuant la promenade, j'ai rencontré des oiseaux plus locaux : à nouveau une Bergeronnette grise, des Foulques macroules (Fulica atra), un Pouillot véloce (Phylloscopus collybita) très turbulent, un Troglodyte mignon (Troglodytes troglodytes) qui jouait à cache-cache, et plusieurs autres que je n'ai pas photographiés.

    Bergeronnette grise - Angoulême

     

    Foulque macroule - Angoulême

     

    Pouillot véloce - Angoulême

     

    Troglodyte mignon - Angoulême

     

    Après une course au centre ville, j'ai eu la chance d'arriver sur la place Hergé quelques minutes avant l'allumage des guirlandes de Noël (on était début janvier). A milieu de cette place très urbaine, sont plantés deux arbres à feuilles persistantes de quelques mètres de hauteur. Et aussi étonnant que cela puisse paraître,  les Bergeronnettes grises qui hivernent dans le secteur ont choisi cet endroit comme dortoir depuis plusieurs années. C'était absolument féérique de les voir arriver par dizaines au moment même où les guirlandes s'allumaient !

    Bergeronnette grise - Angoulême

     

    Comme quoi, il ne faut pas grand chose pour bien terminer une journée. On se retrouve bientôt autour du Bassin d'Arcachon, pour voir d'autres oiseaux !


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    Aubeterre-sur-Dronne est un village situé au sud-est du département de la Charente, limitrophe de celui de la Dordogne. Classé dans les « Plus Beaux Villages de France» depuis près de 30 ans, il mériterait amplement une visite même sans son église souterraine, un monument unique en Europe, et qui vaut vraiment le déplacement !

    Lorsqu'on vient d'Angoulême, on arrive à Aubeterre-sur-Dronne par le haut du village. Un parking gratuit permet de se garer pour parcourir le village à pied. Ce dernier n'est pas entièrement piéton, c'est un peu dommage mais c'est sûr que c'est moins contraignant pour les gens qui y vivent à l'année.

    Aux siècles passés, plusieurs monastères cohabitaient dans ce village, qui devait une partie de sa prospérité aux pèlerins qui se rendaient à Saint-Jacques de Compostelle. Le couvent des Minimes ne se visite pas, à l'exception de la petite église. On peut apercevoir le cloître à travers une grille, sans pouvoir y pénétrer car le couvent a été transformé en maison de retraite. 

    Eglise du couvent des Minimes - Aubeterre-sur-Dronne

     

    Des hauteurs du village, on a une jolie vue sur les maisons au toit de tuiles et sur ce qui reste du château d'Aubeterre (qui est privé et fermé à la visite). Les influences méridionales sont bien visibles sur l'architecture.

    Aubeterre-sur-Dronne

     

    Toujours sur les hauteurs, on ne manquera pas de visiter l'église Saint-Jacques. Seule la façade romane, richement décorée, a survécu aux guerres de religions. L'église actuelle, rebâtie au XVIIIe siècle, est bien plus modeste que celle qui se dressait autrefois derrière cette façade, attendant les pèlerins en marche vers Saint-Jacques de Compostelle.

    L'église Saint-Jacques - Aubeterre-sur-Dronne

     

    Eglise Saint-Jacques d'Aubeterre-sur-Dronne

     

    Depuis l'église Saint-Jacques, on peut descendre au cœur du village par de petites venelles et escaliers fleuris. Lorsque nous y sommes allées en août 2020, tout était ouvert : boutiques d'antiquité ou d'artisanat, restaurants etc. Cependant je pense que le village reste agréable à parcourir même en ce moment.
     

    Aubeterre-sur-Dronne

     

    L'ancienne église souterraine Saint-Jean se trouve bien sûr au bas du village. Creusée dans la falaise, elle se trouve sous le château. Cette église monolithe (creusée dans un bloc de pierre unique) date du XIIe siècle dans sa forme actuelle. C'est le châtelain de l'époque, Pierre de Castillon, qui eu l'idée d'agrandir la petite église souterraine préexistante, au retour des croisades. Il fit construire une deuxième église souterraine, plus petite, dans le village de Saint-Emilion, qui faisait aussi partie de ses possessions.

    Le lieu est vraiment très impressionnant. On peut y admirer les immenses colonnes  octogonales de plus de 20 m de haut, les galeries, la crypte et le reliquaire du Saint-Sépulcre, inspiré de celui découvert à Jérusalem par les croisés.

    L'église souterraine d'Aubeterre-sur-Dronne

     

    L'église souterraine d'Aubeterre-sur-Dronne

     

    L'église souterraine d'Aubeterre-sur-Dronne

     

    L'église souterraine d'Aubeterre-sur-Dronne

     

    L'église souterraine d'Aubeterre-sur-Dronne

     

    L'église souterraine d'Aubeterre-sur-Dronne

     

    N'étant plus un lieu de culte, l'église souterraine Saint-Jean d'Aubeterre est malheureusement soumise aux mêmes contraintes que les musées. Cependant, si vous passez dans la région en ce moment je vous recommande quand même de faire une halte dans le village (profitez-en vous n'êtes pas confinés).

    L'église souterraine d'Aubeterre-sur-Dronne

     

    L'église souterraine d'Aubeterre-sur-Dronne

     

    Sur la route du retour vers Angoulême, d'autres petits villages méritent que l'on s'y attarde. Le premier est Bors-de-Montmoreau, qui fait partie du vignoble de cognac.

    Bors de Montmoreau

     

    Bors de Montmoreau

     

    Bors de Montmoreau

     

    Deuxième petite halte, au village de Vœuil-et-Giget. J'ai flashé sur son église romane surmontée d'un clocher néo-roman flanqué de quatre clocheton. L'église en elle-même date du XIIe siècle. Le porche et le clocher furent rajouté seulement à la fin du XIXe.

    Voeuil et Giget

     

    Voeuil et Giget

     

    Voeuil et Giget

     

    Voilà donc quelques idées pour se promener en sud Charente, sans la contrainte des 10 km pour l'instant ! Profitez-en si vous le pouvez, il reste des choses à voir même si les restaurants, les commerces et les monuments sont fermés. A bientôt, toujours en Nouvelle-Aquitaine.


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    Nous sommes nombreux à avoir eu une envie irrépressible d'aller à la mer lors du premier confinement au printemps 2020. Même ceux qui habitaient à côté, car pendant de longue semaine il leur a été interdit de poser ne serait-ce qu'un orteil sur le sable. On ne va pas discuter ici de l'absurdité de certaines mesures… ce n'est pas l'objet de ce blog.

    Pour nous qui étions confinés dans le sud de l'Aisne à 170 km à vol d'oiseau de la Manche, il a même fallu attendre la fin de la restriction de déplacement à 100 km, début juin. C'est finalement quelques jours plus tard alors que j'étais à Angoulême chez ma fille, que nous avons fait un saut jusqu'à l'Océan Atlantique, à La Palmyre en Charente-Maritime. Il ne faisait pas très beau, l'avantage c'est que pour la distanciation sociale on n'était pas embêté. Apparemment les oiseaux aussi avaient écouté les consignes gouvernementales car de ce côté là non plus il n'y avait pas foule.

    Sur la plage de la Palmyre

     

    Sur le petit port de plaisance, un Goéland argenté (Larus argentatus), un des seul oiseaux que j'ai pu approcher de près. On reconnait le Goéland argenté adulte à son dos gris clair et à ses pattes rosâtres. C'est un des Goélands les plus communs sur la côte atlantique.

    Sur la plage de la Palmyre

     

    Les oiseaux profitent de la marée basse pour trouver plus facilement de la nourriture, dans les flaques, la vase ou les amas d'algues déposés sur le sable. Ici on reconnaît une Aigrette garzette (Egretta garzetta), grâce à ses pattes noires et ses pieds jaunes caractéristiques de l'espèce. Dans la baie, au loin, quelques Hérons cendrés, Grands Cormorans et Mouettes rieuses recherchent aussi leur pitance.

    Sur la plage de la Palmyre

     

    Une Bergeronnette grise (Motacilla alba) se détache sur le sable. Je n'ai pas pu l'approcher, mais j'aimais bien le graphisme du sable à cet endroit.

    Sur la plage de la Palmyre

     

    Dans ce coin de Charente Maritime, des digues en pierres protègent les côtes des assauts de la mer. Comme les Landes, situées plus au sud, au delà de l'estuaire de la Gironde, la région de La Palmyre était autrefois couverte de marécages. Afin de lutter contre les moustiques et la malaria, les habitants de la région ont asséché les marais en y plantant des pins. Malgré tout le sol reste sablonneux et instable, d'où l'utilité des digues. Si vous regardez bien la photo ci-dessous, vous y verrez un petit oiseau qui affectionne les zones empierrées, que ce soit en bord de mer, en montagne ou en ville : j'ai nommé le Rougequeue noir (Phoenicurus ochruros).

    Sur la plage de la Palmyre

     

    En fin de compte, l'espèce que j'ai le plus photographiée lors de cette journée à La Palmyre, c'est le Moineau domestique (Passer domesticus). C'était bien la peine de faire autant de kilomètres ! La digue empierrée m'a quand même offert de jolis fonds mettant en valeur cette femelle moineau.

    Sur la plage de la Palmyre

     

    Sur la plage de la Palmyre

     

    Sur la plage de la Palmyre

     

    Au loin, à l'entrée de l'estuaire de la Gironde, le phare de Cordouan veille. Agé de 400 ans, il fut le premier phare à être classé monument historique, en 1862. Une idée de visite pour la prochaine fois !

    Sur la plage de la Palmyre

     

    Sur la plage de la Palmyre

     

    Sur la plage de la Palmyre

     

    Il est maintenant temps de reprendre la route. Dans le prochain article, je vous ferai découvrir un autre très joli village de Charente. A bientôt !


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