• Going-to-the-Sun Road

     

    La région du Parc National de Glacier connut un développement assez tardif dans l'histoire des Etats-Unis. De nos jours, il reste éloigné des grandes métropoles et des principaux axes de communication. Située dans les Montagnes Rocheuses, au confins du Canada, la région de ne fut explorée qu'au début du XIXe siècle par l'expédition de Lewis et Clark. Elle était pourtant habitée par les Amérindiens depuis des milliers d'années. Encore aujourd'hui, le Parc National de Glacier est entourée de réserves indiennes, à l'est vers les Grandes Plaines on trouve la réserve des Blackfeet et au sud-ouest celle des Flathead. Les premiers explorateurs d'origine européenne vantèrent rapidement la beauté de ce massif montagneux (mais visiblement n'y trouvèrent pas grand-chose à exploiter... ou alors le climat était trop rude). Cela leur rappelait les Alpes Suisses, c'est alors que l'idée de développement touristique apparu. Le XIXe siècle était aussi celui de l'essor du Chemin de Fer. Le Great Northern Railway devait relier les villes de Saint-Paul et Minneapolis dans le Minnesota à Seattle sur la côte pacifique. La construction se fit progressivement, la compagnie incita financièrement des fermiers à s'installer dans les Grandes Plaines le long des voies, en leur offrant des semences. Les rails franchirent la ligne de partage des eaux (entre l'Atlantique et le Pacifique) au col de Marias, juste au sud de l'actuel Parc National, en 1891. C'est la compagnie de Chemin de Fer qui fit construire chalets et hôtels dans ce qui devint le Parc National de Glacier, afin d'y attirer les premiers touristes. Il est d'ailleurs toujours possible, l'été, de s'y rendre en train. Le décret créant le Parc National de Glacier fut signé en 1910.

    L'avènement de l'automobile signa une nouvelle étape dans le développement du tourisme à Glacier, avec la construction de la mythique Going-to-the-Sun Road, la seule route qui traverse le cœur du parc, d'ouest en est. Inaugurée en 1932, elle n'est ouverte que de mi-juin à fin septembre, en fonction des conditions météorologiques. Nous l'avons parcourue dans les 2 sens, ce que je conseille fortement car les points de vue sont totalement différents.

    En venant de East Glacier, on longe d'abord le Saint Mary Lake. De nombreux points de vue s'offre au visiteur, le plus beau d'entre tous est probablement le Wild Goose Island Viewpoint. Ce matin là, un Pygargue à tête blanche se reposait au sommet de l'arbre le plus haut de ce célèbre îlot. Un peu loin pour le prendre en photo - c'est le point noir au sommet de l'arbre. Nous reverrons plus tard dans la journée l'emblème des Etats-Unis...

    Going-to-the-Sun Road

     

    Going-to-the-Sun Road

     

    Going-to-the-Sun Road

     

    Puis la route monte en lacet sur de nombreux kilomètres, dans des paysages époustouflants, pour finir par franchir le Continental Divide au niveau du col de Logan.

    Going-to-the-Sun Road

     

    Une fois redescendu dans la vallée occidentale du parcours, on longe pendant un moment la Mac Donald River qui s'écoule tranquillement entre les galets colorées. On fait de nombreux arrêts, pour tenter d’apercevoir un Ours, un Cincle d'Amérique... Mais c'est à nouveau un Chevalier grivelé (Actitis macularius) que l'on finira par prendre en photo. Cette fois-ci il est en plumage internuptial, et se fond à merveille dans les galets. Il fallait avoir l’œil !

    Going-to-the-Sun Road

     

    Going-to-the-Sun Road

     

    La pause café au bord du lac Mac Donald nous permet de croiser un Spermophile de Columbia (Urocitellus columbianus), toujours aussi craquant. Nous y verrons aussi une famille de canards, que je réserve pour le prochain article.

    Going-to-the-Sun Road

     

    Le lac Mac Donald est alimenté par la rivière du même nom. Juste avant de se jeter dans le lac, des rapides et des cascades font le bonheur d'une autre espèce de canard, l'Arlequin plongeur (Histrionicus histrionicus). Après un petit parcours à pied dans la forêt (en faisant attention aux Ours) nous atteignons les berges et avons la chance d'observer ce canard à la technique de pêche si particulière : il plonge dans le courant, les ailes ouvertes, pour y capturer toute sorte d'invertébrés aquatiques. Comme lors de ma première rencontre avec l'espèce en Islande, nous verrons pas de mâle en plumage nuptial, ce sera pour une autre fois (ou pas, ça dépend quand on pourra ressortir).

    Going-to-the-Sun Road

     

    Going-to-the-Sun Road

     

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    Going-to-the-Sun Road

     

    On se retrouve bientôt pour la suite, au bord du lac Mac Donald, avec une famille de canards qui eux non plus ne viennent pas au pain. Je vous laisse deviner l'espèce.

    Bon courage à tous pour le deuxième mois de confinement, et merci infiniment à ceux qui travaillent pour nous soigner, nous approvisionner, enseigner à distance à nos enfants et assurer tous les services essentiels. 


  • Commentaires

    1
    Jeudi 16 Avril 2020 à 07:04

    bonjour Régine

    un ensemble de très beaux paysages, et quelques petits habitants...un article très sympa !!!!

    bonne journée, amicalement, bises,maurice

    2
    Jeudi 16 Avril 2020 à 11:13

    BONJOUR

    Je découvre des paysages superbes ,un beau reportage avec des belles photos pour l'accompagner

    une petite bête que je connais pas du tout ,superbe

    passe une bonne journée bises

    3
    Dimanche 19 Avril 2020 à 07:46

    5* encore un très très beau reportage ! bonjour Régine, l'endroit est paradisiaque : les rencontres de tout type sont là et les paysages enchanteurs, un grand bravo pour l'ensemble de ta publication. Prends bien soin de toi, courage, bise.

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    4
    Vendredi 1er Mai 2020 à 09:48

    Bonjour Régine,

    Cette série de photos prises au Parc National du Glacier est très belle (j'aime particulièrement l'effet de glacis de la 2e, au Saint Mary Lake). Une bonne bouffée d'air pur et de grands espaces... On en a grand besoin !!

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