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    Alors que les Etats-Unis s'apprête à tourner une page pitoyable de leur histoire, je vous propose d'y retourner pour quelques jours, et plus spécialement à New-York. J'y étais avec 2 de mes filles au printemps 2013. Comme le séjour était court, nous sommes restées au cœur de la ville, à Manhattan.

    Avant d'explorer un peu le quartier, on se permet une pause café à Bryant Park pour se remettre du décalage horaire. Bryant Park est un square rectangulaire de seulement 3 hectares, coincé entre les gratte-ciels de la Cinquième et de la Sixième Avenue.

    Bienvenue à New-York

     

    C'est pourtant là que j'ai observé mes premiers oiseaux New-Yorkais, un Bruant à gorge blanche (Zonotrichia albicollis) et un Geai bleu (Blue Jay). Les photos ne sont pas extraordinaires c'est juste pour documenter. A l'entrée de ce petit square prisé des locaux pour la pause déjeuner, un panneau annonce des sorties ornithologiques organisée par l'association New York City Audubon, en particulier au printemps et à l'automne. On crois rêver, et pourtant pas moins de 121 espèces ont déjà été observée à Bryant Park, dont des oiseaux aussi peu urbain que la Bécasse d'Amérique ! Un parc tel que celui-ci est en fait un véritable oasis pour les oiseaux en passage migratoire dans l'océan de gratte-ciels de la métropole nord-américaine.

    Bienvenue à New-York !

     

    Bienvenue à New-York !

     

    La construction des gratte-ciels a commencé très tôt à New-York, dès la fin du XIXe siècle. C'est ainsi que l'on y rencontre un mélange de colosses de verres et d'acier et d'immeubles de différents styles, dont certains vraiment très beaux et aux détails extrêmement riches et variés.

    Bienvenue à New-York

     

    Bienvenue à New-York

     

    Bienvenue à New-York

     

    Un petit détour par la gare centrale de Manhattan, Grand Central Station, qui accueille de nos jours des lignes de trains de banlieue et de métro. Epoque où l'on pouvais encore rêver de voyage rien qu'en entrant dans une gare…

     Bienvenue à New-York

     

    Certains des plus célèbres gratte-ciel de Manhattan se trouve dans ce quartier près de Broadway. Le Chrysler Building, une merveille de l'art déco, achevée en octobre 1929, fut pendant quelques mois le plus haut bâtiment du monde, avec ses 319 m, avant d'être détrôné par l'Empire State Building.

    Bienvenue à New-York

     

    Le Chanin Building date de la même époque. Bien moins haut il ne fait que 198 m, soit un peu moins que la Tour Montparnasse. Les détails de la façade sont tout simplement incroyable, on y trouve même un vol de canards sauvages…

    Bienvenue à New-York

     

    Bienvenue à New-York

     

    Bienvenue à New-York

     

    On continue l'exploration, avec des clichés pris aux hasards des rues, superposition de styles, de couleurs… Parfois les façades de verre nous jouent des tours (c'est le cas de le dire).

    Bienvenue à New-York

     

    Bienvenue à New-York

     

    Bienvenue à New-York

     

    Bienvenue à New-York

     

    Bienvenue à New-York

     

    Bienvenue à New-York

     

    Pour les amoureux des oiseaux, qui je sais sont nombreux à venir par ici, très prochainement nous irons faire un premier tour à Central Park, à mon avis un des hauts lieux de l'ornithologie urbaine au niveau mondial - il faut dire que certains américains sont vraiment des passionnés. 


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    Lorsque l'on arrive à Yellowstone par le nord, que l'on ait visité le Montana avant ou que l'on ait atterri à Bozeman, on fait forcément étape à Gardiner (on peut d'ailleurs aussi y loger pendant plusieurs jours pour visiter le parc, si l'on s'y est pris trop tard pour réserver un hébergement à l'intérieur de Yellowstone). Gardiner est une bourgade de 850 habitants, typique de l'Ouest Américain, fournissant des services aux nombreux touristes qui visitent le parc : supermarché, essence, restauration, hébergement etc. L'entrée du Parc National de Yellowstone se trouve juste au sud de la ville. Nous avons logés au Comfort Inn Yellowstone North, un établissement que je recommande, sauf si vous êtes allergique aux animaux empaillés. Les spécimens présentés dans le hall permettent de se rendre compte de la taille des animaux sauvages qui vivent dans la région, en particulier les Grizzlis. Après, on comprend facilement pourquoi il faut rester à distance de ces (très) gros nounours équipés de pattes très puissantes et d'immenses griffes.

    A Gardiner, il est tout à fait normal de rencontrer des Wapitis (Cervus canadensis) dans la rue (du coup ils n'ont pas besoin d'employer quelqu'un pour tondre les pelouses). Inoffensifs comparés aux Grizzlis, il vaut mieux quand même respecter une distance de sécurité, car même les biches peuvent peser plus de 200 kg et n’apprécient pas forcément les familiarités.

    Gardiner, aux portes de Yellowstone

     

    Gardiner, aux portes de Yellowstone

     

    Gardiner, aux portes de Yellowstone

     

    Les Wapitis ne sont pas les seuls cervidés à se balader en ville : on y trouve également le format en dessous, le Cerf mulet (Odocoileus hemionus), ici une biche et un faon. 

    Gardiner, aux portes de Yellowstone

     

    Gardiner, aux portes de Yellowstone

     

    La petite faune est aussi présente à Gardiner. Après avoir exploré le parc de Yellowstone en journée, une dernière petite sortie au coucher de soleil nous permet de revoir ou de découvrir des espèces qui profitent de cet environnement favorable. Les Hirondelles à face blanche (Tachycineta thalassina) se perchent sur les fils pour passer la nuit. Nous aurons l'occasion de les observer sur leur site de nidification à Mammoth Hot Springs à l'intérieur du parc.

    Gardiner, aux portes de Yellowstone

     

    Comme partout ailleurs aux Etats-Unis, un Merle d'Amérique (Turdus migratorius) vaque à ses occupations de merle. On verra aussi des Quiscales de Brewer, et même des Tourterelles turques !

    Gardiner, aux portes de Yellowstone

     

    La journée s'achève, c'est l'heure où les lapereaux s'aventurent à l'extérieur. Autant en France identifier les lapins et lièvres est plutôt simple, puisque nous n'avons qu'une espèce de chaque, le Lapin de garenne et le Lièvre d’Europe, autant aux Etats-Unis c'est une autre histoire : on dénombre près de 20 espèces de Lagomorphe en Amérique du Nord. La répartition géographique des différentes espèces permet de faire un premier tri, puis on se base sur la taille, la longueur des oreilles et des pattes etc. pour affiner. Les lapereaux que nous avons vu à Gardiner étaient très probablement des Lapins de Nuttall (Sylvilagus nuttallii) appelé en anglais Mountain Cottontail. En tout cas ils étaient très mignons.

    Gardiner, aux portes de Yellowstone

     

    Gardiner, aux portes de Yellowstone

     

    Dans les prochains mois, au fur et à mesure du tri des photos, nous retournerons aux Etats-Unis, de Yellowstone au Grand Canyon du Colorado, et même à New-York. 


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    Début août 2018, dernier jour de notre périple qui nous a amené de San Francisco à Yellowstone en passant par la Redwoods forest, Crater Lake, le Parc National du Mont Rainier, le Parc National de Glacier... Pour nous dire au-revoir, une famille de Balbuzards pêcheurs, mais aussi d'autres oiseaux typiques de l'Amérique du Nord. Je vous présente ici deux espèces, totalement différentes mais tout aussi attachantes.

    Voici en premier la Grue du Canada (Antigone canadensis), un des plus grands oiseaux d'Amérique du Nord. Un petit groupe se nourrissait dans les cultures près d'une rampe d'irrigation, quelque part entre Gardiner et Bozeman, au sud-ouest du Montana. La Grue du Canada est l'équivalent nord-américain de notre Grue cendrée. Les 2 espèces ont une taille similaire, la Grue du Canada est peut-être un peu plus fine, sont bec est plus long, et les plumes à l'arrière sont moins bouffantes. De couleur grise, son plumage est souvent fortement teinté de roux. Comme son nom l'indique, la Grue du Canada se reproduit au Canada, mais aussi dans quelques états du nord des Etats-Unis dont le Montana, en Alaska et même de l'autre côté du détroit de Béring, en Sibérie orientale.

    Grands et petits oiseaux du Montana

     

    Grands et petits oiseaux du Montana

     

    Grands et petits oiseaux du Montana

     

    Grands et petits oiseaux du Montana

     

    Grands et petits oiseaux du Montana

     

    Grands et petits oiseaux du Montana

     

    Grands et petits oiseaux du Montana

     

    On change maintenant complètement de dimension, pour retrouver un oiseau presque 10 fois plus petit que la Grue du Canada, une petite mésange de 15 cm de long nommée Mésange de Gambel (Poecile gambeli), que nous avons rencontré dans le jardin de notre hôtel à Bozeman. Cette mésange aux couleurs sobres vit dans les forêts de résineux des zones montagneuses de l'ouest de l'Amérique du Nord. Nous l'avions déjà observé mais beaucoup plus furtivement, au bord du Grand Canyon en 2010. Ici elles semblaient avoir pris leurs habitudes à l'hôtel, cherchant leur nourriture sur le local à poubelles, le parking, les arbustes plantés aux bords des pelouses... Une rencontre bien sympathique avant de reprendre l'avion.

    Grands et petits oiseaux du Montana

     

    Grands et petits oiseaux du Montana

     

    Grands et petits oiseaux du Montana

     

    Grands et petits oiseaux du Montana

     

    Dans le prochain article, je vous proposerai quelques photos prises à Gardiner, pour patienter pendant que je finis de trier les photos de notre voyage de 2010, à Yellowstone et ailleurs dans l'Ouest américain. 


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    La première fois que nous avons observé un nid de Balbuzard pêcheur (Pandion haliaetus) c'était en 2010 lors d'un voyage dans l'Ouest américain avec nos 3 filles. Le nid était construit sur une plate-forme artificielle au sommet d'un poteau, quelque part entre Yellowstone et Salt Lake City, dans le sud de l'état du Wyoming. N'ayant pas identifié immédiatement l'espèce, avec les enfants on les surnomma "aigles de poteau". L'individu visible dans le nid est un jeune, reconnaissable à son œil orange.

    Le nid du Balbuzard pêcheur

     

    Le nid du Balbuzard pêcheur

     

    Le Balbuzard pêcheur est bien plus commun en Amérique du Nord qu'en Europe de l'Ouest. Lorsque nous sommes retourné aux Etats-Unis en 2018, l'espèce figurait bien sûr dans la liste de celles que nous souhaitions voir à nouveau. On peut dire que l'on a été gâté puisque nous avons pu observer plusieurs nids, même si les conditions de luminosité n'étaient pas toujours parfaites. Le mois de juillet est idéal pour ces observations, les jeunes sont déjà grands mais encore au nid. La femelle du Balbuzard pond entre 1 et 4 œufs, le plus souvent 3. 

    Le premier nid se situait en bordure de la route entre le National Bison Range et Missoula, dans le Montana, malheureusement à contre-jour et sans possibilité de se placer de l'autre côté. A nouveau, le nid est construit sur une plate-forme mise à disposition des rapaces. Il est fait de branchage mais aussi de matériaux moins naturels. Dans le nid, un adulte qui semble un peu énervé (pourtant nous sommes resté au bord de la route près de notre voiture) et deux poussins.

    La nidification des Balbuzards pêcheurs

     

    La nidification des Balbuzards pêcheurs

     

    La nidification des Balbuzards pêcheurs

     

    Quelques jours plus tard, plus au sud, dans la célèbre Lamar Valley du Parc National de Yellowstone, nous découvrons un deuxième nid, cette fois construit sur un support naturel. Un des adultes se perche non loin du parking où nous sommes rassemblés avec d'autres visiteurs pour les observer.

    La nidification des Balbuzards pêcheurs

     

    La nidification des Balbuzards pêcheurs

     

    La nidification des Balbuzards pêcheurs

     

    La nidification des Balbuzards pêcheurs

     

    Le troisième nid, observé le dernier jour de notre séjour en 2018, se trouvait lui aussi dans le Montana, entre Gardiner et Bozeman, juste au nord de Yellowstone. Là aussi, une plate-forme artificielle, plantée à l'intersection de la route et du chemin d'accès à un ranch. Un bel emplacement qui nous a donné la possibilité de faire le tour du nid pour avoir un meilleur éclairage. Les 2 parents s'activaient autour du nid, où se trouvaient 3 jeunes déjà grands.

    La nidification des Balbuzards pêcheurs

     

    La nidification des Balbuzards pêcheurs

     

    La nidification des Balbuzards pêcheurs

     

    La nidification des Balbuzards pêcheurs

     

    La nidification des Balbuzards pêcheurs

     

    La nidification des Balbuzards pêcheurs

     

    La nidification des Balbuzards pêcheurs

     

    La nidification des Balbuzards pêcheurs

     

    La nidification des Balbuzards pêcheurs

     

    Non loin de ce nid de Balbuzard pêcheur, nous observerons d'autres grands oiseaux emblématiques d'Amérique du Nord, ce sera pour le prochain article.


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    Missoula, petite ville du Montana, était une de nos étapes entre les parcs nationaux de Glacier et de Yellowstone. Avant de reprendre la route vers le Wyoming, une visite du parc de Greenough Park, situé juste au nord de l' Interstate 90, s'imposait. En effet, nous avions raté les Cincles d'Amérique dans les torrents du Parc National de Glacier, il fallait tenter ceux plus urbains de Greenough Park ! Les informations trouvées sur le net se sont avérées exactes, à peine arrivé dans le parc, au bord du torrent, nous apercevons un Cincle d'Amérique (Cinclus mexicanus)

    Ce passereau de taille moyenne est très proche de son cousin européen mieux connu par chez nous, le Cincle plongeur : c'est un oiseau rond, à queue courte, qui se nourrit essentiellement d'invertébrés aquatiques capturés en plongeant dans les eaux vives des torrents. Contrairement à son cousin européen, le Cincle d'Amérique n'a pas la gorge blanche, il est uniformément brun-gris ce qui n'aide pas à le trouver dans les galets !

    Les Cincles de Missoula

     

    Les Cincles de Missoula

     

    Les Cincles de Missoula

     

    Les Cincles de Missoula

     

    Les Cincles de Missoula

     

    Les Cincles de Missoula

     

    Les Cincles avaient fait notre bonheur, cependant Greenough Park avait d'autres surprises à nous offrir, bien agréables pour un parc urbain. Au bord du cours d'eau, un petit Tyrannidé nommé Pioui de l'Ouest (Contopus sordidulus) guette les insectes, perché sur une branche morte. 

    Les Cincles de Missoula

     

    En ville, dans ces contrées de l'Ouest américain, il n'est pas rare de croiser aussi des cervidés, comme ce jeune Cerf à queue noire (Odocoileus hemionus), qui nous accompagne au bord du Rattlesnake Creek dans notre recherche des Cincles.

    Les Cincles de Missoula

     

    On termine par un oiseau commun dans toute l'Amérique du Nord, le Roselin familier (Haemorhous mexicanus), ici un papa avec sa progéniture, occupé à rechercher des graines dans la végétation. Toujours cachés derrière une feuille, une branche etc. ils nous ont bien donné du mal pour les photographier, mais ont laissé dans nos souvenirs de belles images de vie de famille.
     

    Les Cincles de Missoula

     

    Les Cincles de Missoula

     

    Les Cincles de Missoula

    On ne peut pas quitter les Cincles sans un clin d’œil à Pascale qui nous présente régulièrement le Cincle plongeur sur son blog, merci à elle de m'avoir donné envie de découvrir son cousin d'Amérique !  


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