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    Les Caracaras sont des rapaces diurnes apparentés aux faucons, que l'on trouve essentiellement en Amérique du Sud. Le Caracara chimango (Milvago chimango) est une des plus petites espèces de Caracara. On le trouve essentiellement au Chili et en Argentine.

    C'est un oiseau très commun sur l'Île de Pâques. Je l'ai d'abord aperçu en vol au dessus du site de Tahai puis brièvement posé à Orongo. Mais c'est à Anakena que j'ai vraiment pu le voir de près et obtenir de belles photos. Ici comme au Chili continental, le Caracara chimango occupe la niche écologique dédiée chez nous aux corvidés. Il cherche sa nourriture en petit groupe, souvent au sol. Il n'est pas farouche pour deux sous, pour vous donner une idée c'est un peu comme les Corneilles noires du Parc Montsouris à Paris, la distance de fuite est inférieure à 3 mètres.

    Les Caracaras chimangos

     

    Les Caracaras chimangos

     

    Les Caracaras chimangos

     

    Le Caracara chimango aurait été introduit à l'Île de Pâques entre 1910 et 1920, dans le but de lutter contre la prolifération des rats. J'ai pu constater par moi-même leur habileté à capturer ces rongeurs, en visitant le site de Te Pito Kura, toujours sur la côte nord, pas très loin d'Anakena. Le bilan écologique de l'introduction du Caracara chimango est cependant contrasté : certes il mange les rats, mais il consomme aussi des œufs d'oiseaux de mer, et a la fâcheuse habitude de se percher sur les moais, qui subissent déjà les assauts du vents, des embruns, des lichens et des touristes. Pas sûr que la fiente de ces charmants petits rapaces soit bénéfique pour la conservation des statues !
     

    Les Caracaras chimangos

     

    Les Caracaras chimangos

     

    Le lendemain, alors que nous explorons la côte sud de l'île, nouvelle rencontre avec un groupe de Caracaras chimangos sur le site archéologique de Vaihu. Ce matin là il faisait un peu humide, les Caracaras s'affairaient à rechercher des bestioles comestibles dans les herbes. Le Caracara chimango n'est pas très difficile sur la nourriture : insectes et autres arthropodes, rongeurs, œufs et oisillons, lézards, charognes, déchets ... ceci explique qu'il s'adapte très facilement à n'importe quel environnement.

    Les Caracaras chimangos

     

    Les Caracaras chimangos

     

    Les Caracaras chimangos

     

    Les Caracaras chimangos

     

    Les Caracaras chimangos

     

    Nous retrouverons les Caracaras chimangos sur le continent, du côté de Valparaiso. En attendant il nous reste pas mal de sites archéologiques à explorer sur Rapa Nui. 

     


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    Ça y est nous avons récupéré notre voiture de location (un petit 4x4, il n'y a que ça sur l'île), et livrée devant notre logement pour le même prix en plus ! J'avais choisi l'agence Insular Rent a Car, je recommande. Direction plein nord jusqu'à l'unique plage de l'Île de Pâques (ou presque), la plage d'Anakena, à une vingtaine de km d'Hanga Roa, par une route goudronnée en bon état.

    Sable blanc, eau turquoise, palmiers, on est bien en Polynésie ! Il ne manque que le ciel bleu et quelques degrés de plus. 

    La plage d'Anakena

     

    Mais ce qui fait le charme de cette plage, et qu'on ne retrouve nulle part ailleurs dans le Pacifique, et encore moins en d'autres endroits de la planète, ce sont bien sûr les moaïs ! L'Ahu Nau Nau, avec ses 7 statues dont 5 très bien conservées, surplombe la page. Au fond, parmi les palmiers, quelques paillotes proposent des plats simples dont de délicieuses empanadas.
     

    Ahu Nau Nau

     

    Ahu Nau Nau

     

    Ahu Nau Nau

     

    Selon la légende, c'est ici qu'arrivèrent les premiers habitants de l'île, menés par le roi Hotu Matu'a, après un voyage de plusieurs milliers de kilomètres, en provenance des îles Marquises. On comprend aisément qu'ils aient accosté à Anakena, les côtes rocheuses et les falaises qui bordent le reste de l'île ne sont vraiment pas propices à une arrivée par bateau.

    Ahu Nau Nau

       

    Ahu Nau Nau

     

    Les statues de l'Ahu Nau Nau furent redressées en 1978 sous la direction de l'archéologue Pascuan Sergio Rapu. Jusque là, elles reposaient face contre terre dans le sable de la plage, ce qui explique leur très bon état de conservation. Quatre d'entre elles ont encore leur pukao de pierre rouge. Le sable de la plage délivra aussi aux archéologues un secret jusque là bien gardé : les moaïs avaient des yeux ! Un de ces yeux, trouvé dans le sable, se trouve maintenant au musée d'Hanga Roa et a servi de modèle pour reconstituer ceux du moaï de Tahai.

     

    Ahu Nau Nau

     

    Une petite note pour les photographes, la plage se trouve au nord, les moaïs tournent le dos à la mer, ce qui fait qu'ils ont presque toujours le soleil dans le dos ! Pour un meilleur éclairage, peut-être faut venir dès le lever du soleil, et de préférence en été ? Le site est ouvert au public à toute heure, comme c'est aussi l'accès à la plage. Pensez seulement à avoir le ticket du Parc National sur vous, en cas de contrôle.
     

    La plage d'Anakena

     

    Ahu Nau Nau

     

    Une autre attraction de la plage, qui attire peu l'attention des touristes, ce sont les oiseaux. Sur les hauteurs du sites, près du kiosque des gardiens, des Caracaras chimangos parcourent les pelouses. Ceux là auront le droit à leur article dédié. Plus près des paillotes, on trouve Poules et Coqs, en liberté. Peut-être des descendants des premiers volatiles amenés sur l'île par les Polynésiens ? Nous avons aussi croisé un Pigeon biset sur le parking. L'espèce introduite vers les années 1970 comme animal domestique est bizarrement absente d'Hanga Roa : redevenus sauvages, les pigeons ont préféré s'installer sur les nombreuses falaises et parois rocheuses de l'île plutôt que de rester en ville ...
     

    La plage d'Anakena

     

    Pour conclure, Anekena est endroit à ne pas manquer sur l'île de Pâques : déguster une empanada accompagnée d'une bière chilienne, avec vue sur la plage, les moaïs et les poules qui s'affairent sous les palmiers, que peut-on rêver de mieux ?

     


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    Déjà une journée de passée sur l'Île de Pâques. En revenant de notre randonnée à Orongo, nous nous arrêtons à nouveau sur le site de Tahai, où nous sommes déjà passées le matin. L'endroit est aussi appelé Moai sunset, il y a même des panneaux de bois qui l'indiquent. Les touristes commencent à affluer vers le complexe archéologique, peu avant le coucher du soleil, sans inquiétude pour le retour de nuit puisque nous sommes tout près d'Hanga Roa, la seule agglomération de l'île, où tout ce petit monde loge. On s'assied sur l'herbe, en attendant que l'astre du jour disparaisse derrière les 5 moaïs de l'ahu Vai Uri et plonge dans l'Océan Pacifique.

    Moai sunset

     

    Moai sunset

     

    Moai sunset

     

    Moai sunset

     

    Moai sunset

     

    Moai sunset

     

    Un spectacle magique qui se passe de mots. Malgré la fatigue nous n'avons pas regretté de nous y être arrêté ce jour là, les jours suivants le ciel était plus couvert, en y passant en voiture on voyait bien que le spectacle ne serait pas de cette qualité.

    J'oubliai, un petit conseil, pensez à avoir une lampe sur vous pour le retour, les rues d'Hanga Roa ne sont pas toutes bien éclairées la nuit. Un GPS peut être utile aussi pour retrouver votre logement (pas de nom sur les rues ...).

    Le lendemain matin, nous partons à la découverte de la côte nord de l'île ...


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    Quand on arrive sur une île, surtout à l'autre bout du monde, on se dit toujours "Chouette il va y avoir plein d'oiseaux endémiques qu'on ne trouve nulle part ailleurs". Bon pour l'Île de Pâques il va falloir oublier, ce n'est pas vraiment une destination ornithologique de premier ordre.

    Tous les oiseaux terrestres de l'île de Pâques ont été introduits par l'homme. Les premiers habitants, venus probablement des îles Marquises, ont apporté avec eux la Poule domestique. Les 5 autres espèces ont été amenées par les Chiliens. Il s'agit, dans l'ordre d'arrivée sur l'île, du Tinamou perdrix, du Caracara chimango, du Diuca gris, du Moineau domestique et enfin du Pigeon biset. 

    Je ne sais plus si c'est le Moineau domestique ou le Diuca gris (Diuca diuca) que j'ai aperçu en premier, alors que je prenais mon café sur la terrasse de notre cabaña le lendemain de notre arrivée. Les 2 espèces sont très communes sur l'île, en particulier près des habitations et des sites touristiques. 

    Le Diuca gris ressemble à une sorte de gros pinson, même s'il n'est pas de la même famille que ce dernier. Il est en fait apparenté aux Tangaras et autres Thraupidés, une famille de passereaux exclusivement américaines. Le Diuca gris porte bien son nom, puisqu'il est presque entièrement gris, à part la bavette blanche en forme de losange bien visible, le ventre également blanc, se terminant en "v" inversé au niveau de la poitrine, et enfin une tâche rousse au bas-ventre et aux sous-caudales.

    Le Diuca gris - Rapa Nui

     

    Le Diuca gris - Rapa Nui

     

    Le Diuca gris - Rapa Nui

     

    Nous retrouvons les Diuca gris sur le site de Tahai puis à Orongo. Le jour suivant on en verra parmi les moaïs de la carrière de Rano Raraku. L'hiver ils peuvent se regrouper en bande assez importante pour rechercher leur nourriture (on suppose qu'introduit ici depuis moins d'un siècle, la saison de reproduction est à peu près la même qu'au Chili, même si sur l'Île de Pâques les saisons sont moins marquées).

    Le Diuca gris a un très joli chant, ce qui explique son arrivée sur l'île comme oiseau de cage. L'événement eu lieu vers 1928. Dès 1935, des Diucas gris retournés à la vie sauvage furent observés. Le Moineau domestique a été introduit à peu près à la même époque, mais il est plus sûrement venu de Valparaiso comme passager clandestin (bizarrement personne n'a jamais eu idée de mettre les Moineaux en cage pour profiter de leur chant à longueur de journée).

    Le Diuca gris - Rapa Nui

     

    Le Diuca gris - Rapa Nui

     

    Le Diuca gris - Rapa Nui

     

    Le Diuca gris - Rapa Nui

     

    Le Diuca gris - Rapa Nui

     

    Je n'ai pas photographié de Moineau, dommage pour eux, mais à leur décharge on en voit quand même partout à travers le monde ! Pour les Diucas, j'aurai pu continuer une fois de retour sur le continent, du côté de Valparaiso, mais il y avait tellement d'autres espèces que je connaissais pas, que j'ai fait l'impasse. Le Diuca gris est commun au Chili et en Argentine, il est fréquent de le voir en groupe même au bord des routes.

    Pour ceux qui veulent en savoir plus sur les oiseaux de l'Île de Pâques, voici un lien vers une publication du Museum d'histoire naturel du Chili : http://publicaciones.mnhn.cl/668/articles-64583_archivo_01.pdf (c'est en espagnol, avec un résumé en anglais). Les oiseaux marins y ont la part belle, qu'ils soient de passage ou qu'ils y aient niché au moins une fois. Mais on y trouve aussi des informations sur les oiseaux terrestres introduits - ceux qui se sont acclimatés, et les autres, qui ont disparu.

    A suivre sur cet espace, le Caracara chimango ...

     


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    Pour notre première journée complète sur l'Île de Pâques, nous n'avions pas loué de voiture, certains sites étant facilement accessibles à pied (comme tout le reste, les locations de voitures sont environ 2 fois plus chères ici que sur le continent). Nos billets pour le parc national en poche, nous partons donc pour l'ascension du volcan Rano Kau, qui théoriquement se trouve à 1h30 de marche d'Hanga Roa. Quelques conseils pour ceux qui veulent tenter l'aventure : si vous logez comme nous au nord d'Hanga Roa, il vous faudra plus de temps, compter 2 bonnes heures. Prévoir beaucoup d'eau, un chapeau, de bonnes chaussures et s'il fait beau un short même en hiver car le soleil tape bien.

    Après avoir passé l'aéroport (et vu atterrir l'avion venant de Santiago, qui était à l'heure, pas comme le jour précédent), on grimpe d'abord par un sentier qui serpente entre les palmiers. Contrairement à ce que l'on imagine, l'Île de Pâques n'est pas un désert. La végétation endémique de l'île a bien souffert, mais on ne sait pas ce qui a été le pire : l'arrivée des Polynésiens, vers l'an 1000, qui ont apporté avec eux le Rat polynésien, friand de graine de palmier, la surexploitation des ressources utilisées pour ériger les moaïs, ou la transformation de l'île en élevage de moutons lorsqu'elle est devenue chilienne au XIXe siècle. Depuis, de gros efforts de reboisement ont été réalisés, en particulier autour d'Hanga Roa.
     

    Orongo et le volcan Rano Kau

     

    Au fur et à mesure que l'on monte en altitude, on découvre le panorama sur l'île, la baie d'Hanga Roa et, au fond, le mont Terevaka, point culminant et plus haut volcan de Rapa Nui. On traverse un petit bois d'Eucalyptus (arbre massivement introduit en Amérique du Sud).

    Orongo et le volcan Rano Kau

     

    Orongo et le volcan Rano Kau

     

    Orongo et le volcan Rano Kau

     

    Une rando à l'île de Pâques ne serait pas complète sans un chien. Il y en a partout, surtout dans le secteur d'Hanga Roa. On ne sait pas s'ils appartiennent à quelqu'un (j'ai posé la question à notre logeur, mais pas très bien compris la réponse). Globalement ils ont l'air bien nourris et sont très gentils. Celui-ci accompagnait un petit groupe de personnes qui nous a rattrapées. Il est resté avec nous jusqu'au sommet, puis il a dû trouver d'autres humains à raccompagner pour le retour. 

    Orongo et le volcan Rano Kau

     

    Le sentier rejoint la route goudronnée qui mène au volcan Rano Kau et au village d'Orongo, juste au bord du cratère du volcan. Le Rano Kau est un des 3 principaux volcans à l'origine de la formation de l'Île de Pâques, avec le Terevaka et le Poïke. Il culmine à environ 300 m. La caldeira mesure 1,5 km de large. Elle est occupée par une zone humide où poussent des joncs et des roseaux. C'est ici que les habitants d'Hanga Roa venaient se fournir en eau potable, jusque dans les années 1970. L'accès à la caldeira est maintenant interdit, afin de préserver la végétation endémique.

    Orongo et le volcan Rano Kau

     

    Orongo et le volcan Rano Kau

     

    Orongo et le volcan Rano Kau

     

    Orongo et le volcan Rano Kau

     

    Le volcan Rano Kau est non seulement un site naturel extraordinaire, mais c'est aussi un lieu chargé d'histoire. C'est ici qu'avait lieu chaque année les cérémonies liées au culte de l'Homme-oiseau. Ce culte perdura jusqu'à la christianisation de l'île, à la fin du XIXe siècle. Pour des raisons que l'on ignore, quelques temps avant la découverte de l'île par les premiers explorateurs européens, la plupart des moaïs furent renversés et le culte de l'Homme-oiseau devint prépondérant.

    Le site d'Orongo est constitué d'un village cérémoniel construit sur le bord ouest du cratère, face à l'Océan, de quelques îlots dont on verra plus loin l'importance, et de nombreuses pierres gravées de pétroglyphes. A l'entrée du site, un guichet pour contrôler les billets et quelques panneaux explicatifs sur l'histoire du lieu.

    Chaque mois de septembre, au début du printemps, les différentes tribus de l'île envoyait à Orongo une délégation accompagnant leur candidat à la compétition qui désignerait l'homme-oiseau pour l'année à venir. A cette période de l'année, les oiseaux marins (Sternes, Fous, Frégates etc.) reviennent aux abord de l'Île de Pâques pour nicher. Le but du jeu était de descendre de la falaise d'Orongo, de rejoindre à la nage les îlots situés en face, et d'attendre la ponte du premier œuf de sterne de l'année, qu'il fallait ensuite ramener à Orongo sans faire d'omelette. La victoire conférait prestige et pouvoir politique à la tribu du candidat qui l'emportait. De nos jours, beaucoup moins d'oiseaux reviennent nicher ici.

    Orongo et le volcan Rano Kau

     

    Les archéologues ont retrouvé et restauré une cinquantaine d'habitations au village d'Orongo. Elles n'étaient utilisées que quelques semaines par an, pour la préparation de la compétition de l'homme-oiseau et l'attente de la ponte du premier œuf. Les tribus se rendaient ici en procession, en utilisant le même sentier que celui que nous avons emprunté pour venir.

    Orongo et le volcan Rano Kau

     

    Orongo et le volcan Rano Kau

     

    A l'extrémité du village, on peut voir quelques pierres ornées de pétroglyphes. Le motif le plus fréquent était l'homme-oiseau, un homme accroupi avec une tête d'oiseau. Plus loin sur la falaise, au dessus du vide, près de 1700 pétroglyphes sont conservés. Le site est désormais inaccessible, pour des raisons de sécurité et de préservation.

    Orongo et le volcan Rano Kau

     

    Orongo et le volcan Rano Kau

     

    En redescendant à Hanga Roa par le même chemin, nous croisons cette fois des vaches qui broutent entre les palmiers. L'Île de Pâques ne possède pas de mammifères endémiques, toutes les espèces présentes ont été introduites. Les premiers habitants n'ont amenés avec eux que le rat polynésien, probablement comme source de protéines (et la poule, nous en reparlerons plus tard). Les Européens et les Chiliens ont eux introduits d'autres animaux domestiques : le mouton, la vache, le cheval et le chien, et leurs bateaux ont amenés les habituels passagers clandestins que sont le rat noir et le surmulot.

    Peu après avoir pris possession de l'île, les Chiliens cédèrent sous forme de concessions la majeure partie du territoire à une compagnie privée d'élevage de moutons. Les habitants de l'île étaient parqués à Hanga Roa pour ne pas déranger les moutons ! C'est une des périodes les plus sombre de l'histoire du peuple Rapa Nui, qui se termina en 1953. Depuis, les moutons sont devenus assez rares. 

    Orongo et le volcan Rano Kau

     

    Orongo et le volcan Rano Kau

     

    Avant de partir à la découverte du reste de l'île, je vous présenterai prochainement quelques oiseaux Pascuans (vous verrez, ce n'est guère mieux que pour les mammifères).


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