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    Au Parc Ornithologique du Pont de Gau, il n'y a pas que des Flamants roses. On peut aussi y observer très facilement plusieurs espèces de Hérons, qui trouvent ici des espaces spécialement aménagés pour faciliter leur nidification.

    Comme pour les flamants, le mois de janvier est le début de la période de reproduction pour les hérons. Les Aigrettes garzettes (Egretta garzetta) ont revêtu leur plumage nuptial qu'elles utilisent pour impressionner leur futur(e) partenaire mais aussi les voisins trop entreprenants. Chacun son nid après tout, même si on niche en colonie les uns sur les autres !

    Aigrette garzette - Pont de Gau

     

    Aigrette garzette - Pont de Gau

     

    Plus discret, un Bihoreau gris (Nycticorax nycticorax) se repose sur les buissons à l'entrée des sentiers. C'est la première fois que j'observe ce héron plutôt nocturne en France. Aux Etats-Unis par contre j'ai eu l'occasion de l'observer même en ville : à Denver (Colorado) il niche en colonie mixte au City Park, en compagnie d'Aigrettes neigeuses et de Cormorans à aigrette, alors qu'à New York on peut le croiser au bord des plans d'eau de Central Park.
     

    Bihoreau gris - Pont de Gau

     

    Les Hérons cendrés (Ardea cinerea) sont eux aussi en train de préparer le nid douillet de leur future progéniture. C'est Monsieur qui part à la recherche de branchages adéquats, et les apporte à Madame qui réalise l'agencement du nid. Une visite du parc au printemps doit aussi être fort sympathique, les nids étant assez proches des sentiers pour pouvoir observer les jeunes hérons.

    Héron cendré - Pont de Gau

     

    Héron cendre - Pont de Gau

     

    Héron cendré - Pont de Gau

     

    On rencontre aussi des Hérons garde-boeufs (Bubulcus ibis), petit héron blanc très commun dans la région, souvent observé près des troupeaux de chevaux et de taureaux camarguais. 

    Héron garde-boeufs - Pont de Gau

     

    Héron garde-boeufs - Pont de Gau

     

    A la fin du circuit, en arrivant près des bâtiments d'accueil, nous observons à nouveau les Aigrettes garzettes et Hérons garde-bœufs qui paradent et se chamaillent. A l'arrière du groupe se tient un oiseau blanc à l'allure un peu étrange pour un héron : il s'agit d'un Ibis sacré (Threskiornis aethiopicus), espèce originaire d'Afrique mais acclimatée dans plusieurs régions de France (sud Bretagne, Camargue). Des individus échappés de zoo se sont facilement adaptés dans notre pays et sont souvent considérés comme "invasifs", même si l'Ibis sacré est aussi un grand prédateur d'une autre espèce invasive des milieux humides, l'écrevisse de Louisiane. Par contre nous n'avons pas eu la chance d'observer le cousin autochtone de l'Ibis sacré, l'Ibis falcinelle, dont la présence en Camargue s'est fortement développée ces dernières années. Ce sera pour une autre fois.

    Ibis sacré - Pont de Gau

     

    Héron garde-boeufs - Pont de Gau

     

    Parmi les grands échassiers également observés durant ces 3 jours en Camargue, on peut noter les Cigognes blanches, dont quelques individus hivernent au Pont de Gau, et la Grande Aigrette, vue du côté du domaine de Méjanes et de l'étang de Vacarès, le lendemain, lors d'une mémorable balade sous la pluie. Et oui la Camargue n'a pas échappé cette année à la grisaille et l'humidité, même si nous avons eu de la chance avec le soleil le jour où nous étions au Parc Ornithologique. 


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    La parade nuptiale des Flamants roses (Phoenicopterus roseus) dure de décembre à mars, c'est une des périodes les plus spectaculaires pour les observer. La parade est collective et basée sur la danse. Un couple de flamants s'unit seulement pour une saison, le temps de la ponte et de l'élevage des jeunes, contrairement à d'autres espèces qui s'unissent pour la vie, comme les Cygnes ou les Pigeons. C'est pour cela que la parade nuptiale revêt une telle importance chez le flamant : chaque année il faut trouver le partenaire idéal pour assurer le succès de la reproduction. La couleur du plumage et la complexité des mouvements de danse semblent jouer un rôle important dans la constitution des couples. La parade est aussi l'occasion pour nous d'admirer les magnifiques couleurs vives des ailes des flamants.

    Maintenant, place au spectacle (je vous laisse imaginer l'ambiance sonore, qui n'a rien à voir avec un ballet de l'Opéra) :

    La parade des Flamants

     

    La parade des Flamants

     

    La parade des Flamants

     

    La parade des Flamants

     

    La parade des Flamants

     

    La parade des Flamants

     

    La parade des Flamants

     

    La parade des Flamants

     

    La parade des Flamants

     

    La parade des Flamants

     

    Lorsque viendra le temps de la construction du nid (une coupe de terre construite sur un îlot vaseux) et la ponte de leur unique œuf, les couples partiront vers des lieux plus retirés où ils élèveront leur progéniture, toujours en groupe mais à l'abri des regards.

    Toutes les photos de cet article ont été prise au Parc Ornithologique du Pont de Gau, à la mi janvier.


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    A la mi-janvier, avec ma sœur Agnès et ma fille Héloïse nous sommes parties en Camargue pour une escapade de quelques jours. L'observation des Flamants roses (Phoenicopterus roseus) était bien sûr un de mes objectifs (et un rêve de petite fille enfin réalisé). Pour une première expérience de la Camargue et des flamants, nous avons opté pour la facilité : le Parc Ornithologique du Pont de Gau. Agnès connaissait le lieu, mais seulement par des images de cinéma amateur tournée à l'époque où le parc n’était qu'un zoo, images conservées par l'association marseillaise Cinémémoire.

    Pour ceux qui n'y sont jamais allés, le Parc du Pont de Gau se trouve entre Arles et les Saintes-Marie-de-la-Mer. Janvier est une période idéale pour le visiter : l'affluence est modérée en dehors des périodes de vacances scolaires, et les flamants sont au début de leur parade nuptiale.

    Le parc de par son aménagement offre une grande proximité avec les oiseaux : il n'est pas nécessaire d'être équipé de jumelles, longue-vue ou téléobjectif pour commencer à en profiter. La photo ci-dessous a été faite avec un smartphone.

    Les Flamants roses du Pont de Gau

     

    Ce qui frappe en premier lorsque l'on arrive, ce sont les cris des flamants, que l'on entend bien avant de les voir. C'est une sorte de cancanement  disgracieux qui contraste avec la couleur rose pâle et l'élégance des oiseaux. La multitude des flamants sur ce site est telle qu'on ne sait où donner de la tête et de l'appareil photo. Pour ce premier article, j'ai choisi une série de clichés présentant les flamants en groupe, tel qu'on les voit lorsqu'on arrive. Les flamants sont des oiseaux très sociables, qui interagissent beaucoup les uns avec les autres comme on peut le voir.

    Les Flamants roses du Pont de Gau

     

    Les Flamants roses du Pont de Gau

     

    Les Flamants roses du Pont de Gau

     

    Les Flamants roses du Pont de Gau

     

    Les Flamants roses du Pont de Gau

     

    Il y a quelques jours, c'était mon anniversaire. Voici le magnifique dessin qu'Héloïse m'a offert pour l'occasion, en souvenir de notre séjour :
     

    Les Flamants roses par Héloïse 

     

    Un conseil, si en plein hiver vous manquez de soleil, de lumière et de couleurs gaies, pensez aux flamants de Camargue ! Dépaysant et lumineux tout en n'étant pas si loin même quand on habite le nord de la France.


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