• A la recherche du Tohi à flancs roux

     

    On pense souvent qu'en ville, le nombre d'espèces d'oiseaux que l'on peut observer tient sur les doigts de la main. Dans les articles précédents, je vous ai déjà montré une dizaine d'espèces vues à Central Park en moins de trois après-midi. D'après le site eBird, la plupart de ces espèces sont observées pratiquement tous les jours de l'année à New-York (et ce qui est appréciable, c'est que ce ne sont pas les mêmes que dans les villes européennes). La question qui se pose alors est la suivante : est-ce possible lors d'un court séjour dans une ville d'observer des espèces moins communes voire rares ? La réponse est oui, à condition bien sûr de passer pas mal de temps dans les espaces verts.

    Avant de retourner à Central Park à la recherche de nouvelles espèces d'oiseaux moins communes ou moins faciles à observer, je vous propose de monter au sommet du Rockefeller Center, pour voir le parc d'en haut. C'est un des plus beaux points de vue sur Manhattan, d'un côté Central Park, de l'autre l'Empire State Building. Je dois dire que je n'en ait pas profité autant que mes filles, j'ai le vertige ! Là-haut, une exposition explique aux visiteurs la construction des premiers gratte-ciels (les ouvriers eux ne devaient pas avoir peur du vide).

    A la recherche du Tohi à flancs roux

     

    A la recherche du Tohi à flancs roux

     

    Redescendons maintenant sur terre, direction Central Park et plus spécialement le secteur nommé The Ramble, le coin très prisés des ornithologues, où je vous ai déjà amené. Avant de découvrir de nouveaux oiseaux, voici un mammifère certes moins facile à observer que les écureuils, mais tout aussi attachant : le Raton laveur (Procyon lotor). C'est un animal plutôt nocturne, il faut avoir de la chance pour l'apercevoir en plein jour !

    A la recherche du Tohi à flancs roux

     

    Place maintenant aux oiseaux. La Mésange bicolore (Baeolophus bicolor) est assez commune mais comme toutes les mésanges elle est petite et ne tiens pas en place. Son coloris gris souris n'aide pas non plus à la repérer, cependant quand on y arrive on remarque que c'est un oiseau très mignon. Malheureusement je n'ai pas de meilleure photo que celle ci-dessous.

    A la recherche du Tohi à flancs roux

     

    Ce jour là, dans le secteur boisé de The Ramble, là où l'on trouve les mangeoires installées par les habitués, un ornithologue local discutait avec un ami au téléphone d'un oiseau qu'il recherchait visiblement depuis un moment, un Tohi à flancs roux (Pipilo erythrophthalmus). Je savais vaguement à quoi ressemblait l'oiseau, pour avoir vu brièvement son cousin le Tohi tacheté lors de notre voyage dans l'Ouest en 2010. Alors évidemment lorsqu'il s'est posé quelques secondes devant moi, me laissant juste le temps de déclencher, j'ai su que la chance était de mon côté ce jour là ! Le Tohi à flanc roux est apparenté aux Bruants du Nouveau Monde, comme les autres Tohis. En général un peu plus grands que les Bruants, leur taille est proche de celle de l'Etourneau sansonnet. Le Tohi à flancs roux s'observe dans la moitié est des Etats-Unis, alors que le Tohi tâcheté (très semblable mais au plumage moucheté de blanc sur les ailes) occupe les régions de l'ouest.

    A la recherche du Tohi à flancs roux

     

    Après cette rencontre aussi inespérée qu'inattendue, revenons à un oiseau plus commun : le Roselin familier (Haemorhous mexicanus). C'est le Roselin le plus commun des 3 espèces que l'on peut rencontrer en Amérique du Nord, mais pas toujours le plus facile à identifier car les couleurs vives du mâle varient du jaune au rouge foncé en passant par l'orange suivant les individus. Il porte bien son qualificatif de familier : il fréquente assidument les mangeoires et s'est bien adapté à la vie en ville, que ce soit dans les zones pavillonnaires ou dans les parcs urbains.

    A la recherche du Tohi à flancs roux

     

    Alors que le jour commençait à baisser, et que je m'apprêtais à quitter la zone, j'ai fait une autre jolie rencontre, d'un oiseau qui n'est visible à New York qu'à la belle saison. En effet, cette petite grive, nommée Grive fauve (Catharus fuscescens), passe l'hiver en Amérique du Sud. Je lui trouve un petit air de Rougegorge, vous ne trouvez pas ?

    A la recherche du Tohi à flancs roux

     

    Alors que les ombres s'allongeaient, et que seuls les gratte-ciels étaient encore éclairés par le soleil, je me dirigeais vers la sortie du parc. C'est à ce moment là que mon attention fut attirée par des cris d'Etourneaux sansonnet qui visiblement étaient dans un état de grande panique !  

    A la recherche du Tohi à flancs roux

     

    C'est grâce à eux que j'ai fait ma dernière observation de la journée, une des plus impressionnante : j'avais bien aperçu les jours précédents des Buses à queue rousse (Buteo jamaicensis) en vol mais sans arriver à les prendre en photo. La Buse à queue rousse est un peu l'équivalent nord-américain de notre Buse variable, à la différence qu'elle ne dédaigne pas la vie urbaine. Celle-ci venait de capturer un Etourneau sansonnet pour l'apéro, d'où la panique chez ses congénères qui avaient eu un peu plus de chance que lui. J'ai pu assister à la dégustation et faire quelques clichés intéressants malgré le manque de lumière !

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    Autour de Central Park se dressent de très beau immeubles, certains assez anciens, d'autres plus modernes. C'est ici que l'on trouve les plus beaux appartements de New-York, et surtout les plus chers : en effet, avoir un appartement avec vue sur Central Park, c'est un peu comme avoir un appartement avec vue sur la Tour Eiffel.

    A la recherche du Tohi à flancs roux

     

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    Avant de partir, voici un dernier oiseau, lui aussi emblématique de l'avifaune Nord-Américaine : le Carouge à épaulettes (Red-winged Blackbird). Cet oiseau bruyant, agressif et querelleur ne passe pas inaperçu lorsqu'il chante en exhibant ses épaulettes rouges et jaunes. On n'ira quand même pas jusqu'à suggérer qu'il nous rappelle un peu le 45e président des Etats-Unis !

    A la recherche du Tohi à flancs roux

     

    Ici s'achève cette série sur New-York, Central Park et ses oiseaux. J'espère qu'elle vous aura donné envie d'aller explorer par vous même la "Grosse Pomme", bien sûr quand les restrictions de voyage actuelles seront levées ! En tout cas, personnellement ça m'a donné envie d'y retourner.


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  • Commentaires

    1
    Dimanche 7 Février 2021 à 20:58

    Qu'ils sont beaux ! 

    Moi, je suis triste, je n'ai presque plus d'oiseaux au jardin. Je me demande bien comment ils disparaissent ! 

    Je mets des mangeoires, mais elles ne sont plus prises d'assaut comme avant ! 

    2
    Mardi 9 Février 2021 à 10:32

    BONJOUR

    Les oiseaux sont bien beaux ...tous

    mais j'adore cette petite tête du raton laveur dans sont tronc d'arbre ,superbe

    bonne journée bisous

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    3
    Dimanche 21 Février 2021 à 17:52

    Heureusement qu'il y a ce parc pour abriter la vie sauvage, parce qu'en voyant ta première photo, waouwwww, ça fait peur. J'irai là-bas juste pour ça ;-) 

    La petite mésange a l'air mignonette comme tout. Bravo pour le tohi, pour de la chance c'est de la chance ! C'était à cet instant et pas à un autre. La grive ressemble en effet au rougegorge, sans doute du à sa posture sur la photo . 

    Pauvre carouge, tu n'as pas honte de dire ça hi hi hi.

     

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