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    A quelques blocs au sud-est de Union Square se trouvent les agréables jardins de Yerba Buena Gardens, dont une partie est dédiée à Martin Luther King. C'est ici, sur les pelouses et dans les massifs de fleurs, que nous avons pu observer nos premiers oiseaux de jardins indigènes.

    Tout d'abord il y a les Blackbirds, comme disent les américains. Le Quiscale de Brewer (Euphagus cyanocephalus) est le seul Blackbird tout noir que l'on trouve dans le nord de la Californie. Parce qu'il y a aussi des Blackbirds à tête jaune, des Blackbirds à aile rouge… ça serait trop simple sinon. Revenons donc à notre Quiscale de Brewer. C'est un passereau de taille moyenne, similaire à celle d'un Etourneau sansonnet. Le mâle est de couleur noire avec de beaux reflets verts sur le corps et violets au niveau de la tête, et des yeux jaune pâle. La femelle est gris brun, avec les yeux foncés. Son plumage présente de légers reflets. Le juvénile ressemble à la femelle mais avec un plumage plus terne. On trouve couramment cet oiseau dans les jardins, sur les parkings etc., occupé à rechercher sa nourriture au sol, essentiellement des insectes et des invertébrés. Il est peu farouche (mais les reflets en plein soleil ne facilitent pas la tâche du photographe). L'espèce est commune dans une bonne partie de l'Amérique du Nord. 

    Brewer's Blackbird - San Francisco

    Quiscale de Brewer mâle, Yerba Buena Gardens

     

    Brewer's Blackbird - San Francisco

    Quiscale de Brewer juvénile, Yerba Buena Gardens

     

    Brewer's Blackbird - San Francisco

    Quiscale de Brewer mâle, Port de San Francisco

     

    Un coup d'oeil dans les arbres qui bordent les pelouses des jardins de Yerba Buena nous a permis de localiser l'oiseau ci-dessous, qui je l'avoue est resté plusieurs jours dans la catégorie oiseau à identifier ... Il s'agit pourtant d'une des espèces les plus communes d'Amérique du Nord, mais c'est un juvénile ... et aucun adulte à l'horizon. Nous en verrons le lendemain au Golden Gate Park. Il y aura plusieurs article à suivre sur nos découvertes dans le plus grand parc urbain de San Francisco, cependant je vous mets déjà les photos des Merles d'Amériques (Turdus migratorius) adultes, pour comparaison avec le juvénile. Le Merle d'Amérique est le cousin de notre Merle noir, il est juste plus coloré que le nôtre. Oiseau forestier à l'origine, on le trouve maintenant dans tous les parcs et jardins pour peu qu'il y ait quelques arbres.

    American Robin - San Francisco

     Merle d'Amérique juvénile, Yerba Buena Gardens

     

    American Robin - San Francisco

     Merle d'Amérique, Golden Gate Park

     

    American Robin - San Francisco

      Merle d'Amérique, Golden Gate Park

     

    C'est en quittant les jardins de Yerba Buena, après avoir tenté vainement d'immortaliser des mésanges qui resteront non identifiées, que nous avons rencontré nos premiers Colibris californiens ! Forcément on s'est un peu attardé sur les lieux. Les Colibris, ce n'est pas non plus ce qu'il y a de plus simple à identifier. Déjà il faut réussir à les prendre en photo, pas évident sauf si on a la chance d'en voir un posé, et après il faut potasser le guide d'identification. Heureusement pour nous, les espèces que l'on rencontre normalement à San Francisco sont peu nombreuses. Ici ce sont des Colibris d'Anna (Calypte anna), des juvéniles ou des femelles. Pour les mâles il faudra attendre un peu. Le Colibri d'Anna est vert sur le dessus, blanc grisâtre sur le dessous (et la tête du mâle arbore un plumage rose foncé avec de magnifiques reflets). Le bec est droit et plutôt court, les pattes minuscules comme chez tous les Colibris.

    Anna's Hummingbird - San Francisco

     

    Anna's Hummingbird - San Francisco

     

    Anna's Hummingbird - San Francisco

     

    Anna's Hummingbird - San Francisco

     

    Anna's Hummingbird - San Francisco

     

    Anna's Hummingbird - San Francisco

     

    Pour terminer cet article, je vous emmène à la découverte d'une autre espèce, au fond d'une impasse piétonne débouchant sur des jardins privés. Un endroit découvert par hasard alors que l'on revenait du port en longeant la ligne de Cable Car sur Russian Hill. Nous avons pu y observer toute une famille de Moucherolles noirs (Sayornis nigricans) dont des jeunes encore nourris par leurs parents. Le Moucherolle noir est assez facile à identifier : c'est un petit passereau de type "gobemouche américain", de la famille des Tyrannidés, noir avec le ventre blanc. Les juvéniles sont identiques à leurs parents, la seule différence étant le liseré cannelle de leurs plumes (bien visible sur la 3ème photo). Le Moucherolle noir chasse à l’affût, en se tenant immobile sur un perchoir bien en vu, attendant le passage d'un insecte dans son champ de vision. C'est un oiseau plutôt commun en Californie, on le reverra à d'autres occasions. 

    Black Phoebe - San Francisco

     

    Black Phoebe - San Francisco

     

    Black Phoebe - San Francisco

     

    Parcs et jardins de San Francisco

     

    Black Phoebe - San Francisco

     

    Dans les prochains articles je vous emmènerai visiter le Golden Gate Park. En attendant je vous souhaite un bel Automne.

     


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    Union Square est la place la plus connue de San Francisco, située au centre du quartier du même nom, entre hôtels, théâtres et grands magasins. C'est un carré paysager et arboré d'environ un hectare, notre première pause dans la ville. Tout ornithologue en voyage loin de son pays espère rencontrer une espèce exotique au premier carré d'herbe, parterre de fleurs ou arbuste. Ce ne fut pas notre cas à Union Square. En ce début juillet, il y avait bien de nombreux passereaux juvéniles qui quémandaient encore de la nourriture à leur parent, mais c'était des Etourneaux sansonnets (Sturnus vulgaris) et des Moineaux domestiques (Passer domesticus) ! On retrouvera d'ailleurs ces espèces un peu partout dans la ville.

     

    Etourneau sansonnet - Union Square

     Etourneau sansonnet juvénile, Union Square

     

    Moineau domestique - San Francisco

     Moineau domestique juvénile, Union Square

     

    Moineau domestique - San Francisco

    Moineau domestique adulte, Yerba Buena Gardens, San Francisco

    Contrairement à d'autres espèces comme le Canard colvert ou le Grand Corbeau, dont l'aire de répartition recouvre tout l'hémisphère nord, Amérique comprise, l'Etourneau sansonnet et le Moineau domestique n'ont rien à faire aux Etats-Unis, et ne s'y trouvent que parce qu'elles ont été introduites par l'homme. 

    L'Etourneau sansonnet a été introduit à New York en 1890 et 1891, par un nommé Eugene Shieffelin, président d'une société d'acclimatation, qui avait eu l'idée saugrenue d’acclimater en Amérique du Nord toutes les espèces d'oiseaux citées dans l'oeuvre de William Shakespeare. Pour l'Etourneau sansonnet, le résultat a dépassé toutes les espérances, puisque les descendants des 100 oiseaux relâchés à Central Park seraient maintenant plus de 200 millions, colonisant les villes et les campagnes d'Amérique du Nord de l'Alaska au Mexique. L'espèce a atteint la Californie en 1942.

    Le Moineau domestique a lui aussi été introduit volontairement en Amérique du Nord, à plusieurs reprises et en différents endroits des Etats-Unis et du Canada. Le premier relâché semble avoir eu lieu à New York aux alentours de 1850. Certaines sources indiquent qu'il aurait été introduit pour lutter contre les chenilles (même s'il préfère se nourrir de grains et de pains sauf pendant la période de reproduction).

    Assez rapidement, ces 2 espèces ont été considérées comme invasives en Amérique du Nord. Le principal problème provient de leur opportunisme et de leur agressivité envers les autres espèces. En particulier, tant l’Etourneau sansonnet que le Moineau domestique ont la fâcheuse habitude de s’approprier les cavités de nidification d'autres espèces, allant jusqu'à tuer leurs occupants. Les Merlebleus (Bluebirds en anglais) figurent parmi les espèces les plus persécutées par les Etourneaux et les Moineaux.

    Les Merlebleus comme leur nom l'indique font partie de la famille des Merles, et sont de couleur bleue. Il existe 3 espèces différentes de Merlebleu : le Merlebleu de l'Est (Sialia sialis), qui occupe la zone allant de l'Atlantique aux Montagnes Rocheuses, le Merlebleu de l'Ouest (Sialia mexicana), que l'on trouve du Pacifique aux Montagnes Rocheuses, et le Merlebleu azuré (Sialia currucoides), que l'on rencontre dans les zones montagneuses de l'Ouest. Plus petit que le Merle noir, les Merlebleus mesurent environ 20 cm. Adulte, les deux premières espèces présentent un plumage bleu sur le dessus, alors que le dessous est orange. Le Merlebleu azuré quant à lui est tout bleu.

    Les 3 espèces construisent leur nid dans des cavités ou des nichoirs adaptés. Mais bien souvent ces nichoirs sont squattés par les Etourneaux et les Moineaux, au grand désespoir de leurs propriétaires humains qui souhaitent attirer dans leur jardin les magnifiques merlebleus. A lire les moyens utilisés pour rendre les nichoirs aux Merlebleus, on se rappelle que nous sommes ici au pays des cow-boys : certains utilisent tout simplement des armes à feu pour éliminer toute trace d'Etourneaux et de Moineaux de leur terrain, avec semble-t-il un certain succès pour la réussite des nichées de Merlebleu ...

    Pour illustrer les lignes qui précèdent, voici quelques photos de Merlebleu prises au cours de nos pérégrinations aux Etats-Unis.

    Merlebleu de l'Ouest - Bryce Canyon

    Merlebleu de l'Ouest juvénile, Bryce Canyon, Utah, août 2010

     

    Merlebleu azuré - Crater Lake

     Merlebleu azuré, Crater Lake, Oregon, juillet 2018

     

    Une partie des informations ci-dessus est issue de l'article suivant : Birdist Rule #72: It’s Okay to Hate Starlings. Si vous maîtrisez l'anglais, je vous invite aussi à parcourir les commentaires en dessous, vous y apprendrez quel type d'arme à feu est le plus approprié pour vous débarrasser des Etourneaux. 

    Ce n'est pourtant pas la haine des Etourneaux sansonnets qui pousse les Buses à queue rousse (Buteo jamaicensis) de Central Park à chasser les Etourneaux, mais plutôt l'opportunité d'un repas bon marché. L'Etourneau étant devenu en un peu plus d'un siècle le passereau le plus commun en Amérique du Nord, il figure logiquement au menu de nombreux prédateurs plusieurs fois par semaine.

    Buse à queue rousse dévorant un étourneau

    Buse à queue rousse s'apprêtant à dévorer un Etourneau, Central Park, New York, mai 2013

     

    Le Pigeon de ville ou Pigeon biset domestique (Columba livia) n'est pas non plus un oiseau très apprécié, que ce soit en Europe ou aux Etats-Unis, la preuve le surnom de rat volant que certains lui donnent. C'est pourtant là encore grâce à - ou à cause de, c'est selon le point de vue - l'homme qu'il a colonisé la plupart des villes du monde. Il fut introduit en Amérique du Nord au début du XVIIe siècle par des colons européens qui l'amenèrent avec eux comme animal domestique. Certains s’échappèrent, d'autres furent relâchés volontairement, comme dans tous les pays du monde. C'est très certainement la première espèce que nous avons croisée cette été à San Francisco.

    Invasifs, vous avez dit invasifs ?

    Pigeon biset domestique, port de San Francisco, juillet 2018

     

    Un autre colombidé bien connu des Européens a fait récemment son apparition dans l'avifaune nord-américaine, vous l'aurez deviné il s'agit de la Tourterelle turque (Streptopelia decaocto). L'invasion commença en 1974, lorsqu'une cinquantaine de Tourterelles détenues en captivité aux Bahamas s’échappèrent. De là elles colonisèrent rapidement la Floride. Depuis, l'espèce s'est répandue dans pratiquement tous les Etats-Unis, ainsi qu'au Mexique.  Comme chez nous elle vit près de l'homme, plutôt dans les campagnes et en bordure des villes. Pour l'instant il n'a pas été démontrée que la Tourterelle turque nuise aux espèces de Tourterelles locales, malgré son expansion très rapide à travers le territoire Nord-Américain.

    Tourterelle turque - Mendocino

    Tourterelle turque, Mendocino, Californie, juillet 2018

     

    Rassurez-vous, dans les parcs et jardins de San Francisco, nous avons fini par trouver des oiseaux locaux. Ce sera l'objet des prochains articles.


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    Aujourd'hui je voudrais vous présenter un oiseau un peu particulier : le Vacher à tête brune (Molothrus ater). En été, il n'est pas rare de rencontrer de jeunes passereaux que l'on a bien du mal à identifier, car leur plumage moucheté est très différent de celui de leur parents. Un exemple bien de chez nous est le Rougegorge familier. La similitude de comportement, d'attitude, et le fait de voir les juvéniles dans des groupes d'oiseaux comportant des adultes de la même espèce donne souvent des pistes, que l'on confirmera en consultant par exemple notre site ornithologique préféré Oiseaux.net.

    La première fois que nous avons croisé ce juvénile, c'était en 2010 dans le parc de Yellowstone, si mes souvenirs sont bon du côté du célèbre geyser Old Faithfull. Un oiseau peu farouche, accro aux touristes susceptibles de lui fournir sa pitance journalière ... Aucun adulte à l'horizon et un vrai casse-tête à identifier au retour en triant les photos.

    Le Vacher à tête brune

     

    Cet été, en attendant le bateau qui allait nous mener au Golden Gate, sur le port de San Francisco, qui est-ce qu'on retrouve, en train de se disputer avec les pigeons ? Sans aucun doute, c'est à nouveau un juvénile de cette espèce, le Vacher à tête brune. Toujours peu farouche, et même plutôt agressif avec les pigeons et très possessif envers les restes des touristes. Mais toujours pas d'oiseaux adultes ...

    Le Vacher à tête brune

     

    Le Vacher à tête brune

     

    Pourquoi donc ces juvéniles ne sont-ils pas près de leur parents ? La raison en est probablement le mode de reproduction de l'espèce : le Vacher à tête brune, comme notre Coucou gris, parasite les nids d'autres espèces en y pondant un ou parfois plusieurs oeufs. Les jeunes sont donc élevés par des parents adoptifs (parfois avec des frères et soeurs de l'espèce hôte si cette dernière est d'assez grande taille). Plus de 200 espèces d'oiseaux peuvent être parasitées par le Vacher à tête brune, des parulines aux grives en passant par les cardinaux. Le jeune Vacher grossit très vite, il réclame plus fort que les autres oisillons, ce qui compromet souvent la réussite du reste de la nichée.

    C'est à Central Park, dans la ville de New York, que j'ai eu l'opportunité d'observer les Vachers à tête brune adultes, lors d'un séjour début mai 2013. Cette espèce appartient à la famille des Ictéridés, que les américains appellent plus simplement "Backbirds" parce que la plupart d'entre eux sont noirs. Le mâle est effectivement noir, avec de beaux reflets verts, et comme son nom l'indique, il a la tête brune.

    Le Vacher à tête brune

     

    Le Vacher à tête brune

     

    Le Vacher à tête brune

     

    La femelle quant à elle est gris-brun clair. La forme conique et épaisse du bec permet de la différencier des femelles d'autres espèces de blackbird, qui en général ont le bec plus long et plus fin. Sur la 2ème photo, on voit que le Vacher à tête brune ne dédaigne pas les mangeoires. A tous les niveaux, cet oiseau est opportuniste.

    Le Vacher à tête brune

     

    Le Vacher à tête brune

     

    Les chercheurs ne savent pas vraiment pourquoi le Vacher à tête brune a développé cette stratégie de reproduction basée sur le parasitisme. L'espèce, avant de squatter les mangeoires et les parkings, suivait les troupeaux de bisons dans les grandes plaines, et se nourissait des insectes délogés par les sabots des bovidés (d'où son nom de vacher). Le parasitisme, libérant les adultes de leur tâche de parents, leur a-t-il permis de suivre plus facilement les troupeaux, ou est-ce l'inverse ?

    Pour conclure, je partage avec vous un article (en anglais) fort intéressant sur l'espèce : Brown-headed Cowbirds.


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    Impossible de séjourner à San Francisco sans envisager une sortie en bateau dans la baie, jusqu'au pont du Golden Gate, monument emblématique de la ville. Une mini-croisière qui permet aussi d'observer des espèces d'oiseaux difficiles à voir à terre depuis le port.

    Je dois avouer que j'ai passé une grande partie de la sortie à traquer les Guillemots de Troïl (Uria aalge) entre les vagues, mon objectif étant d'en immortaliser quelques uns de manière à peu prêt nette. Le Guillemot de Troïl fait partie de la famille des alcidés, comme les macareux et les pingouins. Tous se nourrissent de poissons qu'ils repèrent en nageant à la surface de l'eau (ce qui les rend spécialement vulnérables aux marées noires). Le Guillemot de Troïl est un des alcidés les plus communs, on le trouve dans les mers froides de tout l'hémisphère nord, tant dans l'Atlantique que dans le Pacifique. 

    Guillemot de Troïl

     

    Guillemot de Troïl

     

    Guillemot de Troïl

     

    Guillemot de Troïl

     

    Arrivé sous le Pont du Golden Gate, il faut quand même lever les yeux (après tout c'était le but de ce tour en bateau). On dit qu'il y a toujours du brouillard à San Francisco, et bien je dois dire que ce n'est pas tout à fait vrai, nous avons eu du soleil durant les 4 jours où nous étions là bas. Cependant la légende est tenace, c'est donc couronné de brouillard que le Golden Gate nous est apparu. Le pont, que nous emprunterons quelques jours plus tard pour aller vers le nord, ferme la baie et relie San Francisco à la ville de Sausalito et au comté de Marin.

    Golden Gate

     

    L'île d'Alcatraz est l'autre destination mythique de la Baie. La célèbre prison, qui ferma définitivement ses portes en 1963, est maintenant ouverte aux visiteurs et gérée par le service des Parcs Nationaux des Etats-Unis. L'île fut nommée par les espagnols, à l'époque où la Californie leur appartenait, d'après le mot "alcatraces" qui signifie en espagnol ancien "pélicans".

    Alcatraz

     

    Lorsqu'on approche de l'île, on se rend compte que cette dernière est véritablement un paradis pour les oiseaux (ce l'était peut-être moins à l'époque où elle était peuplée par des repris de justice). Sur la photo ci-dessous, on distingue au dessus de la ligne de rocher une multitude de points noirs, pour la plupart des Cormorans de Brandt, que je vous montrerai en gros plan plus bas. Ce sont eux qui repeignent tous les ans les rochers en blancs.

    Alcatraz

     

    Les Goélands d'Audubon nichent également en nombre sur l'île. Si vous regardez bien, au niveau de la passerelle on distingue un adulte accompagné de 2 poussins (cependant pour voir les poussins de Goéland plus près je vous conseille plutôt un de mes précédents article Le Goéland d'Audubon).

    Alcatraz

     

    Les Cormorans de Brandt (Phalacrocorax penicillatus) sont  à peu près de la même taille que les Cormorans à aigrettes (que l'on a vus sur le port avec les Pélicans bruns), mais contrairement à leurs cousins, leur face est totalement dépourvue de jaune. La seule touche de couleur de l'oiseau est le bleu foncé des yeux, que l'on retrouve sous le bec chez l'adulte nuptial, en avant de la tâche pâle des joues. Le Cormoran de Brandt ne vit qu'en bord de mer.

    Cormoran de Brandt

     

    Cormoran de Brandt

     

    Cormoran de Brandt

     

    Avant de quitter Alcatraz et de retourner en ville, voici d'autres vues du site, en particulier le phare, encore en activité de nos jours. Pour en savoir plus sur l'histoire d'Alcatraz c'est ici : Île d'Alcatraz et pour tout savoir sur les oiseaux qui y nichent vous pouvez consulter le lien suivant : Seabirds of Alcatraz.

    Alcatraz

     

    Alcatraz


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    Revoici donc les Pélicans bruns (Pelecanus occidentalis), colocataires des Cormorans à aigrettes et des Lions de mer sur le port de San Francisco. Nous avions déjà observé cette espèce en Guadeloupe, où la population les appelle les Grands Gosiers. En Californie, le Pélican brun est relativement commun sur toute la côte et dans la baie de San Francisco. Ils se reproduisent dans le sud de l'état (en particulier aux Channel Islands) et au Mexique. A partir de mai-juin ils se dispersent vers le nord, où leur présence est variable suivant les années : elle dépend fortement de l'abondance des anchois et sardines dont ils se nourrissent. La technique de pêche des pélicans bruns reste toujours un grand moment, je laisse donc la place aux photos qui parlent d'elles-même.

    Pélican brun - San Francisco

     

    Pélican brun - San Francisco

     

    Pélican brun - San Francisco

     

    Pélican brun - San Francisco

     

    Pélicans bruns

     

    Pélican brun - San Francisco

     

    Pélican brun - San Francisco

     

    Pélican brun - San Francisco

     

    Pélican brun - San Francisco

     

    Pélican brun - San Francisco

     

    Pélican brun - San Francisco

     

    En ce début de septembre, je souhaite une bonne rentrée à tous ceux qui reprennent le chemin de l'école ou du bureau, et vous retrouve bientôt pour la suite de nos découvertes en Californie.


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