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    Pour terminer cette année 2017, je vous emmène à Bruges, une des plus belles ville de Belgique, que nous avons visitée début novembre. Si proche de la France, la Belgique a cependant quelque chose de dépaysant, nous en profitons tant que nous habitons si près.

    En chemin, passé les embouteillages de Lille, nous nous arrêtons déjeuner à Courtrai (Kortrijk en flamand), une ville qui mérite bien plus qu'une brève étape. Lors de notre trop court passage, nous avons pu admirer la Grand Place, l'Hôtel de ville, le Beffroi, l'église Saint-Martin (ci-dessous), écouter le magnifique carillon du Beffroi, et en quittant la ville avoir un bref aperçu des tours médiévales, vestige de l'enceinte de la ville.

    Courtrai

     

    Puis nous voici arrivés à Bruges, chef lieu de la province de Flandre Occidentale. Entourée de remparts et de douves, la veille ville, magnifiquement restaurée, a su garder son caractère médiéval. Une grande partie de la ville est piétonne. En arrivant on se dirige naturellement vers les rues les plus touristiques, donnant sur les principaux monuments et places, puis on se perd volontiers dans les ruelles adjacentes.

     

    Bruges

    Le Beffroi de Bruges

     

    Bruges

     

    Bruges, au fil de l'eau

     

    Bruges, au fil de l'eau

     La cathédrale Saint-Sauveur

     

    Une des caractéristiques les plus agréables de la ville est la présence de nombreux canaux, qui ne sont pas forcément des plus faciles à suivre lorsqu'on est piéton : la plupart des bâtiments qui les bordent sont privés.

    Bruges

     

    De nombreux cygnes plus ou moins apprivoisés vivent sur les canaux, accompagnés de canards colverts, de foulques macroules et de mouettes rieuses. A part ces palmipèdes, les oiseaux les plus visibles à Bruges sont les Choucas des tours. Ce petit corvidé est également très commun à Amsterdam.

    Bruges

    Au fond, le clocher de l'église Notre-Dame

     

    Les Béguinages sont une spécialité flamande, dont les plus importants sont classés au Patrimoine Mondial de l'Unesco. Ce sont des sortes de couvents, fondés au Moyen Age, et destinés aux femmes souhaitant se rapprocher de Dieu tout en gardant une activité. Les Béguinages sont de véritables petites villes dans la ville.

    Bruges

    Le Béguinage de Bruges

     

    Bruges

    Le Lac d'Amour

     

    Bruges

    Le pont à l'extrémité du lac

     

    A la tombée de la nuit, les monuments s'éclairent, la ville prend un air féerique. Le Beffroi haut de 83 m est visible au détour de chaque rue. 

    Bruges

     

    Sans savoir que c'est une des vues de Bruges les plus photographiées, on s'arrête naturellement au bord du canal pour quelques clichés.

    Bruges

     

    Le lendemain matin nous nous décidons pour une balade touristique en barque à moteur. Cela semble un peu cher et les gens ont l'air d'être entassés dans les barques, mais c'est finalement la meilleure façon de découvrir Bruges. De plus notre guide nous a donné énormément d'informations intéressantes sur les bâtiments et l'histoire de la ville. 

    Bruges

     

    Bruges

     

    Bruges

     

    Bruges

     

    Bruges

     

    Bruges

     

    Bruges

     

    Les maisons-dieu sont une autre caractéristique de Bruges, dont nous a parlé le conducteur de la barque, et que nous avons ensuite retrouvées au hasard des ruelles alors que nous recherchions des boutiques de chocolat. Les maisons-dieu étaient de petits logements destinés aux personnes dans le besoin. Il n'y avait pas de loyer mais l'occupant devait s'engager à prier chaque jour pour les personnes qui avaient financés la construction de la maison. La plupart des maisons-dieu sont encore habitées de nos jours, surtout par des personnes âgées.

    Bruges

     

    Bruges

     

    J'ai choisi de vous présenter Bruges en cette période de Fêtes de fin d'année, car je lui trouve en toute saison un petit air de village de Noël. Et puis nous avions eu du soleil lors de ces 2 jours, ça fait du bien par ce temps gris de revoir des coins de ciel bleu même si ce n'est qu'en photo.

    Ici se termine la visite de Bruges, et aussi l'année 2017. Je vous souhaite à tous de belles fêtes de fin d'année et vous dit à l'année prochaine.


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    Pour ceux qui ne connaissent pas, LADeL (Les Amis de Lazare) est une association entièrement dédiée à la protection des Corvidés (Corbeaux, Pies, Geais, Corneilles, Choucas ...).

    Véronique, fondatrice de l'association, aidée du corbeau Lazare, fait un fantastique travail de promotion, de conseil et de sauvegarde pour ces oiseaux mal aimés et mal connus : site Web très documenté sur les corvidés, conférences sur demande, conseils aux particuliers et aux communes qui subissent des nuisances (supposées ou réelles) dues au Corvidés (en particulier les colonies de Corbeaux freux), conseils aux personnes qui trouvent un oisillon ou un oiseau blessé, accueil de Corvidés imprégnés ou blessés au sanctuaire (un refuge créé exprès pour eux).

    Véronique et Lazare ont besoin d'aide pour continuer leur mission : la volière de Lazare, l'ambassadeur de l'association, et celles des Corvidés recueillis au sanctuaire doivent être rénovées, car elles sont vétustes et à la merci des rats depuis que des chasseurs ont éliminés la renarde qui régulait la population locale de rongeurs.

    Pour contribuer c'est ici : https://www.leetchi.com/c/la-maison-de-lazare. Reçu fiscal sur demande (il ne vous reste que quelques jours pour déduire votre dons de vos impôts 2017). Vous pouvez aussi acheter le calendrier 2018 de Lazare ici http://www.ladel.fr/calendrier-lazare/, les bénéfices sont pour l'association.

    Ci-dessous quelques photos de Corvidés européens (la plupart prise en ville, car c'est là qu'ils sont le moins persécutés et donc le moins farouches) :

    Corbeaux freux - Varsovie

    Corbeau freux - Varsovie

     

    Corneille noire - Jardin des Plantes

     Corneille noire - Paris

     

    Choucas des tours

    Choucas des tours - Varsovie 

     

    Corneille mantelée - Berlin

     Corneille mantelée - Berlin

     

    Chocard à bec jaune - Devoluy

     Chocard à bec jaune - Hautes-Alpes

     

    Pie bavarde - Parc de Bercy

     Pie bavarde - Paris

     

    Geai des chênes - Jardin des Plantes

     Geai des chênes - Paris

     

    Merci à tous ce qui pourront aider, pour que Les amis de Lazare puissent continuer leur mission en 2018, et merci de faire connaître autour de vous ces merveilleux oiseaux que sont les corvidés. 

     

     


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    Le Parc Aquacole de Pointe-Noire est un élevage piscicole où sont élevés des ouassous (sorte de crustacés locaux à la biologie très particulière), des rougets créoles et des loups caraïbes. Plusieurs activités sont proposées : visite guidée de l'écloserie de ouassous, pêche à la ligne, visite libre du parc, et table d'hôtes les vendredi et dimanche.

    Le Parc Aquacole se trouve sur la commune de Pointe-Noire, un peu à l'intérieur des terres, dans la vallée des Plaines. Le parc d'une superficie de 2 hectares est entièrement entouré de montagnes et de forêts. Nos hôtes du Jardin des colibris nous avaient conseillé l'endroit pour sa richesse en oiseaux sauvages, elles avaient bien raison ! Après avoir réservé pour la table d'hôtes (le hasard faisant bien les choses, on était dimanche) nous avons tranquillement exploré les abords des différents bassins pendant qu'un groupe visitait l'écloserie. 

    Le Parc Aquacole de Pointe-Noire

     

    Le Parc Aquacole de Pointe-Noire

     

    Un des premiers oiseaux que nous avons observé m'a donné bien du mal pour l'identification. Il avait pourtant un air vaguement familier : mesurant moins de 20 cm, toujours en mouvement, s'envolant à notre approche en poussant de petits cris… mais bien sûr c'était un Chevalier grivelé (Actitis macularius), le cousin américain du Chevalier guignette ! En période inter-nuptiale, seules les pattes jaunes du Chevalier grivelé permettent de le différencier de son homologue européen. C'est le cas des individus photographiés ici. En période nuptiale, les différences sont plus importantes, le dessous du Chevalier grivelé étant alors entièrement moucheté de tâches sombres. Plus d'info sur l'espèce ici : http://www.oiseaux.net/oiseaux/chevalier.grivele.html.

    Chevalier grivelé - Parc aquacole

     

    Chevalier grivelé - Parc aquacole

     

    Chevalier grivelé - Parc aquacole

     

    La Gallinule d'Amérique (Gallinula galeata) quant à elle n'est pas difficile à identifier. Très semblable à la Gallinule poule d'eau de l'ancien monde que nous connaissons tous, elle est encore parfois considérée comme une sous-espèce de cette dernière. La Gallinule d'Amérique se différencie de sa cousine européenne par son cri et surtout par la forme carrée de son bouclier frontal.

    Gallinule d'Amérique - Parc Aquacole

     

    Gallinule d'Amérique - Parc Aquacole

     

    Gallinule d'Amérique - Parc Aquacole 

     

    Les arbres plantés aux abords des bassins permettent aussi de belles observations (faites quand même attention aux chutes de noix de coco, mais ne vous inquiétez pas la zone à risque est bien signalée). Au sommet d'un arbre dénudé, un Tyran gris (Tyrannus dominicensis) guette les insectes et de temps à autre s'élance de son perchoir pour se saisir d'un gros insecte en vol. Les Tyrans appartiennent à la famille des Tyrannidés, une famille de passereaux que l'on trouve exclusivement dans le Nouveau Monde. Les différentes espèces de Tyrans ont généralement le dessus gris, et le dessous soit jaune, soit gris clair comme le Tyran gris. Leur comportement de chasse ressemble à celui de nos Gobemouches mais ils sont beaucoup plus gros, pratiquement de la taille d'un merle pour le Tyran gris. La fiche Oiseaux.net en chantier depuis le mois d'août devrait être bientôt disponible ...

    Tyran gris - Parc aquacole

     

    Durant la matinée nous avons également observé de nombreux Hérons de différentes espèces. Ces derniers feront l'objet du prochain article.

    Un apéritif est offert à tous les convives de la table d'hôtes. Pendant que nous dégustons notre planteur, un Pic de la Guadeloupe (Melanerpes herminieri) s'affaire dans un vieux manguier (ci-dessous). Quelques oiseaux plus opportunistes s'aventurent près des cuisines pour tenter de chaparder des miettes : nous y verrons des Quiscales merles et des Tourterelles à queue carrée, espèces déjà rencontrées en bord de mer du côté de Pointe-Noire.
     

    Pic de la Guadeloupe - Parc aquacole

     

    Le déjeuner est très bon, ici on ne mange pas de ouassous surgelés élevés en Asie du sud-est, mais des produits frais issus de la ferme aquacole. L'élevage des ouassous étant très complexe, les quantités sont limitées, seuls les convives ayant réservé en premier y ont le droit. Pour nous ce sera du loup Caraïbes, qui est excellent (les loups Caraïbes sont élevés en mer dans des cages flottantes). Nous partageons notre repas avec Christine et Alain, venus de la région lyonnaise, l'occasion d'échanger sur nos expériences respectives de la Guadeloupe.

    L'après-midi, le parc est bien plus fréquenté par les familles et les pêcheurs à la ligne. Les hérons et autres oiseaux se font plus discrets. Nous décidons quand même de rester un moment pour profiter de cette belle journée ensoleillée et qui sait apercevoir le Balbuzard pêcheur qui y passe régulièrement pour le goûter.

    Nous n'aurons pas scruté le ciel bleu pour rien : des Hirondelles à ventre blanc (Progne dominicensis) survolent les bassins à la recherche de petits insectes. L'Hirondelle à ventre blanc est une hirondelle assez grande et trapue, qu'on ne trouve qu'aux Antilles et en Amérique centrale. Pour en savoir plus c'est ici : http://www.oiseaux.net/oiseaux/hirondelle.a.ventre.blanc.html.

    Hirondelle à ventre blanc - Parc aquacole

     

    Hirondelle à ventre blanc - Parc aquacole

     

    Nous avons bien fait d'attendre, car après les hirondelles, voici la star du lieu - passage non garanti, c'est quand même un oiseau sauvage : le Balbuzard pêcheur (Pandion haliaetus). Ce fut un passage éclair, il n'est même pas resté pour prélever un casse-croûte dans les bassins, mais tout de même une bien jolie observation. Le Balbuzard pêcheur est peu commun aux petites Antilles, et ne semble pas y nicher pour l'instant. Les individus observés en Guadeloupe sont des migrateurs qui se reproduisent au Canada, ou des immatures qui parfois restent dans l'île plus longtemps. On peut les observer surtout de septembre à mars. Plus d'info sur ce magnifique rapace que l'on trouve pratiquement sur tous les continents : http://www.oiseaux.net/oiseaux/balbuzard.pecheur.html.

    Balbuzard pêcheur - Parc aquacole

     

    Ainsi se termine cette journée au Parc Aquacole, un lieu très agréable géré par une équipe motivée, cherchant à concilier production piscicole locale et respect de l'environnement.

    J'espère vous avoir apporté un peu de soleil en ce premier jour de l'hiver. On se retrouve très vite pour faire connaissance avec les Hérons du parc.


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    Cette année au refuge nous avons la chance d'observer très régulièrement le Grosbec casse-noyaux (Coccothraustes coccothraustes) aux mangeoires, et ce depuis le 11 novembre. Généralement il n'y en a qu'un seul, c'était le cas la semaine dernière avec un beau mâle (photos ci-dessous). Chez le Grosbec casse-noyaux, mâle et femelle ont un plumage assez semblable, cependant les couleurs du mâle sont beaucoup plus vives, en particulier le roux de la calotte et des joues. Le Grosbec stationne pendant de longues minutes à la mangeoire, car contrairement aux petits passereaux type mésanges qui mettent du temps à décortiquer les graines de tournesol, le bec puissant du Grosbec lui permet d'accéder facilement à la partie comestible des graines, tout simplement en les mâchant.

    Grosbec casse-noyaux

     

    Grosbec casse-noyaux

     

    Grosbec casse-noyaux

     

    Ce dimanche midi (j'ai remarqué que les Grosbecs ne sont pas très matinaux, contrairement aux mésanges, merles et autres, ce qui m'arrange bien) un Grosbec mâle est arrivé, puis un peu plus tard, nous avons aperçu un oiseau assez inhabituel, presque tout blanc, qui se nourrissait de cynorhodons dans notre rosier sauvage. Un coup d'oeil dans les jumelles nous a permis de constater qu'à par la couleur il avait tout d'un Grosbec casse-noyaux !

    Grosbec casse-noyaux leucique

     

    Grosbec casse-noyaux leucique

     

    Il est ensuite descendu sur la pelouse, où se trouvait aussi une femelle. Ce Grosbec est probablement atteint de leucisme, un défaut de pigmentation assez courant chez les oiseaux et chez certains mammifères. Une observation bien sympathique et pas ordinaire (déjà que le Grosbec n'est pas courant dans les jardins en plaine ...).

    Grosbec casse-noyaux leucique

     

    Pendant ce temps, un mâle de couleur normale se rapprochait de la mangeoire en se posant dans le frêne pleureur. On voit bien la différence de taille avec le moineau.

    Grosbec casse-noyaux

     

    Je tiens à préciser que toutes les photos de cette article ont été faites à travers les fenêtres de notre cuisine, ce qui explique leur qualité assez moyenne ... Nos Grosbecs sont très farouches, on ne veut pas les faire fuir, mais ces observations peu courantes méritent tout de même d'être immortalisées et partagées.


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    La fin de l'année approche et avec elle l'heure des bilans. Comme je l'ai déjà écrit sur ce blog, je participe depuis 3 ans à l'Atlas des oiseaux nicheurs du Grand-Paris, coordonnés par le CORIF. Sur l'année 2017 j'ai prospecté 2 carrés de 1 km sur 1 km, nommé H4 et H3. 

    J'avais déjà fait le carré H4 l'an dernier, cependant un deuxième passage permet toujours de nouvelles découvertes. Ce carré se trouve à cheval sur la Seine, avec rive gauche l'esplanade des Invalides et les rues adjacentes, et rive droite le Grand Palais, le Petit Palais et les jardins des Champs Elysées. Il s'y trouve aussi des lieux plus inaccessibles mais riches en espaces verts : le ministère de la Défense, l'Assemblée Nationale, l'ambassade de Pologne, l'ambassade des Etats-Unis ...  

    En 2016, j'y avais dénombré 11 espèces nicheuses certaines (avec en tête le Pigeon ramier, le Pigeon biset domestique, l’Étourneau sansonnet, le Merle noir), 8 espèces nicheuses probables, et 5 espèces nicheuses possibles. Pour 2017, j'ai pu observer 13 espèces nicheuses certaines, 6 espèces nicheuses probables et 3 espèces nicheuses possibles. La Mésange charbonnière, le Pigeon colombin et le Moineau domestique rejoignent le palmarès des espèces nicheuses les plus fréquentes dans le carré.

    Avec plus de 20 espèces nicheuses certaines ou probables, c'est un carré relativement riche pour le centre de Paris, grâce aux nombreux espaces verts présents. Quelques données sont assez intéressantes :

    - Les Moineaux domestiques ont été exclusivement observées rive droite, leurs sites de nidification préférés étant le Petit Palais et le Théâtre du Rond-Point.

    - La densité de Pinsons des arbres est impressionnante sur l'esplanade des Invalides, qui compte au minimum 3 couples nicheurs (plus qu'au Jardin des Plantes)

    - Les espaces verts autour des Champs Elysées et des musées abritent plusieurs espèces forestières telle que la Mésange nonnette, rare à Paris, ou le Grimpereau des jardins.

    - La Pie bavarde est ici bien représentée par rapport à la Corneille noire, contrairement à de nombreux quartiers de Paris.

    Une des plus belles observations que j'ai faite ce printemps a été la Grive musicienne qui ramassait des vers de terre pour nourrir ses jeunes, sur une pelouse face au Palais de l'Elysée. Elle niche certainement tout près, peut-être dans l'inaccessible jardin dudit palais.

    Ci-dessous quelques autres jolies observations en photo (peu car il n'est pas évident de prospecter et de photographier en même temps) :

    Bergeronnette des ruisseaux - Invalides

    Un juvénile de Bergeronnette des ruisseaux juste volant, dans un arbre sur l'esplanade des Invalides, près du commissariat du 7ème arrondissement. La famille déjà observée en 2016 est toujours là.

    Etourneau sansonnet - Invalides

    Étourneaux sansonnet juvénile, esplanade des Invalides.
    Fin mai ils rejoignent les adultes qui explorent en bande les pelouses de l’esplanade.
    L'espèce nichent surtout dans les cavités d'arbres, en particulier les marronniers qui bordent
    les Champs-Elysées.

    Troglodyte mignon - avenue Roosevelt

    Troglodyte mignon chantant devant le minuscule jardin d'un hôtel face au Palais de la Découverte. 

     

    Le 2ème carré exploré cette année est le carré H3. Bien qu'adjacent au carré H4 (il est situé exactement au nord de ce dernier) il est beaucoup plus urbanisé. Au sud on trouve le square Marigny près du Rond-Point des Champs-Elysées, le jardin du Palais de l'Elysée (vers lequel il n'est même pas envisageable de pointer les jumelles) suivi de celui de l'ambassade du Royaume-Uni. Mais dès que l'on s'éloigne vers le nord, ce n'est plus que boulevards et immeubles haussmanniens, à part le petit square Marcel Pagnol près de l'église Saint Augustin, et une impasse plus ou moins privée près de l'église Saint-Philippe du Roule. On se dit qu'entre immeubles de bureau et boutiques de luxe cela ne va pas être évident de trouver beaucoup d'oiseaux nicheurs, et pourtant ... j'y ai trouvé 13 espèces nicheuses certaines, 3 nicheuses probables et 2 nicheuses possibles.

    Les espèces les plus fréquentes sont à peu près les mêmes qu'en H4 : Merle Noir, Moineau domestique, Pigeon biset domestique, Pigeon colombin et Pigeon ramier, auxquelles il faut rajouter le Martinet noir.

    Deux espèces nicheuses ici ne sont pas très fréquentes à Paris : la Bergeronnette grise, que j'ai pu observer durant de longues minutes, attrapant des mouches sur une pelouse du square Marigny pour s'envoler vers le Rond-Point des Champs-Elysées (manège répété à plusieurs reprises), et la Mésange à longue queue, observée voletant en famille toujours au Square Marigny.

    Au cours du printemps, je vous avais déjà emmené dans le secteur, à la recherche des nids de Pigeons colombins (voir la Grue et les Pigeons colombins) et à l'église Saint Augustin, pour le Plus beau nid de corneille de Paris.

    Voici quelques autres photos prises au cours de ces explorations printanières. Dès le mois de février, les Merles noirs recommencent à chanter et donnent le coup d'envoi de la saison de nidification. Ici dans un arbuste devant un hôtel face au square Marigny :

    Merle noir - Square marigny

     

    Merle noir - Square Marigny

    Une des scènes les plus attendrissantes que j'ai pu voir ce printemps, une famille de Pies bavardes au Square Marigny (facile à approcher et à photographier, rien à voir avec les Pies de la campagne) :
      

    Pie bavarde - Square Marigny

     

    Pie bavarde - Square Marigny

     

    Souvent délaissé par les ornithologues, le Pigeon biset domestique (ou Pigeon de ville) est pourtant passionnant à étudier. Il niche sous les ponts, dans les parkings souterrains, dans les tunnels du RER, mais aussi sous les stores de magasin. Ici la devanture n'était pas terrible, mais quand on voit le même spectacle au dessus d'une vitrine de vêtements chics pour enfant c'est très drôle. 

    Pigeon biset domestique - Saint Augustin

     

    Je finirai cette article par une mention spéciale au Pigeon ramier, une espèce qui fait preuve d'une créativité sans limite quand il s'agit de nicher en ville. 

    La première photo est assez classique, on se trouve près du Grand Palais et la branchette va probablement finir avec quelques autres dans un nid sommaire construit dans un arbre.
     

    Pigeon ramier - Grand Palais

     

    Deuxième photo : il s'agit d'un immeuble bordant l'esplanade des Invalides. Regardez bien arbustes en pots au 2ème étage : sur les quatre, deux d'entres eux abritent des nids de Pigeons ramiers en construction (on ne voit pas les nids, mais j'ai vu les Pigeons y apporter des matériaux) ! 

    Nidification pigeon ramier - Invalides

     

    Allons maintenant faire un petit tour au musée du Louvre. Si vous regardez bien la couronne au dessus du monogramme de Napoléon, vous verrez une tâche sombre au dessus sur la droite. Il s'agit d'un Pigeon ramier en train de couver !

    Nidification pigeon ramier - Musée du Louvre

     

    En pour finir nos fidèles Pigeons ramiers de balcon, qui ne craignent rien, ni la chaleur (on est plein sud) ni les attaques de Corneille. Cette année un beau succès avec 2 jeunes à l'envol. Par contre le géranium n'a pas survécu au manque d'arrosage ...

    Pigeon ramier - Boulevard Saint Germain

     

    C'est peut être un de ces jeunes que j'ai croisé fin août en bord de Seine, sur l'Île Saint Louis :

    Pigeon ramier immature - Ile Saint Louis

     

    Pour 2018, qui est la dernière année de l'Atlas, on recherche des volontaires pour compléter les secteurs pas encore prospectés (Paris et départements limitrophes). Si vous êtes intéressé merci de vous faire connaître en écrivant à grandparis@corif.net. Un atlas urbain c'est une aventure passionnante, on ne fait pas beaucoup de photos mais on fait des découvertes extraordinaires. 


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