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    Retour au Pérou pour la dernière étape de ce voyage en famille, la découverte de l'Amazonie. Le vol de Cuzco à Puerto Maldonado ne dure qu'un heure (contre plus d'une vingtaine par la route, même si la desserte de l'Amazonie péruvienne s'améliore d'année en année). A la descente de l'avion, c'est le choc, il fait très très chaud, et l'humidité de l'air n'arrange pas les choses. Bref si vous envisager l'expérience, prévoyez des vêtements légers et de préférences couvrants (à cause des moustiques), ainsi qu'un chapeau, pour vous protéger du soleil et surtout des bestioles qui tombent des arbres.

    Nous quittons rapidement la ville pour rejoindre l'Eco Amazonia Lodge, à 2 heures de navigation en pirogue à moteur, le long du fleuve Madre de Dios. Ici les fleuves ce n'est pas de la rigolade, 600 à 700 m de large (pour comparaison la Loire à Nantes ne fait que 200 m de large) et encore nous somme loin de l'Amazone, que le Madre de Dios rejoindra via le Rio Madeira près de Manaus au Brésil. 

    Après nous être installé dans nos bungalows (sur pilotis) nous pouvons faire connaissance avec la faune du lodge. Tout d'abord une de leur mascotte, un Agami à ailes blanches (Psophia leucoptera), qui a dû être domestiqué car ce gros oiseau plutôt terrestre vit en général loin des installations humaines.

    19 août 2015 : La mare Caïman

     

    Tant qu'il fait jour, le lodge est animé par les cris des  Cassiques cul-jaune (Cacicus cela) qui nichent dans les arbres parmi les bungalows. Ce sont les "tisserins" locaux, leurs nids en forme de bourse sont impressionnants et souvent groupés en colonie de plusieurs dizaines d'éléments.

    19 août 2015 : La mare Caïman

     

    19 août 2015 : La mare Caïman

     

    19 août 2015 : La mare Caïman

     

    19 août 2015 : La mare Caïman

     

    Moins nombreux mais plus grand, leurs cousins les Cassiques roussâtres (Psarocolius angustifrons) construisent le même genre de nid. Leurs colonies sont plus petites (2 à 20 nids) mais ils peuvent former des colonies mixtes avec les Cassiques cul-jaune comme c'est le cas ici.

    19 août 2015 : La mare Caïman

     

    19 août 2015 : La lagune Caïman

     

    19 août 2015 : La lagune Caïman

     

    19 août 2015 : La lagune Caïman

     

    On peut aussi rencontrer des Agoutis (sorte de gros rongeurs) occupés à chercher de la nourriture sur les parterres, surtout le soir : 

    19 août 2015 : La mare Caïman

     

    En fin d'après-midi, nous partons en groupe avec un guide francophone pour une petite excursion à pied dans la forêt, jusqu'à une mare appelée "Lagune caïman". Des plates-formes en bois nous permettent d'observer tranquillement la faune locale. C'est dans ce décor de théâtre que l'on apercevra une Buse à tête blanche (Busarellus nigricollis) dont la présence ici est assez logique puisqu'elle se nourrit de poissons, à la manière d'un Balbuzard pêcheur.

    19 août 2015 : La lagune Caïman

     

    En scrutant la végétation aquatique, on aperçoit facilement de nombreux petits Caïmans qui ont donné leur nom à la lagune. Parfois certains sortent de la mare.
     

    19 août 2015 : La mare Caïman

     

    19 août 2015 : La lagune Caïman

     

    Mais le clou du spectacle, ce sont les Hoazins huppés (Opisthocomus hoazin). Ces oiseaux étranges, seuls dans leur famille, n'ont pas encore trouvé leur place dans la classification : parfois considérés comme primitifs car les ailes des juvéniles sont pourvues de griffes qui les aident à se déplacer dans les arbres, ils ont été rapproché tour à tour des coucous, des faisans ou même des pigeons, sans preuve génétique fiable pour l'instant.

    Les Hoazins sont pour les oiseaux l'équivalent des Paresseux chez les mammifères : ils volent et marchent mal, passant le plus clair de leur temps à se nourrir de végétaux et à les digérer… Si on a la chance d'en voir on est sûr d'en avoir pour un bon moment : 

    19 août 2015 : La mare Caïman

     

    19 août 2015 : La mare Caïman

     

    19 août 2015 : La mare Caïman

     

    19 août 2015 : La lagune Caïman

     

    De temps à autre, on aperçoit de petits oiseaux noir à ventre jaune, qui viennent se poser sur le perchoir des Hoazins. Ce sont des Troglodytes à miroir (Donacobius atricapilla), improprement appelé ainsi en français, car ils ne sont nullement apparenté à nos troglodytes, mais forment une famille de passereaux à eux seuls. Certains auteurs les nomment d'ailleurs Donacobes à miroir.

    19 août 2015 : La lagune Caïman

     

    19 août 2015 : La lagune Caïman

     

    Après cette introduction à la faune locale nous rentrons au lodge pour dîner et profiter d'une petite heure d'électricité (celle-ci est rationnée car produite sur place par des panneaux solaires). Ici pas d'Internet, l'eau de la douche est froide et c'est tant mieux ça permet de se rafraîchir. Le lendemain lever à 5h (dans le noir, il vaut mieux préparer ses affaires avant l’extinction des feux) pour une nouvelle balade en forêt que je vous raconterai dans un prochain article.


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    Durant la deuxième quinzaine de ce mois de juillet notre refuge a accueilli un jeune Héron cendré (Ardea cinerea) qui y a passé presque toutes ses journées, occupé à chasser rongeurs, orvets et insectes aquatiques. Assez peu farouche, peut-être rassuré par la présence de nos oies, nous avons pu l'observer et le photographier à loisir.

     

    Héron cendré - Grand Rozoy

    A l’affût dans le sous-bois. 

    Le Héron de basse cour

     Avec nos Bernaches de Hawaï.

    Le Héron de basse-cour

     

    Le Héron de basse-cour

    Avec les Oies de Toulouse.

    Le Héron de basse-cour

    Le Héron juvénile a la calotte gris foncé et le cou gris clair, alors que chez l'adulte ces parties sont plus contrastées (noir sur fond blanc ou gris clair).

    Le Héron de basse-cour

     

    Le Héron de basse-cour

     

    Le Héron de basse-cour

     A la recherche d'insectes aquatiques ou de tritons ...

    Le Héron de basse-cour

     

    Le Héron de basse-cour

     

    Le Héron de basse-cour

    Une vieille souche sert de perchoir pour la sieste et la toilette. 
    Nos Bernaches n'avaient pas eu idée d'y monter avant, mais depuis elles s'en servent comme poste d'observation en cas d'incursion de chat.

    Le Héron de basse-cour

    Capture d'un micro-mammifère, rapidement avalé.
    Ce hors d'oeuvre sera suivi d'un orvet quelques minutes plus tard.

    Le Héron de basse-cour

    Dans la pâture du voisin.

     

    Je vous souhaite une belle fin d'été ensoleillée et vous dis à bientôt pour d'autres découvertes.


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