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Il ne fait vraiment pas froid cet hiver, pourtant les clients de nos mangeoires sont aussi nombreux que d'habitude : Mésanges bleues et charbonnières, Verdiers d'Europe, Pinsons des arbres en nombre, une ou deux Sittelles torchepot (dont j'ai déjà parlé ici : Le retour des Sittelles), la bande de Moineaux domestiques qui squattent sous notre toiture, une Merlette, un ou 2 couples de Tourterelles turques, des Rougegorges familiers solitaires, un couple de Chardonnerets élégants, parfois le Pic épeiche ... et les Pigeons ramiers qui viennent se régaler des graines germées tombées au sol ... Seuls les rats ne sont pas revenu cette année.
Mais ce 24 janvier 2016 nous avons un (ou plutôt deux) invités surprises :
Pas de doute, c'est bien un Grosbec casse-noyaux (Coccothraustes coccothraustes), ou plutôt une car ses couleurs sont un peu ternes. C'est peut-être la mini vague de froid du début de la semaine qui l'a attiré à la mangeoire.
Elle n'est pas seule, on aperçoit peu après un mâle dans le merisier où est accroché notre deuxième mangeoire :
Le Grosbec casse-noyaux est un oiseau très farouche qui ne quitte les forêts et bois où il vit qu'exceptionnellement, et se réfugie à la cime des arbres à la moindre alerte. C'est la première fois que nous l'observons dans notre refuge.
Le Grosbec s'est spécialisé dans la consommation de graine très dure (d'où son nom de casse-noyaux), aussi les graines de tournesol de la mangeoire ne lui font pas peur ...
Leur visite sera de courte durée, pas le temps d'installer un affût pour faire de jolis gros plans. Mais c'est déjà une belle observation !
La météo semble prévoir le retour du froid dans une semaine, peut-être les Grosbecs reviendront-ils ?
A bientôt pour d'autres découvertes.
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L’île Saint-Louis, 2ème île parisienne après celle de la Cité, est un lieu totalement urbanisé, et pourtant si on prend la peine de bien regarder, la nature n'est pas si loin. C'est sur ses berges artificialisées et revêtues de blocs de calcaire que j'ai observé pour la première fois la Bergeronnette des ruisseaux (Motacilla cinerea). Comme son nom l'indique l'espèce s'observe en général au bord des ruisseaux et torrents, en plaine ou en montagne. Ici vous l'aurez deviné, le ruisseau c'est la Seine. Elles s'y plaisent tellement que plusieurs couples nichent sur ses berges dans Paris intra-muros, et y restent tout au long de l'année. Leur implantation dans Paris ne date pourtant que des années 2000.
Sur l’île Saint-Louis, si on est attentif et que l'on parcourt toute la longueur des quais, on est quasi assuré d'en observer au moins une. Pour cela, ne pas oublier les jumelles, et scruter attentivement le quai jusqu'au bord de l'eau. Si au passage d'un piéton ou d'un chien un passereau s'envole pour se reposer un peu plus loin sur le quai en poussant de petit cris aigus, c'est probablement une Bergeronnette des ruisseaux. En s'approchant tout doucement, on pourra l'observer arpenter la végétation rase qui pousse entre les pierre, pour y trouver sa nourriture, essentiellement composées d'insectes et de crustacés.
Ci-dessous quelques unes de mes dernières photos de l'espèce, prises en ce début 2016.
Pour commencer, un portrait au soleil, le 21 janvier (pas si facile, la bergeronnette est un oiseau perpétuellement en mouvement) :
Puis une série faites hier 8 février entre 2 coups de vent, un joli petit couple qui m'a donné l'impression d'être un peu moins farouche que d'habitude, peut être occupé à lutter contre les rafales.
La femelle cherche son goûter dans la mousse.
Une crevette bien dodue fera l'affaire
(a-t-elle été projetée sur le quai par une vague ?)Le mâle, aux motifs de la tête plus marqués,
mais qui n'a pas encore la bavette noire du plumage nuptial.Les couleurs de la Bergeronnette sont bien assorties avec celles des mousses...
La Bergeronnette des ruisseaux est la seule bergeronnette observable
en France dont les pattes sont roses.Un coup de vent, et on remonte en haut du quai.
Enfin, une photo plus inhabituelle, prise en mai 2012, toujours sur l'île Saint-Louis, la Bergeronnette des ruisseaux perchée dans un arbre :
Parfois, mais c'est plus rare, on rencontre sur les mêmes rivages des Bergeronnettes grises (Motacilla alba). Photos prises le 15 janvier dernier :
Et pour finir cette article sur une note printanière, une touffe de fleurs accrochée au quai, également immortalisée ce 15 janvier, côté nord de l'île, près du Pont Marie (la végétation est ici plus vivace que sur la rive sud) :
A bientôt pour d'autres découvertes.
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