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    Deux espèces de pic assez communes fréquentent notre refuge et y nichent chaque année, même si nous n'avons pas encore repéré la localisation de leur loge. En été il n'est pas rare de les observer en famille, parents et jeunes fraîchement envolés.

    La première espèce est le Pic vert (Picus viridis), que l'on observe souvent se nourrir au sol sur les pelouses (le Pic vert raffole des fourmis).

    Pic vert

     Un jeune Pic vert, reconnaissable à son plumage moucheté, photographié en juillet 2014.

     

    Pic vert

     A droite, la femelle adulte (sa moustache est noire contrairement à celle du mâle qui est rouge), et à gauche un jeune, toujours en juillet 2014.

     

    La deuxième espèce qui fréquente le parc en toute saison est le Pic épeiche (Dendrocopos major), le plus commun des pics bigarrés (blanc, noir et rouge) observables en France. Les Pics épeiche aiment chercher leur nourriture à la cime des arbres, ils sont ainsi moins faciles à observer que les Pics verts, mais on les repère assez aisément à leur cri. Lorsqu'il fait très froid, le Pic épeiche vient volontiers se nourrir à la mangeoire.

    Pic épeiche

     Jeune Pic épeiche tout juste envolé : le ventre duveteux n'est pas encore blanc pur, et la calotte est toute rouge (la femelle adulte a une calotte entièrement noire alors que chez le mâle adulte elle est noire avec une marque rouge à l'arrière de la tête). Photo prise en juin 2012.

     

    Pic épeiche

     Une partie de la famille Pic épeiche, août 2015.

     

    Cependant, depuis une dizaine de jour, nous avons un visiteur d'une espèce de pic plus rare, que l'on rencontre généralement en forêt : un Pic noir (Dryocopus martius). Le Pic noir comme son nom l'indique est tout noir, à l'exception de la calotte, toute rouge chez le mâle, et réduite à une tâche rouge à l'arrière de la tête chez la femelle. Le Pic noir est le plus grand des pics présents en France : 55 cm contre 33 cm pour le Pic vert et 24 cm pour le Pic épeiche.

    Notre hôte est une femelle. Nous l'observons presque tous les jours depuis le 19 décembre. Elle semble se plaire sur notre terrain ; en effet celui-ci comporte un certain nombre de marronniers morts ou malades, dont elle épluche l'écorce en la frappant de son bec, afin de déloger les insectes cachés derrière. Le Pic noir est essentiellement insectivore, et apprécie les boisements comportant des arbres morts ou affaiblis. 

    Sur certaines des photos ci-dessous, on voit bien le travail du Pic noir. Lorsqu'on l'observe dans les jumelles, on peut voir les copeaux de bois voler. Ses mets préférés sont les grosses fourmis et les coléoptères qui se nourrissent du bois mort.

    Pic noir

     

    Pic noir

     

    Pic noir

     

    Pic noir

     

    Pic noir

     

    Pic noir

     

    Pic noir

     

    Réussira-t-elle à attirer un mâle chez nous pour fonder une famille en 2016 ? Nul ne le sait, mais nous allons suivre l'affaire de près.

    A bientôt pour d'autres découvertes.  


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    On a du mal à y croire avec la météo actuelle, mais aujourd'hui c'est le dernier jour de l'automne. Pour marquer l'arrivée du solstice d'hiver, je vous propose quelques photos d'oiseaux prises à Paris durant la saison qui s'achève.

    Que des espèces communes ou très communes pour cette fois.

    Première étape dans les jardins de l'hôtel Sully, entre la place des Vosges et la rue Saint-Antoine, avec des Pigeons bisets et des Moineaux domestiques :

    Demain c'est l'hiver

      

    Pigeon biset - Paris

     

    Demain c'est l'hiver

     

    Demain c'est l'hiver

     

    Puis un petit tour du côté de l’Île Saint-Louis, avec des Canards colverts, encore des Pigeons, une famille de Cygnes tuberculés et une Bergeronnette des ruisseaux (la Seine, c'est un peu grand comme ruisseau, mais elles s'y plaisent) :

    Canard colvert - Paris

     

    Canard colvert

     

    Pigeon biset domestique - Paris

     

    Cygne tuberculé - Paris

     

    Cygne tuberculé - Paris

     

    Cygne tuberculé - Paris

     

    Bergeronnette des ruisseaux - Paris

     

    Pigeon biset domestique - Paris

     

    En continuant la ballade sur les bords de Seine, on remarque un Grand Cormoran qui profite du soleil d'automne au Pont d'Austerlitz :

    Grand Cormoran, Pont d'Austerlitz

      

    Au Jardin des Plantes, les Perruches à collier se délectent des kakis bien mûrs :

    Perruche à collier

     

    Pour terminer, un petit tour à la ménagerie, toujours au Jardin des Plantes, où les Pigeons ramiers se régalent de baies :

    Pigeon ramier - Jardin des Plantes

     

    Je vous souhaite un bel hiver plein de découvertes passionnantes.


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    Nous voici donc à Puno, au bord du lac Titicaca, le plus haut lac navigable du monde, situé à plus de 3800 m d'altitude. Avec le recul je ne dirais pas que c'est un incontournable du Pérou, même si l'endroit est très dépaysant ce n'est pas celui que j'ai préféré. De plus nous étions fatigués par l'altitude : nous avons tous eu plus ou moins de symptômes en fin de compte : insomnie, nausée, problèmes digestifs, etc. - à cette altitude là il faut se dire que si l'on n'est pas bien, jusqu'à preuve du contraire c'est le mal des montagne.

    Ceci étant dit, voici le récit et les photos de cette première journée au lac Titicaca :

    Nous avons rendez-vous sur le port vers 8 h, avec notre guide (autre remarque : l'agence de voyage nous avait prévu un guide privé francophone, ce n'est pas nécessaire, autant économiser et partir en groupe avec un guide parlant anglais ou espagnol, car de toute façon vous ferez exactement la même chose que les autres personnes qui seront sur votre bateau).

    Après une petite heure de navigation à travers les massifs de roseau que l'on appelle ici "totora", notre bateau fait un premier arrêt aux îles Uros. Ces îles artificielles, plusieurs dizaines au total, sont entièrement bâties en totora et flottent à la surface du lac. Pour éviter qu'elles ne dérivent, elles sont amarrées au fond du lac par des pieux. Le peuple des Uros est peut-être un des premiers peuples à s'être établi dans la région du lac Titicaca. Il semblerait qu'ils aient commencé à construire des îles en roseau dès le 13ème siècle, peut être avant, pour fuir les peuples hostiles qui ont conquis la région après eux (par exemple les Incas, mais aussi avant eux les Aymaras). D'après plusieurs sources, les véritables Uros ont disparu, et leurs traditions ont été reprises par des Aymaras venus des bords du lac, qui exploitent et entretiennent les îles flottantes pour les touristes.

    C'est sans doute pour cela que la visite laisse une impression de parc d'attraction et manque un peu d’authenticité. 

    Iles Uros

    L'arrivée aux îles Uros. 

     

    Ile Uros

     Même les maisons sont construites en totora. En arrivant vous avez le droit à une démonstration vous expliquant la construction des îles ainsi que leur entretien (le roseau pourrissant au contact de l'eau, il faut régulièrement en rajouter des couches).

     

    Iles Uros

    Après les explications, on vous propose d'acheter des souvenirs fabriqués localement (ceux en totora le sont, mais pour les autres c'est moins sûr, vous retrouverez les mêmes dans les boutiques de Cuzco) puis de faire un tour (moyennant finance) sur un bateau construit en totora.

     

    Iles Uros

    Les îles sont construites au beau milieu d'une immense étendue de totora.

     

    Iles Uros

    Un  mirador permet d'avoir une vue d'ensemble sur les îles. Chaque île en possède un, qui servait autrefois à envoyer des messages aux habitants des îles voisines (maintenant ils sont remplacés par les téléphones portables) et à surveiller les alentours.

     

    Iles Uros

     Sur cette photo, on voit les différentes épaisseurs de totora qui constitue le sol. Lorsqu'on marche pour la première fois sur ces îles l'impression est un peu bizarre. Un peu comme marcher sur un matelas géant.

     

    Les étendues de totora sont aussi un paradis pour les oiseaux, mais pas facile de prendre de belles photos en gros plan depuis un bateau à moteur. L'idéal serait de trouver un guide prêt à nous emmener à travers la totora en barque traditionnelle ... Une autre fois peut-être. Ci-dessous quelques photos d'ambiance, avec les noms des espèces identifiées. 

    Totora - Titicaca

    Au fond, un petit groupe de Sarcelle du Puna fait la sieste. C'est un canard globalement brun, à la tête caractéristique : la calotte est noire, les joues et le haut du cou sont blanc et le bec est bleu.

     

    Totora - Titicaca

    Au milieu, une Mouette des Andes fait le guet. Sur la droite, un couple d'Erismature des Andes : la femelle est brune, le mâle roux avec le bec bleu. A l’extrême gauche, une Sarcelle du Puna et une autre Erismature des Andes mâle.

     

    Nous arrivons cependant à immortaliser une Gallinule d'Amérique (Gallinula galeata), la version américaine de notre Gallinule Poule d'eau :

    Gallinule d'Amerique

     

    Et un Grèbe Microptère (Rollandia microptera), une espèce de Grèbe qui ne vit qu'au lac Titicaca et sur quelques autres lac des Andes boliviennes :

    Grèbe microptère

     

    Nous quittons bientôt la totora pour nous aventurer au milieu du lac, véritable petite mer intérieure (190 km de long et 80 km de large). 

    Titicaca

     

    Au bout de presque 3 heures de navigation, nous atteignons le but de la journée, l'île d'Amantani. A notre arrivée au port, les femmes de l'île, en costume traditionnel, nous attendent. Le chef du village répartit les touristes entre les différentes familles, chez qui nous prendrons nos repas et passerons la nuit. Nous suivons donc Gladys jusqu'à son habitation. A l'étage sont aménagé des chambres qu'elle loue aux touristes, comme toutes les familles de l'île. Il n'y a pas de chauffage mais les différentes épaisseurs de couvertures en laine multicolore suffiront à nous réchauffer la nuit. Gladys nous a préparé un repas local, à base de soupe, riz, et pomme de terre.

    Les habitants d'Amantani vivent de l'agriculture (la totalité de l'île est recouverte de terrasses), de la pêche et du tourisme. Mais parfois cela ne suffit pas, le mari de Gladys travaille maintenant à Puno. Ici on parle Quechua, et un peu d'Espagnol.

    Au programme de l'après-midi, il y a une promenade jusqu'au sommet de l'île (à 4100 m d'altitude soit 300 m au dessus du niveau du lac), pour aller voir d'anciens temples datant de la culture Tiahuanaco (une civilisation pré-inca, née sur les rives sud du lac), et admirer le coucher du soleil. Nous avons fait cette promenade, et je crois que c'est ce qui nous a achevé. Les agences de voyage parlent d'une "courte promenade", mais oublient de rappeler que l'île est à 4000 m d'altitude. De plus arrivé au sommet le soleil se couchait et il faisait très froid. Je déconseille complètement cette balade à tous ceux qui sont fatigués (même un peu) ou qui ont déjà ressenti des symptômes même très léger du mal des montagnes depuis leur arrivée à Puno. A mon avis il vaut mieux rester passer l'après-midi dans le village et profiter du contact avec la population.

    Au cours de la balade, nous avons pu découvrir une nouvelle espèce d'oiseau, le Cinclode à ailes crème (Cinclodes albiventris) :

    Cinclode à ailes crème

     

    Du sommet de l'île on peut observer les parcelles entourées du mur de pierre. Nous sommes à la fin de la saison sèche, les récoltes ont été faites depuis longtemps. Sur le lac, d'autres îles et presqu'îles :   

    Amantani - coucher du Soleil

     

    Une des portes du temple de Pachatata, et derrière, les cultures en terrasse qui recouvrent toute l'île : 

    Amantani

     

    Le coucher du soleil sur le lac : 

    Coucher de soleil sur Amantani

     

    Puis nous redescendons sur la place du village, où vient de débuter une fête traditionnelle pour célébrer l'arrivée de la saison des pluies. Les villageois brûlent des gerbes de paille, ils ont même construit une maison en paille qui finira dans le bûcher, et nous pouvons admirer les danses locales. Ici cela semble beaucoup plus authentique qu'aux îles Uros.

    Fête à Amantani

     

    Un peu réchauffé par la proximité du feu, nous rentrons ensuite chez Gladys qui nous a préparé un dîner simple. Notre guide nous propose de continuer la soirée en allant à une fête organisée pour les touristes, mais nous préférons aller nous coucher.

    Je vous dis à bientôt pour la suite de nos aventures au lac Titicaca. Le lendemain nous devions visiter une autre île, mais le programme fut un peu perturbé ...


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    Au Pérou nous nous levons très tôt, probablement à cause du décalage horaire, cumulé avec les effets de l'altitude. Cela nous permet d'admirer le lever du soleil avant d'aller prendre notre petit déjeuner, en particulier ici à Yanque au bord de la vallée de la Colca, où l'on bénéficie d'une vue superbe. 

    C'est ainsi qu’apparaissent de l'autre côté de la vallée, encore plongée dans le noir, les ruines du village de Uyo-Uyo, que l'on n'avait pas remarquées les jours précédents. Ce village, probablement construit par le peuple Collagua avant la domination Inca, nous montre le génie architectural des peuples pré-hispaniques : il est construit exactement à l'endroit éclairé par le Soleil lorsqu'il se lève. Ceci doit être vrai tout au long de l'année car nous sommes près de l'équateur. Les Collaguas se partagent toujours le canyon de Colca avec une autre ethnie nommée les Cabanas (qui vivent plutôt du côté de Cabanaconde, après la Croix du Condor dont je vous ai parlé dans l'article précédent). Les 2 peuples se différencient de nos jours par leur costume, et par leur langue (les Collaguas parle l'Aymara, alors que les Cabanas parlent une forme de Quechua).

    Uyo Uyo

    Les ruines de Uyo-Uyo

     

    A l'Ouest, les montagnes sont déjà bien éclairées :

    Yanque

     

    Après le petit-déjeuner, nous profitons des alentours jusqu'en fin de matinée, ce qui nous permet de découvrir de nouvelles espèces d'oiseaux. Ci-dessous un Cardinal à tête jaune (Pheucticus chrysogaster), probablement une femelle car le jaune n'est pas très vif. C'est le seul individu de cette espèce que l'on verra de tout notre voyage, dommage que le violent contre-jour ne mette pas en valeur ses couleurs.

    10 août 2015 : Alpagas, percefleur et flamants

     

    Les Bruants chingolo sont toujours là, ils profitent des premiers rayons du Soleil : 

    Bruant chingolo

     

    Les alpagas aussi se réveillent, et attendent qu'on les laisse descendre brouter au fond de la vallée : 

    Alpaga - Yanque

     

    Alpaga - Yanque

     

    Les ruines de Uyo-Uyo  sortent de plus en plus de l'ombre. Bien avant les Incas, les premiers peuples de la vallée avaient commencé à construire les terrasses qui leur ont permis de développer l'agriculture, malgré l'aridité et le froid de la région. Les archéologues ont découvert que ce sont les terrasses les plus en altitude qui ont été construites en premier ; en effet elles étaient plus facile à irriguer car plus proche des glaciers. La transformation du paysage déjà bien avancée par les Collaguas et leurs contemporains a été achevée par les Incas, qui ont construit les terrasses les plus proches du Rio Colca.  

    Uyo Uyo

     

    Le volcan Sabancaya semble plus calme que le jour précédent : 

    Volcan Sabancaya

     

    Les Colombes de Cécile, déjà maquillées de bon matin, se laisse photographier  sans broncher :

    Colombe de Cécile - Yanque

     

    Colombe de Cécile - Yanque

     

    Non loin de là, nous pouvons admirer assez longuement un Pitajo à sourcils blancs (Ochthoeca leucophrys), espèce de la famille des gobemouches du nouveau monde, assez facile à observer malgré son plumage discret. En effet comme la plupart des gobemouches il aime se poser en évidence pour guetter les insectes dont il se nourrit, et qu'il capture généralement en vol. 

    Pitajo à sourcils blancs

     Un Pitajo sur une branche d'eucalyptus desséchée.

     

    Pitajo à sourcils blancs

    Sur un buisson épineux.

     

    Pitajo à sourcils blancs

    Sur un cactus. 

     

    Pitajo à sourcils blancs

     Au sommet d'un autre cactus.

     

    Nous ne voulons pas quitter la région sans avoir pu photographier une des stars du coin, le Colibri géant (Patagona gigas), que nous avons aperçu plusieurs fois ici à Yanque, et également à la Croix du Condor. Bien que moins rapide que les colibris de petite taille, la tâche n'est pas simple. Nous avons bien repéré les fleurs qu'il préfère autour de l’hôtel, en voici une :

    Fleur pour Colibri

    Mutisia acuminata ou Chinchircuma

     

    Et voici le Colibri géant, qui vient se nourrir du nectar d'une de ces fleurs tout en les aidant pour la pollinisation :

    10 août 2015 : Alpagas, percefleur et flamants

    Le Colibri géant est plus terne que les autres espèces de sa famille, ses battements d'ailes sont plus lents. Il mesure environ 22 cm contre moins d'une dizaine pour la plupart des colibris. 

     

    En fin de matinée, nous partons pour Chivay attendre le bus touristique qui nous mènera à Puno. Nous enregistrons nos valises et allons acheter quelques friandises à grignoter sur la place d'armes en attendant le départ. 

    La place est joliment aménagée, avec des bancs, des pelouses et des arbustes. L'un de ces arbustes arbore de magnifiques fleurs roses vifs en forme de trompette. C'est vraisemblablement un Cantua buxifolia ou "fleur de l'Inca". Et dans le buisson, un petit passereau noir au ventre roux s'affaire. C'est un Percefleur à gorge noire (Diglossa brunneiventris), oiseau qui comme son nom l'indique se nourrit de manière bien particulière. Les différentes espèces de Percefleur se reconnaissent à leur bec muni d'un crochet à son extrémité, leur servant à percer la base des fleurs pour en prélever le nectar. Contrairement aux Colibris, les Percefleurs ne participent donc pas à la pollinisation des fleurs, et sont en quelques sortes des parasites.

    Percefleur à gorge noire - Chivay

     

    Percefleur à gorge noire - Chivay

     

    Il est maintenant l'heure de rejoindre notre bus, de la compagnie "4M Express", qui va nous mener à travers l'Altiplano jusqu'aux rives du lac Titicaca. Quelques pauses sont prévues pour admirer le paysage tout au long du trajet, d'une durée de près de 6h.

    Après avoir repassé le col de Patapampa, à 4900 m, nous faisons un premier arrêt à Patawasi, près de l'embranchement des routes menant à Arequipa et à Puno.

    Du parking, nous avons une vue dégagée sur le volcan Misti :

    Volcan Misti

     

    L'érosion a sculpté le flanc de la montagne, la nature ici est essentiellement minérale, l'altitude et le froid empêche le développement de la végétation hormis quelques touffes de graminées : 

    De Yanque à Puno

     

    Cependant  la vie se manifeste quand même dans ces lieux inhospitaliers : nous apercevons près du café où l'on nous offre une boisson chaude, une Géositte mineuse (Geositta cunicularia), petit passereau dont la couleur terne se confond bien avec le milieu ambiant (c'est sans doute préférable, ici il n'y a pas de buisson pour se cacher). Son régime alimentaire est constitué d'araignées, de mouches et autres invertébrés, mais aussi de graines, qu'elle trouve en parcourant inlassablement le sol. Elle vit généralement dans les zones où le sol est assez meuble, ce qui lui permet de creuser un terrier mesurant jusqu'à 3 m de long, à l'extrémité duquel elle construit son nid.

    Géositte Mineuse

     

    Géositte Mineuse

     

    Plus loin sur la route, d'autres formations géologiques nous interpellent (photo prise depuis le bus) : 

    De Yanque à Puno

     

    L'arrêt suivant a lieu à la lagune de "Lagunillas", paradis des Flamants. Nous observons des Flamants du Chili (Phoenicopterus chilensis), les plus communs au Pérou. En zoomant sur les originaux des photos, on peut remarquer les articulations rouge vif de leurs pattes, qui est le critère permettant de les différencier des autres espèces de flamants. L'exercice m'a également permis d'identifier 2 espèces de canard, la Sarcelle tachetée (Anas flavirostris) et la Sarcelle du puna (Anas puna). Il y avait aussi des foulques et des limicoles indéterminés ...

    Flamants du Chili

     

    10 août 2015 : De Yanque à Puno

     

    Après ce rapide arrêt nous faisons une autre pause photo qui nous offre un point de vue panoramique sur Lagunillas :

    De Yanque à Puno

     

    Il reste encore quelques heures de trajet jusqu'à Puno, qu'on atteindra bien après le coucher du soleil ...

    Je vous dis à bientôt pour le prochain épisode : la découverte du lac Titicaca.


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